Blog carpiste - évolution-carpe Mag - page 35

Samedi 4 avril 2009 

Comme on dit quelquefois : après l'effort, le réconfort ! après quelques petites heures passées au jardin, à essayer de retourner une partie de celui-ci (dure comme du béton), j'ai envie d'aller retenter les carpes du grand étang Sainte-Anne (4 ha), mais pour une courte partie de pêche. Il est déjà 18 h; cela nous laisse environ 2 heures 30, avant que la nuit tombe.

On ne change pas d'un secteur qui marche bien ! Il faut en profiter avant le réveil des chats qui rendra l'étang difficile et impêchable !

Je me rends donc, en compagnie de ma femme, sur ce plan d'eau, après avoir chargé le matos dans notre 205. En plus de tout le bordel, je prends un seau de mon mélange favori (diverses graines et pellets), pour vérifier si le spot que j'ai trouvé vendredi matin, est vraiment productif. Si c'est le cas , j'y reviendrai dimanche matin (voir la journée); cela dépendra du temps et de la fatigue accumulée cette semaine !

Samedi & dimanche sont les 2 seuls jours où je peux pêcher sur le coup du soir. Pour moi, c'est signe de promesses et mystères.

Pendant le court trajet (nous ne sommes pas loin des plans d'eau, mais la voiture est pratique pour tout transporter); avec l'âge, on devient fainéant). Mes parents n'avais pas de voiture, et il fallait tout faire à l'os; porter tout le matos était une vraie galère, surtout lorsqu'il fallait pêcher très loin ! Dans un sens, cela me faisait un peu d'entrainement pour la boxe !

Le temps est digne du printemps, avec des températures qui avoisinent 17 °C; ce qui a pour effet de rassembler beaucoup de gens au bord de l'eau. La peur de trouver quelqu'un sur mon poste me tiraille le ventre. Près du poste, je suis soulagé de voir qu'il n'y a personne à (ma place). Une fois arrivé, je décharge tout le matos, et jette un coup d'oeil sur les pêcheurs présents autour de l'étang.

Une petite voiture verte avec un pêcheur de truites (qui a loupé l'ouverture) est placé sur la rive d'en face. A droite, juste en bout d'étang, se trouvent 2 carpistes (dont un que je connais un peu , auquel nous donnons le nom d'un cèlèbre journaliste/détective d'Hergé). Il a l'habitude de sauter sur la canne, comme un vrai sauvage; imaginez la pauvre carpe avec un détraqué pareil (heureusement pour elles, il est plus souvent capot) ! Ce type est du genre à venir sur un coup amorcé par d'autres (encore un viandar) !

Un petit coup d'oeil rapide à la surface de l'eau, où il n'y a pas un poil de vent et beaucoup d'activité; mais beaucoup de petites bestioles sortent de l'eau. Quelques gobages de carpes me prouvent qu'elles sont en activité; donc pas de temps à perdre ! Je monte mon rod-pod à la vitesse grand V, et prépare les montages que j'esche, ce soir, de billes fruitées; 2 à la crème de pèche, 1 à la banane.

Puis , je lance le 1er montage en bordure, à moins de 30 m de moi, juste sur le soit-disant spot, où j'ai touché une carpe, vendredi. La 2 ème est placée un peu plus loin, et la 3 ème hors secteur. Une fois tout en place, je décide d'amorcer le coup avec mon mélange de graines.

Entre-temps, le carpiste à la houpette repart; cela veut dire qu'il a été une nouvelle fois capot. Parfait; il ne reviendra peut-être pas demain !

Maintenant, l'attente commence; moi assie sur ma caisse à carpes, et ma femme lit un livre sur mon siège confortable (je suis galand, tout-de-même).  Les minutes passent très vite, lorsque nous sommes au bord de l'eau. Comme je ne peux rester trop longtemps ainsi (avec mon poids), je décide de me dégourdir les jambes le long de la berge, et regarde s'il y a des poissons sur le bord encore inondé.

