Après avoir passés des manches qualificatives Rhône-Alpes intenses et passionnantes, place maintenant à la première manche du championnat de France 2010. Le lac de Villeneuve de la Raho s'étale devant nous, une étendue d'eau où la Tramontane y est reine et où l'on y croise d'innombrables carpes. Les derniers préparatifs furent des pus complexes car les France exigent une logistique sans faille Nous partons plus de huit jours loin de nos bases, il ne nous faudra manquer de rien au niveau pêche afin de ne pas passer à côté. La question qui nous est revenu sans cesse est « Quel quantité d'appâts pour la Raho ? » Difficile d'avoir une réponse cohérente car aucun de nous deux n'avons mis les pieds ici auparavant. On fera au feeling car les échos pris çà et là diffèrent du simple au triple. De toute façon avec la pression de pêche qu'il va y avoir, la donne va de toute façon changer. Les conditions ne seront pas les mêmes que lorsque tous les secteurs de nuit sont pris, car c'est ici quarante sept équipes qui vont s'installer sur toute la superficie du lac. La rivière, quant à elle, nous pose moins de problème car nous sommes plus rodés à ce type de pêche et ses multiples caprices. Nous passons une charmante soirée avec nos compagnons de l'équipe Rhône-Alpes après une journée de trajet et un tour des postes long et fastidieux. L'équipe est composée de cinq binômes et d'un capitaine qui est là pour relayer les informations entre nous et aussi gérer l'intendance. La nuit est douce et la Tramontane nous berce de son souffle continuel. Le tirage au sort ne nous est pas favorable car nous sommes tirés trente cinquième, tous les « bons postes » sont déjà loin. Nous choisissons celui qui nous semble le plus approprié malgré qu'il soit sur un secteur de nuit. Nous serons sur le poste 20, il est aussi un peu plus facile d'accès car je serais quelque peu handicapé, quinze jours plus tôt je me suis fait une belle entorse du genou au travail. Autant vous dire que je serais loin d'être à 100% de mes capacités physiques. Nous ferons avec et je laisserais à Guillaume la pêche à longue distance plus fastidieuse. Nous démarrons ces soixante douze heures avec toutes les précautions d'usage, nous serons prudents sur l'amorçage. Nous entamons avec notre stratégie habituelle en lac durant les premières heures. Peu de temps après le coup d'envoi de la compétition, un saut vient nous faire réfléchir et ni une ni deux je m'empare d'une canne montée, à portée de main, et la place au milieu du remous encore visible. A peine cinq minutes plus tard et le moulinet se dévide à vitesse grand V, malheureusement à la prise de contact l'hameçon se dépique. La réputation du lac n'est pas fortuite, l'état des bouches des carpes n'est pas des plus joli et certaines sont mutilées à un très haut point. Je ne comprends pas trop les pêcheurs car ici il n'y a pas d'obstacles proprement dit et nul besoin de brider les poissons. Il se peut que la pêche à grande distance favorise tout ceci car les cannes raides ne sont pas réputées les plus douces durant le combat pour les carpes. Enfin que ne feraient pas le carpiste moyen pour prendre un poisson coûte que coûte !!! Nous avons loupé notre premier départ, celui qu'il ne fallait pas louper. Durant cette manche, nous avons avec Guillaume adopté une tactique qui consistait à toucher toutes les parties du poste en étalant nos quatre cannes. Grande, moyenne et courte distance. Amorçage, spot et single bait, tout y est passé pendant ces quatre jours de pêche. Difficile de tout vous énoncer car ce serait long et fastidieux, voire monotone car aucun bips pour vous réveiller durant la lecture. Les carpes ne sont pas venues jusqu'à nous, nous finissons tout de même par prendre une petite commune le dernier matin à l'aube, elle sauvera le capot. Le poste n'avait pas beaucoup de choses susceptibles à pêcher hormis à très longue distance, chose impensable à cause de la Tramontane soufflant jusqu'à des pointes à 70-80 km/h. Pendant cette manche, nous avons vu sauter les carpes régulièrement à des distances hors norme pour une pêche sans bateau. Elles se déplaçaient ensuite en diagonale pour finir sur les postes de notre droite. Elles empruntaient tous les jours et çà deux fois par jour ce parcours sans dévier d'une nageoire, difficile de regarder les poissons passer et de rester stoïque sans touches. Enfin tout cela fait parti de la pêche. Nous finissons 36° sur 47 équipes, la région finit 7° de cette manche sur 9 équipes classées, autant vous dire que la suite sera très difficile. Malgré cela toutes nos équipes ont défendu fièrement et chèrement leur peau mais difficile de rivaliser avec certains postes. Les carpes y restant pendant 72 heures sans être inquiéter, ni effrayer par les départs en séries. Les carpes resteront toujours aussi imprévisibles. Un merci particulier à Pascal B- pour ses conseils avisés sur le lac. Un coucou sympathique à Dudulle 66 et sa compagne qui nous ont rendu une visite forte sympathique et fait un topo du poste. Nous prenons la route pour rejoindre la manche rivière ....... |