Articles sur la pêche de la carpe par département - Nièvre (58)

De gros nuages noirs s’amoncèlent derrière les monts et nous voyons les premiers éclairs au loin. La soirée va être agitée et tout semble bon pour nos carpes. Dès 20h00 le ciel est extrêmement sombre et des bourrasques de vent terrible viennent frapper les biwys. L’orage s’approche et nous commençons à ressentir les premières gouttes, les roulements de tambours sont énormes et les éclairs de toute beauté. Nous profitons un petit moment du spectacle mais celui-ci nous oblige à nous mettre à l’abri très vite. C’est maintenant des tonnes d’eau qui s’abattent sur les toiles, j’ai rarement vu de telles pluies et nous ne brillons pas sous la tente. Nous attendons que cela se passe mais deux heures plus tard les pluies sont encore plus importantes. Merci biwy de nous protéger de ce déluge, mais vers vinqt deux heures trente ce n’est pas par le haut que je vais prendre l’eau mais par le bas. Le terrain sablonneux n’absorbe plus rien du tout et maintenant elle court littéralement sur le terrain et une petite rigole passe maintenant sur mon tapis de sol. Le sable s’est agglutiné contre la toile extérieure et l’a levé pour enfin passer à l’intérieur. Je parviens à dévier les eaux pour qu’elle ne touche aucune de mes affaires. Après un peu de terrassement je la fais repasser sous mon tapis de sol, plus de peur que de mal pour le moment. Il est vingt trois heures et l’orage s’éloigne et la grosse pluie cesse enfin. Nous sortons car nous n’avons encore pas pu fermer l’œil de la soirée. L’eau a entrainé des tonnes de sable et nous discernons de véritables tranchées sur les pentes. Il n’y a pas eu besoin de pelleteuse pour faire cela et nous voyons ici la force de l’eau, une profondeur de presque un mètre et plus de soixante centimètres de largeur pour les plus impressionnantes. J’en retrouve une sous mon biwy plus petite, une entre la tente et les cannes et ensuite tous les trois à quatre mètres. Nous avons échappé au pire, nous imaginons une grosse tranchée sous la tente ou sous mon rod-pod. Je serais très mal à cet instant. Fabien était lui sous une zone plus caillouteuse et n’a pas connu tout cela.

Le pire est passé et le temps est maintenant calme, les carpes semblent aussi être touchées par cette orage car toujours pas de départs. Les trombes d’eaux tombées dans le lac ont eu l’effet escompté inverse, les carpes se sont mises à l’abri au lieu de venir nous visiter. Il faudra attendre 7h00 du matin et une nature qui reprend ses droits pour avoir le premier poisson sur le tapis de réception. Une petite linéaire parfaite de toute beauté vient nous tirer des duvets, ce n’est pas simple car nous sommes vendredi matin et la fatigue s’accumule. Une heure plus tard, pendant le café, une deuxième carpe nous rend visite. Les carpes se sont remises de cette nuit et les eaux turpides ont l’air de leurs convenir et elles commencent à remonter le bras pour, je pense, inspecter les nombreux petits ruisseaux qui charrient de la nourriture. Elles vont chercher leur pitance dans ces petites rigoles transformées en ruisseaux. Les dernières 24h00 seront assez sympathiques car j’enregistre 8 carpes pour 8 départs, des poissons de taille moyenne. Les carpes sont venues sur les bouillettes et y sont restées le temps de se nourrir convenablement. Une recette simple mais efficace, 1 kg de Birdy Bird Mix, 3 ml de Magic Food et 2 ml de Monster Nuts. Je peux plier tranquille et surtout au sec.

Lorsque l’on est à la pêche, même depuis de nombreuses saisons, il faut toujours faire attention où l’on monte sa tente car la nature est toujours plus forte que nous. J’ai un peu fait abstraction de cela mais le pire à été évité, heureusement. Je pense que la prochaine fois je réfléchirais à deux fois et penserais aux conséquences que cela pourrait engendrer avant de me positionner sur ces berges abruptes ou non. Les photos me donnent encore des frissons.

