Dans la semaine (jeudi, plus précisément), je reçois un SMS de Nico (collègue carpiste), me demandant si je suis partant pour une matinée de pêche le samedi, à l'étang. Pour moi, la semaine est un enfer avec chaleur, travail de journée, et l'impossibilité (avec les horaires à la niche-boule) de me rendre au bord de l'eau, même seulement pour pêcher la friture ! La réponse positive est donc envoyée d'office; cela me fera du bien de me retrouver au bord de l'eau en sa compagnie, car c'est vraiment quelqu'un de bien (sérieux et respectueux (comme moi) avec les poissons et l'environnement)! De plus, cela fait un bout de temps que je ne suis pas retourné sur ces étangs; blasé de voir trop de gens solliciter dame-carpe (même dans son intimité de nuit, alors que ce n'est pas autorisé)! Je lui confirme, et lui laisse le choix des armes.
Vendredi matin (alors que je bassote sur l'ordi, à mettre mes récits à jour sur mon site), mon portable sonne : Nico me confirme qu'il sera samedi, à la fraîche, aux étangs, et veut savoir où je souhaite aller. Je lui propose un secteur sur l'étang "Job" où, quand le soleil donne, certaines carpes viennent se dorer la pillule sous les arbustes; il a 90% de chance de toucher un poisson (et c'est le but que je me fixe) ! Nico n'est pas disponible tout le temps pour assouvir sa passion, et quand on parle des étangs Sainte-Anne, on pense à Dadou ! Le rendez-vous est donc pris, si personne ne s'y trouve !
Samedi, sous une lègére brume matinale, ma femme me dépose sur le poste où Nico se trouve déjà. Après les salutation d'usage (cela fait un bon moment que nous n'avons pas pêché ensemble), un petit regard autour de l'étang et des autres alentour : il n'y a personne; pas un pêcheur (même Nico me fait la remarque) ! Cela est étonnant, surtout un samedi avec une belle journée chaude prévue ! Peu importe; nous somme là pour passer un bon moment ! Nico est le 1er à poser le rod-pod et préparer les montages, puis il demande où il peut se mettre et poser les lignes. Pas de problème ; je connais ce secteur comme ma poche, et chaque fois que je viens, je suis sûr de faire des poissons (surtout en cette saison), sauf s'ils ont décidé de bouder ! J'ai vraiment envie qu'il attrape quelque chose ! Je lui montre la surface à prospecter et lui donne l'emplacement du spot que j'avais remarqué longtemps avant .
Une fois ses montages en place, je commence à monter mon rod-pod et mes cannes, sans grande motivation; pourquoi ? Je l'ignore; peut-être la fatigue accumulée au long de la semaine ! Une fois mes montages eschés de bouillettes arôme pèche Melba (avec lesquelles j'ai eu 2 décroches d'Amour blancs, à Maginal), je les lance un peu à la niche-boule. Puis j'envoie quelques pellets ici et là, hors secteur, comme un con (digne d'un débutant); honte pour moi ! Je ne sais pas si Nico l'a remarqué, mais il reste discret sur le sujet !
1ère galère : en replaçant l'écureuil, je remarque qu'un détecteur ne fonctionne plus mais pousse un petit cri (genre héron égorgé). J'entreprends de le démonter car je pense qu'il a pris l'humidité lors de ma sortie à Maginal, avec la pluie 2 jours d'affilée. Impossible de le faire fonctionner ; Nico me dit que cela s'arrangera avec le soleil qui le fera sècher ! Je replace donc ce truc sur le rod-pod et l'attente commence.
Peu de temps après, 1er départ sur une canne de nico. Bingo : mon pari est atteint; il a son poisson et je suis content ! La canne plie doucement lorsqu'il prend contact avec le poisson, et je lui demande s'il est lourd. Il répond qu'il donne de petits coups de tête. Sur le tapis de réception : une commune de 5 kg ; parfait ! Photo d'usage et remise à l'eau !
Nico avec son bébé de 5 kg !
La brume s'épaissit, puis se lève progressivement pour laisser la place à un soleil d'enfer. Au loin, nous apercevons d'autres carpistes en place sur mon ancien secteur, le long de la voie rapide. Peu de temps après, une voiture arrive avec 2 pêcheurs de brochets et passe derrière nous. Elle s'arrête entre le grand étang et la rivière, à environ 60 m ! La matinée passe tranquillement à parler pêche (surtout moi). Derrière nous, un saut et un plouf nous font tourner la tête vers l'autre étang, où un beau remous reste apparent un long moment. Je regarde Nico et lui dis que dans cette situation, le poisson me tent les nageoires.
