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Blog carpiste - évolution-carpe Mag - page 37

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2ème partie session du 1er au 20 Mars 2009

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Article de Dadou publié le 20 Mars 2009 à 23:35 dans le blog évolution-carpe Mag
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Depuis mon 1er essai (le week-end dernier), où j'ai essuyé un joli capot (ce qui est normal, avec une météo changeante), je dois avouer que mon moral en a pris un coup, mais il en faut plus pour me détourner de l'idée de prendre du poisson !

J'ai donc décidé de changer de tactique et de secteur, toujours dans cet étang. D'après mes observations lors de ces 2 jours d'essai, j'ai remarqué que gardons, rotengles et autres petits cyprins avaient tendance à se manifester sur certaines zones précises; maintenant, je devais réfléchir à une nouvelle approche pour trouver des carpes en activité ! L'eau est encore froide, et le choix d'un nouveau secteur est difficile; pour moi, si un capot se répète, c'est qu'il y a problème, et chaque problème a sa solution.

Après avoir méticuleusement réfléchi, je décide d'attaquer la nouvelle semaine sur un secteur plus profond, et beaucoup plus encombré. Je retourne sur le secteur où a débuté ma session de février (où je n'ai enregistré qu'un léger départ sans suite), mais je dois encore patienter 3 jours pour y pêcher les matins, car je reprends mes horaires de travail (du soir), mercredi ! En attendant, je dois entretenir le coup, mais différemment du 1er: par un amorçage lourd, espacé d'1 jour de repos.

Une fois de plus, je mise sur un amorçage de bordure, car je reste persuadé que les belles ne sont pas au centre du plan d'eau (idée fausse de certains carpistes du secteur, qui pensent que le poisson reste hors de portée, pour ne pas être dérangé)! L'eau est un élément où le moindre bruit est amplifié, et certains font partie de l'environnement de la carpe, très curieuse du monde qui l'entoure.

1er amorçage lundi,(toujours avec mon mélange de graines, pellets, et frolic). Vers 11 h (quand je suis sûr de ne voir personne autour des étangs, par ce temps pourri). On ne sait jamais; beaucoup de gens me connaissent, et si on me trouve là, ça veut dire qu'il y a du poisson ! C'est souvent comme cela que certains en profitent : une fois que la table est mise, ils pêchent sans gêne sur le coup amorcé par autrui (généralement, ce genre de pêcheur sait nager) !

2ème amorçage mercredi, à la même heure, mais celui-ci est plus conséquent, car je tenterai peut-être ma chance, jeudi matin (si tout va bien) !

Jeudi, 6 h : le réveil sonne et je m'arrache du lit tel un zombi. La nuit a été très courte (seulement 4 heures de sommeil), mais j'ai l'habitude; petite promenade autour du pâté de maisons avec mon labrador ( pour son pipi matinal ). Je constate qu'il n'y a pas un poil de vent et le ciel est bien dégagé, avec quelques petits nuages ici et là (mais rien d'affolant). Ma conscience me dicte que c'est un jour de pêche ! Après un café avalé rapidement, je demande à ma femme de me déposer à l'étang, et de revenir me chercher avant midi; 4 heures 30 de pêche devraient suffire, car je suis à plat !

mes deux belle !

 6h30 : j'arrive sur mon poste où ma femme me fait remarquer un cormoran qui s'éloigne de mon coup amorcé. En regardant bien, l'onde en surface me fait penser à un saut, mais je suis sceptique (à cette heure, rats d'eau et piafs en tous genres tournent autour du secteur; c'est certainement l'un deux qui a provoqué ce genre de truc ) !

Pas le temps de réfléchir; je décharge le matos de la voiture (pour que ma femme puisse aller au boulot sans avoir à refaire la navette pour une petite chose oubliée).

7h : Tout est en place; canne et montages sur le coup, et je pique du nez sur mon siège , malgré le bruit sourd de la voie rapide derrière moi.    

 

 

                                                                                         Présentation des 2 chiennes : Aïtie, à gauche et fifi, à droite.