A la 1 ère place réservée aux personnes à mobilité réduite (vous avec dù le voir sur la vidéo : la remise à l'eau, sur l'article " retour aux source"), notre chère fédé a pensé à tout pour rapprocher ses disciples de Saint-Pierre prés de l'eau (où il vaut mieux savoir nager pour s'installer).

Un bip me rappelle à l'ordre; ce que ma femme me signale aussi. Je retourne sur mon poste, et constate qu'il s'agit de la canne de gauche (placée hors secteur); parfait, c'est qu'il y a du poisson à proximité ! Je reste attentif et regarde le moindre déplacement du scion. Il est presque 20 h, et toujours rien ! Ma femme (qui a oublié quelque chose d'important à la maison) est obligée de s'absenter, mais la voiture est à peine partie que la canne du milieu (eschée à la banane) se met en action; je ne le crois pas : je suis seul ! Ma femme est à quelques mètres de moi; je tente de la rapeller, mais avec la vitre fermée, elle ne m'entend pas et continue sa route.

Merde; tant pis pour la vidéo du combat ! Une fois la canne en main, je sens que le poisson est combatif, et ne va pas se laisser goupiller comme ça ! Effectivement, il remonte vers moi, et embarque le montage de la canne de gauche, du même coup. Quel bordel : je doit faire passer la canne sous l'autre, et détendre le montage de gauche pour éviter une salade de fruits (emmèlage, dans mon jargon). Une fois le poisson hors du coup, et libéré de l'autre ligne, un autre bip franc se fait entendre sur la canne de droite (postée en bordure). Je ne sait plus quoi faire, mais ne peux ferrer ce poisson ! Je décide de bouger la canne avec l'autre main, pour éviter que la carpe prenne mon appât (je sais que c'est con, mais je n'ai que 2 mains). Je peux enfin travailler la carpe (comme il se doit) tout en douceur, et savourer ce moment de rêve ! 1/4 d'heure après, elle se laisse mettre à l'épuissette; elle ne semble pas énorme, mais quelle force !

Verdic : 9,8 kg , prise à 20 h; coup de bol. Je la place dans le sac de conservation, le temps que ma femme arrive. 10 minute après, je la remets enfin à l'eau, sous ses yeux étonnés; elle n'en revient pas que 30 secondes de plus ... !

Je suis heureux : j'ai déjà fait 6 poissons sur cet étang et sur le même secteur !  L'année est prometteuse, mais je dois penser aller sur l'étang de 22 ha, dés que possible; mais pas cette semaine ! Je reste encore un peu sur ce poste, et décide d'amorcer avec une partie de mon mélange, avant de repartir. Je reviendrai demain matin, à la fraîche, en espèrant prendre d'autres carpes que des commune (Pour moi, elles se ressemblent trop. il est parfois difficile de les différencier ; seul le poids ou une anomalie peut le faire) !

Voici la petite vidéo , faute d'image car beaucoup trop sombre. Désolé aussi pour cette vidéo mais cela reste une preuve de ma soirée .

                                                              Dadou                   Affaire à suivre !

Vendredi, 03 Avril 2009 :

Pour une fois, je me suis couché de bonne heure ( 1h ); je sais que c'est tard pour vous, mais lorsque je sors du taf, je n'ai pas sommeil. Après une petite nuit tranquille, j'ouvre les yeux avant le réveil (chose rare, mais possible), pose un pied par-terre, me fais un sourire devant la glace, pour voir s'il ne me manque pas de dents. Après un café, c'est parti !

6h30 : direction l'étang Sainte-Anne, sur le poste où j'ai amorcé entre 11 et 12 h, la veille. (voir article : Retour à la case départ). L'étang se trouve à moins d'1 km de mon domicile; ce qui est un avantage lorsqu'on veut pêcher à l'arrache ou lorsqu'on manque de temps (comme en ce moment)! Sur le poste et après le départ de ma femme (qui va travailler), je suis vraiment seul; malgré le temps doux, il n'y a qu'un pêcheur autour des étangs: moi; ce qui est normal, vu le décor! Un petit coup d'oeil au ciel, car je trouve que le temps est changeant (légèrement couvert, sans vent, et ça sent la flotte); j'espère que ça sentira le poisson! Un coup d'oeil aussi sur la surface de l'eau, où je remarque beaucoup d'activité, par des remontées de bulles ici et là; je pense à des tanches, et croise les doigts epour que ce ne soit pas des chats! Quelques beaux gobages, près de l'arbre mort, me font penser à des carpes!

