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Vos articles préférés sur la pêche de la carpe - page 27

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1er essai session Mars 2009

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Article de Dadou publié le 10 Mars 2009 à 09:36 dans le blog évolution-carpe Mag
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Dimanche, 1er Mars 2009

Depuis quelques semaines, j'ai dans l'idée d'attaquer une session de quelques demi-journée dans un petit étang (d'une superficie de 4ha) où, chaque année à la même époque, je tente de capturer de nouveaux poissons !

Cela fait maintenant 3 ans que j'y pêche sérieusement, entre début mars et la 1ère semaine d'Avril; au-delà, la pêche y est compromise en raison d'un lâcher de truites de bassine (qui attire beaucoup de disciples de Saint-pierre pas avares de bons poste déjà amorcés par les autres). Qu'à cela ne tienne; il me reste quelques jours pour accomplir mon 1er défi : essayer de sortir quelques carpes (peu importe le poids; je ne suis pas du genre gourmand) avant le jour du printemps (et ainsi vérifier si mon sens de l'eau est toujours présent) !

Un petit mot pour décrire cette étang de 4 ha où la pression de pêche moyenne atteint son pic de fréquentation à la belle saison, le plus souvent par les habitués du coin. Cet étang est constitué de fonds vaseux, de taches de gravier, de hauts-fonds, avec une zone plus ou moins profonde prospectée bien souvent par de belle carpes. Sa population est assez bien répartie, avec tout de même une majorité de carpes communes. En ce qui concerne le poids des poissons, il y a beaucoup de sujets de 5 à 9 kg, et une grosse population de plus petites carpes (dus à des alevinages annuels). En ce qui concerne les plus gros sujets, cela reste assez aléatoire car, à ma connaissance, il n'y a pas énormément de gros poissons, mais elles sont, au fil des années, plus difficiles à piéger; seules le début et la fin de saison peuvent porter ces fruits sur ces poissons très méfiants !

Pour débuter ma session, je vais préparer l'amorçage qui sera distribué sur le poste choisi, chaque jours, pour habituer les carpes à venir se nourrir sur mon secteur. Cet amorçage sera constitué, en grande partie, par des graines, agrémentées de pellets, frolic et diverses bouillettes. Entre samedi et dimanche, la préparation des graines a été mise en route; 48 h de trempage pour 3 kg de maïs, 2 kg de blé et 1 kg de chènevis. Dimanche et lundi ont été consacrés à leur cuisson; c'est ma femme qui est chargée de cette tâche, car chez nous, la préparation d'une session est une histoire de famille. le maïs a été cuit avec une grosse poignée de graines de chènevis (non par souci d'économie d'énergie, mais juste pour lui donner le goût). J'ai procédé de même avec le blé. J'ai placé les graines cuites dans 2 grands seaux et y ai incorporé pellets, bouillettes d'amorçage arôme écrevisse (qu'une de mes fille a coupé en 2), ainsi que quelques frolic. Le tout a été bien mélangé.

Vous l'aurez peut-être compris : je vais effectuer un amorçage principalement en bordure !

  Lundi matin, vers 10h30, je me rends, en compagnie  de ma femme, vers les étangs (à moins d'1 km de notre domicile). C'est seau d'amorce tenu dans une main et pelle-louche de l'autre que nous nous dirigeons sur mon poste à carpes.

Un coup d'oeil furtif pour vérifier s'il n'y a personne alentour; seuls 2 cormorans s'envolent à notre arrivée; parfait ! Généralement, en cette saison, les pêcheurs de ce secteur ne sont pas très courageux; ils préfèrent la chaleur de l'été au froid de l'hiver. Sur mon poste, le 1er jour d'amorçage peut commencer; la machine est maintenant en route !

Environ 1/4 de seau est distribué chaque jour à la même heure sur ce poste et cela jusqu'à vendredi matin, pour n'y pêcher que samedi dans l'après-midi, afin de vérifier si l'amorçage à fait son effet. J'ai choisi de pratiquer cet amorçage d'accoutumance car je ne peux pas pêcher cette semaine, en raison de mes horaires de travail (changés) qui bloquent mes journées (du moins pour le moment).

