Je profite généralement de l'hiver pour passer en revue mon matériel. Plus particulièrement mes moulinets qui sont soumis à de rudes épreuves tout au long de la saison. Les rushs des communes de Saône, les esturgeons, les silures et les mémères de nos gravières sont autant d'assauts que le moulinet doit supporter. Les pièces en rotation ou en mouvement souillent et consomment énormément de graisse. Il faut la changer pour que le mécanisme conserve toute sa jeunesse. J'ai résolument choisi un modèle simple mais fiable et endurant. Il ne sert à rien d'exploser son budget avec du matériel onéreux. Cela ne ramène pas mieux le poisson lors d'un combat. Moins le moulinet est complexe, plus il sera résistant dans le temps. Etant mécanicien sur les engins de Travaux Publics, je sais de quoi je parle. La sophistication a du bon mais jusqu'à un certain point. Je ne démonte que le strict minimum. Le temps de nettoyer la vieille graisse, et de remettre une belle couche de nouvelle sur les parties en mouvement, et je le remonte aussitôt. Le fait de laisser des pièces démontées trop longtemps augmente la probabilité d'en perdre une. Pour que l'opération soit simplifiée, je place les éléments dans l'ordre de leur démontage. Comme cela, lors du remontage, je les prends dans l'ordre inverse et tout ceci ne devient qu'un jeu d'enfant. Il suffit d'un minimum de logique. Cela fait bientôt 7 saisons que j'ai ce modèle de moulinet et je n'ai encore pas décelé de point faible ou d'usure lors des ces démontages annuels. La graisse, toujours propre, joue son rôle de lubrifiant et de protection durant toute la saison. L'entretien périodique vous permet d'avoir du matériel en état. Ce n'est jamais du superflu. |