Il ne faut pas traîner, et je commence à monter le rod-pod que je pointe vers la rive de droite (à l'endroit précis où j'ai amorcé, la veille). Dés qu'il est monté, je prépare la 1ère canne que j'esche d'une bouillette moule/écrevisse, et lance le montage sur le coup (à environ 40 m) pour le raùmener à seulement 4 ou 5 m du bord. Je peux vous dire qu'il faut avoir une bonne maîtrise pour ne pas toucher les arbres encore debout! Sur le 2ème montage, je place une bille monster-crab, et le place presque à la même distance que l'autre, mais légèrement décalé. puis vient le 3ème montage que j'esche aussi d'une bille moule/écrevisse; et je place la ligne beaucoup plus à gauche, pour intercepter les poissons qui seraient dans les parages!

J'ai pris aussi une 4ème canne qui sert pour tester les billes faites-maison (ou autres arômes, et/ou marques), pour vérifier si ça fait une différence. J'esche cette canne d'un pellet ring-carpe, pour vérifier si ce sont des chats qui provoquent cette activité de fond! Je place ce montage en face, juste à côté de l'arbre tombant. Maintenant, il n'y a plus qu'à...!

Je me mets assis sur mon siège, de façon à observer les 4 cannes et la surface de l'eau, à la recherche du spot, où l'endroit de passage d'un banc de carpes. Il y a beaucoup d'activité, mais difficile de dire s'il s'agit vraiment de carpes! Derrière moi, la voie rapide (où passent de nombreux véhicules) commence à me saoùler sérieusement; ce qui est dommage, car l'endroit n'est pas mal (niveau tranquillité: il faut oublier)!

2 heures 30 que je suis là et rien ne se passe: aucun bip, aucune titée; ce n'est pas normal! Pourquoi? Pour éviter de trop cogiter, je décide d'aller me dégourdir les jambes en allant jeter un coup d'oeil sur le niveau de la rivière (pas loin). Une fois devant, je constate que celle-ci est presque comme je l'aime: petit courant (mais pas trop), et de couleur eau potable; ça sent une prochaine petite session en rivière! Reste à planifier la chose, car entre l'étang de 22 ha (où je n'ai pas fini) et celui-ci, ça me fait beaucoup de postes à amorcer! De toute façon, il est préférable d'en avoir plusieurs, au cas où l'un serait pris (par hasard)!

 Je retourne vers mon poste; en marchant le long de l' étang, je regarde ce qu''il y a dans les ronces et les fourrés. C'est fou ce qu'on peut trouver; mis à part  canettes de bière, sacs en plastique et autres papiers gras, je tombe sur un lot de 3 boîtes (vides) de vers de teignes et de farine, laissées par les pêcheurs de truites de bassine, lors du fameux concours à la gomme  (qui m'a forcé à quitter les lieux, prématurément). Je les ramasse; elles peuvent encore servir! Quelle bande de porcs!  

 Un petit regard sur les cannes qui n'ont pas bougé d'un pouce, et j'aperçois l'ombre de ce fameux mot que nous autres carpistes n'aimons pas entendre! Tant pis; je me sers un petit café! Si je n'ai rien d'ici une heure, je plie bagage! Avant toute chose, je change les billes carnées par d'autres à l'arôme fruité (on ne sait jamais). Un vent léger souffle maintenant de droite à gauche, et ride une partie de l'étang; seul mon secteur est proyègé par le talus de la voie rapide, derrière moi. Mon regard se fixe sur quelque chose qui fouille le fond à moins de 20 m , et je suis attentivement les choses. Avec les nombreuses années à pêcher la carpe, et toutes les observations sur son comportement, dans toutes les situations (que je garde précieusement par écrit), je suis aux anges! J'ai déjà eu ce genre de problème, il y a longtemps, sur une partie de rivière.