Mardi : même journée, à une exception près, le soleil donne à fond, annonçant l'arrivée du printemps.

Mercredi : nouvel amorçage, mais le temps s'est dégradé, vent, pluie (tout y est); mais cela n'a pas d'importance car l'eau sera brassée, et incitera ainsi les carpes à se nourrir !

Jeudi : même temps pourri que la veille et, de plus, les températures ont légèrement chuté. peu importe; mon moral est blindé ! Sur le secteur, 1ère constatation: il y a quelques fouilles en bordure. J'observe bien pour vérifier s'il s'agit de poisson ou de rat d'eau (ceux-ci adorent aussi les bouillettes; seul petit problème lorsqu'on pêche en bordure d'étang) !

Après vérification, c'est bien un poisson qui se nourrit sur le coup; reste maintenant à savoir s'il s'agit d'une carpe ? Je peux aller au travail avec autre chose dans la tête ! Hélas, la 1ère galère arrive lorsque j'apprends que je ne pourrai pas tremper le fil avant le jeudi 12 mars, et ainsi vraiment attaquer ma session; mais je compte espérer toucher un poisson ce week-end (enfin, si tout va bien) !

Vendredi : le temps est encore plus pourri que ces dernières 48 h; pluie, rafales de vent, températures qui persistent à ne pas dépasser 3 à 5°C ! (dur dur en Lorraine). La pluie ne me dérange pas; au contraire, elle va créer un mélange d'eau et le vent qui souffle mélangera l'eau de surface et celle des couches inférieurs (qui gagnera en degrés); ce qui peut déclencher, chez les carpes, une activité plus accrue qu'en plein hiver. Les 2 rivières qui se trouvent près des étangs commencent à monter, et ont une couleur chocolat. L'une d'elle passe à côté de l'étang où je vais pêcher, et j'espère qu'elle montera encore un peu pour se mêler à l'eau de l'étang (j'ai remarqué que lors d'une crue (ou après une crue récente), les carpes sont prises d'une frénésie alimentaire du tonnerre). Pourquoi ? je l'ai vérifié à plusieurs reprises lors de courtes sessions de 1/2 journées, où il m'est arrivé de sortir 4 à 6 poissons en 5 heures de pêche (sur un coup amorcé par mes soins; bien sûr ).

Samedi : aujourd'hui, je vais enfin pouvoir pêcher un peu sur mon coup, pour voir si les carpes sont coopératives !

                                               Vue de mon poste 

                                                   Voici une vue du plan d'eau calme, aujourd'hui.

Ce n'est que vers 15 h 30 que nous nous rendons, ma femme et moi, sur le lieu de pêche. Grosse galère : il y a déjà beaucoup de pêcheurs au bord de l'étang; pour une grande partie du carpiste habitué, et 2 jeunes qui pêchent aussi la carpe, mais qui ont plus l'air de faire les gogols sur le bord de la route ! et oui, il en faut !

Un coup d'oeil sur mon poste; super, il n'y a personne ! Nous décidons d'y aller avec la voiture, mais nous sommes obligés de nous arrêter à mi-chemin, en raison du terrain gorgé d'eau (et de l'eau, il y en a car la rivière qui passe prés de l'étang arrive à ras du chemin) ! Enfin , ce que je voulais !

Terrain humide!

Comme je l'ai pensé, les dernières pluies ont fait gonflé les 2 rivières ; l'une se mélange dans l'étang à quelques mètres de mon poste. Je suis confiant car cela fera peut-être bouger les poissons !

Nous déchargeons le peu de matos que nous avons emporté, et c'est parti. Une fois sur le poste, 1ère constatation : l'eau a monté d'environ 60 cm (la marche sur laquelle je me trouvais, vendredi matin, pour amorcer, est complètement sous l'eau).

 

 

 

               L'étang et la rivière se mélangent  

Instalation tranquille

 

Une fois mon rod-pod monté et placé en hauteur, je prépare mes 3 cannes, et place, à chaque montage, un appât carné (bouillette arôme Monter crab, pellet ring carpe), puis lance le tout sur mon coup amorcé.

