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Blog carpiste - Session 2009 à 2013 - page 2

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48h en gravière

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Article de TomSuncarpe26 publié le 11 Juillet 2013 à 17:51 dans le blog Session 2009 à 2013
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Nous sommes le vendredi 28 juin 2013.

 

Après quelques coups de téléphone, n’ayant trouvé personne de disponible pendant ce weekend de 48h, je décide de partir en solitaire sur une gravière non loin de la maison.

 

J’arrive sur place le vendredi soir après le boulot, vers 17h15.

A première vue, il n’y a pas d’autre carpiste à l’horizon.

 

Je connais parfaitement bien ce plan d’eau, mise à part la partie sud beaucoup plus étroite, encombrée d’herbier et de branchage.

Je décide d’affronter la difficulté en m’installant sur cette zone.

 

Poste sudPoste en face

 

Le temps devient menaçant, par précaution, je monte le biwi en priorité.

Une fois la maison assemblée, je pars avec ma barque, munie de quatre repères et une canne pour sonder le fond.

 

Biwi

 

Après une heure de va-et-vient en long et en large, je trouve des possibilités de pêche sur les bordures. Ce sont les seules zones de dures, dans moins d’un mètre d’eau, à quelques mètres de la berge.

Le reste est totalement envasé d’une bonne couche de sédiments. En plantant la rame dans le fond, je parviens à dégazer le méthane de la vase.

 

Dans cette configuration, je n’ai pas posé de repère, mais seulement fixé des axes avec les arbres enracinés sur le rivage.

 

Je positionne mes cannes sur des piquets pour exploiter au mieux les spots de pêche.

 

piquet à gauchePiquet à droite

 

Cette gravière est peuplée par de nombreux poissons-chats. Pour ne pas être dérangé et pêcher à la goutte d’eau trop vite, je prépare mes graines.

 

Je fais un mélange de maïs, chènevis et noix tigrées pour l’amorçage.

J’esche mes quatre cheveux avec une black tiger. C’est un appât que j’affectionne particulièrement dans ce type de gravière. Il permet de sélectionner un peu plus le poisson et faire la différence avec les autres graines habituellement utilisées.

 

MontageMontage

 

Je place mes montages les uns après les autres avec l’aide de mon embarcation, sur les tâches de cailloux préalablement repérées.

 

C’est aux alentours de 20h que tout est opérationnel.

 

Je me prépare à manger tranquillement et finis par bouquiner quelques magasins de carpe.

Vers 23h, le sommeil m’emporte.

 

A ma grande déception, la nuit est très calme.

Je n’enregistre pas la moindre touche.

 

Vers 9h, je sors de mon couchage pour atténuer les cris de famine de mon estomac.

Je commence à faire chauffer une casserole d’eau sur mon réchaud, quand subitement, mon deuxième détecteur de droite émet deux bips.

J’éteins le gaz et descends en quatrième vitesse voir ce qui se passe.

Le swinger se colle violemment à la canne et le frein du moulinet se met à siffler.

 

Je me saisis aussitôt du blank pour prendre contact.

Le poisson est stationné dans un herbier. Je saute dans la barque pour dégager la ligne obstruée par l’herbe.

La carpe me plante un méchant rush et me balade sur une partie du lac.

Je sens bien que le poisson n’est pas énorme, mais le combat en bateau est vraiment sympathique.

Au bout de quelques minutes, la belle rentre dans le triangle.

Je hisse cette carpe commune dans l’embarcation et regagne la terre ferme.

 

Je dépose ce poisson dans mon tapis de réception et le pèse à 8kg.

 

J’essaie de faire quelques photos avec le retardateur et remets mon compagnon de jeu à son élément.

 

8kg8kg

 

Je vais immédiatement reposer la ligne sur le spot d’en face.

 

Je vais enfin pouvoir déjeuner l’esprit plus joyeux.

 

Je retends les autres lignes dans la journée, mais rien n’a bougé.

Malgré la pluie fine, l’après-midi reste très calme.

 

Je passe la journée à me reposer en bouquinant et en faisant travailler mon cerveau sur des mots fléchés.

 

Il est déjà l’heure de souper et regagner le biwi.

 

Je suis réveillé vers 4h, le deuxième détecteur de gauche retenti par quelques bips.

Je sors du coma et déboule en bas de la bute pour prendre la canne.

Le poisson est de nouveau coincé dans un obstacle. Je rame jusqu’à la zone de blocage et reprends contact avec le poisson. Je découvre une jolie brème pendue à l’hameçon, grrrrrr !

 

Je redépose le montage et rejoins les bras de Morphée.

 

J’ouvre les yeux vers 8h30.

Rien ! Toujours rien !

 

Je déjeune tranquillement et commence à plier le biwi.

 

Pendant le rangement, je suis soudainement interrompu !

 

Mon détecteur de droite s’emballe sans s’arrêter.

Cette fois, cela ne doit pas être une brème !

 

Canne de droite

 

Je prends la canne et saute aussitôt dans la barque.

La ligne passe devant une souche, je dois absolument suivre mon fil pour laisser le poisson derrière.

Une fois au-dessus du spécimen, le combat s’engage.

 

Je sens un poisson assez lourd qui navigue d’herbier en herbier. Je parviens avec difficulté à débloquer plusieurs fois le poisson des herbes.

 

J’arrive enfin à apercevoir une belle carpe commune à la surface. Elle replonge une nouvelle fois pour se faufiler dans les herbes. Je suis obligé de tirer un peu dessus pour couper les herbiers sur la ligne.

 

Le poisson finit par monter en surface et commence à glisser vers l’épuisette.