Nous avons échappé au pire en cette nuit du jeudi 11 au vendredi 12 septembre 2008.

Comme chaque année, à même époque, nous avons décidé Fabien et moi d'effectuer une session sur les berges du lac de Pannecière. Nous nous informons sur les conditions du lac en ce moment et les hauteurs d'eau sont encore importantes car les pluies des derniers mois ont ralenti le marnage. De toute façon nous ne pouvons plus reculer car nos calendriers réciproques nous obligent à partir la deuxième semaine de Septembre ou sinon pas de pêche en commun. Nous arrivons donc le lundi 8 septembre pour 6 jours de pêche non-stop. Le niveau ne nous permet pas de nous installer là où nous l'avions prévu avant de partir, il manque encore une grosse semaine de descente des eaux pour pouvoir y arriver sans encombre. Il nous est très difficile d'y aller en bateau car nous avons opté pour le petit modèle durant cette session. Nous arrivons donc sur le second secteur de nuit et là la pointe de l'année dernière nous tend les bras, mais c'est surtout la seule de libre. Une autre équipe installée à notre droite nous ferme un peu le passage mais il n'y a pas vraiment d'autres choix d'installation. Nous connaissons bien le secteur pour l'avoir pêché à plusieurs reprises et notamment la saison dernière avec de très bons résultats.

Nous nous empressons de gonfler le petit pneumatique pour reprendre contact en profondeur avec notre aire de jeux de la semaine. Un petit quelque chose cependant me titille, les deux pêcheurs d'à côté me semble familier et il me semble connaître cette camionnette grise. Tous mes doutes sont levés quand je reçois un appel de Thomas, et oui ce sont bien eux qui sont ici. Fabien et Thomas, des carpistes de la Drôme que l'on connait depuis quelques années car nous participons annuellement à leur enduro de Pâques sur le grand Rhône. Que le monde est petit !!! Je suis plus confiant pour notre poste un peu fermé car ces deux là sont des pêcheurs tout à fait respectueux des autres, il n'y aura déjà pas de problème de ce côté-là. Nous mettons à l'eau le bateau et nous prospectons chacun à notre tour le poste afin d'avoir une idée commune des placements de lignes. Je tiendrais la gauche et Fabien la droite, comme l'année dernière. Notre principale zone de pêche sera le lit, là où les fonds vaseux et terreux accueillent principalement les carpes en quête de nourriture à cette époque. Je placerais une canne vers un tombant de cailloux sur une belle zone sablonneuse, je vérifierais comme cela si les carpes viennent taquiner les petites écrevisses très présentent sur le lac. J'ai emmené pour l'occasion des bouillettes de 22 mm roulées sur un mix Birdy, je les emploierais en priorité pour les habituer à s'en nourrir. J'ai de mauvaise sensation et n'amorce que très peu ce début de session, la météo, le nombre de pêcheurs et le niveau un peu trop haut m'embête quelque peu. Enfin nous sommes là pour une semaine et il va falloir faire venir les carpes à nous si elles ne sont pas trop coopérentes.

Le début de session est assez ensoleillé et placé sous le signe du beau temps, un léger vent du nord souffle mais ne nous apporte pas de fraîcheur. Les carpes ne sont pas en activité sur notre zone et nous n'enregistrons que deux ou trois départs par nuit. Ce n'est pas mal mais vu ce qu'est capable de produire le lac, nous sommes loin des résultats escomptés. Je pars prendre des nouvelles de nos deux compères de la pointe voisine et ils ont des bilans mitigés tous les deux. Fabien qui pêche à l'entrée de notre bras à quasiment les mêmes départs que nous tandis que Thomas qui pêche dans des zones lointaines touche beaucoup de poissons mais des carpes de petites tailles. Les poissons stagnent dans les grandes profondeurs et se tiennent dans les obstacles loin de la chaleur ambiante de ces derniers jours. Nous ne pouvons pas nous déplacer car le niveau de fréquentation est important en cette deuxième semaine de septembre. Nous prenons notre mal en patience et attendons les changements de temps de la fin de semaine. La météo annonce des pluies et des orages qui feront baissés les pressions atmosphériques. Nous passons une journée de jeudi sous des chaleurs étouffantes, l'orage sera pour ce soir c'est certain. Nous replaçons les cannes très tôt pour ne pas être pris par les événements.

