Blog carpiste - PASSION CARPISTE - page 35

Fini les barbecues et les restaurants, place à la pêche et ses moments inoubliables.

La trêve fût plus longue que prévue mais j'ai passé d'abréables moments et même un qui j'espère durera très longtemps.

Ma première micro-session se déroulera sur une journée et sur une gravière de ma région d'environ 14 hecatres. Après la canicule et ses hordes de vacanciers, les berges sont à nouveau désertes. Même les carpistes sont apparemment encore loin d'ici. Tant mieux les carpes risquent de mieux répondre à mes appâts.

 Je vais aborder cette gravière, pour commencer, avec des bouillettes flottantes fluos(rouge ou orange de préfèrence). Les carpes se laissent souvent tenter par ces petites billes qui jurent des fonds limpides de ce plan d'eau.

Un appât décollé de 10 à 20 cm est plus performant qu'un appât posé lorsque l'on partique, comme ici, une pêche rapide. Moins de 12 heures.

Même sans amorçage, ces bouillettes procurent des départs réguliers. Je vais tout de même effectuer un micro-amorçage avec des pellets à dissolution rapide et lente. Sur cette gravière, ce qui compte, c'est de se démarquer des autres carpistes qui pratiquent une pêche trop stéréotypée à mon goût.

Une canne sera tout de même escher avec une bouillette dense à forte diffusion avec un petit amorçage sur une zone assez large. Les carpes qui se déplacent tomberont forcément sur mes appâts, et avec de l'assurance sur mon esche piègée. Les années précèdentes ce procédé marchaient très bien, pourvu que les années se suivent et se ressemblent.  

Je vais profiter un maximum de ces deux derniers week-ends d'Août. Une grosse échéance s'approche qui risque d'être sur le plan humain très riche. Je vous en reparlerais très prochainement.

Déjà la 19° année que l'enduro d'Andrézieux existent et toujours la même ferveur envahit les carpistes présents. Cet enduro est placé sous le signe de la convivialité et une sorte de grande famille s'est formée depuis toutes ces années. La majorité des équipes reviennent année après année, preuve que la qualité de l'organisation y est pour beaucoup.

Sous la houlette d'Eric Vocanson, le président du Club Carpiste d'Andrézieux, de nombreux bénévoles oeuvrent pour le bien-être des carpistes. Plus de failles depuis longtemps.

Le seul petit bémol que je mettrais, malgré la grosse densité de carpes, c'est le trop grand nombre de postes. Très peu de place pour pêcher confortablement. De plus l'étang à brochets a une densité plus faible que les autres, tous les conccurents ne sont pas à égalité au moment du départ. Il faut être chanceux au tirage au sort.

Mais cela n'a pas l'air d'altérer le moral des troupes et tout le monde à l'air d'être encore confiant pour la suite de l'épreuve.

Je vais leur rendre une petite visite histoire de voir si depuis samedi tout le monde est encore rempli de joie.  

A la découverte de la pêche de la carpe, mes résultats étaient en dents de scie et des capots magistraux sont venus malgré le cœur que je mettais à l'ouvrage. Et pourtant j'ai lu tous les magazines qui pouvaient m'aider dans mon petit malheur. Des améliorations se sont faîtes ressentir mais j'avais envie de progresser et d'aller encore plus de l'avant.

Depuis plus de quatre ans, je stocke des informations sur mes différentes sessions de pêche. Grâce à cela, je m'aperçois que plus les années passent et plus le bilan s'améliore. Avec la prise de toutes ces données(temps, lune, montage, lieu, poste, appât, amorçage,...), l'approche de mes sessions se simplifie. Bien que le nombre de captures ne diffère guère d'une année sur l'autre, le poids moyen progresse et le taux de décrochage ne cesse de se réduire.

Surtout n'hésitez plus et même en dehors de la pêche, il ne faut jamais sortir sans son calepin. Notez tous les signes qui vous semblent utile pour de prochaines sessions. Lorsque vous vous promenez ou autre, scrutez toujours la surface de l'eau à la recherche du moindre indice. Des marsouinages et petits sauts sont souvent au rendez-vous. Notez les lieux, l'heure, la date, le temps, le vent, etc. Lorsque vous rentrez chez vous, recoupez les informations avec d'autres déjà prises et avec cela vous aurez peut-être trouvé un nouveau poste productif.

