Blog carpiste - PASSION CARPISTE - page 25

Revenons sur ce qui s'est passé durant ce week-end de Pâques. Tout commencera par un bouchon gargantuesque sur Lyon (environ 1h30 pour traverser), heureusement que je suis parti plus tôt du travail !!! Ensuite je m'aperçois que j'ai oublié les croquettes du chien, je n'ai pas le temps de faire demi-tour. Elle aura droit à un régime Frolic pendant 4 jours, tant pis les carpes en auront moins !!! Je repense ensuite au saucisson et aux fromages que j'avais mis au frais dans le frigo du garage, ils y resteront jusqu'à lundi !!! Mais où ai-je la tête en ce moment, j'ai ma petite idée, n'est ce pas Béa. Enfin me voilà sur les berges du Rhône, je peux enfin attaquer par cette charmante « soirée du jeudi soir » pour sceller une amitié devant un bon repas concocté par notre ami Fernand. J'en profite pour prendre des nouvelles du fleuve et de ses carpes. Elles ont l'air actives car de belles pêches y ont déjà été effectué. En réalité l'hiver (si on peut appeler çà un hiver) a été propice à la pêche dans la région.

Courte et dure nuit mais en méga-forme avant le tirage au sort. La malchance m'aura peut-être lâché. On a droit à être tiré en milieu de liste, sur 25 équipes c'est raisonnable. On a le choix entre le poste 14 (long plateau sur environ 250 mètres face à nous et une digue à droite), pas beaucoup de choix de pêche. Et le poste 20 (plateau jusqu'à 80 mètres face à nous et ensuite cassure pour trouver le lit à plus de 120 m) pas facile sans le bateau. On optera finalement pour le deuxième car je l'ai déjà pratiqué la saison dernière avec tout de même 2 poissons pendant une période assez dure dû aux grosses chaleurs.

10h30, début de la compétition et comme je le savais déjà, le plateau que je redécouvre à la canne marqueur s'étale devant nous. Les herbiers commencent déjà à pulluler et aucune variation de fonds véritablement exploitable. Fabien s'occupera de pêcher le plateau et je m'occuperais de la pleine eau, de sa cassure et ensuite du lit du fleuve. Un peu loin à mon goût et il me faudra opter pour un corps de ligne en 31/100 pour l'atteindre péniblement. On amorcera très peu le premier jour car notre voisin de gauche à lui assaisonner, seulement quelques bouillettes épicées pour préparer la nuit. Il se pourrait que le chahut face descendre les poissons vers un coin plus tranquille, le notre par exemple. Je commencerais à pêcher aux pellets de 25 mm avec relance aussi souvent qu'il le faudra suivant leur dissolution. Je pêcherais avec une canne au maïs doux sur la bordure pour voir si les carpeaux sont présents.

Malheureusement jusqu'en soirée, aucun poisson ne verra la douceur de notre tapis de réception. Même le maïs doux ne trouvera pas preneur malgré les qualités qu'on lui connaît. Je décide de changer de tactique et monte sur les cannes du lit des bouillettes Spicy qui ont déjà œuvré avec succès cette saison. Une à fond et l'autre équilibrée grâce à un montage bonhomme de neige. Je placerais ma dernière avec une Nuts sur le coup de la journée. Peut-être qu'une carpe passera aspirer le restant d'amorce et le tapis de pellets que je leur ai concocté.

Les premières 24h00 ne nous auront rapportés que deux brèmes dans la nuit, prises par Fabien sur deux bouillettes de 20 mm. Elles sont voraces mais ne sont pas très actives tout de même. Elles semblent déjà tracassées par la frai car elles en ont déjà les marques distinctives. La pêche ne va pas être facile car aucune activité de carpes sur le coup n'est à signalé, de plus le chaleur est pesante. Il va falloir faire preuve d'ingéniosité et de patience pour tenter d'inciter une carpe à venir se nourrir de nos appâts.

Plus que quelques jours et l'enduro du Sun Carpe 26 de Saint Vallier va bientôt démarrer. Notre seule et unique compétition de l'année basée sur l'amitié carpiste qui s'est créée depuis maintenant une belle période. Les préparatifs sont achevés et il ne me reste plus que de petits détails à fignoler. Il faut essayer de ne rien oublier afin de pouvoir évoluer pendant le week-end, au gré des carpes du Rhône. De toute façon, nous participons à cet enduro pour son côté convivial et non son côté sportif.