Je m'explique : le vent qui soufle ne veut pas toujours dire que c'est bon pour le pêcheur (même si c'est de face). Il peut éventuellement les faire bouger, mais pas forcément là où on croit, car les carpes (d'un lac ou un étang) ont plus ou moins le même comportement; elles se déplacent sur des secteurs qu'elles connaissent bien, et où elles sont sûres de trouver ce qu'elles cherchent. Le vent ne souffle que sur la rive d'en face, et à cette période de l'année, les carpes ont une nourriture appropriée; c'est pour ça que j'enregistre des capots répétitifs! la cause: certains arbres en bordure! Sur mon secteur (dans cet étang de 4 ha et dans celui du grand étang de 22 ha), il y a quelques aulnes: arbres avec un genre de petites "cocottes" de pins et des chatons qui, à cette période de l'année, se décrochent à la moindre sollicitation du vent). Cet arbre appartient à la même famille que le bouleau et le noisetier (qui produit aussi des chatons qui se décrochent aisément et libèrent du pollen).

                                                              Seraient-elles intéressées par ce truc ?

Je ne suis pas scientifique, et ne vais pas m'étaler sur quelque chose que je ne connais pas!Je me dis que les carpes sont en activité, juste sous ces arbres où les chatons flottent. je décide donc d'amener une de mes lignessous ce secteur. Quelques minutes à peine, et une touche violente fait sauter mon écureuil! je ne ferre pas et observe le poisson qui plie le scion de ma canne de temps à autre. J'attends un peu car elle n'a sûrement pas pris la bouillette; je pense qu'elle a plutôt touché le fil! Je replace mon écureuil et retends le fil, sans toucher au montage; si elle était là, elle reviendra! Vue la situation, je décide de placer une 2ème canne sur ce secteur.

Le résultat ne se fait pas attendre longtemps: une belle touche se produit sur cette canne! Je ferre et prends contact avec un poisson qui part comme une balle à gauche, où se trouvent les 3ème et 4ème cannes! Je dois faire passer passer la canne sous les 2 autres, pour ne pas foutre la merde!

La caméra étant derrière moi, je ne peux pas la brancher; alors, je pose la canne et laisse la bobine libre. Une fois la vidéo lancée, je reprends la canne, où le fil est complètement détendu. Je me dis: "là, j'ai fait le con: le poisson s'est décroché"! Je mouline tranquillement, un peu dégoûté, mais me rends-compte qu'il est encore là; il est revenu sur sa nage! Pourquoi?

Maintenant, je travaille la carpe en douceur, car elle ne semble pas grosse, mais coopérative. Finalement, une fois dans l'épuisette, elle n'est pas si petite: une belle commune de 10 kg! Parfait; un poisson pendant cette courte matinée qui se termine bien! Je pense revenir ici, samedi soir et dimanche matin; si le temps le permet!

                                                    Enfin, j'ai trouvé un spot intéressant à exploiter !

Je la mets en sac et attends le retour de ma femme, qui veut voir la remise à l'eau de ce bébé (qui m'a donné beaucoup de joie); et elle aura le temps de récupérer un peu. Elle a succombé à une bille crème de pèche!

Chez nous, une carpe prise est un grand moment, et la remise à l'eau est la récompense des efforts partagés! Heureux je suis, et blindé je resterai! Encore une situation à vérifier! Que j'aime ça! Sur ce spot, j'aurai l'occasion d'essayer quelques billes faites-maison, dont Nico2renne et Dudule66 ont bien voulu donné les recettes, ici sur PowerCarpe!

                                                                                Dadou

Qu'il fait bon être dans un petit endroit agréable, canne au coup d'une main, pour passer le temps à taquiner le gardon entre 2 eaux, le chat ou la tanche, pour les inconditionnels de la pêche de fond !

Qu'il fait bon être face à l'eau et regarder la surface, ou les scions des cannes, dans l'attente d'un bip qui nous fera lever du siège, avec un battement de coeur digne d'un coureur !

