Je vous présente ce nouvel article sur l’utilisation du pellet, afin de séduire nos dames carpes. Cet appât est utilisé depuis plusieurs années, par un grand nombre de pêcheur à la carpe ou autres spécialités (au coup, pour le silure etc …). Je vais faire de mon mieux pour vous présenter mes différentes techniques d’utilisations en plan d’eau et en rivière. J’ai aujourd’hui cinq à six ans d’expérience dans ce domaine, qui m’a apporté un gros succès depuis que cet appât fait partie de mes bagages, sur une grande majorité de mes sessions de pêche. Cette pêche nécessite une grande technique et une bonne connaissance de la dissolution de ces appâts. En plan d’eau : Avant de démarrer une pêche au pellet sur un plan d’eau, il faut impérativement s’assurer que l’on ne trouve pas la présence des poissons chats. Sinon, cet appât est à bannir de votre session, ces bêtes en sont friandes et vous pêcherez vite à la goutte d’eau. Si aucune présence de cette vermine n’est à déclarer, alors l’arme ultime peut être dégainée. J’utilise principalement trois diamètres de pellet : en 7, 15 et 25mm. J’arrive à affronter toutes les circonstances avec ce panel. Pêche de bordure : La meilleure exploitation du pellet se fait sur une ligne tendue en bordure, atteignable à la pelle amorçoir ou à la fronde. J’esche généralement sur le cheveu de cette ligne, un ou deux pellets de bonnes qualités (SCP) en 15mm. La dissolution est fonction de la température de l’eau, plus elle est haute, plus le pellet fond vite (environ 2h en été et 5h en hiver). Pour exploiter au mieux cette dissolution, il faut faire le test sur les premières heures de pêche, afin de déterminer le meilleur temps imparti pour tenir le pellet sur le cheveu. C’est pour cela que la pêche de bordure est la plus appropriée, car il faut relancer régulièrement la ligne. En règne général, cela ne pose pas trop de problèmes la journée, mais la nuit c’est une autre paire de manches. Il y a deux configurations possibles : - Soit vous êtes en mode concours ou rendement maximum, donc remonté comme une pendule avec le réveil qui sonne toute la nuit, afin de repositionner la ligne et réamorcer
- Soit en mode pépère entre potes pour dormir la nuit. Dans cette option, j’esche un pellet de 25mm pour garder la ligne en action de pêche toute la nuit, avec le moindre effort.
En ce qui concerne l’amorçage autour de cette ligne en bordure, je peux comparer cette technique avec la méthode de pêche au coup. Il faut impérativement garder de l’action sur le fond. L’amorçage lourd ne sert pas à grand-chose, sachant qu’il n’y aura plus rien au bout de quelques heures. La méthode consiste à amorcer avec du pellet de 7 et 15mm toutes les 2h. Quelques poignés suffisent à rendre le fond de l’eau très attractif en continu. Le fait de varier le diamètre en 7 et 15mm permet d’obtenir deux dissolutions différentes. Cela génère une continuité olfactive sous la surface de l’eau autour de l’appât piégé. Si vous voulez être tranquille la nuit, il faut rajouter du 25mm à l’amorçage. C’est pour cette raison que je me permets de comparer cette technique à celle utilisé au coup, car la poignée de petit pellet remplace la petite boule de farine. Cela nécessite d’être toujours en action et attentif au temps qui passe. Le réveil est de rigueur ! A portée de canne : En ce qui concerne l’eschage du cheveu, je procède de la même manière que la pêche en bordure. Ce qui diffère est l’amorçage à longue distance, surtout quand on est à fond de canne à plus de 100m, voir 130m et plus. Le premier moyen d’expulser des petits appâts à longue distance est l’utilisation du bait-rocket ou du Spomb. Vous pouvez donc faire des petits rappels toutes les 2h, comme avec la pelle ou la fronde en bordure. Le second moyen est d’utiliser une canne à bait-rocket muni d’un godet, pour envoyer des boules de pellet sur orbite. Avant de confectionner les boules, il faut préalablement