L'attente peu commencer !

 

 

 

                                                                                                          Je suis prêt pour être bredouille ! 

Le léger vent qui soufflait dans notre direction souffle un peu moins, et je peux observer la surface, à la recherche d'une éventuelle activité. Mon regard est attiré par quelque chose qui bouge dans les herbiers, juste sous mes scions de canne ! Je me lève doucement, puis vois avec surprise un beau brochet de 60 à 70 cm (certainement une femelle, accompagnée par 2 autres plus petits, qui la collent aux flancs). Je le signale à ma femme et lui explique que les brochets profitent de la montée des eaux pour frayer dans les herbiers; cela reste assez impressionnant !

Vu le nombre de touches que j'enregistre, je décide d'aller essayer de filmer ces brochets qui fraient, et marche doucement sur le chemin inondé, où j'aperçois plusieurs poissons de belle taille qui font la navette entre la rivière en crue et l'étang; mais impossible de les prendre en vidéo (trop rapide pour moi, qui ne suis pas un héron) !

Je retourne sur mon poste, où j'aperçois un peu d'activité en surface. Pour cette 1ère sortie-test, aucune carpe de sortie ! Pourtant, une belle mémère est montée en surface, à quelques mètres sur la droite de mon coup ! Nous repartons, un peu déçus (surtout moi), mais c'est àa, la carpe; ce n'est pas comme un gardon, facile à prendre ! Autour de l'étang, les autres pêcheurs sont repartis.

Le tapis de réception est sec et sans odeur. il reste dimanche matin, si tout va bien !

Dimanche : Il est 6 h; le réveil sonne et il est difficile d'ouvrir les yeux (surtout quand on se sent bien, au chaud), mais il faut sortir les 2 chiennes (réglées comme une montre). Bonne occasion de vérifier ce que la météo a annoncé, la veille : pluie et vent fort ! il ne m'enchante pas de me trouver au bord de l'eau avec un matos trempé qui sens l'odeur des sessions passées.

Pendant la promenade des chiennes, je constate que le temps est incertain, mais le sol n'est pas mouillé, et une petite matinée s'impose ! Il est 6 h 45 quand je me rends au bord de l'eau. Une fois sur mon poste, 1ère constatation : l'eau a fortement baissé; la rivière ne passe plus sur le chemin, et l'étang a lui aussi presque retrouvé son niveau normal.

                                             

                                                                Il y a moins d'eau que la veille !

Un coup d'oeil au ciel pour voir que celui-ci se couvre (pour une fois, la météo avait raison) ! Je m'empresse de monter tout mon bordel et, une fois les montages lancés sur le coup, je m'installe sous le parapluie-tente; tranquille, serein, mais (je doit l'avouer) un peu sceptique pour aujourd'hui ; ça ne sent pas le poisson pour moi, mais la flotte !

Après 2 heures : toujours rien; aucun bip, pourtant, il y a une légère activité (comme la veille), à droite de mon secteur ! Pour me dégourdir les pieds (qui commencent à durcir), je décide de prendre quelques clichés du décor (que je trouve un peu moche, en cette saison).

Quel merde !

         

 

 

 

 

 

 

            Il n'y a pas que des pêcheurs là-dessus !

Encore plus de merde !

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                               Sans parler des gorets campeurs - branleurs

                                    Et dire qu'à la belle saison, avec les feuilles, tout est si joli !

Il est presque 9 h, et le temps se dégrade fortement : pluie, vent fort et très frais. On change ma donne, et plie bagage ! Pas de carpe, aujourd'hui, mais je reste blindé; ce n'est pas encore le début du printemps et le défi persiste (c'est ce que me dicte ma conscience) !

    

                                      

                                            Résultat de ces quelques heures d'essai : une carpe- fantôme !

                                                           Prendre toujours soin du poisson !

                                            La suite dans un prochain article qui conclura cette session.

Thème: Sessions de pêche | Département: Meurthe et Moselle (54) Lien permanent | Voir les 8 commentaires
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Nouveau capot, mais un grand bol d'air !

