Accueil PowerCarp
2634 articles 627 blogs
17986 photos 1416 albums
0 enduros 0 annonces
5063 vidéos 70 lieux

Affichage de la liste des articles sur la pêche de la carpe associés au tag abysses

Articles de pêche de la carpe associés au tag abysses

Flux RSS des articles de pêche de la carpe associés au tag abysses

Chaos dans les abysses 2

Votez pour cet article:Je vote pour cet article42
Article de MacoCapa publié le 8 Octobre 2009 à 04:06 dans le blog Maco Capa. Philosophie Carpiste. 77.
Signaler cet article sur la pêche de la carpe au Webmaster Envoyer cet article sur la pêche de la carpe à un ami par email

Blog de Maco Capa Philosophie CarpisteSourire


                                                                   Chaos dans les abysses 2

ou

 Requiem pour la Seine


  Ce fleuve puissant intrigue autant qu'il fait peur aux carpistes. Le poste choisi en fonction de son potentiel sur le bief est plein de surprises. Il faut cependant mériter les captures, le hasard n'a de place que pour l'échec. Cela fait maintenant plusieurs années que je le constate : pêcher la Seine et en obtenir régulièrement satisfaction relève de l'obstination, un sacrifice en temps, une rude épreuve pour le matériel autant que pour l'homme. Ce poste "chaos dans les abysses" est un lieu de tenue autant qu'un lieu de passage. Ces carpes régulièrement pêchées sont méfiantes, un peu comme dans un étang mais d'autres éléments entrent en jeu : Présence de nombreux gros blancs, de silures, de péniches, de dérivants, de fort courant, de nombreux obstacles, une nouriture naturelle riche et variée...

  Samedi, en fin d'après midi, j'arrive donc sur les lieux en compagnie de carpo91. C'est sa première sur le secteur. Il est impatient de voir à quoi ressemble la pêche ici. De mon côté, la question qui se pose est de savoir si les petites communes que j'observe parfois n'ont pas changé de lieu de villégiature. Il est fréquent de les toucher lors premières heures de pêche. Après, elles partent et les départs se font attendre jusqu'à ce qu'un groupe de passage s'arrète (ou non..) sur l'amorçage et ainsi de suite.

  La nuit tombe, le temps est agréable, il y a peu d'activité; Je profite de l'instant pour "sentir" la situation.. Je déverse plusieurs kilos de mélange maïs/arachide en zone, quelques billes poisson maxi modèle toujours en zone. Pour habitude mon  approche est un amorçage à moyen terme, cette fois-ci ce ne sera pas le cas. Le but de la session (entre autre) est de déterminer si la présence des silures peut être évité ou non. L' ALT ou l' AMT semble attirer les moustaches au moins autant que les carpes, jusqu'à ce que ces dernières ne leur cèdent définitivement la place. Il faudra donc y aller piano sur les appâts de petite taille risquant de faire venir les prédateurs de blancs.

La problématique est qu' augmenter la taille des appâts entraîne un allongement du temps d'acceptation par les carpes et les petits silures trouvent alors un intérêt dans ces appâts.. Brain storming donc, quel est le bon compromis?

Dimanche matin, le soleil se lève, mes quatre montages n'ont  toujours pas retenu l'attention des carpes ni des silures. Deux des montages ont été déposés non loin de la berge, zone de tenue de petites communes. Ces montages ont été amorcés à l'assiette. C'est-à-dire une quantité modérée de graines et de billes. Un montage situé à moins de 10 mètres de la bordure pêche une pente douce avec une dense végétation aquatique. Cette végétation a la faculté de limiter la dérive des appâts. La ligne ne doit cependant absolument pas bouger pour rester pêchante.

Il est 07H45 premier départ justement en bordure.

 

 

Le temps de remettre en place le montage, de faire un café et de réfléchir la situation, un deuxième départ sur la même canne. 11+ et maintenant 9+. Ca vaut le coup d'attendre un peu. Remise a l'eau... Je refais le montage et je retourne déposer...

 

 

L'après midi sera un festival de tout ce qui flotte et fait du bruit sur l'eau, le ballet des jet sky, sky nautique, bouée, barque,..., kayak, planche à voile,  je reste attentif pour prévenir tout drame avec un guignol... Ils passent très (trop) près des fils... Le back-lead est impossible ici tant la nature du fond est chaotique...

Vers 16h les poissons blancs commencent à sauter sur la zone d'amorcage, je prends donc le bateau pour maintenir leur présence. Sur le chemin du retour je reconnais le sifflement grave du détecteur chargé de la surveillance de la canne qui pêche la bordure. Carpo se précipite alors : " Elle y est " dit-il... Encore sur la barque, je prends la canne et pars combattre sur l'eau... Une belle petite commune apparait en surface tandis que je dérive sur le fleuve. Elle rusch puissament et entraine la barque avec elle, enfin elle se rend à l'épuisette. Trois carpes en pleine journée et toutes sur le spot de bordure.