La première carpe de la session se retrouve quelques minutes plus tard dans l'épuisette. C'est une magnifique miroir qui s'est laissée piéger sur le spot amorcé à la bouillette et aux pellets, elle sera le seul poisson de la nuit. Je profite donc de la matinée pour replacer consciencieusement mes cannes, j'installe des marqueurs de lignes pour pouvoir les repositionner correctement après chaque départ ou relance. Les carpes de Pannecière, et de bien d'autres destinations, ont la bonne tendance à repasser tout le temps au même endroit. Il faut alors remettre ses appâts eschés dans un périmètre très proche d'un premier départ, pour espérer retoucher du poisson plus rapidement. J'emploie alors de l'élastique à canne au coup que je noue fermement sur mon corps de ligne. Voir le petit article précédent afin d'avoir plus d'explication sur ce procédé car il est d'une véritable aide dans la précision, donc dans les résultats d'une session.

Le temps est encore capricieux en ce mardi matin mais la météo se montre de plus en plus clémente, les nouvelles sont très bonnes jusqu'à la fin de la semaine. Les cieux sont avec nous et l'on voit cela d'un très bon œil. Il nous faudra cependant attendre le début de l'après-midi et un petit rayon de soleil pour prendre un autre poisson sur une des cannes de périphérie. Les bouillettes que j'ai en ma possession viennent de frapper et je vous dis tout de suite que ce n'est que le début. Et oui, la journée de mardi m'apportera déjà 4 poissons dont 3 sur les cannes eschées de bouillettes LIBERTY BAITS. Une petite société qui vient de voir le jour et qui distribue des appâts confectionnés pour les carpistes mais surtout pour les carpes, voilà bien là l'essentiel. Tous les ingrédients qu'elles contiennent ont été choisi en fonction des besoins des carpes et non par rapport à la mode actuelle. Un joli début de session qui promet d'être très bonne si les départs continuent de s'enchaîner ainsi. Les bouillettes travaillent parfaitement et leurs qualités nous sautent littéralement aux yeux. Les poissons semblent déjà accrocs et l'activité ne cesse d'augmenter sur et en dehors du coup. Pour l'occasion j'ai emporté des Ancess  et des Birdy, deux compostions de mix parfaitement différentes mais qui plaisent terriblement aux carpes.

La troisième journée sera des plus fournie avec 9 départs pour 7 carpes dont une dépassant allégrement la barre des 10 kg. L'attractivité et la compétence des bouillettes Ancess jouent grandement dans les résultats car je touche les 7 poissons, dont la plus grosse avec. Mes bouillettes "maison" font pâles figures face à celles-ci, et pourtant cette recette a fait maintes et maintes fois de très bons résultats. Je laisse le soin à Fabien d'utiliser les Birdy car les carpes de mon côté apprécient plus les Ancess. Bizarre car il aura lui aussi des départs réguliers avec cet base de mix, et pourtant nous ne pêchions pas trop éloigné l'un de l'autre. Comme quoi les carpes peuvent avoir des mœurs très différents d'un spot à l'autre, encore un attrait de la pêche de la carpe. Maintenant nous sommes vraiment aux anges, et de mémoire je dépasse allégrement mes résultats et explose les statistiques des années précédentes. Je continue dans ma technique et place une trentaine de billes de rappel après chaque départ et quelques spods de pellets une fois par jour.

Le jeudi ne sera pas moins mauvais car toujours 9 départs pour cette fois 8 carpes avec toujours un poisson de plus de 10 kg. Et pour qui connaît Pannecière, ce n'est pas facile de les toucher sur les secteurs de nuit. Les bouillettes LIBERTY BAITS donnent leur plein rendement et la fatigue commence à se faire ressentir car je touche la plupart des poissons de nuit. La journée est joyeusement ensoleillée et cela permet de recharger un peu les accus, et d'apprécier les paysages avec de très belles couleurs en ce mois de septembre. Les quatre cannes sont sur les mêmes spots depuis mardi mais les départs s'enchaînent toujours. Les carpes ne se lassent pas des bouillettes Ancess et tant mieux pour nous.