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Article de Dadou publié le 22 Février 2010 à 16:20 dans le blog évolution-carpe Mag
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Nous sommes le 21 février. Je regarde par la fenêtre comme une plante verte qui cherche la lumière, et me rends-compte qu'il y a un grand soleil. "hum hum, ça sent une petite sortie carpe" !

Reste à voir s'il ne fait pas - 10°C ! Je téléphone à tof, qui est en vacances, pour lui proposer une petite sortie à l'étang (seule échappatoire à l'envie de pêcher qui nous titille, car les rivières Meurthe et Vezouze sont hautes et de couleur un peu bleue : Signe de fonte de neiges). Le rendez-vous est pris pour 15h (le temps de manger). Il est 15h30 quand nous arrivons doucement par un chemin qu'un vélo n'aurait pu prendre tant il est gras et couvert de nids de poule (ici, il y a un élevage).

Le poste est choisi en fonction des dernières pêches et poissons attrapés sur des secteurs de l'étang "Job" (l'étang "Brondeau" reste impraticable et le grand sous Sainte-Anne est encore couvert d'une fine épaisseur de glace et de neige fondus de la veille).

 

                 

 

Un lèger vent du sud-est de 11 km/h nous tombe les oreilles avec une température qui monte à 5 °C; c'est déjà pas mal pour la saison. Une fois le poste choisi, nous préparons les rods-pods et les cannes; pour tof 3 sont eschées de billes carnées et pour moi 2 carnées et une fruitée.

Pour les montages carnés, j'utilise un montage classique et pour le deuxième un montage ressort; donc l'amorce qui le garnira sera les fameuses croquettes pour chien broyées de notre ami Carpo 91 précédement écrit dans cet article  http://www.powercarp.com/pcblogartview.php?aid=3791&p=1. Une fois les montage à l'eau et les cannes en place , reste plus qu'à gober les mouches !

 

              

 

Le fait d'avoir bougé un peu semble avoir arrêté le froid qui nous a donné une claque à notre arrivée. De plus, pour nous faire patienter, Tof a pensé au capuccino bien chaud. Le vent de face créée des vagues nous empêchant d'observertoute activité; peu importe : pour le moment, nous sommes au bord de l'eau et c'était notre but : sortir pour ne pas sentir le renfermé après ces quelques mois d'inactivité !

La journée se passe tranquillement; seule une pauvre touche (certainement due au vent) se fait entendre. Au cours de l'après-midi paisible, il y a quand-même un peu d'animation par la venue d'un père de famille et son fils haut comme 3 pommes qui se tapent le tour des étangs; courageux dans un terrain archi pourri et gras.

C'est marrant de voir le Tom pouce courrir derrière son père qui n'entend pas les "ho,hé" du gamin. Mais ça l'est moins de voir que les parents sont parfois inconscients, car pour faire gagner du temps au fils, le père déside de le faire passer à travers un champs avec 2 chevaus un peu fous. Les a-t'il vus ? Quoi qu'il en soit, je suis du regard le pauvre jeune qui court comme une balle avec les 2 canassons aux trousses. Heureusement pour lui, ils s'arrêtent net quant le gamin passe de l'autre côté du parc !

La soirée arrive tranquillement et le vent, ainsi que la température, tombent. Nous profitons de ce moment pour observer la surface de l'eau et trouver la moindre activité possible ; quelques petites remontées de bulles se manifestent ici et là mais s'agit-il de carpes ?

Quoi qu'il en soit, le réveil est pour bientôt; dans moins d'un moins, mon tapis de réception sentira de nouveau le poisson ! La nuit arrive doucement et il est l'heure pour nous de plier sous le vol de millier de corneilles auxquelles nous servons de cible.

Aujourd'hui, capot comme bien souvent en cette saison, mais un grand bol d'aire suffisant pour remonter le moral !

 

 

                                                                                Dadou

Thème: Passion de la carpe | Département: Meurthe et Moselle (54) Lien permanent | Voir les 8 commentaires
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Dernière session d'automne 2007 - 4ème et fin -

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Article de Dadou publié le 4 Janvier 2010 à 11:03 dans le blog évolution-carpe Mag
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                                                                         Flash-back 2007

Nous sommes sur une période où PowerCarp commence à être vide; pour faire passer le temps à ceux qui aiment les récits de carpistes, j'ai relaté quelques sessions hors norme de 2007.

