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Jeudi 26 Novembre 09

C'est avec un soupçon de soleil que je me rends, serei, à l'étang, sur la place amorcée la veille avec amour et plein d'espoir. Le temps changeant n'arrange rien et je dois me rendre à l'évidence que cela sera de plus en plus difficile.

Vers 8h, ma femme me dépose sur le lieu de pêche. Un petit coup d'oeil alentour pour vérifier s'il y a d'autres fous (malgré un soleil qui pointe le bout de son nez, un vent très froid souffle de face; heureusement que je suis habillé comme un ours).

Personne autour des étangs; parfait ! Ma femme repart et je monte tout tranquillement, à la vitesse d'un escargot; pourquoi ? Le temps; peut-être ! Je commence à être un peu en léthargie, comme les poissons. 1/2h plus tard, tout est en place; tous les montages sont eschés de bille arôme fruité (je fais le contraire). Un petit coup d'oeil sur la partie la plus calme un peu abritée du vent; aucune activité de carpes (seuls des rotengles de petite taile sont tourmentés par les brochets qui chassent dans tous les sens).

Je ne suis pas là pour le brochet, mais pour dame carpe ! Je range tout le petit matos qui trîne un peu partout quant j'aperçois, au loin, une voiture, puis 2, et 3 ... encore des pêcheurs de brochets ! Ils sortent de leur caisse de ville, et regardent dans ma direction. Comme le hasard fait toujours bien les choses, j'enregistre une touche franche sur la canne (banane, je crois).

Je fais comme si je n'avais rien entendu pour éviter d'avoir tout un groupe de vieux viandars derrière moi, à me demander jusqu'à quelle heurre je compe rester. Une touche sans suite; dommage, c'est que le poisson devient tatillon ! Pour passer le temps, bien calé sur le siège de pêche, je regarde le groupe de vieux pêcheurs qui tourne autour du pot. L'un d'eux me montre du doigt, puis ils viennent dans ma direstion; c'est foutu s'ils se pointent pour pêcher le brochet ici (les répétitions de flotteurs ne sont pas bonnes quand la discrétion est de mise) !

A mi-chemin, ils s'arrêtent; ils n'ont pas vu que j'était un carpiste et que mes canne sont orientées vers eux. Ils font 1/2 tour, en faisant des signes comme des singes et placent leur voiture de tous les côtés. Je n'en crois pas mes yeux; ils ne vont pas se mettre sur mon coup ?

Eh bien si, je les vois débarquer tout leur bordel (matos de compètition); je sais que je peuc dire salut aux carpes. Il me reste encore 2 heures30 à me les geler pour rien ! Pas frave; je profite de l'ambiance qui règne autour de moi, malgré la voie rapide derrière moi.

Soudain, ce que je craignais arrive : ils sont 5 pêcheurs au coup, et chaqu'un  lance 10 boules d'amorce de la taille d'une orange ....sur mon coup ! Pffff!

C'est mort pour ce matin ! Quand ma femme arrive et voit tout le groupe de clampins sans gêne, elle comprend mon dégoût (mais tout le monde a sa place; même si l'étang faisait 700 har, il y aurait toujours quelqu'un à côté ou à votre place). Je reviendrai pour le coup du soir !

Vers 15h30, je me retrouve au bord de l'étang pour pêcher rapide sous une pluie froide accompagnée de vent . Je suis sûr qu'il n'y aura personne avec un temps pareil ! Je mets le rod-pod plus vite que ce matin; normal, ma femme m'accompagne et, pour une fois, la voiture servira d'abri.

Je décide de ne rien changer sur les appâts du matin en gardant la base fruitée. Une fois tout en place, je me mets à l'abri et regarde la surface où rien ne bouge; seuls de petits poissons blancs viennent crever la surface. Tour reste calme et endormi (triste même).

16h30 : il est bientôt l'heure de plier (ma femme va travailler), quand une canne se met en action; super ! J'espère (pas une touche sans suite comme ce matin); je me prcipite doucement pour ne pas glisser sur le terrain très glissant, et ferre amplement.

C'est bon, Nicolas, Dadou a sa prise (de justesse); notre petit pari amical est réussi, mais il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant .... La carpe, vigoureuse avec l'eau très froide, me donne un beau combat , mais de courte durée. Peu importe, j'ai mon dernier poisson de l'année !

Je prends ma belle en photo; une miroir que j'estime entre 5 a 6 kg; froide aux couleurs de l'hiver. Mais je ne peux la prendre en vidéo lors de la remise à l'eau, parce qu'il est impossible de voir quoi que ce soit (dommage).