 

Un coup d'oeil pour voir si je suis seul autour des étangs (je le resterai tout au long de la matinée de pêche) ; (rares moments à savourer, surtout ici) ! Pendant que mon oeil droit se ferme, celui de gauche tente de rester ouvert; un petit bip se fait entendre sur ma canne de droite (placée à seulement 3-4 m du bord, à 30 m de moi, le long d'une grosse souche d'arbre). Là, je reste attentif, regarde les scions des cannes et surveille le moindre mouvement pouvant trahir la présence d'un poisson sur mon coup. 20 minute plus tard, mon détecteur se met à chanter (le son aigu que j'attends depuis longtemps), puis je regarde un moment la canne, où se vide mon moulinet; je reste bouche bée!

Enfin, voilà un départ; le 1er vrais départ de l'année ! Je suis aux anges comme un gosse (comme quoi, il ne me faut pas grand chose pour me rendre heureux) ! Je reprends mes esprits et prends contact-en-douceur avec le poisson. Pendant quelques minutes, je laisse toujours la carpe mener la danse; cela lui permet de se calmer un peu et elle est moins violente pour la suite !

Une fois dans l'épuisette, je suis encore plus heureux de constater qu'il s'agit d'une belle miroir aux couleurs encore hivernales ! Je la pose sur mon nouveau tapis de réception que j'inaugure . Verdict : 10,5 kg .

                                               miroir de 10,5 kg

                                                       1ère carpe de l'année; je suis heureux !

Superbe; aucune piqûre apparente (poisson vierge, rare dans ce genre de plan d'eau). Je la place dans un sac de conservation, car je ne peux pas me prendre en vidéo seul (j'ai oublié ma pique pour poser le numérique) ! Elle devra attendre l'arrivée de ma femme pour retrouver la liberté ! Je n'aime guère mettre les poissons en sac car ils ont largement le temps de récupérer, et lors de la séance-photos, cela devient assez dangereux; autant pour elle que pour nous ! Mais je n'ai pas le choix ! Je place une autre bouillette identique à celle que la carpe a goûtée (Monster-crab), puis relance plus ou moins au même endroit du départ.

7h35: (5 minutes après avoir sorti ma 1ère carpe de l'eau) : c'est au tour de la canne de gauche de se mettre en action ! Elle est eschée d'une bouillette Moule/crab, mais c'est une touche sans suite ! ou le poisson a simplement touché l'appât du bout des lèvres, ou il a touché le fil; seul lui le sait ! Mes yeux restent fixés sur mes scions qui dansent dans tous les sens : un banc de carpes est sur mon coup, et elles commencent leur curée; je croise les doigts !

8h25 : un départ lent se produit enfin sur ma canne de gauche ! Je reste assis; rien ne sert de courir ! Et j'observe la scène pour comprendre cette touche un peu bizarre; où le fil se tend et se détend plusieurs fois. Une tirée franche fait tomber mon écureuil et je regarde le fil qui recommence à se tendre et se détendre; le poisson chipote sur l'appât (j'en suis sûr, mais ne peux ferrer car j'ignore si l'hameçon est bien placé dans la bouche du poisson) ! Le fil se retend violemment; je me lève et ferre amplement car ce montage est placé hors du coup (beaucoup plus loin de celui-ci). 1ère décroche; le poisson n'était pas piqué (je le savais), il devait être beau, car un énorme remous apparaît en surface; dommage !

9h45 : nouveau départ, sur ma canne du milieu, eschée elle aussi d'une bille monster-crab, et placée entre la canne de bordure et celle de gauche (décalée hors secteur). Le poisson est parti comme une balle, et il est difficile de vouloir le freiner. La carpe se dirige droit sur un arbre mort couché dans l'eau; signe qu'elle connaît bien son secteur (encore un indice)!  J'arrive (sans trop la forcer) à changer sa direction, puis, comme un chien qui revient à la charge, elle fait demi-tour pour revenir sur moi. Il me faut faire vite pour récupérer le fil qui se détend ! Le poisson est maintenant près de moi, et je ne peux pas encore l'apercevoir; il se fatigue tout seul en bordure !

J'en profite pour appeler ma femme pour lui annoncer la nouvelle (elle est contente pour moi, car j'ai passé beaucoup de temps et d'efforts pour avoir ma récompense; ça fait plaisir à entendre) ! Le poisson est maintenant plus docile, et se laisse glisser dans mon épuisette. Encore du lourd, mais ce coup-ci, une belle commune aux écailles de couleur argent, et un ventre bien rond ! Verdict : 11 kg (tout rond) ; super, et de 2 !