Les conditions météorologiques sont notées de jours en jours. Prenez en considération la lune du moment, certaines personnes vous diront que c'est de la pure bêtise mais parlez-en aux anciens. Ils s'aident de la lune pour leur jardin et ne plante qu'à certaines, sinon pas ou peu de récoltes. Je vous le donne pour info mais moi j'ai une totale confiance en la lune et des destinations y sont plus sensibles que d'autres. Il y a des moments où vous ne ferez que du poisson la nuit et à d'autres tout la journée, les influences sont peut-être là. 

En session je note quasiment tout :

1. Le lieu de pêche.
2. Le poste est répertorié avec indice sur la nature environnante si la destination est particulièrement sauvage. Vous serez exactement où vous pêchiez et çà peut servir. Ne rigolez pas mais lorsque le jour où cela vous arrive, vous n'êtes pas fier. 
3. Les montages. Tresse, nylon, fluorocarbone, etc, avec le type d'hameçon. Sur certaines destinations une mauvaise matière de bas de ligne ou d'hameçon et la pêche est ratée ou gâchée. 
4. Les appâts. Notez surtout la taille des appâts et la quantité sur le cheveu. Ne négligez rien.
5. Le placement des cannes. Certainement le point le plus crucial. Vous pouvez déplacer votre montage de quelques centimètres et plus rien ne bouge. Notez les herbiers, les obstacles, les souches, les natures de fond, la moindre variation de profondeur, etc. Le chapitre est très varié mais aucunes de ces infos ne seront superflues. 
6. L'amorçage des différentes cannes. Dans certains plans d'eaux, la pêche au spot est synonyme de prise et dans d'autres les amorçages plus conséquents sont prenants alors il serait dommage d'inverser.
7. Tous les départs sont recensés avec tous les aléas(casse ou décroche). Ainsi que la connerie du pêcheur. Vous n'êtes pas à l'abri, cela peut aussi venir de vous et il est bien de se remettre en question de temps en temps. Tout foutre sur le dos du matériel est exagéré.

Lorsque je suis à la maison, je fais des fiches pour chaque plans d'eaux ou rivières visitées. On se rend vite compte des postes productifs ou non suivant les saisons et les conditions du moment.

Toutes ces informations vous feront gagnés un temps précieux lorsque vous partirez en session pour deux heures, une journée, un week-end, une semaine et plus.

Ne vous endormez pas sur vos lauriers, la pêche de la carpe est faîte pour se remettre en question tout le temps. Et c'est pour çà que cette passion est toujours grandissante en moi, prenez du plaisir et allez chercher les poissons au lieu de les attendre venir.

......malheureusement, mon second décrochage de l'année viendra me remettre les pieds sur terre. La canne de l'île a déroulé mais la carpe est partie. Je refais immédiatement le montage en prenant soin de changer l'hameçon, le précèdent ne me paraissait cependant pas abîmé mais je ne prends aucun risque avec çà. Je relance la canne et n'effectue aucun amorçage supplémentaire.

Le soleil de plomb a cogné fort cette après-midi du samedi. Pas la moindre activité sur la surface de l'étang, le vent s'est calmé et les poissons se planquent. J'en profite pour repasser le marqueur sondeur afin de déplacer la canne de droite qui n'a plus bougé depuis hier. Je trouve un banc de graviers assez large derrière un herbier avec un fond proche des trois mètres. Je l'amorce légèrement avec du pellets et laisse travailler le coup jusqu'à ce soir. Les appâts seront pour toutes les cannes des bouillettes flottantes, cette esche est jusqu'à présent acceptée par les carpes et autres espèces. Un sac soluble avec des pellets viendra renforcé l'attraction des bouillettes.

La nuit est passée et pas le moindre bip n'est venu me réveiller, très bonne nuit pour récupérer. Rien de bon pour la suite car les carpes se sont littéralement volatilisées. Elles doivent être dans le petit bras qui est lui impêchable. Le vent du nord a poussé des tas de débris qui font un abri du soleil et un garde manger pour nos chères carpes. Je m'obstine à pêcher jusqu'à dix heures mais rien n'y fait, les poissons sont aux abonnés absents. Je plie le matériel et me dirige vers le carpodrome.

Il est toujours sympathique de s'y rendre un instant avant de prendre la route. Les nombreux poissons y sont coopérants et avec une petite canne s'est toujours amusant. Juste le temps d'ouvrir la boîte de maïs doux et de lancer la ligne qu'un départ à lieu, une brème pour commencer. Suivra un gros gardon et une tanche de plus de 2 kg. Après ces trois départs les carpes rentrent en scène et se fût un véritable festival, la boîte est passée à une vitesse folle. Les petites carpes sont apparemment plus encline à se nourrir que les mémères. Il est maintenant l'heure de partir pour de bon.