La journée du vendredi sera un peu plus calme, si je peux dire cela, car seulement 6 départs pour 5 poissons. Mais une très jolie carpe s'est glissé dans le lot pour finir d'égayer cette session extraordinaire. Nous profitons d'une magnifique après midi pour effectuer de jolis clichés de cette belle miroir. Ma canne eschée de mes bouillettes maison reste muette plus longtemps que les autres, et cela même en faisant l'inversion avec une autre. Les cannes eschées de bouillettes Ancess répondent plus vite que mes chères Pêche Melba. Les carpes sont tournées vers les LIBERTY BAITS et ont du mal à s'en détacher, elles ont tout le temps l'air d'être à leur recherche. 

Le samedi matin fût fidèle aux autres matinées avec encore 3 départs pour 2 carpes de sortie. Il est alors temps de plier et de retourner à la dure réalité de la vie, le travail. Cette semaine restera pour le moment comme la plus réussie sur les berges du barrage de Pannecière, 26 carpes pour 31 départs avec une moyenne la plus élevée depuis mes débuts sur ce lac, c'est à dire en mai 2002.

Pendant cette session j'ai utilisé des bouillettes de la société LIBERTY BAITS encore inconnu sur le marché des appâts à carpes mais qui promettent de vite le devenir tant elles me paraissent parfaites sur tout point de vue. Les ingrédients présents à l'intérieur ont été sélectionné par rapport aux goûts des carpes et à leurs besoins, pas de chichi, uniquement de l'indispensable et du naturel. Les mixs et arômes sortent aussi de l'ordinaire car leurs saveurs ne me rappellent aucun autre jusqu'à présent. Même en eschant mes propres bouillettes sur des spots productifs les départs n'étaient pas aussi nombreux et dès l'hors que j'eschais des Ancess les carpes se laissaient reprendre très facilement. Fabien aura la même réussite que moi mais lui en utilisant les bouillettes Birdy. Malheureusement il ne sortira pas autant de carpes, les obstacles présents en nombre au fond lui auront donner du fil à retordre toute la semaine. Pour conclure, que ce soit avec les Ancess ou les Birdy les départs se sont enchaînés sur un bon rythme. Avec pratiquement soixante départs, cette session nous restera comme la plus accomplie à Pannecière depuis 5 ans. 

Rappellez vous bien de ce nom LIBERTY BAITS, vous allez en entendre parler.

Lundi 17 septembre, le réveil sonne et il est temps de s'extirper du lit. Ce n'est pas trop difficile car cela fait déjà quelques temps que je cogite à cette semaine de pêche, elle aura lieu sur le barrage de Pannecière. Je n'ai rien laissé au hasard et tout a été vérifié afin de palier à toute situation. Du petit au gros matériel, tout a été passé au crible. Les bouillettes ont été fraîchement roulé la veille et avec 20 kg, dans les bagages, je pense que cela fera grandement l'affaire. Le nylon de mes moulinets a été changé et c'est du 40/100 flambant neuf qui va être utilisé, pas de place pour le moindre souci de ligne. Je décolle au alentour de 5h30 et j'arrive au camping de Chaumard vers 8h00. Je me suis pris des pluies diluviennes depuis une heure et le temps est exécrable sur le lac. Fabien est déjà là et nous faisons un petit breefing devant une petite pâtisserie réparatrice. Les nouvelles ne sont pas très bonnes, on avait décidé de s'installer sur le secteur de Huard mais il est déjà colonisé par les biwys. C'est la première année qu'il est aussi bondé. Nous nous dirigeons donc vers le seul autre secteur, et là quasiment personne. Seulement deux Tchécoslovaques sont en poste depuis quelques temps, notre choix est vite fait et on s'installera finalement sur le secteur de Blaizy près du pont.

