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Articles de pêche de la carpe associés au tag gravière

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Gravière 10 novembre 2006

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Article de couzchain publié le 20 Novembre 2006 à 17:23 dans le blog PASSION CARPISTE
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Nous sommes déjà au 10 novembre mais les conditions météorologiques restent clémentes pour la saison. Températures élevées et soleil au programme de cette session. Je n'aime pas être sur cette gravière le week-end mais c'est la seule occasion de repêcher avec Adrien. Il s'est installé depuis ce matin et je ne l'ai rejoins que le soir, n'ayant pas pu dégager de jour pour un fois. Il a cartonné avec déjà deux poissons de plus de 17 kg dont une superbe linéaire. Il a amorcé son coup trois fois dans la semaine et cette approche paye. Par contre je n'ai pu entretenir mon poste que le mardi soir car la peur des crabes du jeudi soir m'a fait renoncer. Bien m'en a pris car ils étaient déjà sur le coup d'Adrien le vendredi matin. Ils n'hésitent pas à pêcher très loin, trop loin, environ 120 mètres pour l'atteindre. Tout est bien qui finit bien, ils ne sortiront qu'une carpe alors qu'Adrien en prendra sept avec une moyenne à les faire pâlir.

Je m'installe donc et ne suis pas vraiment confiant, ce qui n'est pas bon pour les résultats. Je place deux cannes sur le coup amorcé, des herbiers dans environ 2,50 mètres d'eau à 40 mètres du bord. Des carpes se sont déjà faites prendre ici cette année. J'installe une flottante sur un montage et sur l'autre un bonhomme de neige, les deux approches souvent gagnantes ici. Une troisième canne sera placé près d'un arbre immergé qui m'a rapporté l'année dernière à même époque de jolies prises. L'esche est une bouillette de 14 mm à base de crustacées avec quelques unes autour pour seul et unique amorçage. Ce sera tout pour cette soirée car il fait déjà nuit depuis longtemps et le bruit est à proscrire sur cette gravière.

Au petit matin rien, hormis un poisson décroché par Adrien vers 22h00. On ne peut pas dire que l'activité soit à son apogée. J'ai bien peur que ce week-end ne soit pas plus prolifique que les autres. Je replace pourtant sérieusement mes quatre cannes pour la journée. Un saut dans la nuit en direction de l'arbre à la poubelle(on a les repères que l'on peut) me redonne un peu le moral. De plus mon coéquipier me sort une plus de 15 kg à 10h00.

Mais rien de sérieux ne viendra nous rendre visite aujourd'hui et la nuit suivante. Un seul départ à 5h00 pour Adrien le dimanche qui sera le dernier de la session. Apparemment les autres équipes installées sont au même point que nous. Les coups amorcés à l'avance ne sont pas plus productifs que les autres, les carpes sont sur off. Je plie et me résigne à rentrer capot, une fois n'est pas coutume mais il faut s'y faire. Je prendrais peut-être ma revanche mardi ou mercredi car je vais tenter de poser deux nouveaux jours de congés.

On aura encore démontré que les carpes sont tout à fait conscientes du danger que représente le week-end. Elles semblent comprendre que dès que trop de plombs arrivent dans l'eau, il faut qu'elles arrêtent de se nourrir. Ce n'est pas la première fois que l'on a à faire à cette situation et même les coups préparés sont improductifs mais pas désertés. Pour preuve Adrien a sept départs le vendredi avec la présence de seulement trois pêcheurs et dès qu'est arrivé le vendredi soir il n'aura plus qu'un départ par jour le samedi et le dimanche. Pour lui c'est la troisième fois que cela se reproduit cette année, les statistiques sont là pour parler. Même les cannes à la bouillette isolée sur des postes rarement pêchés ne sont pas plus prisées. Les carpes recommencent à mordre dès que tout le monde est parti et nettoient les coups des carpistes du week-end en toute quiétude.