Sa tête est au-dessus des filets quand soudain, l’hameçon se dépique de sa bouche. Un coup de queue et cette carpe est relâchée plus vite que prévu.

« Vous vous imaginez ma grogne à ce moment-là !!! »

 

C’était une belle commune qui devait avoisiner les 12 à 14kg, enfin c’est le jeu !

 

Je finis de plier avec une goutte d’amertume.

 

Je remplis la voiture et décolle des lieux vers 11h.

 

Je ne suis pas très satisfait de cette session de pêche. Malgré la difficulté de cette gravière, je pensais faire mieux.

Puis finir avec une décroche devant l’épuisette, c’est toujours rageant.

 

 

Thème: Sessions de pêche | Département: Ardèche (07) Lien permanent | Voir les 4 commentaires
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Pêche en gravière

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Article de TomSuncarpe26 publié le 20 Mai 2013 à 12:05 dans le blog Session 2009 à 2013
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Nous sommes le lundi 6 mai 2013.
Hugues et moi prévoyons d’effectuer une session de pêche de quatre nuits.
Sachant que mon compagnon de pêche est papa depuis peu de temps, nous recherchons un terrain de jeu pour mouiller les fils pas trop loin de chez lui, au sud de Valence.

Notre point de chute sera une nouvelle fois sur un plan d’eau. Le Rhône est encore terriblement en cru, dû aux pluies diluviennes qui s’abattent dans le nord-est du pays.

Nous prospectons trois plans d’eau très peu pêchés et sauvages. Plusieurs postes sont très intéressants, mais l’un d’entre eux retient tout particulièrement notre attention.
Cet emplacement nous permettrait de poser une batterie sur deux lacs différents, sans être très loin l’un de l’autre.
Nous nous mettons d’accord de suite sur les attributions des plans d’eau.

Je vais prendre le plus technique à pêcher, au vu de mon expérience par rapport à Hugues. Les herbiers sont présents sur une grande partie de la surface à exploiter.
De plus, le poste n’existe pas encore, il faudra que je taille quelques arbustes et broussailles, afin de m’y installer.

La session débute le mercredi 8 mai à partir de 12h30.
A notre arrivée, nous sommes surpris de voir plusieurs carpistes déjà installés sur les plans d’eau. Avec les ponts et la crue du Rhône, les pêcheurs se retrouvent confinés sur les lacs de la région.

Mon poste reste assez libre car les pêcheurs se sont bien répartis sur le reste de l’étendue, mais du côté d’Hugues, c’est plus restreint.
Il lui reste tout de même une jolie petite baie de roseaux à pêcher sur la droite de son poste.

J’empoigne un sécateur, une scie et une cisaille pour pouvoir établir mon camp de base.
Quel plaisir de pêcher dans la nature sauvage !

posteposte

 

Je ne connais absolument pas ce plan d’eau, le repérage va être primordial pour réussir une bonne pêche.

J’équipe ma barque avec un échosondeur et une canne avec de la tresse, puis j’enfourche mes lunettes polarisantes sur le nez.
Je passe plus de deux heures à chercher des spots de gravier ou une zone sans herbier. C’est vraiment très compliqué de trouver des trouées, pour placer quatre cannes proprement. Le fond est recouvert sur sa totalité, d’un à deux mètres d’herbier.

Je parviens tout de même à déposer quatre repères sur les bordures d’île ou de berge. Les tâches sont visibles avec les lunettes, ne dépassant guerre le diamètre d’un seau d’amorce.
Je pense avoir déniché quelques spots à carpe, nous verrons bien par la suite.

repèrerepère

 

Les deux plans d’eau sont habités par nos ennemis les poissons-chats. Je décide d’aborder ma pêche avec quatre montages eschés aux maïs équilibrés d’un morceau de liège.
Je fais dans la simplicité pour débuter.

Je prépare un seau d’amorce rempli d’un mélange de graine (maïs, chènevis et noix tigrée), et quatre filets solubles de pellet en 7mm me permettant une grande fiabilité dans la présentation de l’appât sur le fond.

mélange de grainesmousse

Il est déjà 16h, je procède à la dépose chirurgicale des lignes près des repères. J’arrose le tout de quelques poignées de graines.
Le retour jusqu’au rod-pod est très important. Il ne faut absolument pas tirer sur la ligne, afin de ne pas déplacer le plomb. Pour m’avantager cette manipulation, j’ai opté pour un plombage de type grippe assez lourd, en 160g.
A mon arrivée sur la berge, c’est le swinger qui tend doucement la ligne.

Il fait vraiment très chaud et le soleil m’a grillé la nuque et les bras. Le thermomètre de l’échosondeur affiche une eau à 20°C.

Je rejoins Hugues derrière la digue pour faire un point de son côté, puis je finis par monter mon biwi.

Il est déjà tard, nous allumons le barbecue pour faire flamber de la bonne viande accompagnée de pâtes.

Après s’être rempli le ventre, le sommeil commence à se faire sentir.
Nous nous couchons vers 23h.

La nuit est très calme, les détecteurs sont restés muets.
Soudain au lever du jour, le chant des oiseaux est perturbé par le son grave de mon deuxième détecteur de droite.
Je sors de la tente et ferre le poisson qui part à toute vitesse.
L’utilisation de la barque est indispensable pour sortir une carpe de ce plan d’eau.

Je saute dans mon embarcation pour rejoindre mon premier adversaire aquatique.

Une fois au-dessus de la carpe, je reprends contact et démarre la bataille. Je contre plusieurs rushs pour ne pas me laisser embarquer dans les herbiers. Après plusieurs minutes, j’aperçois une jolie commune.
Un dernier coup de tête, puis le poisson glisse à l’épuisette.