Il faut moins d'1 minute pour prendre le rod-pod et placer mes lignes sur le secteur, mais hors du coup où nous avons aperçu le saut, car il est impossible d'y placer un montage avec les trop nombreux herbiers ! Quelques billes placées autour des montages et c'est parti ! Chacun pêche maintenant dans un étang différent ! De temps à autre, nous nous trouvons à côté de mes cannes, ou à côté des siennes.
Un nouveau départ survient sur une canne de Nico. Là, c'est plus sérieux: la canne plie et le poissons bourre droit devant avant de partir à droite, puis revient en bordure. Il me dit que ce n'est pas un pin's; un super combat suit avec un poisson qui ne veut rien savoir. Les pêcheurs de brochets (qui avaient un oeil sur nous) viennent regarder le combat et un beau poisson de 13 kg se pose sur le tapis de réception. Et de 2 pour Nico; remise à l'eau après photo d'usage ! Je suis content pour lui .
Nico avec encore une commune de 13 kg !
La fatigue se ressent plus quand j'ai mal au genou droit; ce qui m'oblige à m'asseoir ! Nico a un début de sciatique qui l'oblige aussi à se mettre assie; peut-être qu'on aurait dù se mettre aux places réservées aux carpistes fatigués ! Les heures tournent très vite lorsque nous sommes à la pêche, et le soleil commence à chauffer sérieusement . Maintenant, je pense que la chance de faire un poisson sous cette chaleur est très mince !
Au loin, j'apercois les 2 pêcheurs de brochets aux prises avec un petit bec qu'ils placent ensuite dans une bourriche en métal (eh oui, ça existe encore ce genre de merde qui vous écaille un poisson en peu de temps! Bourriche juste bonne pour y placer des poissons-chats) ! Quand aux carpistes le long de la grand route, ils ont enregistré un départ sur un poisson que nous n'avons pas vu repartir à l'eau (eh oui, il reste encore des carpistes galeux)!
Une heure avant de plier bagage, l'une de mes cannes entre en action. Je regarde le rod-pod un moment, car la touche ne semble pas violente, avec quelques bips timides. Je me dirige vers ma canne à la vitesse d'un canard boîteux, et ferre sur une touche presque à revenir. Mais la canne plie, le poisson semble lourd et trace la route dans ma direction ! Le bruit du bip (comme par hazard celui du détecteur malade) attire l'attention des 2 pêcheurs de brochets qui, apparement, apprècient de voir des carpistes en action !
Nico arrive avec mon épuisette et demande s'il s'agit d'un beau poisson; pour le moment , il ne paraît pas mal, mais je ne m'attends pas à un poisson aussi massif, et aussi combatif ! Il est impossible de le faire monter en surface, et il fait entre 3 à 4 départs en furie prés de la bordure, avant de nous montrer sa robe aux écailles de couleur or ! L'un des pêcheurs de brochets me dit que ce poisson est un sanglier; je réponds que ce n'est pas loin, car il ne veut pas se rendre comme ça ! Il filme la scène avec son portable, car c'est la 1ère fois qu'il voit un aussi gros poisson et un carpiste heureux !
Il faut que je bataille dur pour que le poisson rende les armes, et une fois dans l'épuisette, je suis tout fou. Je sens que ce poisson approche de mon précèdent record perso (commune de 17 kg). Une fois qu'il est sur le tapis de réception, j'ai le bras droit encore engourdi.
Verdic : 19 kg ! Je n'en crois pas mes yeux; presque à la limite de pleurer de joie; une claque dans la tronche ne m'aurait pas fait plus d'effet ! Après quelques photos et vidéos d'usage, un petit bisou pour la remercier de m'avoir fait l'honneur de venir dans mes bras; et avec une grande émotion, je lui rends la liberté sous les yeux de ceux qui m'entourent.
Carpiste simple je suis !
Cela fait plaisir de recevoir des félicitations; je me dis que notre passion est vraiment una affaire de partages, d'amitié et d'émotions ! Ce sera la dernière prise de cette matinée , une fois de plus à l'arrache !
Restez simple et respectueux; voilà une belle récompense !
Dadou
Petite vidéo qui complète cette article ! Dadou
P.S Prochaine session prévue ce soir en rivière , en espèrent vous montré nos petite carpe sauvage !