ATTENTION. Lorsque vous amorcez à l'avance, méfiez vous des pollueurs de nos eaux que sont les pseudos carpsistes, on parlera même ici de pêcheurs du dimanche ou pêcheurs de vogue. Ils profitent de cette occasion pour s'installer à votre place ou pêcher dans votre direction. Ils n'ont rien à cirer des autres et se sentent les seuls et les plus beaux. Heureusement que cela ne leur réussit pas tout le temps, il est pourtant dommage que cela ne les fasse pas redescendre sur terre. Ils n'ont en plus aucun respect des carpes car ils nous ont dit qu'ils n'étaient pas là pour prendre des moins de 15 kg. Je pense savoir comment sont traiter les plus petites carpes. Ces méthodes sont de plus en plus courante sur nos eaux et n'hésitez pas à les dénoncer. Heureusement qu'il reste cependant quelques vrais carpistes mais où allons nous.

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Gravière de l'Ain, novembre 2006

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Article de couzchain publié le 16 Novembre 2006 à 06:03 dans le blog PASSION CARPISTE
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Bientôt le 1 novembre et un jour férié de plus pour assouvir ma passion. Je suis heureux car cette année cela tombe un mercredi, il suffit simplement de prendre deux jours pour avoir un pont conséquent. Je consulte la météo afin de voir si les conditions seront compatibles avec la pêche. Ils annoncent un coup de froid avec vent du nord, rien de bon. J'attend le dernier moment pour poser mes récupérations d'heures. Finalement je ne le ferais pas car mercredi ce sera les premières gelées, les carpes vont être sur off. Tant pis je n'irais à la pêche que le week-end prochain.

Samedi, le froid est stable depuis maintenant quatre jours et je charge la voiture serein. Lorsque j'arrive sur la gravière qu'elle ne fût pas ma surprise, je serais seul. Une aubaine en ces lieux, où sont passés les carpistes ? Je m'installe où bon me semble, j'aborde un poste connu et productif ces derniers temps. La petite île et ses herbiers qui se désagrègent petit à petit et qui ont l'air de sied aux carpes. J'emploie les mêmes bases de bouillettes qu'à l'accoutumé, je ne change que le parfum et passe au monster crab. Deux cannes pour tenir la zone et deux autres en tête chercheuse sur des passages espérés à carpes. Montage identique à la session dernière.

Les lignes sont à l'eau à 8h00 et le soleil pointe son nez à travers le brouillard matinal. Je n'attendrais pas longtemps le premier départ, 10h45 un détecteur s'emballe. La carpe se défend comme une furibonde, elle s'est laissée ramenée tranquillement jusqu'à dix mètres du bord et me pose maintenant des problèmes. Tant mieux, encore un joli coup de ligne. Elle dépassera la barre des 10 kg et je replace rapidement la ligne et réamorce avec une soixantaine de bouillettes. Deux heures plus tard, une miroir se fera piquer sur le même poste mais une canne différente. Elle fait un poids honorable pour le plan d'eau. Un rappel est effectué et m'apprête à passer une nuit très fraîche. La pleine lune est là et les températures chutent rapidement. Deux autres carpistes s'installent pour la fin du week-end. Ils ne me dérangent nullement car ils m'ont demandé où je pêchais et se sont placés à mon opposé. C'est de plus en plus rare de tomber sur des pêcheurs comme cela avec la même philosophie que moi. Il vaut mieux exploiter tout le plan d'eau que de se concentrer sur un secteur. Tout le monde ne sait pas réfléchir et c'est dommage dans notre pêche. Merci à eux  

Il faudra attendre 22h30 pour que j'enregistre un départ sur la même canne, encore une miroir qui s'est débattu comme une forcenée. Il gèle déjà et je ne reste pas longtemps dehors, le duvet est réconfortant à cette époque. Je n'aurais aucune autre activité de la nuit, il fait -4°C au lever du jour. Le spectacle est toujours sympathique lorsque l'on sort du bywi. La nature est sur off et il faut attendre les premiers rayons du soleil pour qu'elle retrouve petit à petit ses habitudes.