                                               commune de 11 kg    

                                                           Commune superbe, couleur argent 

Je la place dans un autre sac de conservation, à côté de sa soeur qui reste toujours aussi calme. Mon objectif est atteint et j'en suis content ! Un coup d'oeil sur mon tapis de réception (où la commune était posée), pour, comme dit le beau-frère, une analyse caca. Je peux voir que ce poisson est venu plusieurs fois sur mon coup amorcé (sur mon 1er secteur, ou sur celui-ci) car elle a déjà digéré blé, chènevis et un peu de maïs, mais il n'y a aucune trace de pellets ni de bouillettes. Encore un indice sur leur alimentation du moment; elles préfèrent les petites graines aux gros appâts !

Je ne suis pas au bout de mes surprises, car 20 minute plus tard, ma canne de droite (celle de bordure) entre en action sur un départ digne d'une fusée ! Je prends contact en douceur sur un poisson qui se dirige aussi droit devant l'arbre mort; il me faut du doigté pour lui faire dévier de son chemin. Il se dirige maintenant vers les 2 autres montages, et traîne le montage du milieu avec lui. En étant seul, il est difficile de faire tout d'une main; c'est une question d'habitude et d'organisation ! Il faut tout de même 20 minutes pour mettre ce poisson (qui semble pas vilain non plus) dans l'épuisette, surtout que mes cannes sont toutes montées en corps de ligne 35/100° (histoire de souplesse); j'ai horreur des câbles pour la pêche au thon, où il n'y a aucun plaisir ni sensation (chacun a sa façon de penser)! Cette fois, une belle commune de couleur or vient se poser (comme un ange) sur mon tapis de réception ! L'ange ; je le deviens lorsque mon peson indique 17 kg et des poussières et je suis fou de joie !

                                                Commune de 17 kg , un beau bébé de cette étang

                                                Record perso battu sur cet étang (l'hiver a du bon ) !

Mes doigts se mettent à trembler. J'ai battu mon propre record sur cet étang (c'était une commune de 16 kg)! Je place mon bébé couleur or dans un autre sac de conservation (l'avantage d'en avoir 3 ou 4; on ne sait jamais : la preuve) ! Je téléphone à ma femme pour lui dire que j'en ai assez et je commence à plier bagage. Je suis comblé pour ce matin !

10 minute plus tard, elle arrive et me filme lors de la remise à l'eau des bébé, qui m'ont donné beaucoup d'émotion. Cela fait du bien de savoir que le poisson est en activité; signe que les températures vont changer maintenant !Je suis heureux d'avoir partagé cette remise à l'eau avec ma femme; maintenant, la machine est lancée ! Il me reste encore 7 jours pour conclure cette session qui avait difficilement commencé.

Conclusion de cette matinée : l'observation et la persévérance ont été le bon choix pour trouver et analyser la situation; le carpiste doit faire marcher ses cellules grises pour pouvoir sortir son épingle du jeu, avec un bon sens de l'eau, surtout.

Rester simple est souvent signe de réussite. Encore merci à ma femme pour son grand soutien lors de ce début de session !

                                                                      Maintenant surprise !

 

 

                                         

               Remise à l'eau , avec respect et passion pour ce poisson qui nous fait tant rêver 

                        La suite de cette session dans un prochain article . Amicalement carpiste Dadou

Thème: Sessions de pêche | Département: Meurthe et Moselle (54) Lien permanent | Voir les 7 commentaires
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1er essai session Mars 2009

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Article de Dadou publié le 10 Mars 2009 à 09:36 dans le blog évolution-carpe Mag
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Dimanche, 1er Mars 2009

Depuis quelques semaines, j'ai dans l'idée d'attaquer une session de quelques demi-journée dans un petit étang (d'une superficie de 4ha) où, chaque année à la même époque, je tente de capturer de nouveaux poissons !

Cela fait maintenant 3 ans que j'y pêche sérieusement, entre début mars et la 1ère semaine d'Avril; au-delà, la pêche y est compromise en raison d'un lâcher de truites de bassine (qui attire beaucoup de disciples de Saint-pierre pas avares de bons poste déjà amorcés par les autres). Qu'à cela ne tienne; il me reste quelques jours pour accomplir mon 1er défi : essayer de sortir quelques carpes (peu importe le poids; je ne suis pas du genre gourmand) avant le jour du printemps (et ainsi vérifier si mon sens de l'eau est toujours présent) !

