Un an et demi après ma première venue sur le lac du Salagou, me voilà de retour sur les berges de ce lac fantastique. Cette fois ci nous sommes en début d'automne, je suis accompagné de mon ami Julien, de sa femme Céline et de leur fidèle compagnon Banjo, amateur de bonnes croquettes à ses heures. Nous arrivons sur le lac le samedi en fin d'après midi, après avoir passé quatre nuits sur une rivière de la région, où nous avons essuyé deux gros orages qui ont finit par faire gonfler cette dernière et la mettre sur off. C'est à peine les bateaux débarqués sur le poste, que la pluie s'est invitée, et nous montons donc très rapidement nos abris. Au moment de passer à l'action, cette pluie redouble d'intensité, mais heureusement, il n'y a presque pas de vent. Nous pouvons donc pratiquer un sondage précis de notre zone de pèche, et déposer nos repères sans trop de danger. Nous avons ensuite amorcé une vaste zone en pleine eau avec quatre kilos de billes (Winning/cassis) et huit kilos de pellets de 15 mm. La dépose est ensuite effectuée de nuit, et une fois toutes les lignes tendues, un léger vent d'Est chassa les nuages pour nous offrir un superbe ciel étoilé. Cette première nuit fut fort calme, mais au petit matin il y avait de l'activité sur une zone vingt à trente mètres au delà de nos repères, ce qui était plutôt bon signe. La journée qui suivit fut estivale mais sans le moindre départ, et la deuxième nuit fut ponctuée par deux brèmes et une tanche pour Julien. Au matin les poissons étaient encore actifs, mais cette fois ci sur notre amorçage. Vers midi, Julien me lança une petite pique en me disant que mes détecteurs restaient muets et qu'au nombre de poissons blancs, il était en tête. Petite parole malheureuse !!! C'est alors que la canne située au centre de mon rod-pod, qui était pointé vers le ciel, s'emballa avec une puissance inouïe. Je lui rétorquais alors, que quand ça doit chanter, ce n'est pas pour faire des brèmes. Le montage était esché d'une d'une bille de 30 mm, qui reposait sur le haut d' une crête rocheuse par huit mètres de fond. Le poisson monta rapidement en surface mais me paraissait tout de même de bonne taille. Le combat se poursuivit ensuite en bateau, de peur de me faire dérouiller sur une des multiples arrêtes rocheuses qui jonchent la bordure. Après quelques minutes d'un intense combat, c'est une superbe commune de 17 kg qui finissait au fond de l'épuisette. Un cadre magnifique, un premier départ sous le soleil de l'Hérault et un joli poisson, j'étais aux anges. Le soir venu, Julien enregistra deux touches qui se conclurent par deux casses. Plutôt rageant, mais nous étions rassurés sur l'activité du poisson; ensuite les touches s'enchaînèrent, essentiellement la nuit et au petit matin. La dernière nuit, Céline vint me réveiller en prétextant qu'il fallait que je voie quelque chose. C'est plutôt bon signe quand il est déjà une heure bien avancée. J'ouvris alors le tapis de réception et je vis le petit sourire ravi de Julien. Encore un joli poisson à la robe d'écailles bien dorée. Le peson accusera ce coup ci 17kg100. Au final nous comptabilisons huit touches pour six poissons de 9 à 17kg100 en quatre nuits. Notre bilan plutôt positif nous rend unanime: nous reviendrons croiser le fer avec les carpes du lac du diable, qui sont pour ma part les plus combatives que je connaisse. Pour l'heure nous reprîmes la route pour une autre rivière de la région (quand on aime la rivière on ne se refait pas). A bientôt peut être sur les terres ôcres du Salagou. |