La matinée est maintenant bien entamé et le vent du nord se met à souffler. Les rafales me glace et au niveau pêche rien ne bouge. Je ne suis pas très confiant pour la suite mais je me décide à rester jusqu'à 15h00. J'attends midi et ses traditionnels départs, 12h30 toujours rien. Adrien me rend une petite visite et n'est pas plus rassuré que moi. Mais une bonne demi heure plus tard j'ai un départ sur une des cannes des herbiers. Ce poste est un passage assuré. C'est encore un joli poisson car la canne plie et je n'ai qu'un déplacement lent au bout de la ligne. Je prend toutes les précautions pour ne pas la perdre et la fatigue doucement. Elle se laisse mettre à l'épuisette et le peson montera au delà de la barre des 12 kg, pas si mal. Je relance et réamorce légèrement pour le peu de temps qu'il me reste à pêcher.

Je n'aurais pas d'autre départ mais malgré le froid c'est encore une belle pêche. Les carpistes installé la veille et celui du dimanche n'auront rien fait. Cela nous réconforte dans notre approche et les carpes semblent apprécier les bouillettes dans le temps. Les cannes placées sur d'autres coups n'auront pas produit le moindre bip du week-end, même en les déplaçant régulièrement et en changeant les appâts et approches. Je réitérerais la semaine prochaine pour voir l'évolution des choses.              

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Gravière Octobre 2006

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Article de couzchain publié le 8 Novembre 2006 à 06:18 dans le blog PASSION CARPISTE
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On est le 16 octobre et il ne me reste plus que quatre jours de pêche. Les vacances passent de plus en plus vite. Il va falloir ne pas les gâcher et aborder correctement cette dernière ligne droite. Je me rends sur une gravière de l'Ain située à environ une cinquantaine de kilomètres de mon domicile. Cela fait déjà trois ans qu'on la découvre et vu la densité du cheptel, il n'est pas évident de sortir une carpe de plus de 12 kg. La moyenne oscille, lors des sessions, autour des 6 kg. La société de pêche, qui gère ce plan d'eau de quatorze hectares, alevine tous les ans depuis de nombreuses années avec 500 kg de carpes qui pèsent entre 2 et 5 kg. On ne va pas se plaindre, car on sait où passe notre argent, mais il devient difficile de ne pas les piquer régulièrement. Il existe pourtant une population de beaux poissons qui se font prendre de temps à autre.

Je voulais me placer sur le poste qu'Adrien entretien, et qui a fonctionné encore correctement quelques jours plus tôt, mais des pêcheurs de carnassiers sont déjà en place. Raté. Je m'installe finalement en face d'eux de façon à pouvoir pêcher la  même zone. De plus un vent du sud est annoncé et il devrait souffler de face. La technique sera simple. Deux cannes entre les herbiers, près d'une petite île derrière un petit haut fond, où les carpes s'alimentent et se tiennent et surtout où le vent viendra taper. Les deux autres sur un coup vierge dans environ 3,50 mètres d'eau avec un fond de nature vaseuse monotone, des carpes sautaient ici du matin. J'emploierais les mêmes bouillettes Fruits Suprêmes de 20 mm sur les deux postes pour continuer leur travail d'accoutumance sur les poissons. Les montages seront identiques sur les quatre cannes, corps de ligne 35/100, lead-core ESP de 60 cm, plomb plat in-line KORDA de 112 gr, bas de ligne en fluorocarbone KORDA de 25 lbs et hameçon ESP T6 n°3.  

Il est déjà 10h00 lorsque toutes les cannes sont à l'eau, le vent se met juste à souffler. Trois quart d'heure plus tard, j'enregistre déjà mon premier départ dans les herbiers. Une petite miroir d'un peu plus de 5 kg, ce que je redoutais. Je rappelle avec une soixantaine de bouillette. Il me faudra attendre 14h30 pour avoir un second départ, sur le poste de droite qui vient juste d'être préparé. Un puissant et lourd combat s'engage, le poisson me semble de taille correcte. Il me faudra un bon quart d'heure pour pouvoir l'épuiseter. Elle m'aura donné du fil à retordre à 10 mètres du bord en tenant le fond. C'est bel et bien une jolie carpe miroir, elle accuse un poids de 17,500 kg. Je la mets délicatement au sac de conservation et appelle Adrien pour qu'il passe faire les photos en rentrant du travail. Cette carpe est mon record sur la gravière mais surtout c'est la première fois que je passe la barre des 15 kg. J'aurais un autre départ vers 16h40 mais le bas de ligne cède, se sera la seule défaillance de la session. Je comptais passé la nuit mais j'ai envie de laissé respirer le poste. J'amorce en conséquence les deux coups. Celui des herbiers avec un peu plus d'un kilo de bouillettes et l'autre(celui de la grosse miroir) avec 2 kg. Je laisse travailler les billes et rentre confiant à la maison pour le lendemain matin.