Ecrit par jokimouline le Lundi 15 Juin 2009 Ã 09:15
Oh la la le bestio!!! bien joué Dadou, ENORME, E-NORME!!!!!! magnifique poisson! Vivement que tu nous fasses un article la dessus... -N-
Ecrit par N2Renn le Lundi 15 Juin 2009 Ã 18:10
Voilà le secret des prises de mammouths : on fait semblant de ne pas s'y intéresser. On arrive nonchalamment, on fait mine de jeter ses appâts n'importe comment. On dit tout haut qu'on est fatigué. Et là, la carpe (qui voit et qui entend tout ), elle baisse la garde, elle se méfie moins. Et paf, elle se fait prendre, le chasseur Dadou a parfaitement réussi sa traque et son affût : c'est un prédateur, un félin j'vous dis ...
Ah ouais effectivement, à la vue des photos, c'est vraiment une belle pièce! J'imagine bien la folie que ça a du etre!!
Juste pour l'anecdote, ma plus grosse c'est une 20 kg, ma toute première carpe! t'imagines, j'avais à peine 15 ans je n'etais pas du tout carpiste, pas de détecteurs & co.. Juste 4 cannes (toutes differentes lol), un peson et le fourreau en guise de tapis! je pechais au mais en imitant en quelque sorte les ("caristes pro")... ça fait + de 10 ans mais je m'en souviens très bien comme si c'etait hier, c'est parti à 4h30 du mat et j'ai bien mit 45 minutes à la sortir! mon materiel n'etait pas du tout adapté et en guise de filet j'avais une petite epuisette à carnassier donc obligation de la choper à la main! A 7h00 ma mère venait me chercher et je revois encore l'expression de son visage en voyant ce poisson énorme à ses yeux, c'est ce jour là que j'ai été piqué! Un souvenir intarissable
Certains vont dire que je ne pêche qu'en étang; d'autres vont penser que je le fais toujours au même endroit. Et c'est un peu vrai; non parce que je ne sait où aller, mais j'ai simplement une mobilité restreinte avec mes leçons de conduite (à 38 ans) !
J'ai toujours beaucoup bougé; j'ai eu la chance d'avoir du travail à moins d'1 km de chez moi et je ne voyais pas l'utilité d'avoir un permis de conduire ! Quand j'était seul, je gagnais ma vie avec peu et cela suffisait pour nourrir mes animaux (chats et/chiens).
J'ai la chance d'avoir 2 rivières et quelques étangs près de chez moi (à quelques pas), et une seule voiture. Et nous avons, ma femme et moi, chacun notre travail; elle avec des heures à la con espacées dans la journée, à mi-temps (même le samedi) et moi à temps complet depuis bientôt 10 ans (de 16 à 23 h); ce qui me laisse les matinées pour pêcher, mais jamais trop loin en raison de nos horaires différents.
Voilà donc pourquoi je suis réduit à ne pas partir trop loin en semaine ; soit il me reste le canal et les 2 rivières (dont mon secteur) où je cartonne quand les carpes sont décidées. Mais le problème reste de trouver comment vous présenter l'endroit sans éveiller les soupçons d'autres pêcheurs de mon secteur, car je veux préserver ce petit coin de paradis où les poissons vivent des jours heureux; et je ne veux surtout pas demander à la ville de me fournir une benne spèciale "poubelle des enculés", car beaucoup de gens ne respectent rien (quand ils laissent leurs merdes au bord de l'eau, ils pensent que tout partira avec les crues; bandes de cons) !
Je vais vous parler un peu de moi; ce qui n'a rien à voir avec ce que j'ai l'habitude d'écrire, mais j'ai envie de raconter mon histoire avec ce poisson qui est devenu mon symbole :
- Depuis l'âge de 5 ans, je traine mes billes au bord de l'eau; élément qui m'a toujours attiré, avec les poissons qui m'ont toujours faciné (beaucoup sont passés dans mes mains). Un jour, j'ai eu l'occassion de voir un ancien qui pêchait un poisson avec un flotteur à brochet; quel poisson pouvait faire ventre plein avec autant de carrés de pommes de terre soigneusement placés dans un seau avec un peu de maïs en grains gonflés comme les billes avec lesquelles je jouais dans la cour d'école (quand j'y allais) ?
Quel étonnement de voir pour la 1ère fois ce poisson : une carpe, dans les mains de ce vieux ! Le déclic ! L'obséssion de prendre moi-aussi ce genre de poisson me hantait de plus en plus, mais il était difficile de faire quelque chose à 10 ans; d'autant que je n'avais pas d'argent de poche !
Bien plus tard, je me suis mariè avec une femme qui ne supportait ni pêche ni odeur du poisson et nature verdoyante, mais qui adorait les bruits de la ville, les odeurs de goudron et de pollution, ainsi que les mauvaises odeurs corporelles dans les grands magasins. Moi, c'est tout le contraire : j'adore les grands espaces, la nature vraie, l'eau, les poissons et les odeurs, les saisons et surtout l'isolement, la tranquillité; la sagesse quoi !
