Blog carpiste - PASSION CARPISTE - page 11

Nous sommes début octobre et je viens de passer une semaine de travail assez dingue, 6 jours à une moyenne de 10 heures par jour, vive les 35h00. Cependant j'avais posé une condition primordiale pour la faire, je prends la semaine qui suit en congés, le boss n'était pas contre et des espoirs de pêche trottaient déjà dans ma tête. La météo annonce un temps stable et des températures de saison. J'arrive à la gravière dans la matinée du lundi, je suis l'unique carpiste encore une fois et cela présage des résultats meilleurs que si le lac était pris d'assaut.

Je me place sur le même poste que j'avais pêché au mois d'avril avec une session correcte pour les conditions climatiques présentes ces jours là. Je prends directement la température de l'eau et elle n'est que de 14°C, froide pour un début octobre. Du moins depuis cinq ans que je pêche régulièrement ici c'est la première fois qu'à ce mois de l'année l'eau affiche un tel degré au thermomètre. Je commence ma pêche à partir de 10h00, les cannes tiennent deux spots différents. La première tient la bordure avec une toute petite cassure sur une limite sable/graviers dans un mètre cinquante d'eau. Le vent du sud souffle de face et je pense que les carpes vont venir faire un petit tour, surtout la nuit, sur cette partie du lac. Pour les deux autres cannes je vais appuyer un peu plus sur l'amorçage avec les mêmes bouillettes que la session d'avril, un mix Birdy, 3 ml d'arôme Magic Food et 2 ml de Monster Nuts. Je les ai roulé en 22 mm pour contrer le plus possible les gros poissons blancs présents dans ces eaux. Une zone limite herbeuse/vaseuse/gravillonneuse accueillera mes bouillettes et mes deux montages.

J'ai juste oublié de vous signaler que je suis un peu énervé car je me suis aperçu que j'ai oublié le primordial dans la pêche de la carpe, l'épuisette. Personne pour m'en amener une aujourd'hui et il faut alors que j'en fabrique une autre de fortune. Dommage je n'ai même pas pensé à la prendre en photo pour l'immortaliser et ainsi vous en faire profiter. Je prie maintenant pour ne pas prendre une belle mémère car il va falloir être adroit pour épuiseter un poisson avec ce matériel dernier cri. Midi arrive déjà et rien ne vient percer la surface de l'eau, l'activité n'est pas très florissante. Je ne me pose guère de questions pour le moment car les carpes ont parfois des réactions déroutantes sur cette gravière. J'en profite pour me concocter un bon repas et faire une petite sieste, il faut que je récupère de cette semaine de dingue.

Les carpes me laisseront tranquille jusque sous les coups de 15h00, un poisson est venu sur l'amorçage. Un combat de folie s'engage et je pense avoir une carpe de belle taille au bout de la ligne. Il me faut un petit quart d'heure avant d'apercevoir cette carpe miroir pourtant de taille modeste, mais correcte. C'est là que je repense à mon épuisette, je la pose soigneusement dans l'eau devant moi et comme dans un rêve le poisson vient se glisser tout seul à l'intérieur. Ma première carpe de la semaine est épuisetée sans dommage, d'un poids de plus de 13 kg çà commence bien. Je suis assez fière de mon épuisette à la Mac Gyver (pour ceux de mon âge tout un symbole !!!!).

L'après-midi sera tranquille et j'ai le temps d'installer tranquillement ma base de vie pour la semaine.

A l'heure où tout augmente la société LIBERTY BAITS a choisi de faire l'inverse.

Liberty Baits se veut pour l'année 2009 encourager le savoir faire de ses pêcheurs carpistes. Malgré le coût élevé de leurs fabrications et l'engouement que vous avez eu pour eux en 2008, nous nous engageons à baisser de 20% le prix des Mixs Liberty en cette nouvelle année. La passion pour René le concepteur, c'est d'encourager la fabrication d'appâts frais pour multiplier les prises de poissons. Un appât frais fait la différence.

Vous pourrez aussi comparer et remarquer qu'aucun prix n'est à la hausse malgré l'inflation des matières premières. Et oui, il suffit de réduire ses marges pour ne pas VOUS faire payer la différence.