Qu'il fait bon l'été, lors d'un orage ou d'une pluie forte, se mettre à l'abri sous un grand arbre aux feuilles protectrices qui nous évite, ainsi, d'être saucés (pour ceux qui, comme moi, n'ont pas encore le permis pour s'abriter dans la voiture) !

Qu'il fait bon regarder les petits piafs de tous genres sauter de branche en branche au petit matin, et un qui, face à vous de si bonne heure, se met à chanter à tue-tête, pour le plaisir des oreilles !

Qu'il fait bon, lorsque nous sommes en famille, partager quelques moments ensemble sous l'ombre d'un arbre, où la fraîcheur n'est pas négligeable (surtout en plein été) !

Qu'il fait bon voir, lors d'une séance de repèrage de postes, des poissons venir à l'ombre des grand arbres, à la recherche (eux aussi) d'un peu de fraîcheur !

Qu'ils sont beaux nos arbres qui ont mis tant de décennies à pousser dans ce secteur où, chaque année, la rivière en crue fait le ménage !

Lors d'un repérage, en compagnie de ma femme, sur les petits étangs près de notre domicile, pour une éventuelle pêche à l'arrache ( d'une petite matinée de quelques heures), j'ai eu le choc d'une mauvaise blague de 1er Avril !

J'avais l'idée de venir pêcher dans ce petit plan d'eau, que je connais bien pour y avoir attrapé d'énormes tanches et des carnassiers de toutes tailles, dans mon plus jeune âge. Cet endroit me tient à coeur, car c'est sur ce petit plan d'eau de 2,5 ha que j'ai commencé à pêcher la carpe en solo, et à oublier mes soucis de divorce !

Beaucoup de moments me reviennent à l'esprit; avec des poissons aussi beaux les uns que les autres. Beaucoup de gens (disparus maintenant) sont venus pêcher sur cet étang qui ne paie pas de mine, mais qui est le plus profond des 3 (par endroits, il y a presque 3 m d'eau). Il y a aussi de mauvais souvenirs sur des pêcheurs (soient-disant carpistes) partis avec des poissons de belles tailles, pour les placer dans des étangs privés de merde, où toi, simple pêcheur au revenu modeste, n'auras jamais le privilège de tremper le fil (même si tu pratiques le no-kill), au risque de te prendre un coup de fusil !

Ici, en Lorraine, il y a beaucoup d'étangs privés (pouah!) mais très peu sont ouverts au grand public; seule la monnaie compte ! Et je ne suis pas du genre à payer pour sortir des poissons volés dans un secteur public !

Bref, une fois devant mon petit paradis, où je pensais faire une petite séance, c'est le choc : les grands arbres qui bordaient ce petit plan d'eau; ceux qui ont supporté tant de galères, qui ont résisté à la tempête de 99, qui ont vu tant de monde et qui ont protégé tant de petits piafs (telle une matérnité), sont couchés comme de vulgaires branches, sur le sol !

Que s'est-il passé ici ? Pourquoi enlever ce qui protége les rives ? Pourquoi supprimer l'ombre sur cet étang qui, en été, est exposé au soleil brûlant qui fait suffoquer nos pauvres poissons, lorsque l'eau est trop chaude et qu'un orage arrive (ils n'en réchappent pas, parfois, quand ça dure) ?

Mon dégoût est très fort, et mon moral en prend un sacré coup en voyant ce spectacle désolant.

                                                           Massacre à la tronçonneuse; le retour !

Je suis là, maintenant, seau et pelle-amorçoiren mains, et regarde ma femme comme un pauvre con ! Je me demande ce que je fous ici !

Encore une fois, la fédé a frappé fort ! Alors que la sève arrive déjà aux bourgeons, l'homme décide (un peu tard) de ces actes ! Du m'importe quoi ! En plus, personne ne travaille, alors qu'il y a du soleil !

                                                          Que j'ai l'air d'un con, avec tout ça !