Tout nous opposait; forcément, au bout de 2 enfants (assez pour une pension alimentaire), je me suis retrouvé seul, après un divorce très difficile ! La pêche était même devenue alèatoire. En 2002, j'ai rencontré celle qui allait devenir ma femme; c'est mon double en ce qui concerne pêche, nature, enfants et animaux (je me limite, car j'aurais un zoo), et surtout en caractère !
C'est la femme idéale qui vous lance, un soir que vous rentrez du taf avec les cernes sous les yeux, crevé, lapidé : "pour ton anniversaire, je vais t'acheter un bateau amorceur" ! Que dire ? Elle partage ma vie halieutique depuis notre rencontre; et ce n'est pas facile, car je suis au bord de l'eau plus de 300 jours par an (plus quelques nuits). Depuis notre rencontre, j'ai écrit toutes mes sorties (carnassiers, pêche au coup et surtout celles qui concernent la carpe); et je peux dire que j'ai plus de 500 histoires de pêche sous la main !
Mais depuis cette année, j'ai envie de sortir de l'ombre pour partager mon savoir-faire, mes coups de gueule avec mon franc parler ( bien Lorrain) mes récits, mes vidéos; ma vie ! Je suis fier de ce que je suis devenu, grâce à ma femme !
Quand j'obtiendrai mon permis de conduire, je pourrai enfin bouger, être libre, partager d'autres lieux sans cacher les secteurs, rencontrer plus de gens qui ont la même vision des choses, la même passion, la même envie ! Encore un peu de patience, et je vous montrerai que je suis un carpiste simple qui n'a pas la grosse tête !
Depuis le début de l'année, PowerCarpe est devenu mon journal halieutique quotidien où je peux communiquer avec des carpistes aussi passionnés les uns que les autres par le biais des coms; chacun a sa propre idée des choses et sa façon de faire ! Je considère PowerCarpe comme une grande famille, un grand soutien qui rend notre passion encore plus forte.
j'ai aussi pris la carte cette année en Moselle (57) pour connaître d'autres endroits et une autre mentalité; donc beaucoup de récits, vidéos à venir !
P.S : si d'autres carpistes de ce département sont partants, je serai ravi de partager une petite session en leur compagnie un de ces jours !
Pour finir cet article un peu nostalgique, je ne perds pas mes habitudes et vous présente une vidéo d'une petite matinée tranquille pendant laquelle je me suis posé plein de questions (et un petit plus: quelques prises effectuées après ce jour-là) !
Petite vidéo d'un matin tranquille !
Petite vidéo, je n'ai aucune histoire pour celle-ci !
Chouette présentation ! Tu as de beaux postes un peu partout en Moselle, que ce soit sur la Moselle elle-même ou ailleurs. Les carpes y sont nombreuses et très puissantes !
Salut Dadou, sympa ce récit.. une bonne leçon de vie! en esperant en lire pleins d'autres comme ça.. pour ma part, demain je vais me faire une session de jour sur un grand plan d'eau très frequenté à certains endroits(secteur de nuit), mais pas sur le poste où je compte m'installer.. J'espere beneficier de la pression du secteur pdn pour pouvoir en choper quelques unes dans mon coin calme! Après, j'enchaine sur des petites sessions en rivière de petit gabari dans des coins vraiment sauvages! cadre magnifique, poissons quasi vierges.. (de vraies torpilles) Le rève quoi! Bonne continuation l'amigo.. -N-
Ecrit par N2Renn le Jeudi 28 Mai 2009 Ã 23:36
Merci pour vos coms les gars , cela me fait plaisir ! en ce moment je prépare ma petit sortie en moselle (57), et je vous en parlerait , avec photos , et bien sur vidéo . A + Dadou
salut dadou j'adore ton recit je le trouve formidable, en ce qui concerne ta benne spéciale "poubelle des enculés" je suis entierement d accord avec toi, cest personne là ne se rende pas compte du mal qu ils font à la pêche et à l'environnement. A plus.
totof
5 h : le réveil de ma femme sonne; pour elle, il est l'heure de se préparer pour aller au travail, et pour moi celle d'aller tenter les carpes de l'étang "brondeau", le plus petit des 3 étangs Sainte-Anne, mais le plus profond et aussi le plus dur.
Vers 5h30, elle me dépose au bord de l'étang où règne le calme plat. Je me dirige vers mon poste avec tout le matos sur le dos, et c'est en sueur que je dépose tout le bordel ( qui commence à peser), en prenant garde de ne rien poser sur les souches coupées à la niche-boule par des soit-disant bûcherons.