Yes !!
Voilà la première prise !

Je mets cette commune de 10kg au sac de conservation, afin de prendre quelques photos après le réveil d’Hugues.

10kg10kg

Mon collègue de pêche n’a pas été dérangé de la nuit.
Cela lui change des cris de son petit Lilyan !

Cette journée de jeudi est très chaude. Nous ne sommes pas encore habitués à cette chaleur.
En début d’après-midi, nous avons la visite de Séverine et Lilyan, pour voir Papa à la pêche.

Séverine nous prévient que la pluie est annoncée pour la nuit.
Je me frotte les mains d’avance, car je sens qu’après cette chaleur, la pluie va apporter du mouvement sous la surface.
Je ne traîne pas à retendre les lignes avec grande précision avant la fin d’après-midi.

déposerepère

Quelques coups de soleil plus tard, nous nous posons autour d’une despé et allumons le barbecue pour la soirée.
Nous avons trouvé beaucoup de spots intéressent sur le lac pêché par Hugues, j’espère que cela va payer cette nuit.

Nous dégustons quelques chipolatas fraichement grillées.
Nous préparons les desserts, mais nous n’avons pas le temps de porter une cuillère à la bouche.
L’un de mes détecteurs sonne par intermittence, pendant que la pluie fait son apparition.

Je ferre et saute dans la barque avec l’épuisette.
Arrivée sur place, je découvre un gros carassin piqué à l’hameçon.

J’ai à peine le temps de reposer le montage sur ma tâche de gravier, que j’entends un détecteur s’emballer violemment sur ma batterie.

Je vois Hugues dévaler la pente pour stopper le poisson en plein élan.

Je rame à toute vitesse pour revenir sur la berge et me saisis de la canne pour repartir au combat.
Une fois au-dessus du poisson, je le décoince d’un herbier, puis entame une bataille acharnée.

Je me fais balader pendant plusieurs minutes à travers les branches et les herbes, avant d’apercevoir le spécimen dans le faisceau de ma frontale.
Il s’agit d’une très belle carpe !

Je me concentre un maximum pour contrôler ses rushs et mettre un terme au combat.
Le poisson montre enfin des signes de fatigue et je finis par l’emprisonner des filets de mon épuisette.
Un gros « yes ! » sort de ma bouche.

Je hisse cette belle carpe sur le tapis de réception de ma barque, en découvrant une très longue commune, dépassant certainement les 15kg.

Même si c’est sous la pluie que je reviens à la rame sur mon poste, je rentre avec un grand sourire.

Je pose le poisson sur le matelas de réception et commence la pesée.
Les digits de mon peson se stabilisent sur 16kg100. Nous sommes subjugués de voir une telle bête sortie de ce plan d’eau.
Je rentre cette carpe dans un sac de conservation pour faire de belles photos le lendemain matin.

Je retends aussitôt la ligne et remonte manger le dessert, même si cette carpe est déjà la cerise sur le gâteau.

Nous nous couchons vers 23h.
Je n’ai pas beaucoup de temps pour fermer les yeux, car mon détecteur de droite s’emballe soudainement.
Il pleut des cordes, j’enfile les cuissardes et un poncho avant de mettre fin à la cavale de ce poisson.
Pour être franc, je crois peu à la sortie de cette carpe. Je pêche à moins d’un mètre des arbres et le poisson a pris beaucoup de fil sur le départ.

Arrivée près des branches, je reprends contact avec la carpe.
Une bonne étoile brille fortement au-dessus de ma tête !

Le poisson est sorti tout seul des obstacles pour finir sa course une dizaine de mètres plus loin. J’engage le combat en m’éloignant un maximum des arbres.
Après plusieurs tours de manivelle, le poisson regagne les filets.

Je dépose cette carpe miroir dans le sac de pesé et dresse le peson au ciel.
L’affichage m’indique un poids de 12kg500.

12.5kg12.5kg

Elle va rejoindre sa copine dans un nouveau sac de conservation.

Je repositionne la ligne dans la foulée.
J’ai pris une bonne douche, mais je suis heureux de mettre un nouveau poisson au sac.

Je n’arrive pas dormir, je suis sans cesse réveillé par des touches de blanc. Les carassins sont très actifs cette nuit. Sous cette pluie battante, c’est vraiment galère pour retendre les lignes, mais je sais qu’il ne faut pas manquer cette nuit où le poisson se nourrit fortement.

Vers 6h30, au lever du jour, ma deuxième canne de gauche déroule à grande vitesse, me sortant d’un grand coma.

Je réitère les opérations de sauvetage : ferrer, embarquer, ramer, mouliner et combattre …
Au contact du poisson, un violent rush vient tordre mon blank et faire tourner la bobine de mon moulinet.
Je sens du lourd au fond de l’eau !

Je libère le poisson à deux reprises des herbiers, c’est un malin celui-là !
Je reste le plus fort en manœuvrant la ligne avec intelligence, afin d’éviter la casse ou la décroche.
Au bout de quelques minutes, une belle miroir bien ronde vient faire la planche à la surface.
Je glisse l’épuisette dessous cette masse et l’enferme dans les mailles.

Je m’aperçois qu’il s’agit encore d’un beau poisson quand il faut hisser cette carpe dans le bateau.
Une fois sur la berge, je pointe à nouveau le peson en l’air afin de déterminer le poids de ce spécimen. Le chiffre de 15kg500 vient s’afficher sur l’écran.

15.5kg15.5kg


Un troisième sac de conservation rejoint la bordure.