Ensuite viendront celles de 2008 (mon but était de repêcher dans le grand étang de Sainte-Anne que j'avais délaissé, moi le carpiste de rivière).

Voilà un flash-back histoire de !

Pour moi, c'est facile d'écrire et raconter mes journées de pêche au fur et à mesure ! Comme tout challenge, il faut un défi qui tienne la route, se fixer un but. Ce but, je me le donne et je compte bien le respecter. Tout doit être fait dans l'ordre, minutieusement et en avance pour étudier la chose.

J'écrirai mes envies, mes impressions, certaines idées, des données sur les jours précédant ces sessions, les différentes idées d'amorçage, la stratégie et l'approche sur les secteur avec les observations. C'est un travail de longue haleine qui vaut la peine pour le carpiste-écrivain que je suis !

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                                                                          Flash-back 2007

 

Il descend après que je lui ai gueulé de venir me rejoindre. Un momoent d'inattention et c'est foutu, car mon regard se fixe sur Pierre à la place du poisson qui part à gauche et longe la rive; ce que je n'aine pas et le pire arrive : le poisson se prend dans les 2 repères de merde se trouvant au bord et tire plus que moi.

Il finit par casser le bas de ligne en tresse; quelle merde ! Le 2ème poisson de la nuit ne vient pas me toucher les mains et repart vainqueur du combat de courte durée : 1ère erreur de ma part; j'aurais dù le suivre au lieu de regarder Pierre l'endormi ! Jai un semtiment amer dans la bouche ce qui active mes aigreurs. Je retourne à ma place sans dire un mot, toujours suivi par la taupe.

Je refais le montage (pour ne pas perdre de temps) difficilement, avec l'animal qui a du mal à garder les yeux ouverts (je me demande s'il ne souffre pas d'une maladie bizzarre, car je n'ai jamais vu un bestiaud pareil de toute ma vie) ! Comme ça maintenant, comme ça plus tard; c'est sûr !

Une fois le montage refait et remis en place avec un gros pellet, je relève la canne de droite pour y placer un petit pellet carpe. Après avoir tout mis en place, nous retournons à nos occupations, pour le plus grand bonheur du beulse qui est avec moi !

Vers 3 h du matin, la nuit change. Je ne dors pas (contrairement à la taupe qui ronfle). Il y a beaucoup de brume et je ne vois ni la moindre étoile dans le ciel, ni le bout des scions de cannes. Je me lève de temps en temps (à cause des crampes, à force de rester assis) pour me dégourdir les jambes et ne plus entendre Pierre couper du bois.

Autour de moi, les lumières qui sont ici et là sont plus intenses avec la brume dense; on se croirait dans un autre monde ! Je pense aux bestioles qui vivent la nuit plus que le jour pour la sécurité et la tranquillité. Juste au milieu de la nuit, un départ se fait sur la canne eschée d'une bouillette suprême fruit. Je ferre un poisson qui se décroche tout seul; encore une loupée cette fois !

5h30 : un départ en force se produit sur la canne à carpe de droite, eschée d'un pellet ring carpe. Le poisson tire et déroule du fil à mort. Je tente de l'arrêter, mais rien n'y fait ! Une belle se débat au bout de la ligne; en me dirigeant vers le lieu d'épuisage, je me rappelle quand je me suis fait couper le bas de ligne !

Je tente de ne pas laisser le poisson trop près du bord et essaye de le faire venir vers moi. Il est lourd mais docile et se laisse faire, après quelques ruts en surface. Un petit coup de lampe pour voir de quoi il s'agit et je constate, surprit et content, que c'est une belle miroir au ventre bien rond.

Je demande a Pierre de prendre le poisson qui passe devant lui et m'aperçois qu'il dort debout, épuisette en main, tête basse et les pieds dans l'eau ! Incroyable: je n'ai jamais vu ça. Une claque derrière la tête suffit pour le faire redescendre sur terre. Une fois le poisson dans l'épuisette, je le décroche dans l'eau, puis cherche à le saisir pour le mettre dans le sac de conservation, mais c'est prendre le risque de le voir partir sans le photographier !