Le simple fait de porter le fourreau (qui pèse) m'a déjà déplacé un nerf que je n'ai pas encore soigné; ça devient très difficile, mais je ne suis pas du genre chochotte ! Un petit coup d'oeil autour de moi pour récupérer un peu ; l'étang parait encore endormi (comme moi). Une légère brume recouvre le sol et donne l'impression de glisser à la surface de l'eau.
Une fois moins endormi, je commence à préparer les cannes que j'esche d'une bouillette à la banane, pour la 1ère, à la pèche melba pour la 2ème, puis la dernière d'une pellet ring carpe. Une fois celles-ci montées, je les lance sur le coup amorcé à la graine, la veille. Maintenant, la brume est beaucoup moins épaisse et je remarque une forte activité de poissons blancs (gardons) et de tanches car quelques-unes de belle taille sautent tels des dauphins hors de l'eau (presque à la manière des carpes quand elles font un claquage d'enfer en surface). Une fois les montages en place, je croise les doigts pour qu'il y ait aussi des carpes !
Pour passer le temps, et pour vérifier ce qu'il y a sur mon coup (ou près de celui-ci), j'ai pris une petite canne au quiver montée en coulissant avec un petit flotteur en mousse de 4 g (de Décathlon), un petit moulinet garni en corps de ligne du 16/100, une olivette du même poids que le flotteur, un bas de ligne en 14/100 terminé par un hameçon à truite bleu dont je me sers pour pêcher les chats au maïs doux (je pensais en toucher, mais bizzarement, je n'en fais aucun ! Au cours de la matinée, je compte au moins 25 grosses boules de chats qui tournent en surface.
La matinée est très calme, sans bip ni aucune tirée; rien de rien; bizarre !
Voilà deux poissons type d'étang et de rivière qui ont le don d'attirer la carpe (concurence alimentaire) !
Les seuls poissons sont pêchés au coup : une belle brème pleine d'oeufs, d'environ 2 kg, et une belle tanche d'environ 1.5 kg de belle couleur or, qui épate un collègue carpiste qui me rend visite. Mais où sont les carpes ? Aucun bip avec un amorçage à la graine, dans ce genre d'étang ! Celui-ci est plus compliqué que les autres, car les poissons y sont lunatiques (voire fantômes).
Il est 12 h et il est temps de plier bagage, car d'autres tâches m'attendent aux jardins et au verger. Ce n'est pas grave; je reviendrai en soirée ! Si le poisson n'a rien voulu savoir ce matin; il y a sûrement une raison : peut-être le fait qu'ils ont coupé les arbres autour ?
Il est presque 18 h quand je me rends au bord de l'eau en compagnie de ma femme; il est prévu d'y rester jusqu'en fin de soirée pour avoir plus de chance (enfin je l'espère). Pascal doit être aussi de la partie. En chemin, je croise Tof, mon beau-frère, qui pêche dans l'étang "Job", avec seulement quelques bips sans suite à son actif (c'est déjà mieux que moi) ! en fin de soirée il touchera une belle miroir.
Je lui raconte mes déboires du matin, avant de rejoindre mon poste. Pascal est là, accompagné de son fils Yaniss et de son cousin qui pêche au lancer. Je rejoins mon poste, installe le rod-pod au même endroit que ce matin, puis prépare mes montages que j'esche de pellets ring carpes. Une fois les montages lancés sur le coup, l'attente commence.
Pour passer le temps, je décide de monter une canne au coup à élastique interieur; la ligne est montée de la même façon que celle au quiver de ce matin, sauf que le flotteur est fixe. Une fois sur la canne , je la régle de façon à laisser l'appât (2 grains de maïs) plaqué au fond.
Je lance le montage à environ 2 m du bord (où il y a déjà 2 m d'eau); largement suffisant ! Un peu d'amorce et quelques grains de maïs doux, et c'est parti ! Un coup d'oeil sur mon coup à carpes : il y a plus d'activité que ce matin, car quelques petits chapelets de bulles remontent en surface; tanches, brèmes ou carpes ? Pascal (qui était rester dans le 2ème petit étang) nous rejoint pour discuter sur la suite des évenements et sur une éventuelle session sur cet étang.
Il est 19h30 quand une canne se met en action. Je pose la canne à-la-va-vite en bordure, et prends contact avec mon 1er poisson de l'année dans cet étang; le pellet a décidé cette carpe qui trace la route, mais revient très vite en bordure, à ma droite ! Pourquoi ? Je remarque que tous les poissons reviennent sytématiquement en bordure ! Quoi qu'il en est; nous pouvons l'épuiser dans un endroit moins haut que le poste !