Quelle nuit !

Je repars positionner la ligne sur la petite tâche de gravier.

C’est incroyable, je n’ai pas le temps de me recoucher pour finir paisiblement ma nuit bien agitée.
Le détecteur de droite refait des siennes.
Le swinger se colle à la canne, puis plus rien. Le poisson a dû trouver une bonne planque dans un herbier ou une branche.
Je ferre et rejoins le spot de pêche. La carpe m’attend patiemment dans un herbier, puis s’échappe à mon arrivée. Je frôle la perte du poisson à plusieurs reprises dans les branches, mais je parviens à gagner le duel.
C’est une nouvelle commune de 9kg qui repose sur mon tapis de réception, puis je la relâche à son élément.

Il est aux alentours de 8h, je monte voir si Hugues est réveillé.
Ne donnant pas signe de vie, j’en profite pour retendre et réamorcer les lignes inactives depuis minuit.
Le blanc et les poissons-chats sont tellement actifs, que les amorçages ne tiennent pas longtemps au fond de l’eau. En moins d’une heure, plus de la moitié des graines disparaissent du fond.

Par la suite, je bois un café avec Hugues qui n’a malheureusement pas eu une seule touche de la nuit. Je suis très surpris !

Vers 10h, je m’installe pour les poses photos.

Nous commençons le défilé avec la miroir de 12kg500, puis la 15kg500.
Les bras commencent à fatiguer mais il me reste la belle commune à immortaliser.

12.5kg15.5kg

Hugues tire sur la longue cordelette du sac de conservation sans grande résistance.
Mon visage se crispe car je ne vois rien bouger dans le sac qui me semble bien vide.

Cette carpe bien maline a piqué les clés de passe-partout pour ouvrir une des coutures du sac. Je suis vraiment déçu de ne pas pouvoir photographier cette belle prise.

Tant-pis, je n’avais qu’à faire attention à la qualité de mon sac.
Elle a simplement regagné sa famille un peu plus rapidement que prévu.

En fin de mâtiné, le vent du nord assez froid redouble d’intensité.
Même si je l’ai de face, cela ne me présage rien de bon dans les premières vingt quatre heures.

La journée reste très calme.
Je cherche à aider Hugues, en lui trouvant de nouveaux spots à exploiter. Nous dénichons quelques tâches de gravier entre les herbiers et près des roselières.
J’espère qu’il piègera une belle à grande écaille.
Pour cette nuit, Hugues passe toutes ses esches à la bouillette et au pellet avec une protection anti-chat, à l’aide de collants.

C’est vers 17h que nous entendons l’un de mes détecteurs s’emballer.
Je cours jusqu’à ma batterie et me saisis de la canne de gauche.

Je prends la barque en affrontant le vent et les vagues jusqu’au spot.
J’aperçois difficilement mon nylon bloqué dans une branche d’arbre. Malgré plusieurs manipulations, je n’arrive pas à dégager le fil. Le vent me fait dériver beaucoup trop vite pour comprendre comment le poisson s’est faufilé autour de l’arbre.

Je décide de revenir au poste pour embarquer Hugues avec moi. A deux, cela sera peut-être plus simple.
Une nouvelle fois au-dessus de la branche, nous essayons toutes les solutions possibles, mais la casse est inévitable.
Elle a gagné la bataille !

J’en profite pour refaire ce montage et retendre toutes les autres lignes pour la nuit.
C’est avec grande difficulté que je dépose les esches sur le gravier, le vent trouble ma vision et me fait dériver rapidement. Je ne suis pas très confiant pour cette nuit.

Après un bon repas, nous nous couchons vers 23h.

Pour cette nuit de vendredi à samedi, j’enregistre seulement la touche d’un carassin. Je ne m’étais pas trompé sur mes prévisions.
Hugues est encore capot et retrouve toutes ses lignes inopérantes, au petit matin. Les chats n’ont fait qu’une bouchée des bas de protection.

Il repasse à la graine pour les dernières vingt quatre heures.

La journée est très calme, mais le vent est moins intense que la veille.

Je retends les lignes avec confiance, en milieu d’après-midi.

En début de soirée, je commence à ranger un maximum de matériel pour pouvoir partir assez tôt demain matin.
J’ai rendez-vous chez moi à 9h45, pour aller voir jouer mon beau-frère, près du Puy-en-Velay, en quart de finale du championnat de France, avec le club de rugby du FCG (Grenoble) en catégorie Reichel.

Il vaut mieux que j’anticipe le pliage express de demain matin.

Nous avons à peine le temps de nous coucher pour cette dernière nuit, que mon détecteur de droite nous rappel à l’ordre.

Je sors sans trop de difficulté une commune de 8kg, que nous photographions immédiatement.

8kg8kg

C’est seulement deux petits bips qui viennent perturber mon sommeil, mais rien d’autre.

Mon réveil sonne à 7h, c’est l’heure de plier bagage.

Je tombe la tente en quatrième vitesse et commence à remonter les lignes.
Je parviens à ramener du bord trois montages sur quatre.

Je pars en barque pour récupérer mes repères et débloquer la dernière ligne.
Au moment de prendre le nylon dans les mains pour dégager les herbiers, je sens des coups de tête, puis le poisson s’échappe violemment de l’obstacle.
Je suis très surpris d’avoir quelque chose piégé à l’hameçon. Je n’ai pas l’épuisette avec moi.

Heureusement, c’est une petite commune d’environ 4kg qui mène bataille.
Une fois bien fatigué, j’arrive à la coincer sur le bord de la barque pour la libérer de l’hameçon.
Belle dernière action avant de partir !