Je repars heureux et la satsfaction d'un travail bien fait me dit que l'année 2010 promet d'être meilleure pour moi. Je laisse la nature s'endormir tranquillement pour la retrouver à la fin de l'hiver (février-mars), pour une nouvelle aventure .

                                                                                                Dadou

Dimanche 22 Novembre 09

Après avoir effectué un amorçage la veille, je vais au bord de l'eau à la fraîche, vers 7 h. Quelques gouttes d'eau tombent déjà sur le pare-brise de la voiture; tant pis ! A l'entrée de l'étang, j'aperçois un C15 blanc; serait'il à ma place ? En fait, il n'est installé que sur la partie gauche de mon secteur; ouf !

Ma femme se gare en marche arrière; difficile avec le terrain mou. Je sors le matos; un coup d'oeil sur l'autre pêcheur qui me fait un signe de mains. Je reconnais un ami qui est aussi carpiste. Mais, pour le moment, le carnassier prime; il a sûrement raison, parce que les carpes ont du mal de se faire prendre avec ce difficile passage de saison (les températures changent tout le temps, des pluies froides, le vent souffle de tous côtés) !

C'est plus un temps à carna qu'un temps pour pêcher la carpe ! C'est sous la flotte que je monte le rod-pod, que je place assez facilement avec le sol très mou (il est orienté vers mon secteur).

Il ne faut pas longtemps pour monter et escher les cannes; deux de pellets ring carpe et une bille pèche Melba pour l'autre. Une fois tout en place, c'est parti pour papoter avec le collègue de pêche du moment. Durant la matinée, je n'ai que 2 bips (lors de la 1ère vérification des montages, les 3 étaient emmêlés comme s'il restait des chats dans le coin).

Je décide alors de placer des billes arôme fruité sur tous car je n'ai que cela sous la main (pour une fois). Au cours des dernière heures, un seul nouveau bip se fait entendre; poisson qui tape dans le fil ? Appâts non adaptés ? peu importe je me donne jusqu'au printemps pour trouvé le juste milieu. Mais je ne peux rien faire; je repars capot.

Le seul amusement au cours de cette matinée, ce sont les sauts répétés des brochets sur le coup, et un départ qui se solde par une décroche. J'ai pris une canne à vif pour tuer le temps que je ne vois pas passer. Quand ma femme arrive vers midi, elle me dit que la voiture fait des siennes; en effet, je dois la pousser sur 30 m pour la sortir du terrain mou et aller sur le chemin !

Voilà une nouvelle galère ! Mais j'ai fait ma muscu pour la journée ! Finalement, la voiture reste bloquée 2 jours dans notre cours; le temps des réparations ! Je reste motivé parce qu'il faut terminer la session avec au moins une carpe (ça reste une autre histoire) !

Lundi 23 Novembre 09

- Notre voiture est enfin réparée (je me vois mal transporter le matos à carpes sur le dos depuis chez moi jusqu'à destination avec les genoux en vrac parce qu'ils portent le poids du bonhomme). Aujourd'hui, il ne sera que question d'amorçage car la Flomobile a été réparée par un voisin malgré le temps très pourri (pluie-vent du sud donc douceur avec quelques rafales de 32 km/h); dommage, un temps à pêcher plutôt les carnassiers (prudence oblige).

C'est sous une petite pluie fine avec la nuit qui commence doucement à tomber que je termine le reste d'amorçage ( pois chiche arômatisés, pellets et lupins goût poisson) préparé vendredi. Mais je doute que le temps soit plus clément demain matin. si cela est le cas, je continuerai d'amorcer, mais avec quelques pellets seulement !

Mercredi 25 Novembre 09

- Le temps me laisse un peu de répit, mais juste le temps d'un amorçage pour une sortie prévue demain matin. C'est un peu du n'importe quoi, parce que les températures ont monté de quelques degrés ! Quand il pleut, la température du plan d'eau peut changer aussi; ce qui peut jouer en ma faveur (enfin, je l'espère) !

C'est encore avec le même mélange (les pellets, peu de pois chiche et quelques lupins arômatisés) que j'amorce la zone, mais moins largement, pour voir si le poisson se concentre plus, en faisant cela 1 jour sur 2 !

 Ca devrait le faire !

                                                                                                Dadou

Par curiosité et pour voir la topographie du fond, je me suis rendu sur le bief de Maixe, où passe le canal de la Marne-au-Rhin. Vendredi, Jean-Claude (un ami carpiste), qui y pêche la carpe, m'a annoncé la terrible nouvelle que son terrain de jeu favori était vide et il avait assistéà la dernière prise de poissons de son secteur.