Quel plaisir de faire un poisson, car ils sont manifiques et je sais qu'il y a de belles pièces que beaucoup de pêcheurs ont aperçues (les "on dit"; je connait; pourtant), je ne suis pas étonné car ce plan d'eau regorge de nourriture naturelle : j'ai remonté un énorme ver de vase enroulé à l'émerillon du plomb boule !
Soleil, décor parfait, eau très claire : tout y est, je suis heureux après le capot du matin. 1/4 d'h après, je pose une manifique commune vierge de toute piqûre, et sans défaut. Verdict : 11,5 kg (et je suis plutôt du genre à baisser le poids des prises; ce que me fait remarquer Pascal). Une petite photo-souvenir avec toutes les personnes présentes sur le poste, avant sa remise à l'eau.
Plus tard, nous sommes seuls, ma femme et moi, à contempler la surface et le calme de l'étang. De temps à autre, de petites touches surviennent sur la ligne au coup eschée de 2 grains de maïs doux; je pense à des chats, mais une touche franche me fait lever du siège de bois. Je ferre et comprends qu'il s'agit d'un départ de carpe ! Il ne faut pas réver : le fil se tend, l'élastique est au maximum et c'est la casse ; le bas de ligne cède et la carpe (de belle taille: je l'estime à 10 kg) remonte en surface et trace la route en bordure; dommage, mais c'est le risque sur un coup amorcé à la graine !
21h15 : un nouveau départ sur une canne à carpe. Ce coup-ci, je suis juste devant le rod-pod avec une assiètte (préparée par ma femme) que je lui tends sans renverser. Je prends contact avec un poisson qui trace la route au large; la canne se plie mais je dis à ma femme (qui a l'épuisette en main) que àa ne semble pas à une carpe.
effectivement, une belle brème d'environ 1,5 kg (comme le matin) a goûté le pellet; je la décroche puis la replace dans son élement. Le soleil se couche et la nuit arrive doucement; il est temps de plier bagage. Il est 21h30 quand une dernière petite commune de 3 kg vient nous dire bonsoir !
Aujourd'hui, beaucoup de poissons et je suis content. Je suis sûr qu'ils se nourrissent plus en fin de soirée qu'en début de matinée; à vérifier lors d'autres sessions à différents postes. Mon choix du pellet était le bon.
Le lendemain matin et en soirée, j'ai eu un beau capot ! Comme quoi !
Beaucoup d'autres sessions sont prévues dans des étangs de la région, dont un privé où j'ai l'autorisation de pêcher (les carpes n'y ont jamais vu de bouillette ou un pellet); imaginez ! Quelques sorties prévues aussi en rivière et canaux; beaucoup de travail m'attend donc, et je compte bien vous faire partager ces sessions avec textes, vidéos et, bien sûr, agrémentés de photos !
Ecrit par Maco-Capa le Mercredi 20 Mai 2009 Ã 10:16
Grand merci LaMagie pour mettre sur mon site cette page spéciale concernant tes articles brico! En ce qui concerne la bredouille, j'y ai remedié le même jour, mais en soirée; je n'ai pas encore mis la vidéo sur youtube car je ne l'ai pas préparée (la suite de cet article ce soir, lorsque je rentrerai du taf)!
P.S: il y a 2 jours, au bord de l'étang, j'ai rencontré un ami carpiste qui m'a parlé de toi Maco-Capa; d'autres personne aussi. Tous ont le même avis que moi: franchement, ce mec est super!
Même ci ce ne sont pas des carpes de beaux poissons quand même
Ecrit par phil77 le Mercredi 20 Mai 2009 Ã 16:24
Salut dadou,je vien de lire ton mail.Rassure toi,je n'est pas lachè power.Mais sa fais trois semaine que je suis drolement bousculé par un emploi du temps trop cour.Je serai de retour bientot.Avec de nouveaux articles et de belles photos.Amicalement dudule.
Ecrit par dudule66 le Vendredi 22 Mai 2009 Ã 21:47
Yes Dadou, le jour où t'es de passage en bretagne (en vacance ou autre), n'hesites pas à venir frapper à ma porte pour se taper une session mon ami car j'aime bien ton approche des choses.. Je vois encore trop de connards qui détestent les brèmes et autres tanches sous prétexte que c'est pas un départ de carpe!! Mais un bon pecheur, c'est avant tt quelqu'un qui aime tt les poissons quels qu'ils soient!! et ça, je le retrouve dans tes articles.. Sympa tt tes récits de peche, ça me replonge dans ma tendre enfance!! merci l'amigo! -N-
Ecrit par N2Renn le Vendredi 22 Mai 2009 Ã 22:23
Merci Nico pour ton invitation , il ce peux , et c'est même sur qu'un jour je passe par chez toi pour une session . Je suis content que mes articles soit lu et vu par des pêcheurs qui comme moi on un grand respect pour les poissons, une photo et tout re-part , sauf malheureusement les perches-soleil et les poissons-chats qui sont en trop grand nombres par chez nous en Lorraine , mais bon il ne sont pas perdu car les piafs sans gave la panse .
