Blog carpiste - PASSION CARPISTE - page 37

..... le détecteur de la canne de l'île émet trois bips. Une petite touche à revenir, je retend le fil doucement et le swinger redescend. Je prend la canne et ferre, une petite sensation au bout de la ligne probablement une brème. Mais quelle ne fût pas ma surprise en voyant l'animal se déchaînant. Un silure d'environ trente centimètres tente(voir album), par de vains efforts, de se libérer. Je l'ai pris sur une bouillette whisky/moule décollée de 5 cm. La bouche est déjà suffisamment large pour en recevoir de plus grands diamètres. Je le détache et le remet soigneusement à l'eau. Tout le monde à droit au no-kill avec moi. Petit silure deviendra grand.

On était loin de se douter que du silure était présent dans cet étang. Joli découverte de cette fin de journée, mais comment est-il venu ? S'il y a un silure de cette taille, il y en a forcement des plus grands. Il lui faut des parents à ce petit être. On verra par la suite si la population est fournie ou non.

Aucune autre touche jusqu'à ce que je rejoigne le bed-chair, les carpes ne sont plus là. Une petite série de bips se produit vers minuit trente, toujours la canne de l'île. C'est bizarre, le swinger descend et monte mais pas de fil de pris. Je ferre et là un départ brutal digne d'une formule 1 de Magny-Cours, week-end de grand prix oblige, me fait plier la canne à l'extrême. Le poisson me trimbale de droite à gauche durant un moment mais je commence à reprendre le dessus. Il se laisse ramener mais me donne des frayeurs à chaque fois qu'il se retourne. Il me semble que c'est encore un silure. Bonne intuition car lorsque je l'éclaire j'aperçois l'animal tout en longueur avec sa bouche béante. Il m'a offert un joli combat d'une bonne dizaine de minutes. Je le hisse sur la berge en douceur et le pèse dans mon tapis de réception. Après tarage, il accusera un poids de 13,200 kg pour 1,15 mètres. Il a droit à quelques clichés et je retrouve dans sa bouche mes pellets encore quasiment intacts(voir album). Je lui en fait cadeau et le relâche avec délicatesse. Tout le monde à droit à un peu de tendresse.

La nuit passe sans autre dérangement. Vers 6h45 un doux réveil, en forme de sonnerie de détecteur, m'extirpe de mon duvet. Il faisait un peu frais sur le matin. C'est un départ franc sur la canne de gauche, une carpe se dirige vers les arbres immergés. Je parviens in-extremis à la dévier, elle est pleine de vivacité. Après une lutte acharnée, je parviens à la filocher. C'est un joli poisson avec une caudale immense. Elle pèsera 13,100 kg et je suis heureux, ma première plus de dix du week-end. Une carpe digne du Domaine des Carpes Sauvages(voir album).

Avec 9 départs en vingt heures, le bilan est déjà intéressant. Une sorte de feu d'artifices pour cette journée et cette nuit du 14 juillet, que la fête continue.

Mais......          

Vivement vendredi, l'excitation va en grandissant. J'ai hâte d'y être car un challenge sympathique m'attend.

Direction le Domaine des Carpes Sauvages, le deuxième étang me tend les bras avec ses carpes et surtout son amour blanc. Il n'a encore jamais été piqué et il va falloir être plus malin que lui. Il coule des jours heureux depuis longtemps mais je compte bien le déranger le temps d'une photo. On l'aperçoit souvent se dorant la pilule au soleil, le maïs qu'on lui donne de temps à autre l'occupe la nuit venant.

Vu qu'il est habitué à cette graine, le choix de l'appât n'a pas été difficile. Le principal sera de savoir si les carpes arrivent avant où si lui a le pouvoir. Les eaux sont limpides, le montage devra être des plus invisibles. Un fluorocarbone ou un nylon aura ma préfèrence.

Après il faudra placer les lignes au bon endroit. Les spots sont tellement nombreux que je ne sais encore pas vers lequel je vais me tourner. Les hauts fonds, les descentes ou les bas fonds sont autant de lieu capable d'accueillir l'amour blanc.

Rendez-vous mardi pour les résultats et la stratégie réellement employée.

Je n'abandonne pas la Saône pour autant, je continue les amorçages matinaux pour entretenir le poste.  