• Mes cannes sont prêtes depuis cette semaine et je vais faire confiance aux Garbolino cette année. Elles ont une action moins parabolique que mes Dream Maker et pour propulser des plombs lourds cela m'aidera quelque peu. Nous ne prenons pas le bateau et pêchons du bord. Un léger handicap de plus par rapport aux autres équipes mais cela nous incite à être plus attentif et à pêcher. Pas d'échos de poissons ici ou là pour nous dévier de notre pêche. L'embarcation n'est pas et n'a jamais été la panacée de la pêche. Elle l'aide grandement mais qu'il est bon de sortir des carpes lorsque l'on a pris le temps d'étudier nous même la nature des fonds. La canne à marqueur se doit d'être le lien entre vous et les fonds. J'utilise une 12 pieds 3lbs avec un moulinet rempli de tresse et les sensations de la moindre variation de la nature de substrat est ressentie. C'est souvent là que la pêche se finalise, du moins dans bien des cas.
• Mes moulinets sont remplis en 40/100 car les carpes et les eaux du Rhône sont de véritables tortures pour le nylon. Sur certains postes une tête de ligne en 60/100 peut-être monté mais j'évite. Nous pratiquons la plupart du temps une pêche proche de la bordure et les gros nylons ne sont pas toujours très bien perçu par la population halieutique.
• J'emmène une gamme de plomb qui va du 90 grammes au 220 grammes. Il faut s'adapter au condition du Rhône et si comme la saison dernière il est encore en crue lors de notre arrivée, il faut être prêt. Je n'emploie que des plombs types rivières car, comme leurs noms l'indiquent, ils sont adaptés à ce type d'eau et au courant.
• Ma boîte à pêche est pleine et il ne me manque rien en petits ustensiles de montage. Je ne suis jamais pris au dépourvu à moins de casser un nombre inimaginable de fois, ce qui n'est à mon avis pas réalisable. Un vrai petit magasin à moi tout seul.
• Le seul problème, et pas des moindres, concerne les appâts. Et là, la gamme est large en rivière. Graines, pellets ou bouillettes. J'emmènerais de tout et comme cela je n'aurais pas de regret si les carpes ne sont pas au rendez vous. Je pourrais m'adapter à leurs envies du moment, du moins si j'arrive à le définir.

J'ai hâte d'y être car j'éprouve le besoin de retourner à la pêche après une mini coupure dû au changement brutal de température de notre région. Les membres du Sun Carpe 26 pratique déjà de belles pêches, avec des eaux du Rhône qui oscillent entre 8 et 9 °C ces derniers jours. De plus, si le météo ne se trompe pas on devrait avoir un temps ensoleillé durant toute la rencontre. Qui à cette époque de l'année peut déclencher une belle activité chez les carpes. Je vous détaillerais en détail toutes les approches pratiquées durant ce week-end et si les résultats ont été à la hauteur de mes attentes.

Tout beau combat de carpes commence par un bon appât placé au bon endroit. Mais une fois cette étape passée, il faut avoir des matériaux capables de finaliser la dure bataille que nous livre dame carpe. Je fais depuis quelques temps confiance aux produits CARPSPIRIT, tant au niveau corps de ligne que bas de ligne.

En corps de ligne mon choix se porte sur le CELT-X Mymetic. Il est décliné en 7 coloris, noir, clair, vert, bleu, jaune, camou et marron. Un choix de couleurs discrètes ou flashys pour convenir aux humeurs et caprices du carpiste. Il est décliné dans 5 diamètres différents, du 26 au 40/100 pour palier à toutes les situations rencontrées au court des différentes sessions. De par sa conception, il vous offrira une excellente glisse au lancer grâce à son revêtement siliconé. Doté d'une faible mémoire et d'une élasticité contrôlé il assure aussi une bonne résistance aux nœuds. Dans les diamètres les plus importants sa résistance à l'abrasion est dans la moyenne des autres marques. Des bobines de 300 m ou 1000m sont disponibles pour remplir idéalement vos moulinets. Je l'utilise pour ma part en noir dans des diamètres de 31/100 en étangs et gravières non difficiles et en 40/100 en rivières, gravières difficiles et grands lacs.