Hugues me paye le café et je décolle avec la voiture chargée vers 8h50.
Oui, je suis grave à la bourre !

Je suis plus que satisfait de cette session de pêche. Je ne connaissais absolument pas ce plan d’eau, ni le cheptel qu’il abritait.
Je m’en suis pas mal sorti avec 8 départs et 7 poissons à l’épuisette. Pour couronner le tout, je dépasse à deux reprises les 15kg en commune et en miroir.
Il faudra vraiment que je revienne découvrir ce qu’il se cache sous la surface de ce lac.

Le seul bémol de cette session est le capot enregistré par Hugues.
Promis, la prochaine fois c’est ensemble que l’on affrontera ce même plan d’eau.


Thème: Sessions de pêche | Département: Drôme (26) Lien permanent | Voir les 2 commentaires
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Plan d'eau

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Article de TomSuncarpe26 publié le 25 Avril 2013 à 10:00 dans le blog Session 2009 à 2013
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Nous sommes le vendredi 19 avril 2013.

Cette nouvelle année 2013 ne nous gâte pas vraiment en ce qui concerne la météo. J’admire briller le soleil par la fenêtre de mon bureau la semaine, pour me battre avec la pluie, le froid et le vent pendant les weekends de pêche.

C’est quand même râlant !

 

Pour rester dans la continuité des galères climatiques, suite à l’abondance des chutes de neige cet hiver, le Rhône est encore en crue, due à la fonte activée par la chaleur de la semaine dernière.

 

Une fois de plus, il faut trouver un plan d’eau de repli pour ce weekend.

Avec l’arrivée des douceurs printanières, les carpistes sont de sortis. Avec notre fleuve favori non praticable, les plans d’eau sont pris d’assaut.

 

J’ai une petite chance de trouver la tranquillité sur un petit lac près de chez moi. Il est peu pêché et vu la mauvaise météo annoncée, il restera que les plus courageux au bord de l’eau.

 

Je quitte le boulot vers 17h, je fais la route sous la pluie pour rejoindre les berges du petit lac qui m’attend.

J’arrive sur place un quart d’heure plus tard. Il n’y a pas de carpiste à l’horizon, le champ est libre.

Par chance, la pluie cesse quelques instants. J’en profite pour m’installer confortablement.

 

Poste Poste

 

Avec l’apparition des premières chaleurs, le fond du plan d’eau s’est recouvert de petites algues vertes. Je mise beaucoup sur la présentation des montages, qui peuvent vite être inopérant dans cette végétation.

 

Je confectionne quatre montages assez longs, avec des bas de lignes en tresse gainée « combi-link ».

J’esche trois cheveux avec de la noix tigrée et un morceau de liège pour alléger un maximum l’appât. Il faut impérativement que le piège reste au-dessus des algues.

La dernière ligne est présentée à la bouillette épicée en bonhomme de neige.

 

Je prépare également quatre filets solubles avec du pellet en 7 et 15mm.

Montage Pellet

 

C’est à ce moment-là que mon collègue de pêche « David », arrive pour s’installer à côté de moi.

Nous bavardons un peu et étudions notre stratégie d’attaque.

 

Sur mon poste, je vais exploiter la berge d’en face bordée d’arbres surplombant l’eau et le lit de la rivière qui traverse le plan d’eau.

Spot Spot

 

David va positionner ses quatre lignes dans différentes configurations de profondeur. De son côté, les fonds sont irréguliers.

 

Je me saisis de mon embarcation et dépose deux lignes très près du bord d’en face et les deux autres montages dans le chenal.

 

Je place mes montages avec la plus grande attention. J’enfourche mon hameçon dans la chaussette soluble et plonge la ligne bien à plat sur le fond, sans tirer le montage.

De cette manière, mon esche est équilibrée sur le matelas de pellet dissous, écrasant le duvet d’algue verte. La présentation est optimum pour gruger une mémère.

J’arrose le tout de plusieurs poignés d’un mélange de noix tigrées, chènevis et pellet en 7mm.

Graines Noix tigrées

 

Je rejoins David pour voir l’état d’avancement de son installation.

 

J’ai à peine le temps de l’apercevoir que l’un de mes détecteurs émet quelques bips.

Je cours devant ma batterie, le swinger bleu est en haut et le sillon bouge légèrement. Je prends aussitôt la canne pour ferrer.

 

La ligne est bien bloquée dans un obstacle. Je saute dans la barque pour avoir une chance de décoincer ce poisson.

Une fois au-dessus de l’encombrement, je ressens bien des coups de tête. J’aperçois une branche et la carpe naviguant sur le fond.

Avec quelques manipulations, je parviens à libérer la ligne et prendre contact avec le spécimen.

Le poisson m’entraine dans les arbres à plusieurs reprises, mais je gagne cette lutte en emprisonnant mon compagnon de jeu dans les mailles du filet.

De retour sur la terre ferme, le peson m’affiche un poids de 13.5kg. C’est une miroir toute ronde, bien grassouillette.

Nous faisons les photos justes avant la nuit noire, puis je remets la carpe à son élément.

13.5kg 13.5kg

 

Je repars aussitôt remettre la ligne en place, sous les arbres de la berge opposée.

 

David enregistre déjà quelques touches de blanc sur sa canne de droite, mais cela reste sans suite.

 

Nous nous installons confortablement pour boire un verre à notre future 30kg et pour dévorer une bonne quiche maison.

 

Nous avons à peine le temps de finir notre petit festin, que j’entends un de mes détecteurs sonner et aperçois la LED bleu allumée.