Je demande a Pierre de bien tenir l'épuisette, mais il lui est impossible de tenir les yeux ouverts; ce qui me rend furieux et il faut pas que je m'énerve ! Je lui demande de prendre l'épuisette avec le poisson dedans et la poser sur le sol, sur l'herbe fraïche, en n'étant pas certain que son cerveau ait bien entendu ma voix !

Je le vois galèrer pour lever le poisson, alors je décide de le poser moi-même et lui demande juste de la surveiller, pour quelle ne se blesse pas. Son cerveau a bien compris l'ordre donné car s'il y a problème, il y a claque ! Puis je m'empresse de placer la carpe que j'estime à 10 kg, dans un sac de conservation, puis la place sur la même pique que celle de la Koï ( ce sera les seules prises de la nuit).

 

   

 

Vers 9h, ma femme arrive avec le petit déjeûner et me prend en photo avec les 2 bébés de ma 1ère nuit carpes à cette endroit, et ma dernière pêche de nuit de l'année.

Pour conclure cette session d'automne qui se termine dimanche à midi, je suis satisfait de toutes les prises (qui sont reparties en bonne santé dans leur milieu naturel) et suis pressé de faire une autre session plus technique avec plus de carpe que cette année !

Maintenant, je vais me concentrer sur la pêche des poissons blancs et celle du brochet qui me procure aussi beaucoup de sensations... mais rien de comparable à la carpe ! Quand à la taupe, au petit matin devant maman, elle se plaint d'être fatiguée, alors qu'elle a dormi une bonne partie de la nuit !

Je suis archi-crevé, mais je n'aurais manqué ça pour rien au monde ! Retour à la maison et repos du guerrier !

 

 

 

                                        A suivre !                                                              Dadou

Thème: Pêche de nuit | Département: Meurthe et Moselle (54) Lien permanent | Voir les 6 commentaires
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offertoire ou apologie de l'approche naturelle

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Article de MacoCapa publié le 15 Octobre 2009 à 21:19 dans le blog Maco Capa. Philosophie Carpiste. 77.
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Cet article ne s'adresse qu'aux VRAIs Carpistes, respectueux de la pensée, de la nature, et du travail, ceux qui ont une morale, une conscience. Les pseudos auteurs de magazines en mal d'inspiration et  tous les autres parasites merci de quitter cette page.  

ωωω


Blog de Maco Capa, Philosophie Carpiste.

Deviens celui qui observe, et celui qui agit. Tiens-toi en même temps dans le fleuve et sur la berge.

 


Offertoire ou apologie de l'approche naturelle


 

 

« Un jour, tôt ou tard, il faudra raisonner
en termes d’équilibre et non plus de croissance,
de qualité et non plus de quantité,
d’être et non plus d’avoir!

Je ne crois pas que l’on pourra pousser les individus à consommer toujours plus de choses
dont, au fond, ils n’ont pas besoin pour faire leur bonheur.

Le bonheur, ce n’est pas là qu’il se trouve.
Sachons plutôt emprunter les chemins qui y mènent.

Jean-Marie Pelt, L'avenir droit dans les yeux, Fayard 2002

 

 

Le vent souffle, les oiseaux passent dans un silence riche de bruissements délicats. Les couleurs se mélangent dans mon champs de vision, l'hydromorphose ride les sculptures vivantes. Un monde fragile ou l'hamonie est un  perpétuel renouveau, un jeu de concessions, une succession réglée telle une horloge. Une harmonie en apparence, relative. Il faut se plonger dans son règne, s'échapper de la préconception usuelle qu'elle est dans notre société en marge de la réalité. Se plonger dans un monde où la vie s'offre à elle même, une vie pour la survie, une aventure constante...

De vastes réseaux verdoyants aux milles dégradés se parent ici ou là de fruits, fleurs, de parfums de goûts, de formes aussi diverses que surprenantes. Cascade de mûres, émergeance de mycètes, chutte d'une prunelle, vol indécit d'un paon du jour. Dans les hautes hélophytes frayer son chemin, caresser les flamboyants iris, surprendre une couleuvre...