Un petit mot pour décrire cette étang de 4 ha où la pression de pêche moyenne atteint son pic de fréquentation à la belle saison, le plus souvent par les habitués du coin. Cet étang est constitué de fonds vaseux, de taches de gravier, de hauts-fonds, avec une zone plus ou moins profonde prospectée bien souvent par de belle carpes. Sa population est assez bien répartie, avec tout de même une majorité de carpes communes. En ce qui concerne le poids des poissons, il y a beaucoup de sujets de 5 à 9 kg, et une grosse population de plus petites carpes (dus à des alevinages annuels). En ce qui concerne les plus gros sujets, cela reste assez aléatoire car, à ma connaissance, il n'y a pas énormément de gros poissons, mais elles sont, au fil des années, plus difficiles à piéger; seules le début et la fin de saison peuvent porter ces fruits sur ces poissons très méfiants !

Pour débuter ma session, je vais préparer l'amorçage qui sera distribué sur le poste choisi, chaque jours, pour habituer les carpes à venir se nourrir sur mon secteur. Cet amorçage sera constitué, en grande partie, par des graines, agrémentées de pellets, frolic et diverses bouillettes. Entre samedi et dimanche, la préparation des graines a été mise en route; 48 h de trempage pour 3 kg de maïs, 2 kg de blé et 1 kg de chènevis. Dimanche et lundi ont été consacrés à leur cuisson; c'est ma femme qui est chargée de cette tâche, car chez nous, la préparation d'une session est une histoire de famille. le maïs a été cuit avec une grosse poignée de graines de chènevis (non par souci d'économie d'énergie, mais juste pour lui donner le goût). J'ai procédé de même avec le blé. J'ai placé les graines cuites dans 2 grands seaux et y ai incorporé pellets, bouillettes d'amorçage arôme écrevisse (qu'une de mes fille a coupé en 2), ainsi que quelques frolic. Le tout a été bien mélangé.

Vous l'aurez peut-être compris : je vais effectuer un amorçage principalement en bordure !

  Lundi matin, vers 10h30, je me rends, en compagnie  de ma femme, vers les étangs (à moins d'1 km de notre domicile). C'est seau d'amorce tenu dans une main et pelle-louche de l'autre que nous nous dirigeons sur mon poste à carpes.

Un coup d'oeil furtif pour vérifier s'il n'y a personne alentour; seuls 2 cormorans s'envolent à notre arrivée; parfait ! Généralement, en cette saison, les pêcheurs de ce secteur ne sont pas très courageux; ils préfèrent la chaleur de l'été au froid de l'hiver. Sur mon poste, le 1er jour d'amorçage peut commencer; la machine est maintenant en route !

Environ 1/4 de seau est distribué chaque jour à la même heure sur ce poste et cela jusqu'à vendredi matin, pour n'y pêcher que samedi dans l'après-midi, afin de vérifier si l'amorçage à fait son effet. J'ai choisi de pratiquer cet amorçage d'accoutumance car je ne peux pas pêcher cette semaine, en raison de mes horaires de travail (changés) qui bloquent mes journées (du moins pour le moment).

Mardi : même journée, à une exception près, le soleil donne à fond, annonçant l'arrivée du printemps.

Mercredi : nouvel amorçage, mais le temps s'est dégradé, vent, pluie (tout y est); mais cela n'a pas d'importance car l'eau sera brassée, et incitera ainsi les carpes à se nourrir !

Jeudi : même temps pourri que la veille et, de plus, les températures ont légèrement chuté. peu importe; mon moral est blindé ! Sur le secteur, 1ère constatation: il y a quelques fouilles en bordure. J'observe bien pour vérifier s'il s'agit de poisson ou de rat d'eau (ceux-ci adorent aussi les bouillettes; seul petit problème lorsqu'on pêche en bordure d'étang) !

Après vérification, c'est bien un poisson qui se nourrit sur le coup; reste maintenant à savoir s'il s'agit d'une carpe ? Je peux aller au travail avec autre chose dans la tête ! Hélas, la 1ère galère arrive lorsque j'apprends que je ne pourrai pas tremper le fil avant le jeudi 12 mars, et ainsi vraiment attaquer ma session; mais je compte espérer toucher un poisson ce week-end (enfin, si tout va bien) !