Encore merci . Je te tient au courant sur les sortie carnassier prévu en Moselle (57) et pense faire une vidéo sur mon site des lieux de pêche et des prises je l'espère effectué . A + Dadou
Depuis un moment, j'ai envie de tenter les carpes du petit étang "Brondeau", l'un des 3 étang de Sainte-anne mais le temps me manque; les courtes sessions qui se sont enchaînées sur les 2 autres étangs ne m'ont pas permis d'y tremper le fil une seul fois (sans oublier le pire: les grands peupliers coupés autour de celui-ci) ! l'idée court toujours dans ma tête, à chaque fois que j'entends parler de Sainte-Anne par d'autres carpistes ou pêcheurs au coup, ma question reste la même (quand je leur demande s'il y a beaucoup de pêcheurs dans le petit étang "Brondeau", on me répond à chaque fois "non, personne" !
Le soir venu, je demande à ma femme de cuire les graines de maïs & de blè qui ont trempé samedi et dimanche, pour une éventuelle pêche en rivière; mais ce n'est pas certain avec le mauvais temps qu'ils annoncent toute la semaine (pluies éparses "avec ça, on est fixé", orages locaux "encore mieux"; Météo France ne sait pas sur quel pied danser, alors c'est toujours de l'à peu près ! Suivant le cas, l'eau des 2 rivières qui traversent mon secteur va monter, et charrier beaucoup de merde ; je ne vais donc pas tenter le coup d'un amorçage qui sera perdu en quelques heures, et je réserve ces graines pour le petit étang "Brondeau" !
Mardi, 12 Mai 2009
2ème jour de préparation des graines. Environ 3 kg de maïs et 3 kg de blé + 1 kg de chènevis sont enfin prêts; maintenant, reste à choisir le poste ! Je passe un coup de fil à Pascal, le collègue carpiste qui est aussi tenté de faire une session de quelques jours sur ce petit étang (il y a déjà pêché, mais sans résultat). Je lui donne rendez-vous mercredi, vers 14 h pour un repèrage des lieux et le choix du poste, car aujourd'hui, c'est impossible avec le temps qui se dégrade au fil des heures (pour une fois, Météo France avait raison) !
Mercredi, 13 Mai 2009
Journée galère : en matinée, un coup de fil me signale qu'un collègue de travail (de nuit avec moi) est malade; cela veut dire que je doit aller au taf de bonne heure (à 12) ; quelle merde, encore un amorçage qui tombe ... à l'eau ! il faut que je rappelle Pascal (mon collègue carpiste) pour lui annoncer la nouvelle : notre séance de repèrage n'aura pas lieu aujourd'hui !
La suite de la journée s'annonce des plus difficiles, mais s'il ne fait pas trop moche, je me rendrai au bord de l'eau pour un repèrage sur le coup du soir, en sortant du taf. Mais la galère continue, car un orage éclate en fin de journée et perdure une grande partie de la nuit; décidément, ça me colle !
Jeudi, 14 Mai 2009
10h30 : après une nuit d'enfer à tourner dans tous les sens (à ne plus savoir comment me positionner), je suis devant l'ordi quand mon portable sonne; ma femme va bientôt sortir du travail et me demande si je suis intéressé pour aller faire un petit tour. Je comprends de quoi elle veut parler, et sans perdre de temps, je prépare un petit seau avec des graines que j'ai préparées, ainsi que la pelle amorçoir.
a environ 11 h, nous nous trouvons au bord du petit étang "Brondeau". Un petit coup d'oeil sur les 2 autres étangs (le grand de 4 ha et le petit "Job" où j'ai fait une belle commune de 14.5 kg sous une pluie fine et enfumée. Seulement 2 pêcheurs dans le grand étang, et un carpiste dans l'autre. Au moment où je tourne la tête, un départ suivi d'un combat bref (sans poisson) me monte que les poissons sont encore mordeurs, mais mon principal objectif est de prendre quelques carpes avant la fin du mois; un nouveau défi ! Maintenant, reste à trouver une place assez vite, car il est bientôt l'heure de partir au taf !
