Difficile de sortir de l’hiver cette année. Je me trouve cependant au bord de l’eau malgré les températures négatives matinales et le vent du nord qui frappe la porte du biwy. Des conditions qui ne conviennent pas vraiment aux carpes à cette période de l’année mais le soleil vient quand même sortir ses rayons toute la journée pour apporter une touche positive. La pêche çà se mérite et de toute façon les jours de congés sont posés et rien ne me les fera décaler, j’ai besoin de souffler un peu de la routine du travail. L’activité des poissons ne risque pas d’être très grande, il va falloir se placer où les carpes se trouvent. Sur ce plan d’eau de nombreux spots correspondent au profil et la pose devra être très précise. Je ne pêcherais que la nuit les deux premiers jours car des petits travaux d’aménagement seront faits dans la journée pour accueillir les premiers pêcheurs de l’année. J’emploie des appâts qui diffuse lentement et que l’eau froide ne dérange pas le moins du monde. Un mix Vitaly prévu plutôt pour les eaux hivernales sur un arôme Océanic Fish et de l’autre côté un arôme épice qui vaut son pesant d’or. Je fais confiance à des zones dures pour déposer mes appâts non loin des arbres immergés qui colonisent le plan d’eau. Des spots à carpes et des refuges pour les poissons, je les choisis à l’abri du vent et où le soleil tape une bonne partie de la journée. La première nuit fût calme car les poissons ont été nourris peu de temps avant, difficile de rivaliser avec les pellets surtout que les carpes ne mangent pas beaucoup en ce moment. Un saut vient pourtant me dire que les carpes sont là et que la situation va bien tourner en ma faveur. La journée se passe sous un soleil radieux. Je m’applique en posant les lignes en ce début de soirée et pose une mini poignée de pellets sur l’appât pour les rendre encore plus attractant. A peine une heure après avoir placer ma dernière canne, un détecteur entonne une douce musique qui me fait sursauter. Ce n’est pas un réel départ mais le swinger monte et descend lentement, le poisson est au bout et j’empoigne la canne pour prendre contact avec lui. Un petit combat s’engage car la carpe n’est pas trop active, à contrario du reste de l’année sur ce plan d’eau, l’hiver est là. Nous avons une eau à 5°C et les corps ne sont pas encore réveillés. La carpe est sur le tapis de réception, ma première de l’année, une magnifique commune qui parait se nourrir des pellets car elle ne semble pas avoir ressentir les affres de l’hiver. Après une petite séance photo, elle repart rejoindre ses congénères. En cette troisième journée le vent du nord se renforce et les conditions ne me plaisent guère, aux carpes non plus car la nuit sera calme. Le poisson est figé et le soleil n’est pas assez chaud pour jouer pleinement son rôle. Au petit matin René nous rejoint avec les croissants, quel doux réveil !!! Nous attendons aussi Xavier et John pour une petite initiation pêche aux carnassiers pendant la journée. Les leurres et autres poissons nageurs travaillent mais les brochets ne semblent pas plus enclins que les carpes à se nourrir, seulement quelques petits sont piqués et aussitôt remis à l’eau. Nous lâchons un moment nos compères avec Néné pour nous occuper des carpes du premier lac, un peu de pain et le tour est joué. Malheureusement les poissons sont plus pressés de se faire dorer au soleil que de prendre nos appâts flottants, ou presque !!!! N’est-ce pas mon bon chef !!!! Nous décidons de placer les lignes assez tôt et de ne pas faire trop de bruit pour ne pas déranger les carpes en début de soirée. Nous profitons d’être tous là ce soir pour utiliser le chalet et déguster une excellente fondue bourguignonne, le pied total et ce n’est pas Xavier qui me contredira. Vers minuit, il est temps de se coucher et rejoindre le bed-chair. Un premier départ, sur une canne de René me tirera du duvet, malheureusement le poisson se tanquera et le bas de ligne cédera un peu plus tard. Il faudra attendre 8h00 pour qu’une deuxième canne déroule, la carpe se dirige vers les obstacles mais la contrer reste assez facile. Elle nous gratifie tout de même d’un joli combat pour la saison. Déjà deux départs malgré des conditions difficiles et des poissons qui n’ont pas faim, l’attractivité des appâts a parfaitement joué son rôle. Il est temps de plier le matériel car demain je reprends le travail, un détecteur viendra pourtant me dire que les carpes ne veulent pas que je parte. Le poisson m’entraîne dans un arbre et c’est la décroche inévitable, je m’en veux un peu car la ligne était trop près de celui-ci. Je ne l’avais pas vu en posant hier après-midi. Un excellent week-end et des carpes un peu refroidis par les températures mais qui ont tout de même répondu présente (66h00 de pêche, 4 départs, 2 poissons, 1 casse et 1 décrochage).Merci à Fabien de nous avoir accueillis dans ce lieu typiquement sauvage. |