Articles de pêche de la carpe associés au tag gravière

Une fois de plus la Saône me joue des tours et m'oblige à me rabbattre sur une gravière. Les pluies des derniers jours ont fait monter sensiblement le niveau de ses eaux et là voici de nouveau chariant des tas de végétaux et autres détritus. Tant pis, de toute façon cette année 2007 restera comme une année chaotique pour la rivière et d'un point de vue météorologique.

Je quitte le travail plus tôt que prévu et j'ai environ 24h00 de pêche devant moi. Le plus difficile sera de trouver un poste susceptible de me recevoir, normalement le mois d'aôut est souvent chargé en carpiste sur ce plan d'eau. Et bien étonnamment, pour une fois, ce n'est pas le cas. Le temps n'est pas non plus vraiment à la baignade et de nombreux espaces s'offrent à moi pour cette après-midi et cette nuit. J'opte pour un poste qui n'a rien d'exceptionnel au niveau des fonds. Il est plutôt monoforme mais quelques petites touffes d'herbiers attirent quelques fois dame carpe.

Ma pêche sera très simple, 20/30 mètres du bord, à la périphérie d'un petit herbier(je parle d'herbier mais en fin de compte cela serait plutôt une sorte de petit gazon où la nourriture naturelle doit se développer pleinement) qui s'étale de tout son long devant moi. Une canne devant, une dedans et une derrière. Comment faire plus simple? J'en profite pour tester une nouvelle recette de bouillettes, un mix bird-food couplé avec du Frolic, roulée en 18 mm. Cela procure un mix très granuleux et terriblement diffuseur. J'en distribue allègrement sur une assez large surface autour et dans cet herbier. Les trois cannes sont à l'eau vers 14h00 et l'attente commence en scrutant la surface de l'eau à la recherche du moindre signe d'activité.

Il est maintenant 20h00 et toujours aucun bip ni surtout aucune activité digne de ce nom. Pas de très bon augure avant d'attaquer cette seule nuit de pêche. Je reste cependant sur cette stratégie et fait entièrement confiance à ces petites bouillettes. La nuit est calme, à part les moustiques, et c'est avec joie que je m'endors. Je serais reveillé deux fois, deux petites carpes mais qui me conviennent totalement. Il vaut mieux rattaquer doucement et surement. De plus, d'après le garde, les carpes n'ont pas vraiment l'air d'être trop coopérentes ces derniers temps. Pour preuve, un carpiste n'a fait que 4 poissons sur 4 jours. Je ne me plaindrais pas de cette petite session.

Je plie les cannes en fin de matinée et prend rendez-vous pour la semaine suivante avec une autre approche et au autre poste. Une session plus que parfaite pour une fin août.

Les coups de tonnerre sont terribles au loin et la pluie abominable, il ne fait pas un temps à mettre un carpiste dehors. Pendant deux heures un véritable déluge s'abat sur moi, vive le biwy dans un contexte comme celui-ci. L'orage s'éloigne petit à petit et le temps s'éclaircit quelque peu mais la pluie est toujours présente.

C'est à ce moment choisit qu'un départ intervient sur la canne eschée du pellet. Un départ assez lent et il ne me faut que peu de temps pour prendre contact avec la carpe. Bien entendu mes habits de pluie sont restés sagement chez moi. Je suis déjà trempé jusqu'aux os au bout d'une minute mais je pense que cela vaut le coup. La carpe se démène mais sans grands à coups, cette configuration de combat laisse supposer d'une belle taille. La carpe me prend du fil à chaque coup de caudale, j'ai à faire à une carpe combative à souhait. La pluie ne cesse toujours pas et au bout de 10 minutes je suis vraiment comme un poisson dans l'eau. Maintenant je comprends pourquoi mon signe zodiacal est "poissons", c'était vraiment écrit dans mes gênes. J'aperçois enfin le dos de la carpe mais elle n'est encore pas dans l'épuisette. Elle m'offrira encore 5 minutes de combat et glissera dans l'épuisette. Je serais obligé de rentré dans l'eau jusqu'à hauteur de genoux pour ne pas l'abîmer. Au cas où je n'aurais pas été assez mouillé. Le peson montera finalement à 15+, quoi qu'il arrive maintenant ma nuit sera déjà bonne. Je suis trempé comme une soupe, mais mon pari d'utiliser du pellet comme eschage la nuit est déjà payante. Il est 21h30 quand je rentre dans mon biwy afin de retrouver un peu de sec. La pluie cessera définitivement vers 23h00.