En tête de ligne ou bas de ligne le DRESSEN-X anti-abrasion. Dans certains lieux terribles pour les montages les plus solides, il faut utiliser des matériaux ultras résistants. Celui-ci en fait parti et les obstacles tranchants(dressènes, roches, ...) ne lui font pas perdre de sa robustesse. Il est décliné en 2 coloris dont un noir. On le trouve dans des diamètres allant de 45 à 70/100, en bobine de 100 mètres, qui conviendront à tous les cas de figure. Je l'utilise en 60/100 pour les têtes de ligne et en 50/100 pour les bas de ligne rigides. Il existe une version conique du DRESSEN-X pour les amateurs de compétitions. Il passe d'un diamètre de 57 à 23 mm afin d'avoir un nœud de raccordement du plus bel effet et qui limitera les frictions toujours nocives lors d'un lancer appuyés.

En bas de ligne, le PHEN-X fuorocarbone. Il est quasi invisible sous la surface car il a un indice de réfraction très proche de celui de l'eau. Idéal pour les plans d'eaux cristallins où le montage doit être des plus discrets. Il est tout indiqué, de par sa raideur, pour les montages rigides. Il a une très bonne résistance à l'abrasion grâce à son revêtement siliconé. Disponible du 30 au 60/100 dans des bobines de 10 ou 50 mètres. Je l'utilise dans les deux tailles intermédiaires que sont le 40 et 45/100.

Il est parfois difficile de sortir de la tête des carpistes que le matériel, dernier cri, visible sur la berge n'est pas indispensable. Pour ma part j'accorde beaucoup plus d'importance à ce qu'il se passe sous l'eau. C'est ici que la pêche se passe principalement, du moins il me semble. Alors soignez vos bas de ligne et corps de ligne pour ne pas avoir à le regretter sur une casse, souvent la carpe d'une vie.

Chaque session nous apporte son lot de surprises. Celle du 1 au 3 mars 2007 ne dérogera pas à la règle. Le Domaine des Carpes Sauvages nous apporte du bonheur à chaque sortie, et comme celui-ci j'en redemande.

Après avoir passé une nuit et une matinée sur le plan d'eau au chalet avec des fortunes diverses. Je m'installe sur l'étang n°2 pour trois heures de pêche dans l'après-midi. Une petite préparation le matin avec quelques pellets de 25 mm pour créer une belle attraction. Les carpes ne sont pas trop actives et les bouillettes sont quelques peu boudées. Je pratique une pêche simple à 2 cannes, une sur le haut-fond de gauche et l'autre au abord de l'île. Les bas de ligne sont eschés tous les deux avec un pellet extrudé de 25 mm. Un sac soluble avec pellets extrudés de 15 mm et d'autres à dissolution rapide complète le piège. Ce sera peut-être l'occasion d'essayer mes nouvelles cannes, des GARBOLINO HORIZON en 13 pieds 3 lbs. J'ai hâte de les tester car leur action m'a l'air sympathique.

L'attente commence et une bonne heure plus tard, le temps que la lente fonte du pellet draine ses effluves, et un premier départ a lieu sur la canne de l'île. Un rush de folie et la carpe se dirige derrière, j'ai tout le mal du monde à la contenir. Après un dernier effort je parviens tout de même à la contrer mais le nylon a souffert dans les branches immergées. L'adrenaline monte car la carpe me remet un coup de caudale hallucinant et se dirige maintenant vers la queue de l'étang. Elle me fait remonter tous les herbiers(heureusement tendre à cette époque) dans sa folle chevauchée. J'ai maintenant un sérieux doute, carpe ou silure, car la défense est tout bonnement puissante. C'est en la contrant avant qu'elle ne se tanque sous les arbres que j'aperçois la caudale et là plus question de moustachu, c'est bel et bien une miroir. La canne joue son rôle à merveille et me laisse découvrir une parabole de toute beauté. Merci Dominique de créer des cannes qui procurent d'aussi bonnes sensations.

Enfin le combat n'est pas terminé et il s'éternise un peu trop à mon goût. La carpe donnera tout ce qu'elle a pour se débarasser de son emprise. J'aurais finalement le dernier mot et c'est en la mettant à l'épuisette qu'un frisson me traversa le dos. Un poisson de souche encore méconnu et vierge de toute capture. Et pourtant on croyait qu'on les avait toutes rencontrées. Un poisson avec un écaillage et des couleurs dignes du Domaine. Quel bonheur de voir évoluer de telles carpes dans un endroit aussi magique.

Le Domaine des Carpes Sauvages nous réservera encore de bons moments et maintenant c'est certain des carpes encore vierges et sauvages y coulent des jours heureux. Adrien en fera aussi une sur l'étang au chalet. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises et c'est tant mieux.