La nuit fût courte et le jour se lève doucement, je monte rapidement le matériel. Je suis, comme par enchantement, toujours le seul carpiste sur la gravière. Je suis confiant car il y a encore de l'activité sur le coup. Je lance mes cannes et il ne me faut pas attendre plus de 30 minutes pour avoir le premier départ. Une miroir de 6,500 kg pour commencer la journée, ce n'est pas si mal. Le vent du sud a soufflé toute la nuit et souffle toujours fort, il n'est pas facile de placer correctement ses cannes. Il faut pêcher entre les herbiers et les lancers sont périlleux. Je ferais cinq carpes aujourd'hui mais avec une moyenne de poids nettement moins bonne que la veille. Je ne vais pas me plaindre car enregistrer autant de départs n'est pas chose aisée ici. Les carpes commencent à être éduquées avec la surpêche et on est en fin de saison. Elles ont vu des kilos et des kilos de bouillettes depuis le mois de mars. Le coup qui avait produit la grosse carpe de la veille reste muet. Je ne ferais pas non plus cette nuit et réamorce les deux postes en créant un chemin de billes entre.

La journée du jeudi est marquée par un changement de temps. Le vent du sud s'est calmé et m'a ramené un peu de pluie. L'activité est toujours présente sur le coup de l'île. Ce matin j'aurais juste le temps de poser la quatrième canne lorsqu'un départ intervient sur la première. Encore une belle carpe car la canne plie sous les rushs, elle ne se laisse pas ramener facilement. A bout de forces elle se laissera mettre à l'épuisette, l'aiguille du peson montera jusqu'à 16,800 kg. Deux poissons de plus de 15 kg en moins de trois jours, cela ne m'était encore pas arrivé sur cette gravière. Je ferais une autre carpe une heure plus tard d'à peine dix kilos. Il me faudra ensuite attendre quinze heures passées pour enregistrer un autre départ. Encore un poisson correct d'un peu moins de 13 kg. Excellente journée, je suis comblé.

Un carpiste s'installe, non loin de moi malgré les quatorze hectares, mais je monte tout de même le biwy pour voir comment les postes se comportent de nuit. Je n'aurais aucun bip et ce n'est que vers 8h30 qu'une miroir viendra me rendre visite. Ce sera mon dernier poisson de la session et de la semaine. Malgré tout je ne vais pas me plaindre car avec 10 poissons sur 11 départs le bilan est honorable. Mais surtout avec un moyenne d'un peu moins de 10 kg, je ne peux que me féliciter. Deux carpes de plus de 15 kg dans la session et je peux reprendre le travail confiant. Ces 55 heures de pêche auront été bénéfique, encore une fois l'amorçage d'accoutumance paye et grâce à lui la moyenne des poids augmente considérablement.  

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Un frisson de plus

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Article de couzchain publié le 5 Novembre 2006 à 16:25 dans le blog PASSION CARPISTE
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Je me suis rendu ce week-end, du 27 au 29 octobre, sur le plan d'eau du Troplong sous l'invitation de Patrick Costes et Sébastien Feschet. Ils organisaient un mini enduro basé sur les retrouvailles et la convivialité. Le but était simple, se faire plaisir le plus possible tout en entretenant un petit challenge entre nous. La rencontre commence le vendredi à 10h00 pour une durée de 48 heures. Une vingtaine de personnes répondirent présente et la pêche pouvait enfin commencer.

J'avais hâte de découvrir cette gravière située au bord de la centrale du Tricastin. Il y a apparemment ici de nombreux gros poissons mais la pression de pêche est très élevée. Les carpes sont éduquées et sont parfois quelques peu tatillonnent. Le cadre est tout bonnement magnifique et lors du tirage au sort j'ai opté pour le poste 6. Il est situé au fond d'une grande baie, je n'aurais pas assez de quatre cannes pour tout explorer. Il va falloir sonder correctement, je suis sur la partie la plus profonde du lac avec une moyenne entre 8 et 10 mètres. Les bordures sont soient fournies en roselières ou avec de grosses pierres. Les écrevisses sont en nombres et la nourriture naturelle omniprésente. De plus le mistral doit se lever et je l'aurais alors en pleine face, du tout bon.