Ni une ni 2, je regarde la surface, mais rien ne bouge, malgré que l'absence de vent rend le plan d'eau lisse comme un miroir. Je me dirige donc sur un secteur que je connais vaguement pour y avoir pêché il y a longtemps. A l'époque, avec un bon sens de l'eau, j'ai remarqué que certains poissons, à certaines heures de la journée, longeaient cette petite anse d'étang (voire y stationnaient longtemps): une zone de repos; mais je n'ai jamais eu l'occation de le vérifier avec les aléas de la vie ! Je jette un petit coup d'oeil sur ce secteur, et me revois 10 ans en arrière.
Je continue de marcher sur le bord de l'étang, toujours en compagnie de ma femme, pour trouver le secteur, le bon poste, l'endroit qui me fera tilter. Après avoir regardé ici et là, seul le poste au niveau de l'anse me plait; et après un grand moment d'hésitation, je le choisis.
Une petite vidéo pour expliquer le pourquoi du comment, et me voilà partie pour amorcer ce poste pour samedi matin, s'il ne pleut pas; je souhaite que le ciel soit clément ! J'amorce seulement à 10 ou 15 m, et avoine assez large pour que les poissons présents puissent rester plus longtemps sur le coup.
Je balance environ 2,5 kg de graines; c'est beaucoup, à mon goût, mais cela a pour effet d'attirer l'attention des carpes (en plus d'un banc de chats frénétiques qui se jetteront sur les pauvres graines). Je procéde ainsi lorsque je sais qu'il y a une trop forte population de chats, comme c'est le cas sur cet étang, pour créer une concurrence alimentaire (ce qui, souvent, porte ses fruits).
Une fois sorti du taf, j'ai décidé de me rendre sur le coup pour vérifier s'il y a déjà de l'activité sur le secteur, mais je n'y vais pas les mains vides; je prends une canne à carpe, une pique montée d'1 détecteur et une boîte de pellets comme appâts. Je serai rejoint par Pascal, sur le coup du soir, si tout va bien! J'y vais tel que je suis, en compagnie de Pierre (mon beau-fils). A peine arrivé, je constate qu'il y a un vent d'enfer; peu importe, je ne pêcherai pas très loin!
Une fois ma canne en place, je me mets assis, et regarde la surface de l'eau à la recherche du moindre indice de présence; seules les boules de chats sont actives (et Dieu sait qu'il y en a)! De gros nuages se pointent à l'horizon, et le vent s'intensifie; galère, galère! puis il commence à pleuvoir, et je n'ai pas grand'chose sur le dos! Mon portable sonne: Pascal me dit qu'il passe quelques minutes pour voir le secteur que j'ai choisi. Il arrive un peu plus tard, sous la flotte qui continue de tomber. Entre son appel et son arrivée, une belle touche s'est produite et a franchement plié le sion de la canne; les poissons sont sur le coup (pas forcément que de la carpe)!
Pendant que nous parlons pêche, 2 gobages (presque simultanés) se produisent sur le coup amorcé; là, c'est de la carpe! elles sont là; voilà la raison qui a fait plier mon sion! Ma femme nous rejoint plus tard, alors que Pascal repart. Au cours de cette fin de soirée, le vent est beaucoup moins fort, et je peux observer l'intense activité sur mon coup. Quelques petites tirées ici et là, mais sans départ; dommage! je suis satisfait car le plus gros est fait: j'ai trouvé un secteur où les carpes viennent se nourrir; reste maintenant à les décider sur l'appât qu'elles voudront bien goûter! je reviendrai sûrement vendredi en fin de soirée, pour amorcer le coup (pour samedi matin de très bonne heure, pour tenter de sortir une belle de ce plan d'eau.
Vendredi, 15 Mai 2009
Je me lève tard ce matin; réveil difficile avec mes horaires de travail chamboulés. 1ère constatation au réveil, en regardant le temps qu'il fait dehors : surprise, il pleut à seaux, et le ciel est gris; galère, galère ! Un vrai temps de merde, juste bon pour aller chercher des escargots !
La journée s'annonce une nouvelle fois difficile, et mon nouvel amorçage sera effectué en fin de soirée. J'espère que le temps sera plus clément, samedi matin; ça, c'est moins sûr !
Hé ouais, pas facile en ce moment avec ce temps capricieux.. Tu vois, moi j'avais prévu une petite session en rivière mais je pense que c'est grillé car en deux jours à cause de la pluie, elle a pris 20 bons centimètres et une couleur de Pastis51!!
Ce sera pour la semaine prochaine quoi! -N2R-
Ecrit par N2renn le Samedi 16 Mai 2009 Ã 11:10
Pas facile de concilier travail et pêche de la carpe.
Bon courage pour cette session.
N'hésite pas à rester si l'orage gronde au loin, les changements de pressions atmosphériques rendent dingue les carpes, mais toujours resté prudent.