Je marche sur ce tas de merde qui me dégoûte à chaque pas, pour trouver une solution ! Dire qu'à l'entrée, seul un pauvre petit panneau signale ce qui se passe ! Et encore, celui-ci est placé assez loin de l'entrée des étangs ! Il est presque camoufflé (comme je le suis, en ce moment ).

                                                                       De quoi faire rire !

Je ne sais plus quoi faire ! Les celules grises commencent à chauffer : aller en rivière où rester sur ce plan d'eau ? En ce moment, le temps me manque pour être partout à la fois ! Je pense à nicolasb qui nous a montré de beaux secteurs de pêche qui donnent vraiment la patate. Je me dis que, malgré les capoots qui le poursuivent en ce moment, il a de la chance ! c'est justement en pensant à ses capots qu'il faut que j'aille faire un petit tour en rivière, avec mon mélange du tonnerre , et voir si les conditions sont les mêmes, et trouver une solution (aussi bien pour moi que pour lui) ! Mais pour l'heure, comme je suis sur place et que mes trajets sont assez limités, pour le moment, je décide d'aller sur mon secteur (où j'ai cartonné avant le printemps) et où j'ai eu l'honneur de battre mon record perso avec une commune de toute beauté, de 17 kg ! Je n'ai pas le choix, car seul ce secteur est loin du merdier pré-cité, qui n'est pas très bon pour mes compagnes de jeu ! A chaque fois qu'ils coupent un arbre; ça n'étonnerait qu'il tombe en silence !

Une fois de nouveau face à mon secteur, l'envie et le moral remontent un peu (j'ai bien dit:"un peu" ).

Je décide de ne pas changer les habitudes d'amorcer en bordure, avec un mélange de graines, pellets, bouillettes fruitées et carnées, pour demain matin, à la fraîche ; et un autre près d'un arbre couché au-dessus de l'eau, pour y placer la 4 ème canne ! Je suis blindé et espère vous faire partager cette journée !

Simon, à force d'avoir des capots, on va déprimer !

                                                               Dadou  

Lundi 30 Mars 2009

Avec leur changement d'heure à la gomme, le réveil est pire que d'habitude, mais c'est le 1 er jour de la semaine (pouah) et le 1 er jour de cette longue session dans ce plan d'eau réputé difficile !

Aprés un bon café, ma femme me dépose (avec tout mon bordel), au bord du plan d'eau, face au pilône. Etant donné que beaucoup de petits ruisseaux et étangs (privés) communiquent, la rivière (pas loin) en crue a fait monter le niveau de certains, rendant le chemin qui mène à mon poste aussi mou qu'un canapé (imaginez qu'il ne fallait pas venir ici en baskets) !

Pendant le trajet vers mon poste, je scrute la surface du plan d'eau, lisse comme un miroir; seuls les piafs (hirondelles, canards, sternes, et autres) peuvent faire vibrer cette plaque d'huile ! Qu'il fait bon être là; seul (apparement, il n'y a aucun autre pêcheur dans le coin) !

                                                        Quelle belle vue; je suis plein d'espoir !

Quand j'arrive sur mon poste, je jette un petit coup d'oeil alentour pour voir si personne n'est venu en fin de soirée, après mon amorçage : rien, parfait !

Je m'empresse de monter mon rod-pod qui commence à prendre de la bouteille, mais je suis un grand sentimental ! Une fois celui-ci en place, je prépare les 3 cannes; une est eschée d'une bouillette Monster-crab et placée sur un secteur à droite. La 2ème est eschée d'une bouillette fruitée arôme cerise, et placée face à moi; sur la dernière, le montage est esché d'une bouillette Moule/écrevisse et placé à gauche, un peu hors secteur.

1ère canne lancée (celle de droite), et 1ère constatation : le fond est un peu vaseux, mais pas trop.

2ème canne en place (face à moi) : sur un fond qui me semble être une petite tache de graviers ou de galets (lèger haut-fond).

3ème et dernière canne: placée hors secteur d'amorçage, pour ainsi avoir un périmètre assez large et un peu plus de chance d'intercepter les poissons qui pourraient s'y trouver !

                                                                         Un peu d'activité ?