Vendredi : le temps est encore plus pourri que ces dernières 48 h; pluie, rafales de vent, températures qui persistent à ne pas dépasser 3 à 5°C ! (dur dur en Lorraine). La pluie ne me dérange pas; au contraire, elle va créer un mélange d'eau et le vent qui souffle mélangera l'eau de surface et celle des couches inférieurs (qui gagnera en degrés); ce qui peut déclencher, chez les carpes, une activité plus accrue qu'en plein hiver. Les 2 rivières qui se trouvent près des étangs commencent à monter, et ont une couleur chocolat. L'une d'elle passe à côté de l'étang où je vais pêcher, et j'espère qu'elle montera encore un peu pour se mêler à l'eau de l'étang (j'ai remarqué que lors d'une crue (ou après une crue récente), les carpes sont prises d'une frénésie alimentaire du tonnerre). Pourquoi ? je l'ai vérifié à plusieurs reprises lors de courtes sessions de 1/2 journées, où il m'est arrivé de sortir 4 à 6 poissons en 5 heures de pêche (sur un coup amorcé par mes soins; bien sûr ).

Samedi : aujourd'hui, je vais enfin pouvoir pêcher un peu sur mon coup, pour voir si les carpes sont coopératives !

                                               Vue de mon poste 

                                                   Voici une vue du plan d'eau calme, aujourd'hui.

Ce n'est que vers 15 h 30 que nous nous rendons, ma femme et moi, sur le lieu de pêche. Grosse galère : il y a déjà beaucoup de pêcheurs au bord de l'étang; pour une grande partie du carpiste habitué, et 2 jeunes qui pêchent aussi la carpe, mais qui ont plus l'air de faire les gogols sur le bord de la route ! et oui, il en faut !

Un coup d'oeil sur mon poste; super, il n'y a personne ! Nous décidons d'y aller avec la voiture, mais nous sommes obligés de nous arrêter à mi-chemin, en raison du terrain gorgé d'eau (et de l'eau, il y en a car la rivière qui passe prés de l'étang arrive à ras du chemin) ! Enfin , ce que je voulais !

Terrain humide!

Comme je l'ai pensé, les dernières pluies ont fait gonflé les 2 rivières ; l'une se mélange dans l'étang à quelques mètres de mon poste. Je suis confiant car cela fera peut-être bouger les poissons !

Nous déchargeons le peu de matos que nous avons emporté, et c'est parti. Une fois sur le poste, 1ère constatation : l'eau a monté d'environ 60 cm (la marche sur laquelle je me trouvais, vendredi matin, pour amorcer, est complètement sous l'eau).

 

 

 

               L'étang et la rivière se mélangent  

Instalation tranquille

 

Une fois mon rod-pod monté et placé en hauteur, je prépare mes 3 cannes, et place, à chaque montage, un appât carné (bouillette arôme Monter crab, pellet ring carpe), puis lance le tout sur mon coup amorcé.

L'attente peu commencer !

 

 

 

                                                                                                          Je suis prêt pour être bredouille ! 

Le léger vent qui soufflait dans notre direction souffle un peu moins, et je peux observer la surface, à la recherche d'une éventuelle activité. Mon regard est attiré par quelque chose qui bouge dans les herbiers, juste sous mes scions de canne ! Je me lève doucement, puis vois avec surprise un beau brochet de 60 à 70 cm (certainement une femelle, accompagnée par 2 autres plus petits, qui la collent aux flancs). Je le signale à ma femme et lui explique que les brochets profitent de la montée des eaux pour frayer dans les herbiers; cela reste assez impressionnant !

Vu le nombre de touches que j'enregistre, je décide d'aller essayer de filmer ces brochets qui fraient, et marche doucement sur le chemin inondé, où j'aperçois plusieurs poissons de belle taille qui font la navette entre la rivière en crue et l'étang; mais impossible de les prendre en vidéo (trop rapide pour moi, qui ne suis pas un héron) !

Je retourne sur mon poste, où j'aperçois un peu d'activité en surface. Pour cette 1ère sortie-test, aucune carpe de sortie ! Pourtant, une belle mémère est montée en surface, à quelques mètres sur la droite de mon coup ! Nous repartons, un peu déçus (surtout moi), mais c'est àa, la carpe; ce n'est pas comme un gardon, facile à prendre ! Autour de l'étang, les autres pêcheurs sont repartis.