Là où l'eau remplace la terre, là où se confondent deux univers, rendre invisible sa présence, voir la faune être, se nourrir, se reposer, se reproduire. Ces espaces en dehors du temps semblent appeler l'éternité à les préserver.

Tendre la main et cueillir une fraise sauvage, la jetter en aval d'un chevesne, provoquer la "surprise" et l'observer se délécter de la saveur offrande. Constater la réaction de ses congénères.

Curieusement alors que nous regardons la nature, c'est la nature qui nous regarde et nous imprègne. Elle devient maitresse de l'âme, elle nous inocule un poison. Notre sensibilité exacerbée par la richesse sans valeur s'empresse de produire des anticorps qui parsèment puis saturent notre sang jusqu'à la moindre molécule de son être et s'attaque finalement à la mémoire ou a toute pensée antropique.

 

Reste  alors un homme  en marge de tout, sauf de lui même, une main tendue et souvent le regard à l'horizon, allié à la solitude et aimant respirer plus que cela est vital.

Ces hommes, ces carpistes, ramassent au sol, dans les arbres, sous les pierres, ils contemplent leur univers. La nature apporte donc tout ce qui rend le carpiste heureux: il y trouve nourriture, inspiration, pleinitude.


 

 

< un buffet bio, garantie sans conservateur  ni peinture...>

 

 

Presque "normalement" en arrivant au bord de l'eau, je repère donc ce que la nature met à disposition  en prenant garde de préserver le milieu lorsque je prélève. Les carpes sont finalement, dans le milieu naturel "vierge"  comme ces carpistes. Elle vivent au grée de leurs instincs, elles observent, jouent, cherchent, trouvent, s'inquiètent, elles sont curieuses... Le bruit les attire, l'odeur les allèche. Lors de mes sorties je prends en compte tout ce qui constitue l'écosystème. Les animaux sont sensibles à leur environnement bien plus que l'homme moderne étant donné qu'ils en dépendent à très court terme.

Incorporer dans les appâts ces offrandes naturelles et les présenter à un endroit opportun est du coup redoutable.

 

 

Les méthod mix travaillent vite, très olfactifs ils diffusent tout autour du montage un parfum constitué d'éfluves naturelles. Ma composition unique basée sur les éléments présents dans le biotope de la carpe en font des plats irrésistibles. Le mélange de farines haut de gamme, les fruits, tout est bon!

De nombeux types d'appâts sont complètements ignorés. Après avoir longement réfléchi et testé des dizaines de choses j'en suis revenu aux sources.

Mes dernières sessions, hormis un détour en Seine m'ont conduit sur la piste de carpes sauvages aux instincs préservés. Les résultats que j'ai obtenu ont été incroyablement satifaisants. Mieux encore, cette approche donne des captures là où le reste... ne marche plus guère.

 

 

 

 

<< passer des heures dans l'eau à longer les berges, voir passer devant ses genoux les poissons, suivre leurs déplacements, observer leurs façons de s'alimenter... Je me souviendrai longtemps de ce petit plan d'eau. Arrivant le soir, à peine deux heures avant le crépuscule, je devais rapidement trouver les poissons. La profondeur maximale semblait ne pas dépasser 50 cm. Pour un premier contact avec un lieu on peut être dérouté dans de telles conditions. Au lieu de m'installer en hâte avant la nuit, j'ai décidé de me promener jusqu'à trouver une zone favorable. A l'aube, avec seulement deux cannes, je comptais 4 départs dont un doublé, pour 3 poissons au tapis. Quelques poignées de fruits de sureau et quelques graines ont décidé les carpes à prendre mon montage...

 

L'approche d'une pêche est donc essentielle et les appâts sont donc les fruits de la nature. Je n'entends pas par fruit  que ce qui pousse dans les arbres, mais également la nourriture naturelle disponible sous l'eau  et sur terre comme les écrevisses, les moules, les vers, les petits poissons blancs, les noix,... (en veillant à ne pas utiliser d'espèces protégées...)