faire fondre du pellet de 4 ou 7mm dans un seau d’eau. Au bout d’environ 30 minutes, cette mixture devient collante, permettant de lier les pellets ensemble. Pour gagner de la solidité avant l’expulsion des boules, il faut les faire sécher au soleil pendant un petit quart d’heure. Après cette préparation, vous pouvez procéder à l’opération d’amorçage. Dans la première solution, c’est le fait de devoir ramener le bait-rocket ou le Spomb qui est contraignant, mais dans la seconde, cela demande du temps de préparation. A vous de choisir en fonction de vos moyens ! Hors portée de canne : Pour cette option, je vous souhaite bon courage. C’est avec la barque qui faut retendre la ligne régulièrement et de plus, faire des rappels d’amorçage. Quand j’exploite cette méthode, j’esche ma ligne au pellet de 25mm et amorce aux 15 et 25mm. Cela me permet de gagner du temps entre le réamorçage et la retente des lignes. En général, je rajoute une petite cerise sur le gâteau au bout de la ligne. J’accroche une chaussette soluble garnie de pellet en 7mm, pour gagner de la réactivité autour de l’appât. Depuis peu, j’ai trouvé une petite ruse pour l’été. Avec la température de l’eau très élevée, le pellet fond plus rapidement. Avant de retendre les lignes pour la nuit, je recouvre mon pellet de 25mm avec de la pâte d’enrobage. Cela retarde considérablement la dissolution complète du pellet, sans empêcher une grande diffusion. En rivière : Je ne vais pas vous apprendre grand-chose de plus que la pêche en plan d’eau. Le seul point important qui faut prendre en compte, est le courant. En règle générale, je n’utilise pas le pellet en 7mm, qui est beaucoup trop léger. Le courant l’emporterait beaucoup trop loin du spot de pêche attendu. Il faut utiliser le courant à bon escient, il n’a pas que des inconvénients. Je profite de cette force de la nature pour amorcer au pellet de 15 et 25mm, toujours en amont du coup de pêche. Le pellet va se déposer sur les premiers montages, que j’esche très souvent au pellet de 25mm. Les lignes positionnées sur le bas de l’amorçage vont bénéficier des particules de pellet en cours de dissolution, transportées dans le courant. Je profite de cette zone de pêche pour l’exploiter à la bouillette. Les plus gros poissons tournent régulièrement autour de l’amorçage au pellet. En rivière, j’ai tendance à beaucoup plus amorcer qu’en plan d’eau. Je prends en compte le courant qui émiette plus rapidement les pellets et les poissons blancs (brème, chevesne, barbeaux …) qui sont friands de ces appâts. Sans oublier notre ennemi principal, le gros moustachu qui se prénomme « silure ». Il est toujours très compliqué de gérer la bonne dose d’amorçage sans attirer les silures. Une fois qu’ils sont présents sur le coup au pellet, il est difficile de les déloger. En général, je stoppe l’amorçage quelques heures, pour le reprendre bien plus tard. Autres usages : Le pellet peut être utilisé pour de multiples applications. Je m’en sers très souvent pour garnir mes chaussettes solubles quand je pêche à la bouillette. C’est un très bon complément attractif autour de l’appât. J’ai déjà eu l’occasion de le réduire en poudre pour composer mon mix à bouillette. L’apport en protéines est phénoménal, surtout à l’approche de l’hiver.
En ce qui concerne la qualité des pellets, j’ai deux catégories. Le pellet d’amorçage à bas prix, l’extrudé que l’on trouve chez beaucoup de marchands de pêche, provenant très souvent de chez le fabricant breton « Le Gouessant ». Puis le pellet de pêche, que je trouve chez SCP (Saone Carp Production), confectionné par Patrick SALIERNO. Les pellets ont une forte tenue au cheveu et une diffusion impressionnante. (http://www.saonecarproduction.com/) Je ne vais pas plus m’épiloguer sur ce sujet, à chacun de trouver sa méthode gagnante. J’espère avoir donné des idées à quelques carpistes, à la suite de cette lecture. Bonne pêche à tous ! |