Le tapis de réception est sec et sans odeur. il reste dimanche matin, si tout va bien !

Dimanche : Il est 6 h; le réveil sonne et il est difficile d'ouvrir les yeux (surtout quand on se sent bien, au chaud), mais il faut sortir les 2 chiennes (réglées comme une montre). Bonne occasion de vérifier ce que la météo a annoncé, la veille : pluie et vent fort ! il ne m'enchante pas de me trouver au bord de l'eau avec un matos trempé qui sens l'odeur des sessions passées.

Pendant la promenade des chiennes, je constate que le temps est incertain, mais le sol n'est pas mouillé, et une petite matinée s'impose ! Il est 6 h 45 quand je me rends au bord de l'eau. Une fois sur mon poste, 1ère constatation : l'eau a fortement baissé; la rivière ne passe plus sur le chemin, et l'étang a lui aussi presque retrouvé son niveau normal.

                                             

                                                                Il y a moins d'eau que la veille !

Un coup d'oeil au ciel pour voir que celui-ci se couvre (pour une fois, la météo avait raison) ! Je m'empresse de monter tout mon bordel et, une fois les montages lancés sur le coup, je m'installe sous le parapluie-tente; tranquille, serein, mais (je doit l'avouer) un peu sceptique pour aujourd'hui ; ça ne sent pas le poisson pour moi, mais la flotte !

Après 2 heures : toujours rien; aucun bip, pourtant, il y a une légère activité (comme la veille), à droite de mon secteur ! Pour me dégourdir les pieds (qui commencent à durcir), je décide de prendre quelques clichés du décor (que je trouve un peu moche, en cette saison).

Quel merde !

         

 

 

 

 

 

 

            Il n'y a pas que des pêcheurs là-dessus !

Encore plus de merde !

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                               Sans parler des gorets campeurs - branleurs

                                    Et dire qu'à la belle saison, avec les feuilles, tout est si joli !

Il est presque 9 h, et le temps se dégrade fortement : pluie, vent fort et très frais. On change ma donne, et plie bagage ! Pas de carpe, aujourd'hui, mais je reste blindé; ce n'est pas encore le début du printemps et le défi persiste (c'est ce que me dicte ma conscience) !

    

                                      

                                            Résultat de ces quelques heures d'essai : une carpe- fantôme !

                                                           Prendre toujours soin du poisson !

                                            La suite dans un prochain article qui conclura cette session.

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un vieux souvenir

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Article de Dadou publié le 6 Mars 2009 à 18:43 dans le blog évolution-carpe Mag
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Je me présente: je m'appelle David (Dadou, sur Power Carpe, & nounours par les collègues de travail). Je suis quelqu'un d'assez solitaire, surtout en ce qui concerne la pêche, en général. Trop souvent, je me suis fait berner par toutes sortes de pêcheurs avec lesquels j'ai partagé quelques parties de pêche, sur des secteurs que j'avais pris la peine d'observer & d'amorcer (pêcheurs de friture, de carnassiers et les pires de tous, les pêcheurs de carpes. Il y a rien de pire que des carpistes en manque de frissons ou en manque de poignons!

Je m'explique: je n'étais pas un pêcheur personnel qui gardait ses bons coins juste pour dire:"tiens, celle-là, tu ne l'auras pas!" J'aime surtout montrer ma passion pour tous les poissons, et, petit à petit, je suis devenu un ours. Ceux de mon entourage halieutique ne comprenaient pas mon comportement. Plusieurs fois, sur des photos montrées ici et là, je remarquais que, sur certains de mes postes (attention; il n'y a pas mon nom dessus! Les lieux sont publics et ouverts à tous. J'ai horreur des lieux privés, où il faut payer pour mutiler des carpes qui ne savent même plus manger autre chose que de la bouillette), ces pêcheurs allaient souvent à la pêche lorsque je ne pouvais m'y rendre. Souvent, une fois que la table était mise, il n'y avait plus qu'à se servir ! Tout mon travail et mes heures d'observation et d'amorçage pour les autres ?

