Nous sommes sur une période où PowerCarp commence à être vide; pour faire passer le temps à ceux qui aiment les récits de carpistes, j'ai relaté quelques sessions hors norme de 2007. Ensuite viendront celles de 2008 (mon but était de repêcher dans le grand étang de Sainte-Anne que j'avais délaissé, moi le carpiste de rivière). Voilà un flash-back histoire de ! Pour moi, c'est facile d'écrire et raconter mes journées de pêche au fur et à mesure ! Comme tout challenge, il faut un défi qui tienne la route, se fixer un but. Ce but, je me le donne et je compte bien le respecter. Tout doit être fait dans l'ordre, minutieusement et en avance pour étudier la chose. J'écrirai mes envies, mes impressions, certaines idées, des données sur les jours précédant ces sessions, les différentes idées d'amorçage, la stratégie et l'approche sur les secteur avec les observations. C'est un travail de longue haleine qui vaut la peine pour le carpiste-écrivain que je suis ! _________________________________________________________________________________________ Flash-back 2007 Je passe la canne de l'autre côté du gros arbre (à gauche de mon poste) et travaille le poisson sur un secteur qui est un véritable champs de souches (au cm²). Je leur dis de ne pas sauter ! Le poisson montre des signe de fatigue et se laisse ramener en bordure où je sens le fil passer sur les souches. Quelle surprise pour moi quand je vois apparaître une belle carpe Koï de couleur rouge avec des tache noires ! Je demande à Valentine de me donner l'épuisette pour que je puisse l'attraper; je la décroche directement dans l'eau puis la mets sur le tapis de réception et la regarde sous toutes les coutures : quel beau poisson ! Je suis très heureux car le hasard fait bien les choses.... et la chance aussi, car j'ai fait la 1ère Koï à Sainte-Anne le jour du printemps, et c'est l'automne, aujourd'hui; quel beau cadeau !
Je la mesure; elle affiche 64 cm pour un poids de 4,180 gr, prise aux pellet ring carpe de Décathlon (les carpes de ce secteur adorent ça) ! Je la place en sac de conservation et dans l'eau pour la montrer à ma femme, qui ne devrait plus tarder à arriver avec le repas et les 2 autres gobe-mouches (on sera 6 pour manger au bord de l'eau). Comme je n'ai pas le temps de répondre à 1 SMS venant d'elle me demandant quel vin je préfère boire (l'Hérault); elle me téléphone. Je lui signale que j'ai une surprise de taille à lui montrer. Ver 13 h, elle arrive avec Pierre (qui apporte sa une canne de merde 2m, pour faire .... des gardons) et Apolline qui l'aide à porter les sacs du pique-nique. Elle a compris que la Koï est dans le sac de conservation qu'elle aperçoit dans l'eau; avant de manger, je vais la chercher et la séance photo commence sous ses yeux admiratifs et devant les gosses (qui n'en ont jamais vue), puis je la relâche dans son élément où nous la regardons s'éloigner doucement avant de disparaître. L'après-midi se passe tranquillement avec quelques touches discrètes. Le soleil nous grille presque et je suis en slip. Vers 15h30, Pierre me "prévient" de l'arrivée de quelqu'un dans le parc, comme si j'étais à poil ! De loin, ma femme et moi reconnaissons Joël (beau-f) à sa démarche, et sa copine. Après les salutation, je lui montre les photos de ma dernière prise sur la caméra numérique et la vidéo, puis nous parlons de choses et d'autres quand je reçois 1 SMS de Fabien voulant savoir quant je vais à la pêche. Il apprend que je suis ici depuis 6h (jusqu'à 20 h) et ce que je viens de faire. Il me rejoindra plus tard. L'après-midi a été tranquille et la soirée pointe le bout de son nez. Ma femme est repartie avec les filles, alors que Pierre est resté avec moi pour tenir une canne en cas de départ simultané; Joël aussi est rentré chez lui. Seul Fabien est là. Les scions de mes cannes bougent doucement; les poissons ne tarderont pas à rentrer sur le coup ! J'enregistre même quelques touches. Les carpes de rivière ne sont pas celles d'étangs; elles sont plus méfiantes et plus difficiles sur le choix des appâts. Fabien remballe de bonne heure et j'apprécie aisément le calme; il faut attendre 1/2 h avant que les touches reprennent et voir mes scions bouger. Il y a de l'activité en surface; beaucoup de gros poissons se manifestent devant mon secteur (sous les arbres de la rive d'en face). Le soleil est derrière la colline et la fête va commencer. Pendant 1/2 h, mes lignes sont sollicitées par des poissons, sur mon coup. Ma femme arrive quand la nuit est bien installée; je lui demande de patienter un peu car je sens qu'il va y avoir du sport dans peu de temps. Je me place à gauche de mon rod-pod et regarde les détecteurs de touches (en mode nuit) s'illuminer en même temps que les écureuils, lumineux à chaque fois qu'un poisson touche une ligne. Il faut peu de temps pour avoir un départ en force (qui ne me surprend pas car je sentait que j'allais avoir le dernier poisson de la soirée); chance ou intuition ? Je prends contact avec le poisson qui a déjà pris beaucoup de fil; de quel côté est-il parti ? Je ne distingue pas grand-chose, et j'ai encore le flash bleu du détecteur de touche dans les yeux. En attendant que mes yeux s'adaptent à l'obscurité, je décide de brider un peu le poisson qui, finalement, n'est pas très loin de moi : il se débat dans le courant de la rive d'en face ! J'arrive à le faire dévier, il redescend la rivière. Je pourrai mieux le contrôler dans un espace dégagé ! Je vais à l'endroit où vont boire les moutons , entre dans l'eau jusqu'à la hauteur limite de mes bottes. La lune (presque pleine) est juste au-dessus des grands arbres, face à moi; ce qui est parfait car je peux le suivre avec le scion ou avec le fil (que je vois parfaitement). Je demande à Pierre de me donner l'épuisette car le poisson se débat farouchement tout près de moi. Je la place entre les jambes et le bride un peu plus (car je suis en heures illégales; il suffit d'une fois pour avoir des ennuis). Une fois la carpe près de l'épuisette, je suis interrompu par le bip d'un détecteur de touche, et fais une belle tirée. Je demande à ma femme de surveiller sans bouger, si elle est obligée de ferrer le nouveau poisson qui goûte mon appât; heureusement pour elle, la touche ne suit pas ! Ma carpe est repartie plus loin mais, fatiguée, je peux la faire entrer dans le filet. Une fois en bordure, je passe la canne à ma femme et la décroche directement dans l'eau. Elle semble grosse et lourde; je suis aux anges et mes mains tremblent. Je la pose sur le tapis de réception éclairé par la lune et demande à Pierre d'aller me chercher la lampe-torche, Je pèse le poisson, 8,800 kg pour une jolie commune dodue et tout en muscles. Après une séance-photos difficile mais rapide, je relâche le bébé de dernière minute qui rejoint ses congénères la 1ère nageoire dans l'eau. Je suis trempé et heureux; en ce jours d'automne, je suis gâté. MERCI ! Je suis pressé de revenir et passer une nuit en compagnie de Fifi (ma chienne), qui n'aime pas ça; elle veillera sur moi et me préviendra si quelqu'un arrive de loin (mieux qu'un détecteur de touches). Le week-end se termine bien avec la prise de 2 poissons dont une Koï, sur un amorçage bien calculé; reste à voir si la pêche sera possible en semaine car ils annoncent de la pluie et le froid commencera à se faire sentir. Affaire à suivre ! Dadou |