D’un pas de course effrénée jusqu’au rod-pod, je me saisis de la canne et stoppe le poisson.

Le combat n’est vraiment pas violent. Le poisson donne quelques coups de tête sur la bordure et se laisse épuiseter.

 

C’est une petite carpe miroir d’environ 4 kg que je dépose sur le tapis de réception.

Je fais tout de même une photo pour cet article et relâche ce poisson.

4kg 

 

Je repars à l’abordage pour déposer cette ligne bien productive.

 

Nous regagnons nos sacs de couchage vers 23h.

 

Mis à part le bruit du vent dans les arbres, les détecteurs restent mués pendant la nuit.

 

David décroche un poisson dans le milieu de son sommeil.

 

Nous retendons nos lignes sous la pluie et le vent, en début de matinée. Il fait vraiment froid par rapport à la belle semaine passée.

La température de l’eau est à 11°C, c’est encore très juste pour rendre l’activité des poissons à son meilleur niveau.

 

Il est déjà midi, nous avons du temps pour peaufiner le repas, autant en profiter. Nous nous réchauffons autour d’un émincé de poulet à la crème et aux champignons.

 

A 14h, je décide de repositionner la ligne à la LED bleu.

Toujours rien !

Cela n’est pas normal !

 

J’avais bien raison, une heure plus tard le détecteur s’emballe violemment.

En prenant la canne en main, je m’aperçois très vite que le poisson est coincé dans des branches.

Je saute dans ma barque et rame jusqu’à la berge d’en face. Le poisson est bien au bout mais bloqué sous le sillon.

Je ressens un coup de tête violent et la ligne se débloque avec le bas de ligne en moins. Zut !

 

On ne peut pas gagner à tous les coups !

 

Je remets mon montage à neuf et retends la ligne au même endroit.

 

Il faut attendre la fin de journée pour entendre un nouveau son de détecteur.

C’est encore la même bobine qui tourne.

Le poisson ne semble pas très gros, je n’ai aucun mal à l’emprisonner des filets.

C’est une nouvelle carpe miroir de quelques kilos.

 

Décidément, cette ligne est vraiment intéressante. Les autres restent dans le néant.

 

Pour le repas du soir, ce sont des pates à la Carbonara au menu.

Une fois la peau du ventre bien tendue, nous allons nous coucher vers 23h.

 

C’est dans mes rêves les plus profonds que je suis réveillé par le détecteur bleu, vers 3h30.

J’enfile les chaussures et ferre le poisson. Le contact est rude, je pense avoir affaire à plus lourd. Le combat est plus soutenu et les va-et-vient de cette carpe confortent mon idée.

 

Après quelques efforts, je hisse le spécimen au fond de l’épuisette.

C’est une belle commune !

 

Le peson m’affiche un poids de 13.8kg.

Je décide de mettre ce joli poisson au sac de conservation pour faire une belle séance photo sur le matin.

13.8kg 13.8kg

 

Après ce bon moment, je retourne à mes rêves.

 

Mes paupières se soulèvent aux alentours de 8h, éblouies par une tentative de percer du soleil.

 

Je relève tous les montages pour les replacer, afin de terminer convenablement cette matinée.

 

De son côté, David n’a pas était gêné dans son sommeil. Les détecteurs sont restés dans la pénombre.

Batterie
 

 

Nous déjeunons autour d’un bon gâteau (merci ma chérie) et contemplons nos dernières heures de pêche.

 

Nous rangeons un maximum de nos affaires, pour les monter à la voiture. Enfin, il ne reste plus que les batteries de canne.

 

Après une petite Despé, nous dégustons notre repas de midi, composé de tortellini à la sauce tomate.

 

Rien à faire, il n’y aura pas de nouvelles carpes sur le tapis avant notre départ.

 

Nous faisons extinction des feux à 13h. Les véhicules sont pleins pour faire route vers nos domiciles respectifs.

 

Je suis assez satisfait de cette session de pêche. J’ai eu la chance de prendre 4 carpes dont 2 jolis poissons.

Mes seuls regrets sont de ne pas être arrivés à trouver d’autres spots productifs et de voir partir David sans avoir piqué un poisson.

Cela sera pour une prochaine fois !

Thème: Sessions de pêche | Département: Drôme (26) Lien permanent | Voir les 2 commentaires
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Pêche sur le vieux Rhône

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Article de TomSuncarpe26 publié le 26 Février 2013 à 09:31 dans le blog Session 2009 à 2013
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Nous sommes le vendredi 22 février 2013.

Je vais participer à notre première sortie club Suncarpe26 de l’année. Nous allons tous nous réunir pour pêcher sur le vieux Rhône, près de Valence.

Les barrages hydroélectriques sont enfin fermés depuis quelques jours. Après plus d’un mois de débit infernal, le Rhône est enfin en décrue.

Nous n’avons certainement pas choisi le weekend le plus approprié pour la météo, mais la motivation à exercer notre passion gagne souvent face aux intempéries.

 

J’ai la chance de travailler à seulement quelques minutes des berges du Rhône.

Je pose pied-à-terre sur la rive Ardéchoise, vers 17h15. Il me semble être le premier sur les lieux.

Il fait vraiment très froid et le vent du nord intensifie l’effet glacial.

 

Je quitte ma tenue de bureau pour la combinaison de ski, chaussette en laine, rangers, écharpe et gants.

Attention : Robot-cop est de sortie !

 

Me voilà maintenant équipé pour monter mon campement.

Je privilégie l’installation du rod pod avec les cannes, pour une dépose des montages avant la nuit. J’ai une heure devant moi, le chronomètre est enclenché !