Je suis déjà devenu ours dans mon jeune temps quand j'ai pratiqué la Boxe anglaise; on me prenait pour un fou.16 années à prendre des coups dans la gueule pour du pognon ! Il est vrai qu'il faut être fou, mais il était dur d'arrêter; plus on en a, plus on en veut! Une chose m'arrêta dans ma lancée: l'arrivée de ma 1ère fille, puis de ma 2ème. Le poids lourd que j'étais est devenu le nounours, le gaga carpiste qui gueule après un pêcheur qui maltraite un poisson; même si celui-ci est destiné à la gamelle! Je suis comme ça, et pire, maintenant!

J'ai l' habitude de pêcher dans un petit étang en début de saison jusqu'au printemps. J'y ai  mon poste presque réservé pour les habitués du coin. 2 ans plus tôt, aprés avoir cartonné sur des sessions courtes (uniquement les matins car je travaille de nuit), j'ai eu la surprise de faire ma 1ère koï. Comme un gosse, j'étais tout fou! Ce jour-là, ma femme était présente et l'ours avait versé une larme discrète (je ne le cache pas) lorsque il a déposé la belle sur son tapis de réception. (J'ai encore l'image de ce poisson dans ma tête et je pense qu'elle y restera très longtemps)! Une petite séance photo, et, après avoir lui fait un petit baiser d'adieu, je l'ai relâchée dans son élément liquide. Les beaux jours, je pouvais l'apercevoir nager en surface avec les autres carpes qui se préparaient au frai; quel plaisir! J'étais fier de ce poisson! Un concours de truites m'a fait quitter cet étang pendant quelque temps, et je me suis dirigé  sur mes autres secteurs habituels, en rivière. Je suis revenu sur ce petit étang pour y refaire quelques poissons, mais plus aucune trace de ma koï blanche! Un jour, un vieux (qui me connais de vue), m'a raconté que des carpistes du coin sont restés pour pêcher quelque temps car ils avaient aperçu un poisson qui leur semblait être une carpe koï. Puis, il me dit qu'ils l'avaient eue et étaient partis avec...pour la revendre! Mon sang n'a fait qu'un tour et mes journées ne se passèrent pas sans penser à ce poisson qui était libre et qui, maintenant, se trouve je ne sais où (dans un endroit où elle n'a plus qu'à attendre la mort). J'ai maintenant un certain dégoût des voleurs de poissons, des profiteurs de places amorcées. et des pêcheurs qui se vantent! Je suis un carpiste qui aime ce qu'il fait, franc (parfois un peu trop), mais j'aime partager mes récits, mes photos & mes avis par le biais de mon site, et de tous les blogs où je me trouve; mais pour rien au monde, je ne changerai ma solitude et mes Vrais amis !

P.S: Je voudrais mettre ma femme à l'honneur, car, sans son soutien, je ne serais pas ce que je suis maintenant. Honneur aussi à toutes les femmes de carpistes qui ont bien du courage de les supporter!

                                              Ma première carpe koï de 6 kilos

Voici celle que je n'aurai plus la chance d'apercevoir, maintenant, car d'autres l'on prise; et tout ça pour du fric! C'est à gerber!

                                                 Autre koï mais cette fois protéger  

          Autre carpe koï , mais protégée cette fois; et je suis fier d'avoir pêché ce poisson en automne (de la même année). Je garde le secret du lieu de capture pour préserver ce paradis de tous les blaireaux. Chaque année, j'ai la chance de pouvoir les rencontrer lors de mes sorties sur ce lieu, et je me dis que la nature est bien faite (si on la préserve)!

                                                   Dernière carpe koï , prise en famille 

Dernière carpe koï prise en famille où j'aime partager ces moment là; voir les yeux des mes gosses lorsque je leur montre le respect que je donne à mes carpes. Ils l'ont compris et sont entièrement pour le respect animal; pour eux, un poisson est plus beau libre, et heureux (comme je le suis) !

Conclusion : partager ses postes avec quelques amis, soit; mais quelquefois, il faut garder une petite place pour certains postes secrets pour pouvoir décompresser, respirer, se remettre en question, et apprécier la vie qui est bien trop courte, pour moi !

Dadou. évolution.carpe.54

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Sommes nous au temps de la préhistoire ?

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Article de Dadou publié le 28 Février 2009 à 22:32 dans le blog évolution-carpe Mag
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Dans cet article, je vais pousser mon 1er coup de gueule sur certains pêcheurs (vieilles mains).