Une fois tout en place, je peux souffler et ranger le matos que j'ai placé un peu partout, comme un vrai c... ! Assis sur mon siège, je regarde la surface de l'eau, où je vois beaucoup d'activités de petits poissons et un magnifique saut de dauphin (une petite carpe commune), à gauche.

Quelques bulles remontent aussi sous mes cannes et je suis la lente progression de ce truc qui disparaît aussi vite qu'il est venu. Quel calme !

Trop calme, car au fil des minutes, un doute s'installe dans ma tête; sur la façon dont j'ai abordé ce secteur. Je pense que je suis beaucoup trop pressé (comme beaucoup) et n'ai pas assez observé le secteur et sa topographie. Mais, je me rassure en me disant que j'ai un bon mois pour sortir quelques poissons (peu importent le poids et la taille; chaque poisson me procure la même satisfaction ! C'est-à-dire photo de famille, et remise à l'eau) !

Ca fait 1h30 que je suis là, et pas un bip; rien, aucun mouvement ! Patience, patience ! Pour passer le temps, je décide d'aller faire quelques clichés des lieux qui se trouvent autour. Je commence par le petit étang, derrière moi. Il longe une bonne partie du grand étang. Bon pour la friture et les petits carnassiers, mais impossible pour la carpe, à cause d'une trop forte concentration de poissons-chats et des nombreux arbres couchés sur sa plus étroite partie.

En ce qui concerne la population de carpes, je sais qu'il y a environ 2 ans, j'y avais introduit quelques carpeaux entre 1 et 2 kg; principalement des commune, et quelques miroir d'une dizaine de centimètres. Depuis, je n'y ai pêché que les chats ! Je sais qu'elles sont encore là, car, un matin, j'ai vu l'une de mes protégées sortir de l'eau, près d'une bande de nénuphars, et faire une belle plaque (un pêcheur, qui se trouvait à côté de moi, a cru que c'était un énorme brochet) ! Tant pis pour lui, et tant mieux pour moi !

Je me dirige maintenant vers mon ancien poste à carpes, où je remarque que tout a changé depuis 2 ans que je ne suis pas revenu ici : le ponton en bois (où je placais mon rod-pod) est complètement cassé ! Un petit regard nostalgique sur ce poste, où j'ai passé beaucoup d'heures, et malheureusement pas assez de nuits; et qui m'a donné beaucoup de plaisir et où j'ai re-découvert le plan d'eau !

Je retourne vers mon poste, qui est assez loin, car j'ai peur de voir une canne partir à l'eau, sur un poissoon qui a vidé la bobine (sans entendre hurler le détecteur qui n'a plus de pile, ou que j'ai oublié de brancher).

J'ai tant de chose à montrer !

Sur place, rien n'a bougé. Je vais un peu plus à droite (où il y a l'arbre mort), pour observer ce secteur qui, pour moi, attire et sent le poisson !

                                      Le poste, où j'ai vu la carpe (à quelques mètres de cet arbre).

Une belle carpe (que j'estime à 10 kg) monte en surface, derrière l'arbre (juste à sa pointe); histoire de me narguer. Mais je n'ai pas envie d'y placer un moontage. Si elle n'a pas voulu toucher mon appât avant; elle ne le fera pas là !

Il est plus de 10 h et le vent du Nord se lève d'un seul coup (pas boon pour nous et les poissons); je suis obligé de mettre ma veste et les gants ! De plus, je l'ai de face et il me donne la goutte au nez ! Là, je sens que je vais être capot ; j'ai dù oublier quelque chose dans mon approche !

Je suis un peu dégoûté, mais il y a toujours une solution au problème ; il faut juste le trouver ! Seule toouche de cette trop courte matinée: l'une des nombreuses petites hirondelles a touché le fil d'un montage , en volant trop près des lignes !

Je décide, après cette matinée, de revenir sur ce secteur dans quelques jours, quand le temps sera moins changeant (sans pêcher), pour observer plus attentivement, pour le 2 ème essai, et m'adapter à la situation !

                                                               Petite vidéo qui résume cet article

                                                           Affaire à suivre ! Dadou