Nous sommes sur une période où PowerCarp commence à être vide; pour faire passer le temps à ceux qui aiment les récits de carpistes, j'ai relaté quelques sessions hors norme de 2007. Ensuite viendront celles de 2008 (mon but était de repêcher dans le grand étang de Sainte-Anne que j'avais délaissé, moi le carpiste de rivière). Voilà un flash-back sur une énorme préparation (ALT) sur un poste qui, depuis, a fait des envieux. Pour moi, c'est facile d'écrire et raconter mes journées de pêche au fur et à mesure ! Comme tout challenge, il faut un défi qui tienne la route, se fixer un but. Ce but, je me le donne et je compte bien le respecter. Tout doit être fait dans l'ordre, minutieusement et en avance pour étudier la chose. J'écrirai mes envies, mes impressions, certaines idées, des données sur les jours précédant cette session, les différentes idées d'amorçage, la stratégie et l'approche sur le secteur avec les observations. C'est un travail de longue haleine qui vaut la peine pour le carpiste-écrivain personnel que je suis ! _________________________________________________________________________________________ Flash-back 2007 Suite lundi 19 Mars 2007 Maintenant, je place mon poisson en sac car j'ai oublié mon appareil-photo numérique, le con ! après m'avoir aidé, ma femme décide d'aller le chercher. Que je l'aime ! Je suis content de la faire participer à mes délires et lui faire ressentir les mêmes choses que moi, lors de la prise d'un beau poisson ! Je constate que la bille laissée par la carpe n'est pas très abîmée, la replace sur le coup et retourne sous le parapluie-tente pour attendre sagement. Autour de moi, les piafs chantent et font des aller-retour pour m'observer. Je me demande ce qu'ils pensent. 8h20 : un nouveau bip bizarre me réveille. Je me lève difficilement (les pieds engourdis par le froid) et m'approche des cannes. Sur celle de gauche, l'écureuil descend lentement jusqu'à se retrouver à la verticale; il y a quelque chose au bout (brème ou chat ? vue la touche), mais je doute que ce dernier soit réveillé de sa léthargie hivernale. Je prend ma canne en mains et regarde le fil se tendre et se détendre lentement, ferre et sens quelque chose assez mou. Sur le chemin, je vois ma femme arriver en voiture; ça tombe bien : comme moi, elle verra de quoi il s'agit ! Désolé pour la qualité de l'image Mais il ne faut pas longtemps pour mettre une petite carpe commune sans défaut au sec qui a daigné goûter une bille poisson-calamar. Deux poissons pour le moment . Je la pose sur le tapis de réception et attends qu'elle arrive à mon niveau pour la lui montrer, elle a dû me voir batailler. Maintenant que nous avons l'appareil, la séance-photos peut commencer. Je pose avec la petite carpe en 1er et me dirige un peu plus loin pour lui rendre à son élément, après lui avoir fait une petite bise sur la tête et la remerciée pour la visite. Je me dirige sur mon poste où l'autre mémère attend dans le sac de conservation. Je la sors avec soin pour ne pas la blesser; elle est toujours aussi nerveuse et promet du fil à retordre à celui qui l'aura au bout de la ligne avec plusieurs kilos en plus ! Je la mets sur le tapis de réception et la pause-photos peur reprendre. Je la dépose ensuite au même endroit que j'ai relâché l'autre et lui fais un petit salut amical sur la tête en lui disant "à bientôt, peut-être" ! Les relâche est aussi beau que de les attraper. Aujourd'hui, l'étang me donne une belle récompense ! (ALT) au top. Je retourne sur mon poste avec ma femme pour y replacer la canne qui vient de me servir et me rassois, encore tout tremblant. Ma femme lit pendant que je scrute l'horizon qui s'arrête à la grande route, je gobe les mouches quoi ! 9h20 : départ sur ma canne de gauche. Poisson tout en puissance qui ne se laisse pas faire. Je décide de le suivre, vers la gauche. C'est parfait; hors du coup, il ne gênera pas les autres cyprins ! Après quelques ruts en bordure, le poisson se décroche. Dommage : 1er loupé et certainement pas le dernier ! Je remplace la bille arôme secret de fruit et relance la ligne au même endroit. Au même moment un bip se produit sur la canne de droite : encore un poisson qui a touché la bille ou le fil ? 9h40 : Une touche violente survient sur la ligne relancée 20 minutes plus tôt. Je ferre le poisson qui part sur la gauche et suis obligé de le suivre car il me paraît gros, et revient au bord. Je peux enfin le travailler en bordure ! Ma femme me suit avec l'épuisette et attend derrière moi. Soudain, un bruit siffle à mes oreilles et je regarde vers les 2 autres cannes, à environ 30 m de là. Il me faut 2 secondes pour réaliser qu'il y a un départ sur une autre canne. Je desserre le frein du moulinet et laisse la 1ère à ma femme qui ne sait plus quoi faire. Je cours très vite et en douceur, pour ne pas effrayer les autres poissons, et ferre avec celle de droite (avec une touche sans suite). Après avoir ferré le poisson, je la repose, moulinet ouvert, et rejoins ma femme très vite pour la soulager de ce poids qui lui donne du fil à retordre. Quelques secondes plus tard, le poisson se laisse glisser dans l'épuisette qui se casse au niveau de l'attache. Quelle merde, elle n'a pas un an ! Tant pis, je n'ai pas le temps de pleurer ! Je m'empresse de déposer une magnifique commune, toute en longueur, sur le tapis de réception puis demande à ma femme de décrocher l'hameçon pendant que je ramène l'autre qui se débat encore. Elle est partie à droite, sur le bord, et il ne faut guère de temps pour la ramener à l'épuisette foutue. Ma femme n'a pas pu enlever l'hameçon mais elle décide de gardé plutôt une belle miroir dans le filet , ouf je n'en peu plus. Après avoir décroché la commune, et après les photos, je relâche mon gros bébé dans son milieu naturel pour m'occuper de la miroir. Toutes deux attrapées avec le même arôme secret de fruit. Le reste de la matinée sera calme après ce remue-ménage. Il est 11h30 et c'est le moment de partir. Pour le 1er jour, je suis hyper content et surpris par autant de départs de poissons, comme quoi un (ALT) a du bon Fin Dadou |