Nous sommes sur une période où PowerCarp commence à être vide; pour faire passer le temps à ceux qui aiment les récits de carpistes, j'ai relaté quelques sessions hors norme de 2007. Ensuite viendront celles de 2008 (mon but était de repêcher dans le grand étang de Sainte-Anne que j'avais délaissé, moi le carpiste de rivière). Voilà un flash-back histoire de ! Pour moi, c'est facile d'écrire et raconter mes journées de pêche au fur et à mesure ! Comme tout challenge, il faut un défi qui tienne la route, se fixer un but. Ce but, je me le donne et je compte bien le respecter. Tout doit être fait dans l'ordre, minutieusement et en avance pour étudier la chose. J'écrirai mes envies, mes impressions, certaines idées, des données sur les jours précédant ces sessions, les différentes idées d'amorçage, la stratégie et l'approche sur les secteur avec les observations. C'est un travail de longue haleine qui vaut la peine pour le carpiste-écrivain que je suis ! _________________________________________________________________________________________ Flash-back 2007 Je l'attendais depuis longtemps ! Hier, je n'ai rien fait après avoir amorcé la veille avec un lance-pierre défectueux, mais là je suis fin prêt pour rester sur place pendant plus de 24 h et effectuer l'amorçage du coup plus précis. 5h10 : je me réveille très excité et impatient de me rendre sur mon poste de pêche. Je bois un bon café pour être en forme. Vers 6h, ma femme m'emmène au grand étang Thiriet car une longue journée de pêche m'attend. Pendant le trajet, qui a duré 10 minutes, beaucoup trop de questions fusent dans ma tête : Ya-t'il un pèlerin à ma place ? Le poste choisi abrite-t-il de belles pièces ou des petits poissons de passage ? Mon amorçage sera-t-il bon, ma stratégie la meilleure ? A l'entrée des étangs, on voit les voitures de carpistes qui n'étaient pas là pendant la semaines et font le poireau sur la place des autres... Je crains le pire sur mon poste, mais il n'y a aucun gobe-mouche sur le parcours; parfait ! Je m'empresse de décharger une partie de mon matos : le seau de maïs (trempé 24h, gonflé et gorgé d'eau puis cuit pour le faire éclater et le rendre plus digeste pour les poissons), le fourreau comprenant le matériel à carpes (cannes, rod-pod, épuisette et 1 pique avec un détecteur de touches pour pêcher avec une autre canne isolée en bordure), le sac rouge avec l'ensemble des billes (monter crabe, original scopex, secret de fruit, et quelques-unes poisson/calamar qui ne marchent pas ici et d'autres aux arômes différents dans des petits sachets individuels en plastique); de quoi tenir pendant une session ! Je prend aussi ma caisse de pêche qui me sert de siège, une petite canne au coup type quiver et mon tapis de réception. Nous emmenons tout ce bordel encombrant sur mon poste de pêche (au 3/4 du chemin) et ma femme repart au travail. Maintenant, je suis tout seul et je dois montrer que le secteur est occupé ! Il me faut moins de 2 minutes pour installer le rod-pod sur le ponton en bois puis monte mes cannes et prépare mes montages que j'esche de bille monster crabe et les lance sur le coup amorcé la veille avec des billes scopex. Ce n'est pas toujours évident sur une zone sans repaire visuel car il suffit de quelques mètres d'écart pour ne rien attraper pendant des heures ou, pire, toute la journée ! Pour résoudre ce problème, surtout pour relancer de nuit, j'ai confectionné un repaire avec une petite boîte de pellicule-photo de couleur blanc/opaque dans laquelle je peux placer 2 bétalights jaunes phosphorescents pouvant rester lumineux 12 h; le tout maintenu par un plomb de 100 gr et une réserve de fil de 4,50m pour rester sur le poste. Je le lancerai plus tard, avec une canne, pour qu'il soit visible de 19 h à 6 h, demain matin. Après avoir lancé les 3 cannes à carpes un peu au hasard sur le coup de la veille, j'en prépare une autre qui sera isolée à droite, sur un coup à 9 m du bord et l'esche également d'une bille monster crabe puis lance le montage. Comme repaire visuel, j'utilise la tente sur l'autre rive. Je range tout ce qui traîne, assis