Les eaux sont toujours en phase descendante et le poste est maintenant grandement praticable. Nous sommes le plus en amont possible, comme cela nous ne seront pas dérangé par d'autres carpistes en cours de semaine. Il nous faudra bloquer le poisson qui sort et qui rentre de la queue du lac. A cette endroit, la largeur est d'à peine 160 mètres et le milieu du bras est facilement atteignable. Nous avons encore délibérément choisi de ne pas emporter le bateau. La pêche est plus ardue mais il faut s'employer à la rendre plus facile, cela permet aussi de ne pas trop s'étaler. De toute façon, à cette époque de l'année, les carpes se tiennent généralement à distance de lancer. La profondeur maximale du poste est de 12 mètres. Le fond est beaucoup moins vaseux qu'à Huard, on peut même dire assez dur, et cela n'est pas pour nous déplaire. Cela va nous changer par rapport à l'année dernière car nous avions dû faire face à une bonne couche de vase, pourtant les carpes se nourrissaient principalement dedans. Mauvais ou bon présage. Nous savons que les aimants à carpes que sont souches et arbres immergés sont présents en nombre. Nous sortons notre carnet de photographies du poste, quand il est vide, et nous nous employons à les trouver. Difficile mais pas irréalisable. Une canne marqueur nous aide dans notre démarche et nous tombons bientôt dessus. Les hots-spots sont bien à notre portée. Je pêcherais des profondeurs comprises entre 8 et 10 mètres, dans le lit du bras. Les cannes seront étalées entre la cassure du tombant et les premiers arbres immergés afin de cerner au plus vite le passage des carpes.

L'amorçage sera composé en majorité de bouillettes, quelques pellets viendront renforcer le côté attractif et olfactif d'une zone assez vaste autour du marqueur. Un kilo de billes et pas plus de 3 kg de pellets pour commencer la pêche. Ridicule pour un lac de barrage mais je n'ai jamais eu l'habitude de surcharger mon poste du départ. Je ne peux pas prévoir la réaction des carpes et il est encore temps d'aviser après. Nous avons pour cette session emporté de nouvelles bouillettes à tester sur ces eaux. Elles sont fraîchement roulées et déjà leurs délicieux fumets me dit qu'elles vont être à la hauteur pour cette semaine, de véritables petites bombes qui promettent de nombreuses prises. Je tombe déjà littéralement accroc. Je les utiliserais sur des cannes de périphéries et prendrais les miennes pour amorcer mon spot.

En ce qui concerne les montages, rien de très difficile. Un nylon de 40/100 en corps de ligne, je ne badine jamais car les fonds sont assez chargés en obstacles. Le gros diamètre permet de frotter sur les arbres immergés et de s'en sortir assez souvent, mes résultats de cette session vous le démontrerons. Je monte environ 70 cm de Lead-Core avec un plomb plat de 110 grammes, soit in-line soit en dérivation. Le bas de ligne sera lui en Dressen-X de 50/100, cela lui procure solidité et résistance. Les hameçons seront des ESP T6 en n°3 ou 2 suivant les diamètres d'esches utilisées.

Les cannes sont à l'eau et nous installons au plus vite le campement car le ciel est de plus en plus menaçant. Il nous avait juste laissé le temps d'installer et de préparer convenablement notre pêche. La journée sera calme mais nous attendons la soirée avec un peu de tension car la météo nous annonce que nous sommes en zone orange et que de gros orages sont attendus. Pour une fois elle ne se sera pas trompé et nous essuyons pendant environ 3 heures de éclairs et coups de tonnerre assez exceptionnels. Le spectacle est magnifique mais nous ne brillons pas sous les biwys. Nous prions aussi pour ne pas avoir de départs, c'est tout de même un comble pour un carpiste. Vers 23 heures tout est fini mais vers minuit un vent du Nord à soulever des montagnes se lève. Heureusement nous sommes protégés par les arbres et nous nous en tirons très bien pour cette première soirée. Une heure plus tard, le temps se pose et tout est maintenant redevenu très calme.

C'est justement à ce moment là que ma centrale me tire du lit car un premier départ se produit sur une de cannes. Je saisi la canne et ferre....