Une heure plus tard, la même canne déroule. La relance fût encore correcte grâce au marqueur de ligne. Il permet des placements toujours précis, et cela même de nuit. Le poisson semble plus petit mais combat aussi vaillamment que le précédent.  Ce sera encore une jolie miroir de plus de 10 kg. La nuit est maintenant calme, comme-ci l'orage n'avait jamais eu lieu. Vers 3h00, la canne à la bouillette déclenche la sonnerie du détecteur. Le départ caractéristique des petites carpes du plan d'eau se fait entendre. Je ramène facilement le poisson et c'est bien une petite commune qui rejoindra mon tapis de réception. Je relance précisment la canne du côté des roseaux et en profite pour relancer les cannes aux pellets, histoire de finir la nuit en pêchant correctement.

Une heure plus tard, la canne à la bouillette redémarre. Mais cette fois-ci un départ très lent, de bonne augure pour la suite? Et bien non, je tiendrais le poisson et au bout de quelques instants, la décroche. Je peste en ramenant la ligne et quelle ne fût pas ma surprise en l'inspectant. Ce n'était pas une décroche mais un hameçon ouvert, la poisse. Pourquoi un hameçon s'ouvre t'il? Défaut de fabrication, mauvaise position dans la bouche de la carpe (trop piqué sur le bord des lèvres donc plus fragile ou très gros poisson). J'opterais pour la deuxième solution car c'est la première fois que ce cas de figure m'arrive avec ce modèle. La troisième était peut-être aussi valable mais mieux vaut ne pas y penser.

Le reste de le nuit sera calme et je trouve un peu le sommeil. Cette mini session m'aura rapporté deux beaux poissons et la préparation aura encore été primordial (observation, pellet et petite bouillette, le trio de la nuit). Il ne faut jamais partir la tête la première, un peu de réflexion aide souvent dans le bon déroulement d'une partie de pêche. On retiendra aussi le replacement des lignes de nuit, un article complémentaire expliquera les bases de cette technique plus tard.

voici quelques poissons qui ont étaient pris dans une gravière du vars un décort magnifique avec de beaux poissons surtout des carpes miroirs qui adorent sonder les fonds de ce lac près de 38 m de fond ? et des combats avec le poisson à vous couper le souffle .

Il m'est difficile de trouver du temps de libre en ce mois de juin. Entre vie professionnel et vie privée, j'arrive tout de même à me dégager une nuit, celle du 15 au 16. J'attendais une météo plus clémente et on annonce pour ce vendredi soir des orages et de la pluie, peu de monde se risquera à la pêche et j'aurais à ma guise le plan d'eau. C'est ce qu'il se passa et lorsque sur les coups de 17h00 j'arrivais au abord de la gravière seulement une personne en place. Le choix du poste sera vite trouvé et ce sera celui de l'entrée. Lors de repérage préalable, les carpes semblaient se trouver ici et des sauts et des fouillent caractéristiques se faisaient entrevoir. Il n'y a pas de temps à perdre pour l'installation car les nuages commencent à s'amonceler.

Comment aborder un poste avec si peu de temps devant moi ? La question ne fût pas difficile car le lieu est connu et la réponse fût cogiter dans la semaine. Une session comme celle-ci ne doit jamais être prise à la légère, il faut faire du poisson dans un laps de temps très court. L'emploi de pellet en guise d'esche est la meilleure façon de déclencher un départ dans des délais assez bref. Son maintient à l'hameçon est d'environ 3 ou 4 heures dans une eau à 22°C, il va falloir veiller toute la nuit  et relancer si les départs ne sont pas là. Je mettrais tout de même la troisième canne à la bouillette, l'appât indispensable de nos jours.

La canne à la bouillette rejoindra les pieds des roseaux avec comme amorçage seulement une dizaine d'autres. Je choisis un diamètre de 14 mm, très rarement présenté sur cet eau et une base à dissolution rapide(mais sans parfum trop prononcé, on joue ici sur les attractants naturels) pour que les carpes les trouvent plus facilement. Le fond est sableux/gravilloneux et descend en pente douce pour ensuite remonter un peu, une sorte de couloir que les carpes empruntent régulièrement. Je mets un peu plus de temps à placer les deux autres cannes car les spots sont nombreux ici et le choix est draconien. Il va falloir ne pas se tromper et j'opte alors pour des taches de graviers au milieu de substrats plus mous. Des pellets de 25mm comme esche et amorçage rejoindront cette zone. J'ai à peine le temps de monter le biwy que l'orage éclate au loin, l'attente commence sous une pluie battante.