Nous sommes sur une période où PowerCarp commence à être vide; pour faire passer le temps à ceux qui aiment les récits de carpistes, j'ai relaté quelques sessions hors norme de 2007. Ensuite viendront celles de 2008 (mon but était de repêcher dans le grand étang de Sainte-Anne que j'avais délaissé, moi le carpiste de rivière). Voilà un flash-back histoire de ! Pour moi, c'est facile d'écrire et raconter mes journées de pêche au fur et à mesure ! Comme tout challenge, il faut un défi qui tienne la route, se fixer un but. Ce but, je me le donne et je compte bien le respecter. Tout doit être fait dans l'ordre, minutieusement et en avance pour étudier la chose. J'écrirai mes envies, mes impressions, certaines idées, des données sur les jours précédant ces sessions, les différentes idées d'amorçage, la stratégie et l'approche sur les secteur avec les observations. C'est un travail de longue haleine qui vaut la peine pour le carpiste-écrivain que je suis ! _________________________________________________________________________________________ Flash-back 2007 Le vent se fait plus remarquer; il est frais et, comme je ne suis pas trop habillé, je commence à me les geler ! Les filles aussi ont froid et décident, pour se réchauffer, d'aller chercher les mouton à l'autre bout du champs; bonne idée, car depuis qu'elle sont là, il n'y a plus aucune touche ! Quelques minutes plus tard, elles reviennent sans les moutons et, pour passer le temps, me font chier en me faisant une coupe à la tartignolle. J'ai froid et me demande si ma femme, partie depuis 2 heures 1/2, pense ramener des fringues plus chaudes ! Elle doit attendre Pierre (qui doit rester avec moi, pour mettre le poisson dans l'épuisette); ce qui promet car la télé ne l'endort pas, la nuit, mais le coucher de soleil en pleine nature, si ! Je lui passe un coup de fil pour savoir où elle se trouve : elle est encore en courses; je dois patienter avec la gouttes au nez ! Je lui repasse un coup de fil pour lui dire que je ne tiens plus; si ça continue, je vais tomber malade ! Une dizaine d'appels plus tard, je parviens à lui parler. Elle attend toujours Pierre (pas encore là); de quoi m'énerver ! Le soleil n'est plus là et le vent est plus froid; même les filles n'osent plus bouger ! Je lui demande de venir tout de suite avec des fringues et de laisser tomber Pierre qui a du calculer son coup, pour éviter de passer la nuit à la belle étoile (il pense plutôt rester à la maison avec les filles et faire le gaga, comme d'habitude, dommage) ! Avant la tombée de la nuit, quand ma femme arrive avec Valentine, je lui demande si elle a remarqué que la température avait descendu et lui dis de ne plus attendre qui que ce soit, si ça dépasse le délai imparti ! Je me calme, après un réchauffement difficile et lui demande de repartir avec les 2 glaçons immobiles . Puis je me retrouve seul et il n'y a plus aucun bruit; seuls quelques sauts de poissons me font tourner la tête. Assis sur mon siège, je regarde passer les trains avec leurs lumières qui éclairent le champs. Le soleil a disparu et la nuit est bien avancée; j'ai du mal à voir le bout de mes cannes à carpes. Je pensais que le vent tomberait, mais rien n'a changé et le froid s'intensifie. Je ne vois plus les chauves-souris passer à ras des cannes et toujours aucun bip franc ! Le temps joue-t-il sur le comportement des poissons ou ont-ils changé leurs heures pour se nourrir ? La nuit s'installe et les espoirs, si minces soient-ils, seront, je l'espère, avec moi pendant les heures à suivent ! Vers 20 h, ma femme dépose Pierre qui arrive dans le noir avec 2 sacs en mains; il a oublié le sac à dos contenant le repas sur le siège arrière de la voiture ! je me dis que tout commence bien; et ce n'est pas fini ! Je retéléphone à ma femme pour lui demander de revenir avec le sac; 4 allers-retours en peu de temps, grâce a Pierre ! Elle ne reviendra que demain matin pour le petit déjeuner ! Maintenant, nous somme en place et la nuit est noire. Dans le ciel dégagé, on peut voir des millions d'étoiles qui scintillent et quelques étoiles filantes se laissent capter, si nous avons les yeux dessus; il n'y a pas que l'été que sont visibles ce genre de trucs ! Sur la rive d'en face où il y a arbres, buissons, arbustes et ronces, la vie nocturne se réveille; renards et rats d'eau vont et viennent dans ce secteur où personne ne peut les faire chier. Il est difficile de les observer car nous n'avons pas d'yeux de chats; ils restent invisibles et secrets. A gauche, sous le parapluie-tente monté avant la tombée du jour se trouve Pierre, enveloppé dans son manteau comme une mer.....Il se plaint déjà qu'il a froid et qu'il est fatigué; je crois rêver ! La nuit est pour lui signe de somnolence (comme tous les jeunes de son âge, il peut regarder des conneries à la télé toute une nuit); nouvelle jeunesse...., mais pour le reste ! Je lui explique où se trouve le matos (chaque chose devra être remise à sa place), en cas de départ. Pour passer le temps, nous cassons la croûte (j'ai quelque chose qui ne passe pas; j'ai des aigreurs d'estomac qui me fond mal à la gorge et je crains de gerber. Entre 20h30 et 22 h, j'enregistre quelques touches sur la canne du milieu, eschée d'une bouillette suprême de fruit. Je compte une tirée toutes les 30 minutes, sur la même canne; il y a du poisson sur le coup, mais je ne pense pas tout de suite à des carpes. Pendant ce temps, Pierre rêve (avant qu'il dorme, je lui avais demandé de se réveiller à la moindre touche). Il se réveille, mais ne bougera plus d'un pouce durant toute cette nuit, malgré les nombreuses touches ! A 22h50, le poisson qui n'arrête pas de toucher mon esche sur la canne du milieu décide de mordre plus fort et finit par se faire prendre; la touche est violente (surtout de nuit) et j'entends le moulinet se vider à vive allure. A suivre ! Dadou |