Vide..... même moi, je n'en crois pas mes oreilles ! Carpes miroir, commune, koï, gardons et sandres sont partis plus loin, dans un bief où, heureusement, la pêche est interdite ! J'aurais voulu filmer la scène pour avoir un souvenir des beaux cyprins si difficiles à trouver en canal !

Jean-Claude pense carpe et c'est un spècialiste sur la recherche de secteurs, la mise en place des montages et le choix des appâts. En début d'après-midi, nous nous rendons sur les lieux; quel choc ! Presque plus d'eau; seuls quelques remous (certainement des brèmes de belles tailles) près de l'écluse sont aperçus. Je décide de prendre quelques clichés avec ma femme pour vous faire partager notre deception et notre dégoût. La cause de cette vidange n'est pas pour les poissons, mais il y a une fuite au niveau de l'écluse !

Presque à sec, mais rien ne bouge; plus de vie, et je comprends le dégoût de Jean-Claude. Je décide de marcher sur le chemin de halage pour voir s'il y a beaucoup de merdes (débris) au fond du canal de couleur bleu-vert clair qui n'est pas si sale. Il y a des branches, des cyclomoteurs et des vélos. Nous continuont notre chemin à la recherche d'un secteur, d'une tenue ou un lieu qui pourrait attirer l'attention des belles; je trouve quelques secteurs qui ne seront pas à négliger, quand de nouvelles carpes coloniseront ce lieu "tout neuf".

 Un secteur attire mon attention; les palplanches métalliques peuvent être colonisées par des écrevisses (j'en suis certain, quand l'eau du canal était encore à son plein niveau), et, à droite, il y a énormément d'arbres morts avec des racines formant des voûtes 100% écrevisses, et des plaques de graviers et galets très intéressants en raison de la nourriture naturelle qui s'y trouve. Les secteurs les plus vaseux sont colonisés par les moules d'eau douce (anadontes).

Il restera à découvrir, dans quelques années, si ce secteur n'est pas un lieu de passage ou de tenue à carpes ! Lors du retour à la voiture, nous apercevrons les passages d'animaux sauvages (chevreuils) qui ont profité de l'occasion pour traverser ce secteur infranchissable auparavant.

Encore un grand mystère sur l'heure du passage, mais il ne semble pas très ancien. J'ai envie de pêcher dans le grand étang sous Sainte-Anne où je n'ai pas eu tellement l'occasion de le faire en automne. C'est la 2ème destination prévue aujourd'hui. J'ai lancé un défi amicale au téléphone à mon ami Nicolas (Dudule66); se faire plaisir avant tout, et faire du poisson avant l' hiver ! Faire une carpe avec un décor de neige derrière; mais cela est encore loin et ce sera une autre histoire !

Beaucoup de choses prévues et pas d'arrêt pour les braves. J'ai donc l'idée de me mettre sur le poste de ma 1ère prise record perso (commune de 17 kg) (http://www.powercarp.com/pcblogartview.php?aid=2664) et pêcher une session qui dura du 21 au 27-11-09, en pratiquant un amorçage d'accoutumance au lipin (cela changera du maïs).

Sur place, il n'y a pas foule et c'est tant mieux ! Au loin, j'aperçois la voiture de Jean-Claude, qui pêche avec sa fille Camille. Il me fait signe; je me dirige vers lui; il n'a rien touché. Les poissons deviennent difficiles. Cela n'ira plus dans notre sens, sauf pour ceux qui prendront le temps de localiser et de focaliser les carpes dans un secteur où la nourriture sera plus facile à trouver.

Il se doute pourquoi je suis là (il commence à me connaître); cela s'appelle l'esprit d'équipe ! Je lui explique où j'ai l'intention de me mettre et que j'ai décidé de faire un ALT en espèrant toucher de beaux poissons avant la fin de l'année. Maintenant que nous sommes tranquilles avec les pêcheurs de carnassiers, c'est le moment d'attaquer sérieusement !

Je retourne à la voiture en compagnie de ma femme, où nous prenons ce qu'il faut pour amorcer afin de conditionner le poisson sur un coup assez large. Je balance un peu de lupin et pois chiche arôme poisson, et environ 05 kg de pellets de 9 mm en bordure (maxi 20 m). Suffisant pour un début, ensuite, je devrais m'adapter en fonction des touches et de l'appât qu'il faudra.