sur mon siège, je regarde arriver quelques voitures en face. D'ici, ça ressemble à un camp de scouts: les toiles de tente sont déjà montées (avant, c'était permis seulement 2 h avant le coucher du soleil ) ! Un petit vent se lève et les nuages s'amoncellent. Une légère houle ride l'étang côté campement et épargne mon secteur, mais ne me dérange pas du fait que mes lignes n'ont pas de flotteur, reposent au fond et le rod-pod orienté vers le bas évite toute prise de vent dedans et, ainsi, de fausses touches. Vers 7h, plusieurs voitures font demi-tour au bout du chemin; heureusement que je me suis mis là de bonne heure, simon, ma place aurait été prise ! Au loin, une voiture arrive à vive allure : c'est le collègue de travail qui pêche la friture sur la rive de gauche ! Il se gare et vient me voir pour savoir ce que j'ai fais les jours précédents. Il y a beaucoup de carpistes; normal : pêche de nuit gratuite en étang ! Lui en fera une en juin où il a l'habitude de pêcher la friture ! Ce qu'il ne fera jamais depuis ! Normalement, le petit Fabien un autres collègue de travaille lui arrivera à 8h30 pour pêcher avec moi et garder ma place pendant mon absence de 10h30 à 12h20 pour aller au cours de code de la route. Le soleil se montre de temps en temps mais le vent reste soutenu. Le collègue bouge dans tous les sens pour pêcher très vite; pourquoi, puisqu'il doit rester toute la journée d'après ces dire ? Sur la rive d'en face, les carpistes s'agitent et certains poussent des cris de bêtes; ça promet ! 8h45 : l'absence de Fabien m'inquiète. Je me déplace dans le coin de Mickaël et lui explique mes craintes. Il se propose de veiller sur mes cannes retirées de l'eau et sur le matos jusqu'à mon retour. Cool; c'est déjà ça ! Je retourne à ma place et envoie un SMS à ma femme pour lui expliquer que je suis dans la merde car personne n'est arrivé. Au même moment, le bruit d'une voiture derrière moi me fait retourner : le petit Fabien et sa copine ! Je vais à sa rencontre pour l'aider à décharger son matos (je me demande comment il peut mettre ça dans une aussi petite voiture), à monter son rod-pod (qu'il a l'habitude de mettre de travers) en lui expliquant comment il doit faire, et à préparer ses cannes à carpes dont je lance 2 montages car il n'a pas assez de force pour le faire très loin et surtout le matin. Une fois toutes les cannes en action, je lui explique ma stratégie de pêche et d'amorçage pour ce soir, d'où le résultat dans la nuit. 10h30 : ma femme vient me chercher pour aller au code. Je donne quelques recommandations à Fabien avant de partir. Je suis de retour à 12h20. Il n'a pas bougé et sa copine l'a rejoint. Un petit coup d'oeil à l'autre collègue de travail qui me fait un signe de la main pour dire que tout va bien. Je décharge le reste de matos : table de pique-nique, toile de tente, restes d'amorce dans un seau de pêche, la débroussailleuse, pour nettoyer le secteur des orties et herbes folles où on doit planter les tentes et je le rejoins. Pendant mon absence, il me dit qu'il a eu un problème avec son moulinet et aurait loupé une belle carpe ! Je me demande s'il est sérieux mais, après un moment, je comprends qu'il n'a pas menti. Après quelques minutes, je leur demande de déblayer les affaires pour passer la machine et ainsi éviter d'être envahis par les fourmis et les piqûres; le secteur est assez large pour planter notre campement ! Après l'avoir remise dans la voiture, ma femme va me chercher à manger pour rester un peu avec moi. En 1er, nous installons la tente du petit Fabien avec des piques différentes. Puis vient mon tour : même topo; tout y est, mais je ne me rappelle plus comment ça se monte .... Je place la table de pique-nique entre les 2 et m'attelle au gonflage des matelas avec le gonfleur électrique que j'ai pris soin de recharger la veille. C'est sans fatigue, rapide et sans douleur ! Maintenant que tout est en place, ma femme revient avec la bouffe du Mac Do dont j'ai horreur mais j'ai tellement faim, et avec quelques cachets pour l'estomac (dans ma caisse de pêche) : tout peut passer ! A suivre ! Dadou |