 

J’ai gagné un peu de temps en confectionnant mes chaussettes solubles la veille au soir, bien au chaud à la maison.

J’y ai intégré quelques pellets en 15 et 7mm, puis des moitiés de bouillette bien serrées dans les filets.

 

Je vais essentiellement déposer les montages sur la berge d’en face. Le garde-manger se trouve en face de moi à plus de 200m, dans une berge de roches empilées les unes sur les autres. A cette époque de grand froid, ces spots sont redoutables pour la prise de nos cyprinidés favoris.

 

Je démarre le moteur de mon embarcation et pars positionner ma première ligne de droite. Le cheveu est composé d’un binôme de bouillette de 14mm en bonhomme de neige, sur un montage combi-link. Je présente la plombée à 20m du bord, au plus profond de la pente, dans 6.5m d’eau. J’arrose le tout de deux poignées de pellets et quelques bouillettes.

 

Je m’aperçois sur le chemin du retour que je ne suis pas le premier, mais plutôt le dernier à être arrivée sur les lieux. Mes collègues de pêche se sont installés 300m plus loin, sur le bas du parcours, bien cachés dans les arbres.

 

Je continue la navigation d’une berge à l’autre, pour déposer les trois autres montages. Deux aux pellets de 25mm et une comme la première ligne déjà tendue.

Ma stratégie est de vite cibler où se nourrissent les quelques poissons actifs. La ligne de gauche se présente à 3m du bord dans 2.5m de fond, jusqu’à celle de droite dans les 6.5m d’eau. Je barre toute la descente de roche de la rive opposée.

Il y a bien une gourmande qui va se laisser tenter !

 

Le soleil se cache peu à peu derrière les collines Ardéchoises, laissant la température descendre au-dessous de 0°C.

Il ne me reste que le biwi à monter et je pourrai enfin aller saluer les membres du club.

 

Une fois l’installation terminée, Yoann arrive pour pêcher avec moi. C’est une nouvelle jeune recrue du club. A 14ans, cela va lui permettre de côtoyer des pêcheurs confirmés et surtout découvrir toutes les astuces de la pêche à la carpe sur le Rhône.

Vu l’heure et l’obscurité bien avancées, il s’installe rapidement à côté de moi et lance ses lignes accompagnées d’un filet soluble. Cela permettra de tester notre bordure sur plusieurs distances.

 

Après toute la mise en place, nous rejoignons le groupe autour d’un feu. Nous sommes tous équipés en tenue de cosmonaute pour braver le froid. Avec plusieurs blagues et bêtises en tous genres, les fous rires réchauffent les cœurs.

 

Soudain, un son en continu sort de ma poche !

Déjà !

C’est ma centrale de touche qui s’affole.

Je démarre un sprint jusqu’à mon poste de pêche.

C’est la canne de gauche qui déroule. Je prends le carbone glacé dans les mains et stoppe le poisson. Malheureusement, le nylon est bien coincé dans les roches. Le poisson a dû se faufiler d’une roche à l’autre pour descendre la pente.

Je saute dans la barque avec l’épuisette et affronte les vagues générées par ce maudit vent hivernal.

 

Une fois en face, je parviens à dégager la ligne de deux ou trois obstacles, mais le poisson est très certainement parvenu à me casser le bas de ligne ou se décrocher, car le plomb reste bien coincé.

La casse est inévitable !

Zut ! Bien joué petit poissounet !

 

Je reste motivé et remonte ma ligne. Je repars déposer le montage au même endroit.

Je suis surpris de voir à quelle vitesse j’ai enregistré mon premier départ.

Cette première nuit semble prometteuse !

 

Je retourne voir mes collègues pour déguster un bon plat de pâte avec des chipolatas grillés à la poêle.

Après ce petit festin et le ventre bien plein, nous regagnons notre campement vers 22h30.

J’en profite pour allumer le chauffage afin de passer une nuit agréable, malgré les conditions extérieures.

 

Quelques bips viennent troubler le silence de la nuit, Yoann décroche un blanc à quelques mètres du bord, sur sa ligne de droite. Il relance son montage dans la foulée.

 

Avec la fatigue de la semaine de boulot, je rejoins mon duvet pour tenter de trouver le sommeil. Mais comme d’habitude, mes pensées sont plus à la pêche que dans les doux rêves du monde des bisounours. Mon cerveau cogite sans cesse et reste à l’écoute du moindre son de détecteur.

 

Puis vers 23h30, une série de bips salvateurs m’éjecte du bed-chair.

C’est de nouveau la ligne de gauche. Je ferre et débloque à plusieurs reprises le nylon des roches. Le poisson vient tranquillement pour finir sa course dans un reste d’herbier, à 30 m du bord devant moi. Rien à faire, je suis obligé d’emprunter la barque pour dégager le poisson.

Je brave une nouvelle fois les vagues et glisse la première carpe de la session à l’épuisette.

 

Il gèle vraiment fort, l’eau se solidifie très rapidement sur la barque et le tapis de réception.

Je pèse cette jolie carpe commune au poids de 8kg. Je prends vite fait bien fait une ou deux photos et relâche rapidement ce poisson.

8kg8kg 

Après deux départs avant minuit, c’est avec grand espoir que je retends cette ligne.

Je vous prie de croire qu’il faut être vraiment motivé et acharné, car retourner déposer un montage à plus 200m à minuit par -4°C, avec un vent glacial à décorner les bœufs et quelques flocons de neige frappant le visage, cela n’est pas mince affaire.

Cette passion nous rend vraiment tarés !!!

 

Une fois l’expédition terminée, je regagne mon couchage bien au chaud.