 

 

 

 

Je finirai la session seul, carpo91 doit me quitter. La nuit tombe sur la Seine, elle redevient calme, l'agitation de la journée cesse enfin. Minuit sonne au clocher voisin et aussi sur ma batterie, dans le lit une big bille poisson démarre,  prise de contact et décroche. La bille reviendra avec le montage, des traces de dents l'ont rapée sur un quart de sa surface... Les silures sont là... Je relance donc sans rappeler... J'espère qu'ils quitteront la zone si elle ne les intéresse pas. Je me rendors l'esprit agité, d'un côté je rêve de toucher une moustache de plus de 45/50 kilos et battre mon record, mais je rêve encore plus de mettre au tapis un de ces cyprins de rêve qui ont fait la réputation de la Seine. A ma connaissance sur le secteur le plus gros fisch sorti de source sûre accusait 25- kg... Autant dire qu'il m'est impossible de dormir sur mes deux oreilles... Je n'aurrai plus un bip de la nuit... ni de la journée suivante.


 Mardi matin : L'aurore colore le ciel et la teinte rouge la plus lumineuse ne provient pas du soleil mais d'un detecteur.  La carpe part en pleine eau, revient vers la berge et se plante au fond, (illustration du titre de cet article!)                                                                                                                                                                

Ce n'est pas la première qui me fait le coup ici. Je prends donc la barque et pars la chercher. Elle est plantée sous 5 mètres d'eau à 40 mètres du rod-pod. Dans la brume matinale je treuille donc quelque chose de très lourd. J'ai bien l'impression d'avoir perdu mon poisson car je ne ressent rien dans la canne. Un grondement sourd résonne dans le blank, soudain je sens que ca vient. Je vois apparaitre sous la surface une branche énorme et surprise la carpe avec! Elle est toujours au bout et a fait plusieurs tours dans la branche. Le combat se fera donc avec une perche de plus de 2,50 mètres sur ma tête de ligne. Au final 35 minutes me seront nécéssaires pour ramener le poisson. Combattre avec une branche de pas loin de 25 kilos sur le fil, je ne vous le souhaite pas car question mise à l'épuisette on ne peut pas faire pire.

Inlassablement, à chaque touche ou chaque départ je retourne déposer mes montages, avec chaque fois une assiette d'amorcage. Environ 10 fois par jour donc.. La stratégie paie cependant ; une heure plus tard puissant démarage qui arrache la canne du pod et vient finir sa course sur mon bed-chair et donc dans mes mains (je pêche toujours les talons posés au ras du bed, pour des raisons évidentes en photo d'ailleurs dans la barque ci-dessus...)

De longues minutes je bride le poisson qui ne quitte pas le fond du fleuve, extraordinaire moment dans lequel chacune des parties a sa chance de l'emporter. A de nombreuses reprises elle reviendra puis repartira avant de se rendre." Mirroir, tu es la plus belle de la session..." pour l'instant...

 

 <<  Il aura fallu 3 jours avant que cette magnifique carpe n'accepte mes billes poisson. Comme souvent elles m'offrent les plus beaux poissons de la session.  La fraicheur et la qualité, ça fait forcement la différence à un moment ou à un autre.

 

La matinée se termine et je vais bientôt devoir partir. A vrai dire j'ai un peu rempli mon contrat pour mes adieux à la Scène (pardon Seine*). Je retourne déposer le montage et en profite pour descendre la totalité du reste de mes appâts en zone sur le poste.

L'orage commence à gronder au loin, un ami passe me rendre visite, à peine est il arrivé que la canne déposée redémarre. Au contact je reconnais l'espèce qui a aspiré... Quelques minutes et j'apercois des moustaches et un dos marbré.. hurlement sur le pod, et mon visiteur se retrouve avec une canne et un silure dans les mains, je prends l'autre départ, après un combat mouvementé (question logistique avec l'épuisette) une nouvelle mirroir trouvera le tapis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chaos dans les abysses c'est fini, à présent je ne pêcherais plus la Seine, ce sera la Vienne et ses grands lacs. Mon objectif a toute fois été atteind. Prendre des carpes en évitant au maximun les silures. Un jour peut être je reviendrai hanter les berges du fleuve. Une chose est certaine, je garderai en mémoire toute ma vie les instants que j'ai vécus ici.

 

 

 

 

 

 Maco Capa.

 

 

 

Thème: Sessions de pêche | Département: Seine et Marne (77) Lien permanent | Voir les 20 commentaires
Tags: - - - - -

Aide - Config - Logos - Annonceurs - Copyright © 2000-2024 PowerCarp - Tous droits réservés - Contact - Charte - C.G.U. - Nouveautés
Connexion - Inscription - Fils d'information RSS - Dernière évolution: le 11 Février 2023 - Plan du site - Téléchargements
CarpCup - PowerPredator - PowerAngling
Google
Domaine des Carpes Sauvages