De plus, pour les clients réguliers, un effort conséquent sera fait sur le prix des bouillettes. N'hésitez pas à contacter René au 06 17 78 07 59 pur de plus amples renseignements.

De gros nuages noirs s’amoncèlent derrière les monts et nous voyons les premiers éclairs au loin. La soirée va être agitée et tout semble bon pour nos carpes. Dès 20h00 le ciel est extrêmement sombre et des bourrasques de vent terrible viennent frapper les biwys. L’orage s’approche et nous commençons à ressentir les premières gouttes, les roulements de tambours sont énormes et les éclairs de toute beauté. Nous profitons un petit moment du spectacle mais celui-ci nous oblige à nous mettre à l’abri très vite. C’est maintenant des tonnes d’eau qui s’abattent sur les toiles, j’ai rarement vu de telles pluies et nous ne brillons pas sous la tente. Nous attendons que cela se passe mais deux heures plus tard les pluies sont encore plus importantes. Merci biwy de nous protéger de ce déluge, mais vers vinqt deux heures trente ce n’est pas par le haut que je vais prendre l’eau mais par le bas. Le terrain sablonneux n’absorbe plus rien du tout et maintenant elle court littéralement sur le terrain et une petite rigole passe maintenant sur mon tapis de sol. Le sable s’est agglutiné contre la toile extérieure et l’a levé pour enfin passer à l’intérieur. Je parviens à dévier les eaux pour qu’elle ne touche aucune de mes affaires. Après un peu de terrassement je la fais repasser sous mon tapis de sol, plus de peur que de mal pour le moment. Il est vingt trois heures et l’orage s’éloigne et la grosse pluie cesse enfin. Nous sortons car nous n’avons encore pas pu fermer l’œil de la soirée. L’eau a entrainé des tonnes de sable et nous discernons de véritables tranchées sur les pentes. Il n’y a pas eu besoin de pelleteuse pour faire cela et nous voyons ici la force de l’eau, une profondeur de presque un mètre et plus de soixante centimètres de largeur pour les plus impressionnantes. J’en retrouve une sous mon biwy plus petite, une entre la tente et les cannes et ensuite tous les trois à quatre mètres. Nous avons échappé au pire, nous imaginons une grosse tranchée sous la tente ou sous mon rod-pod. Je serais très mal à cet instant. Fabien était lui sous une zone plus caillouteuse et n’a pas connu tout cela.

Le pire est passé et le temps est maintenant calme, les carpes semblent aussi être touchées par cette orage car toujours pas de départs. Les trombes d’eaux tombées dans le lac ont eu l’effet escompté inverse, les carpes se sont mises à l’abri au lieu de venir nous visiter. Il faudra attendre 7h00 du matin et une nature qui reprend ses droits pour avoir le premier poisson sur le tapis de réception. Une petite linéaire parfaite de toute beauté vient nous tirer des duvets, ce n’est pas simple car nous sommes vendredi matin et la fatigue s’accumule. Une heure plus tard, pendant le café, une deuxième carpe nous rend visite. Les carpes se sont remises de cette nuit et les eaux turpides ont l’air de leurs convenir et elles commencent à remonter le bras pour, je pense, inspecter les nombreux petits ruisseaux qui charrient de la nourriture. Elles vont chercher leur pitance dans ces petites rigoles transformées en ruisseaux. Les dernières 24h00 seront assez sympathiques car j’enregistre 8 carpes pour 8 départs, des poissons de taille moyenne. Les carpes sont venues sur les bouillettes et y sont restées le temps de se nourrir convenablement. Une recette simple mais efficace, 1 kg de Birdy Bird Mix, 3 ml de Magic Food et 2 ml de Monster Nuts. Je peux plier tranquille et surtout au sec.

Lorsque l’on est à la pêche, même depuis de nombreuses saisons, il faut toujours faire attention où l’on monte sa tente car la nature est toujours plus forte que nous. J’ai un peu fait abstraction de cela mais le pire à été évité, heureusement. Je pense que la prochaine fois je réfléchirais à deux fois et penserais aux conséquences que cela pourrait engendrer avant de me positionner sur ces berges abruptes ou non. Les photos me donnent encore des frissons.

Nous avons échappé au pire en cette nuit du jeudi 11 au vendredi 12 septembre 2008.