Je sonde une bonne heure et suis terriblement embêté au moment de placer mes cannes. Devant moi c'est pleine eau avec très peu de spots hormis une fosse à pratiquement 100 mètres. Difficile de placer ses cannes autour et si le vent se lève je ne pourrais plus l'atteindre en lançant. Je mettrais tout de même deux cannes autour pour la première journée et la nuit en amorçant très peu à base de bouillettes monster crab. Le carné est à privilègier sur le Troplong, les carpes en raffolent d'après Patrick. Je place ensuite une canne près des roselières eschée avec deux bouillettes crustacés de 14 mm. La dernière explorera les grosses pierres, où les écrevisses se font apercevoir, avec mes bouillettes maison pêche melba de 18 mm.

La journée sera calme et relance mes cannes à l'identique pour la nuit. Il est bientôt minuit lorsque j'enregistre un départ près de la roselière. Le rush est lourd et j'ai du mal à le contenir, je parviens tout de même à ramener le poisson en le pompant fortement. J'ai comme l'impression que ce que je tiens n'ai autre qu'un silure. La bête se laissera ramener doucement en tenant le fond mais au bout d'une dizaine de minutes le bas de ligne cède. Non pas sous la pression mais en frottant sur les micro dents du silure, le fluorocarbone n'aura pas tenu plus longtemps. Je me ferais chambrer tout le reste du week-end car lorsque les moustachus sont présents dans un plan d'eau, il n'est pas rare que je n'en touche pas un. Je les attire à chaque fois même avec des approches différentes. Plus tard dans la nuit, j'entends des sauts énormes près de mon poste juste derrière les herbiers et dans environ 4 mètres d'eau. Je voulais placer une canne ici mais je n'en avais pas assez, la zone est trop vaste à exploiter et les bons spots sont légions. Je m'en mords les doigts.

Le soleil est maintenant haut et le vent du nord se lève comme annoncé par la météo. La bordure à ma droite est frappée par de belles vagues et tout cela me plaît. Je vais abandonner la pleine eau pour me rapprocher du bord, les cannes sont restées muettes depuis plus de 24 h. Je prépare ma nuit et replace une canne sur la roselière mais plus près du bord dans moins d'eau, les silures ne monteront peut-être pas si haut. Je place mes trois autres en les espaçant sur la berge mouvementée. Une canne sera placée derrière les herbiers, où le saut a eu lieu, avec comme esche une simple flottante monster crab de 16 mm dans un sac soluble rempli de pellets. Il est maintenant 20h20 lorsque un bip puis deux et un départ lent et puissant intervient sur cette dernière. J'ai attelé une belle carpe, elle se bat mais revient tant bien que mal sur le bord. Ce n'est pas la même défense que la veille, c'est certain. Elle est à 15 mètres du bord mais tient le fond et j'ai grand mal à la remonter. Un long et périlleux combat à lieu entre elle et moi. Lorsque l'on est dans cette position une seule et unique chose nous vient à la tête, ne pas la perdre. La notion du temps disparaît un peu mais elle se défendra pendant un petit quart d'heure. Elle se laisse mettre à l'épuisette au bout de ses dernières forces, je suis aux anges en allumant la frontale. Elle est d'une taille plus que correcte. J'appelle Patrick pour l'officialiser, elle accusera un poids de 22,200 kg. Après cela j'aurais du mal à retrouver le sommeil, ce n'est pas tous les jours que l'on touche un poisson de ce poids. Elle est ma première plus de 20 kg de la saison.

Très peu de carpes prises dans le week-end mais tout le monde est content car l'amitié a pris le pas sur la compétition. C'est pour cela que j'aime et apprécie ces rencontres. Merci à Pat et Sèb pour leur invitation et leur organisation, pour une première tout était à la hauteur.       

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