Mardi 8 mai, seul à la maison, je me décide d'aller à la pêche. La Saône sera mon terrain de jeu. Il ne faut pas longtemps pour charger le strict minimum dans le coffre de la voiture. Un quart d'heure plus tard je suis devant le poste qui me semble propice pour cette petite journée tranquille. Je n'ai préparé encore aucun poste cette année et c'est avec un peu de nonchalance que j'aborde cette session. Le fait de se retrouver au bord de l'eau m'est suffisant pour changer d'atmosphère.  La pêche sera extrêmement simple. Trois cannes, une sur la bordure et les deux autres sous le passage des péniches. La canne du bord sera montée avec un feeder pour traquer les carpeaux, ainsi que les brèmes bien entendu, avec du maïs doux comme esche. Elle se situera aux pieds des nénuphars sur une jolie petite plage de sable et de graviers. Je placerais la deuxième juste après la cassure (à environ 50/60 mètres), si une carpe longe celle-ci elle se laissera peut-être séduire par mon appât. J'esche un pellet de 25 mm, leur attractivité n'est plus à démontrer sur les carpes de Saône. La dernière canne sera environ 10/15 mètres derrière la cassure, sous les bateaux. L'appât sera une bouillette Monster Crab accompagnée d'une flottante. Un petit amorçage à base de bouillettes coupées en deux et de pellet se fera à l'aide du bait rocket.
L'attente paisible commence par cette belle journée. Mais voilà, le temps s'égraine et toujours aucun poisson ni aucune activité. Ce qui n'est jamais bon en Saône. Même les brèmes ne viennent pas taquiner mon amorce, tant pis j'y suis j'y reste. Plus le temps passe et plus je me dis que les carpes se préparent à la frai. Les chaleurs de ces derniers jours me font maintenant douter de plus en plus. Enfin les brèmes commencent à rentrer et s'attaquent à mon maïs doux, et ce qui me trottait dans la tête n'était que pure réalité. Les blancs sont prêts pour la frai, les points blancs rugueux sur leurs têtes sont là pour me le justifier. Les carpes ne doivent pas en être bien loin alors. Un carpiste vient me rendre visite et me signale que les carpes sont sur "off" depuis ce matin. Plus aucun départ de signaler sur une grande partie de la rivière. Elles ont apparemment assez bien mordu les jours précédents et puis plus rien. Quelque chose est en train de leur faire changer de moeurs. Je plie le matériel, avant la fin de la journée, car cela ne sert à rien d'attendre plus longtemps ce qui ne viendra jamais. Et ce qui devait arriver arriva, quelques jours plus tard les carpes commençaient leurs ébats. Encore une partie de pêche dérangée par la frai, cela devient une habitude cette année. |
La première session alliera pêche et loisirs. Journée consacrée à la découverte de la région de Troyes et de son histoire et architecture. En tant que carpiste je me déplace souvent en France mais je ne prends pas le temps d'apprécier les villes et villages rencontrés. Ce sera chose faîte cette fois-ci, j'allierais l'utile à l'agréable. J'en profiterais pour faire découvrir à ma copine Béatrice les subtiliter de la pêche à la carpe de nuit. Quel bonheur que de se faire réveiller par un détecteur!!!!!
La deuxième session sera de la pêche pure, et là plus question de tourisme. Tout sera mis en oeuvre pour qu'un maximum de départs soient enregistrés sur la semaine. Pellet, graines et bouillettes ont été stocké pour ne pas être pris au dépourvu en cas de folie des carpes. La frai devrait toucher à sa fin car elle a débuté il y a quelques jours. Pourvu que le changement de temps ne les dérèglent pas trop et qu'elles finissent tranquillement leurs ébats. On rentrerait alors dans une période propice à la pêche, les carpes chercheront alors à récupérer de leurs efforts en se nourrissant plus qu'à l'accoutumé.