J'arrive ce vendredi 14 Juillet devant le portail du Domaine des Carpes Sauvages, le week-end peut enfin commencer. Je m'installe sur le poste battu par un léger vent du nord, qui à cette époque peut-être favorable. On subit depuis quelques temps des températures caniculaires et cet air frais n'est pas pour me déplaire. Pourvu que les carpes et surtout l'amour blanc le ressente.

Après un bref sondage à la canne, les principaux spots réapparaissent petit à petit. J'ai eu le bonheur de faire quelques allers et retours en barque plus tôt dans la saison. Cela aide grandement afin d'appréhender les premières pêches.

Sur ma gauche, un haut fond (on le distingue sur la photo, voir album) où il reste un bon mètre d'eau avec des pentes qui descendent assez vite. Pour cette première journée, je mettrais une canne au sommet avec une flottante fruits suprêmes de 16 mm décollée de 3 cm. L'amorçage sera composé de 2 louches de maïs et d'un sac soluble rempli de micro-particules. Le montage simple monté avec un plomb in-line de 112 grammes, un bas de ligne en fluorocarbone de 41/100 et un hameçon ESP T6 n°4 monté en D.Rig.

Face à moi, l'île et ses contours magnifiques, je me contenterais seulement d'amorcer légèrement le fond de la cassure dans 2 mètres d'eau avec du maïs et du pellets et ne mettrais la canne qu'en début de soirée. Je laisse travailler le coup sans le déranger pendant l'après-midi. Le montage sera identique mais je monterais à la place du fluoro un bas de ligne en Dressen X de 50/100 avec un hameçon n°3.

Sur ma droite, un deuxième haut-fond moins prononcé. Des poissons y tournent mais surtout j'aperçois l'amour blanc qui vogue nonchalamment. Je pose un montage sur la pente douce avec seulement 4 grains de maïs équilibrés et un sac soluble de pellets. Pour cette journée, je vais faire dans la simplicité. La grande majorité des départs ont lieu en début de soirée et la nuit au domaine des Carpes sauvages. Le bas de ligne est en fluorocarbone de 41/100 car les eaux sont assez limpides sur cet étang.

J'installe tranquillement le campement quand tout à coup......  

Le deuxième week-end fût le bon, les carpes furent au rendez-vous.

Mais il a fallu batailler dur pour trouver leur point de passage exact. Pas de carpes sur le banc de graviers pour l'instant mais tous s'est passé au plus près des nénuphars. Il fallait y croire pour poser cette canne à cette endroit là. L'orée des plantes aquatiques, je le pensais mais je n'avais encore jamais été si proche de ceux-ci, moins de 50 centimètres. Une question vient tout de même me toucher, que vont faire les carpes une fois piquer, s'éloigner ou s'engouffrer sous les nénuphs??

Et bien je n'ai eu droit aux nénuphars qu'une seule fois. Toutes les carpes s'éloignaient le plus rapidement possible de ceux-ci, elles n'y revenaient que lorsque le combat touchait à sa fin. Je ne m'en plaindrais pas mais je n'ai pour l'instant aucune explication à ceci, d'habitude elles cherchent l'abri.

Premier week-end avec des carpes, le poids moyen n'est pas très élevé, un peu plus de 5 kg. Mais le choix du poste est encourageant par la suite et me conforte dans l'idée que c'est dans le durée que la stratégie se construit. Je continue les amorçages même si le week-end prochain je ne pourrais y pêcher. D'autres lieux m'attendent.

Revenons sur les montages, je n'avais pas vu dans la dentelle. Corps de ligne en 40/100, tête de ligne en Dressen X de 60/100, plomb Korda rivière de 140 gr, bas de ligne en Dressen X de 50/100 et pour finir un hameçon ESP T6 n°3 monté en D.Rig. Je ne déplore aucune casse ni aucun décrochage durant le week-end. C'est un montage rigide que j'utilise régulièrement depuis cette année et le taux de décroche est le plus bas depuis 5 ans.

Toutes les carpes et les brèmes furent prises avec des noix tigrées équilibrées. Les bouillettes n'ont pas encore trouvé d'adepte. On verra dans quinze jours si la tendance s'inverse.

La majorité des carpes prises étaient des mâles qui relachaît encore plein de laitance. La frai n'en fini plus cette saison.