Par là, je veux parler de ceux d’un certain âge qui, dans leur très jeune temps, pêchaient (ils allaient certainement à la pêche pour passer un moment au bord de l’eau, mais aussi pour manger le produit de cette pêche). C’est normal; quelquefois, lorsque je pêche au coup, une friture de goujons (rare) dans nos 2 rivières (Meurthe & Vezouze), ou un beau sandre, brochet, ou des perches sont les bienvenus pour ma famille (il est rare que je mange le produit de ma pêche par respect pour les poissons)!

Je vais développer le sujet : il y a quelques jours, il était impossible pour moi de pêcher la carpe sur mes postes favoris, en raison du haut niveau des rivières, et de leur couleur chocolat (je ne parle pas des étangs du coin qui sont parfois gelés)! Alors, je me suis rabattu sur un secteur où je pêche au coup en plein coeur de l’hiver; les poissons blancs de belle taille me permettent de patienter ! Ce jour de semaine, j’avais décidé d’aller tremper le fil, en matinée et à la fraîche pour être sûr de ne pas tomber sur un autre pêcheur (rare en cette saison); non que cela me dérange (loin de là), mais le poste est restreint, et le 1er servi y est tranquille !

J’étais donc le 1er sur le poste, et j’ai eu le choix de me placer côté route (endroit le plus propre, mais encombré), ou côté parc (le plus salissant en raison de la berge molle, et avec mon poids, je n’enfonce à chaque mouvement). Je choisis finalement le coin le plus pourri, installe ma caisse et prépare la canne à emmanchement (montée d’une ligne de 3 m faite pas mes soins que j’esche d’un bout de pain) et règle le fond un peu à l’arrache; les poissons se suivent gentiment dans ma filoche (principalement gardons et hotus); j’aime pêcher ces derniers parce qu'ils ont une défense du tonnerre en eau froide ! Au bout d’1h, les petits piafs du coin (rouges-gorges et mésanges) sont là pour me distraire, mais c’est de courte durée car un vieux pêcheur (discret avec ses pas de sangliers) arrive derrière moi et s’étonne de me voir sur le secteur (où je pêche régulièrement) !

Il me demande si ça mord (si les poissons mordent ?); je lui réponds que je fais de beaux hotus et quelques gardons. Il rigole et me dit que ce n’est pas la peine de rester à se geler les coui...au bord de l’eau pour attraper cette merde ! Mon sang ne fait qu'un tour, mais je reste calme et serein; je suis au bord de l’eau pour me détendre (pas pour lui apprendre à nager) ! Il me parle, mais je décide de ne plus l’écouter. Vexé, il repart avec son matos sous le bras, va en face de moi et commence à pêcher.

Je regarde ma montre et pense qu'il ne restera pas longtemps avec ce froid et midi qui arrive; mais il reste tout de même 1/2h et attrape aussi des poissons (gardons et surtout hotus) qu'il place dans son seau. Midi sonne et le voilà qui remballe son matos, sort un sac plastique de sa veste et y met peu de gardons; puis je le vois vider le seau de quelques beaux hotus sur le talus. Il me dis que cette saloperie n’a qu’à crever; je suis sur le cul, mais ce n’est pas la 1ère fois que j’entends ce genre de propos !

Je me lève et le petit vieux comprends que je ne veux pas le féliciter; je m’empresse de le rejoindre de l’autre côté pour replacer ces hotus dans leur élément. Il me voit faire et il me dit (de loin) que je suis un con car ils bouffent toute la fraie. Un regard dans sa direction; il comprend et part. Un hotu serait plus vorace qu’un cormoran ou un poisson-chat ? J’en doute! Dire qu’avant, nos rivières poissonneuses (riches de différentes espèces) sont devenues peu à peu un désert ! Exemples: le barbeau présent (il y a quelques années) a complètement quitté certains secteurs. La brème a connu la même galère (elle servait de nourriture aux poules) ! Moralité: aujourd’hui, on parle de no kill à nos enfants et à ceux qui pêchent pour le plaisir (non plus pour le plaisir de tuer); les ancien devraient plutôt suivre des cours, au lieu d’en donner ! Chaque poisson a sa place et son utilité !

Dadou. évolution-carpe-54

                           

      Quand je ne peux pas aller à la carpe, je me rabats sur autre chose !

                         

                                          Voici ce fameux jour !

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