 Maintenant, je dois me lever de bonne heure pour être sur le coup, en espèrant faire un poisson !

Je Pars certainement sur ma dernière session en rivière; tout dépendra de cette petite matinée et du résultat ! C'est les yeux encore collés que j'arrive sur le lieu de pêche, où je ne vois rien parce que je dois marcher 200 m dans un champs pour arriver à destination avec le fourreau blindé, un sac (digne d'altérophilie) et une caisse fourre-tout chargée à toc; le tout sur un terrain que je surnomme taupi-land (les 1ères choses qu'on voit et qu'il faut éviter parce que pour pimenter le tout, le sol est gelé et complètement blanc de givre; ce qui veut dire mottes très dures : casse-croûtes assurés).

                                                                               Taupi-land

 Sur mon terrain de jeu, je suis acueilli par 2 cygnes blancs qui se laissent lentement glisser sur l'eau à mon approche, sans crainte. C'est beau; dommage que je ne peux pas filmer la scène. 1ère remarque : il y a un peu d'activité de chevaine de mon côté, en bordure, ainsi qu'où il y a des arbres couchés; mais je doute que ce soit des carpes.

J'essaye de voir où je vais me placer car il s'agit d'une pêche à l'arrache, sans amorçage préalable. Devant moi, c'est le vide, car il est impossible de calculer ou juger où je peux lancer; il y a un épais brouillard (c'est l'automne en Lorraine) !

Une fois le poste choisi, je monte le matos à la vitesse grand "V". J'esche un montage de graines de lupin (trempés dans de l'huile de sardine et cuits dans le jus. Attention : ça empeste toute la cuisine); le 2ème avec une fameuse pèche Melba et le 3ème avec une bille poisson (pour vérifier si le carné est plus important que le fruité pour les futures pêches). Une fois le rod-pod installé, l'attente peut commencer.

Je lance la 4ème canne eschée d'une bille poisson en amont dans une légère cassure. Le sol gelé et froid commence à me faire regretter de ne pas avoir mis d'épaisses chaussettes d'hiver ( mes doigts de pieds se contractent).

Autour de moi, le sol est blanc de givre et c'est magique comme ambiance ! Sol gelé, brume épaisse : on se croirait ailleur ! Je range les affaires de pêche qui traînent et m'installe tranquillement sur la caisse de pêche; calme et silence sont de rigueur.

j'écoute la nature qui se dévoile au fil des heures. La brume se lève timidement pour laisser passer quelques rayons de soleil qui dégèlent lentement le sol. Un petit bip me fait redscendre sur terre pour constater qu'il s'agit d'une touche; les scions des cannes bougent encore, mais le poisson ne s'est pas laissé piquer. Dommage; certainement encore un gros chevaine, la canne eschée d'une bouillette pèche Melba a été goûtée !

Je retourne dans mes pensées et regarde le ciel; au loin, un grand V se dessine. Tout penaud, je regarde passer un groupe de grands cormorans qui volent en silence pour ne pas éveiller les sousçons. depuis combien de temps passent-ils, et où vont-il ? Le soleil sort de son polochon de brume et montre enfin le bout de son nez derrière les arbres nus de leur parure de printemps et d'été.

Mais toujours aucune touche; ça sent le capot (mais rien n'est encore décidé) ! La brume disparaît lentement, et la nature se dévoile pour me laisser découvrir beaucoup de chose que d'autres ne voient pas : 3 cygnes passent en suivant le cours de la rivière et tourne devant moi, pour le plus grand plaisir de mes yeux. C'est simplement superbe ! au loin, le cri de 2 hérons cendrés, et le maladroit attérissage d'un couple de canards.

La bio-diversité est grande, aujourd'hui ! Je tente de fermer un oeil quand un détecteur se met à biper. Le scion tremble encore ; certainement un autre chevaine ! Pas d'affolement, je me sens bien ! Les heures passent et aucun poisson.

Plus loin (à environ 100 m en aval), 2 beaux sauts me font pensent à de la carpe d'après le gros gobage. Encore 2 fois et je décide de me déplacer. Je regarde taupi-land pour la dernière fois, cette année ! Une heure encore passe quand je décide de baisser les armes dans ce petit coin de paradis qui m'a donné tant de plaisir, peu de prises, mais beaucoup de surprises et d'émotions.

C'est donc avec un petit pincement au coeur que je quitte cet endroit merveilleux. 2010 sera l'année dans ma rivière natale qui est la Meurthe !

                                                                                           Dadou