 

Aux alentours de 3h du matin, la Led rouge de ma centrale de touche illumine l’intérieur de ma tente. Je sors et bondis une nouvelle fois sur ma canne de gauche.

Je sens le nylon qui frotte les roches, puis le poisson s’en dégage. Le combat n’est pas violent et après quelques tours de manivelle, je glisse une petite carpe miroir dans les filets.

 

Le peson m’indique le poids de 7kg. Je prends une photo et remets ce poisson à son élément.

7kg7kg 

Je retends une quatrième fois cette ligne au ras de la berge d’en face.

Les carpes ont l’air de se nourrir dans peu d’eau sur les bordures. Les autres lignes restent figées par la glace.

 

Je me réveille vers 8h30, le vent est encore bien présent avec des petits flocons de neige ressemblant à de petits moustiques albinos.

Je me rhabille chaudement pour affronter le froid.

 

Je vais prendre des nouvelles de mes colocataires.

Mise à part quelques blancs, rien à signaler de leur côté.

J’ai sorti les seules carpes de cette première nuit.

 

Au cours de la matinée, j’en profite pour montrer mes montages à Yoann et lui expliquer quelques méthodes et astuces de pêche.

Il relève deux de ses lignes pour un contrôle de ses montages.

Je m’aperçois vite de plusieurs petits détails négligés. Les raccords nœud sans nœud des hameçons sont montés à l’envers et je lui montre comment réaliser une bonne épissure pour ses leadcores.

 

Nous profitons de ce moment pour réaliser deux brins d’arrachés en gros nylon, pour pêcher la berge d’en face. Sans cela, la casse serait inévitable sur le départ.

Nous préparons un montage à la bouillette épicée en bonhomme de neige et un montage à la noix tigrée équilibrée, avec les filets solubles appropriés.

PosteYoann 

Il est bientôt midi, nous rejoignons le groupe pour le repas.

Nous faisons griller quelques côtes porcs et petits lards, accompagné de taboulé et de salade piémontaise.

J’ai tout juste le temps de finir de manger quand ma centrale de touche me rappelle à l’ordre.

J’engage un nouveau sprint jusqu’au poste de pêche.

 

J’empoigne la canne et reprends mon souffle pour commencer le duel. Le poisson se laisse ramener sans trop de difficulté, mais les hostilités sont lancées arrivées près de la berge. La carpe zigzag entre nos lignes en me reprenant plusieurs fois du fil, puis le cyprinidé montre des signes de fatigue et se laisse enfermer dans les mailles de l’épuisette.

 

Cela n’est pas un gros poisson, mais cette jolie petite commune de 7kg me fait bien plaisir en pleine journée et en guise de dessert.

7kg7kg 

Je repars aussitôt reposer la ligne sur les roches de la berge d’en face.

 

Quelques minutes plus tard, mon swinger de droite chute violemment.

Je ferre et ramène un gros chevesne. Grrrr …. !

 

Suite à la révision des montages de Yoann en fin de matinée, je pars lui déposer ses deux lignes sur la rive opposée, une centaine de mètres à ma gauche.

Pour sa sécurité, je préfère partir seul sur ma barque. Dans une eau à 6°C et un fort vent, une erreur ne navigation peut être fatale.

 

Sa batterie est opérationnelle en milieu d’après-midi.

Il lui suffit de quelques minutes pour enregistrer une touche. Sa ligne de gauche fait du yoyo, il y a certainement un blanc de pendu.

Il se saisit de la canne, mais le poisson est bloqué dans les roches. Je prends mon embarcation pour libérer la ligne. Il y a bien une brème de piquée sur les noix tigrées.

Nous changeons d’appât pour passer au pellet de 25mm, très productif sur ma ligne de gauche.

 

Il est maintenant 16h, je décide de repositionner toutes mes lignes en réajustant mon approche. J’ai démarré quatre carpes à 3m de la berge, donc je vais en rapprocher une deuxième au pellet de 25mm.

Je laisse les deux autres lignes de droite au même spot.

 

Avant la tombée de la nuit, le vent s’intensifie de plus en plus. Les conditions sont vraiment compliquées à gérer. Les bordures du Rhône sont recouvertes de glace, due aux éclaboussures des vagues qui viennent s’écraser sur les bords et gèlent en une poignée de secondes.

Les contours de ma barque sont constitués de stalactite. J’aurai bien aimé immortaliser l’événement, mais je suis en rade de pile dans mon appareil photo.

 

Pour le repas du soir, nous nous réunissons autour du feu. Nous buvons un verre et mangeons pour reprendre des forces.

Cette fois, ma centrale de touche me laisse tranquille.

 

Nous allons tous regagner nos duvets bien au chaud, vers 22h30.

Le vent est terrible, les arbres sifflent très forts autour de nous.

 

Il ne se passe rien pendant cette dernière nuit.

Il faut attendre 8h pour que mon swinger de droite m’indique une touche.

Je sors un gros chevesne qui a osé engamer mes deux bouillettes.

 

J’apprends que seul Guillaume a réussi à prendre une commune de 10kg dans la matinée.

Cette deuxième nuit a vraiment été très calme pour tout le monde.

 

Nous plions bagage aux alentours des 10h, pour retrouver la chaleur de nos foyers.

 

Malgré les conditions hivernales, je m’en sors vraiment pas mal avec mes 4 départs et 3 poissons. J’aurai tout de même souhaité prendre un beau poisson dans la deuxième nuit.

 

La nature en est ainsi …

 

Thème: Sessions de pêche | Département: Ardèche (07) Lien permanent | Voir les 3 commentaires
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