Je me souviens aussi de nombreuses sessions durant lesquelles les carpes moquaient mes appats industriels. Je me souviens de mon vieux collègue carpiste Tof (il y a de ça plus de 10 ans), qui arrive pour reprendre mon poste sur lequel j'étais resté 5 jours sans capture (une déroule et quelques bips sans suite). Il arrive donc, part déposer son premier montage et trouve une écrevisse sur le chemin du retour. Devant mes résultats extraordinaires à la bouillette, il l'esche donc ce pauvre crustacé et... le temps de revenir et de tendre la banière, il déroule et met au tapis une mirroir...      Cinq jours sans poisson à la bille, 15 minutes et une carpe avec un appât naturel!

 

Il y a 3 semaines, je partais à la découverte des gravières dans le sud Seine et marnais. J'étais impatient de découvrir un spot à big fish. J'arrive comme toujours juste avant la nuit sur un plan d'eau qui me plait... et par chance, je tombe, en me balladant dans l'eau sur un haut fond... avec deux belles communes en stand-by dessus. Je m'imobilise et observe ces poissons que j'estime à 8+ voir 9. Rien, pas de mouvement, elles sont là et c'est tout; l'eau est à peine brouillée autour...

 N'étant pas seul je me satisfait de ce poste. Je fais donc demi tour et part chercher le biwy, deux cannes, épuisette, tapis... A mon retour les carpes sont parties. Je décide tout de même de pêcher ce haut fond. Le jeu est risqué puisque je n'ai pas fait le tour entier du plan d'eau. Mais après tout, deux poissons de taille "sympatique" sont passés par là... je suppose qu'elles vont revenir et peut être accompagées. Je pose donc 500 grammes de graines sur le haut fond pour une canne  et  juste en bas de la pente du haut fond 500 grammes de pellets et 15 bouillettes. Et hop au dodo. Je m'attendais à être reveillé très vite...

Le lendemain: J'ouvre les yeux et je constate qu'il fait jour. Rien n'a bougé sur les cannes, les graines sont encore là, puisque les eaux sont cristalines et que la profondeur n'exède pas 1 mètre... bref le soir arrive et rien n'a bougé dans la journée à par un mouvement d'eau au fond du plan d'eau.  Je décide finalement d'aller voir ce qui s'y passe avec une canne, quelques appats... Et bien voilà que je tombe sur une zone idéale; Arbre noyé, plaque d'herbier, fond irrégulier!  Je pose le montage, distribue quelques billes et pellets, un montage équilibré top... Résultat big carpe!! 24h sur un plan d'eau sans rien alors qu'il suffisait juste de chercher un peu pour trouver... (!!!)

La prise en compte des aspects naturels, l'approche aura une fois de plus été déterminante.


Ces carpistes qui vivent avec cela, ceux qui s'interrogent, qui aiment l'eau, qui respectent le milieux s'ouvrent des possibilités et s'offrent des satisfactions sans commune mesure (et des communes démesurées ^^ Sourire). Instinctivement nous autres carpistes au naturel nous fuyons nos congénères et le temps d'exil est toujours trop court. Certaines mains tremblent à notre rencontre, d'autres les mains moites et le regard perfide jouent la conivence. Mais le carpiste au naturel ressent comme un prurit à leur contact. Alors, il se dresse de colère ou disparait, telle une carpe pour ne jamais revenir.

Je répondrais aussi aux mots de J.M Pelt que le bonheur se trouve au bord de l'eau, parfois pour partager un moment comme avec Carpo91, Phill son ami et son fils, JP93 et son compagnon passionné ainsi que leurs enfants le week-end dernier.

 Mon bonheur et mon accomplissement de carpiste se trouvera par contre toujours dans la solitude, là où personne ne me trouvera, la nature offre sans vouloir reprendre, elle est honnète, on y trouve la réponse à tous les maux. Elle est un exemple de partage, ses fins sont saines, à l'opposé de l'Homme et sa société.

Maco Capa

 

                                 

 

 

 

Thème: Environnement et nature Lien permanent | Voir les 21 commentaires
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