Nous sommes la deuxième semaine du mois d’août, j’ai posé une semaine de vacances pour une session de pêche découverte. Je pars avec un collègue nommé Irwin, membre de mon club Suncarpe26, pour connaître ses coins de pêche. Nous débutons le dimanche 9 août en début d’après midi, sur une embouchure de rivière se jetant dans le Rhône au sud de Valence. Le cadre est agréable et ombragé. Après une petite taille des branches gênantes, nous installons notre matériel.
Le lit de la rivière se trouve sur la berge d’en face à 80 m du bord, avec des profondeurs allant de 1.6 m à 3.5 m. Quelques herbiers sont présents dans le milieu du cours d’eau.
J’exploite le côté droit avec une première ligne sous les arbres à moins de 2 m du bord, une deuxième derrière les herbiers, une troisième dans le lit de la rivière et enfin une dernière sur la bordure d’en face. Pour faire un premier test, sur ce poste qui m’est inconnu, j’ai esché trois lignes aux maïs allégés et une aux pellets. De son côté, Irwin pêche de la même manière mais avec des lignes eschées à la bouillette. Après une petite pluie, c’est le calme le plus total, pas de poissons à l’horizon. La nuit tombe et nous nous couchons vers 23h. Mes yeux s’ouvrent, je suis dans le regret de voir le jour déjà présent, il est 8h. Le sommeil a été trop long, nous n’avons pas eu de touche de la nuit. La journée passe comme un long fleuve tranquille, manger, sieste, bla bla … trop calme ! Le poisson semble inactif, même les brèmes ou autres blancs ne manifestent pas leurs présences. Nous ne changeons rien à notre pêche, nous sommes sûrs de notre stratégie. La nuit tombe sur ce deuxième jour. Comme un film qui se répète, au lever du jour, toujours rien. Nous décidons de plier bagage vers une autre destination secrète. Irwin m’emmène sur une autre embouchure de rivière, mais les orages de la veille ont gonflé le cours d’eau de boue. Nous partons alors sur la visite d’une carrière privée inexploitée depuis plusieurs années. Arrivé sur les lieux, je découvre un plan d’eau d’environ 7 ha, entouré d’une végétation très sauvage. Aucun poste n’est tracé, pas de marque de pêcheur. Nous trouvons un poste à débroussailler pour installer le matériel. Après un massacre à la serpette, roseaux, ronces et troncs d’arbres, nous pouvons enfin poser les biwis et monter le matériel. Nous nous retrouvons devant une île et des tas d’herbiers navigants de gauche à droite en fonction du vent. Je prends le côté droit en partageant l’île avec Irwin. Je dépose 2 lignes sur le bord de l’île. Pour une bonne présentation du montage, je plante un piquet sur l’île pour pêcher en tyrolienne. Les bords sont très pentus, en orientant la ligne dans l’autre sens, le montage est présenté dans le bon sens de la pente. J’esche une ligne aux maïs et l’autre à la noix tigrée. Je dépose une ligne sur la berge d’en face dans 1.5 m d’eau, une autre pleine eau dans 4.5 m et une dernière sur la bordure, côté droit dans 1 m de fond. Mis à part la bordure de l’île, les fonds sont très vaseux et envahis par les herbiers. Irwin pêche la bordure et le côté gauche de l’île. Les poissons-chats sont présents. Seules les graines et les bouillettes flottantes tiennent à leurs voracités. Après une nouvelle nuit tranquille, vers 7h, j’enregistre enfin un départ sur ma ligne de droite. Je pars en barque débloquer le poisson des herbiers. Je ramène une petite commune de 5kg. Un vrai poisson sauvage qui n’a pas une égratignure. Du côté de Irwin, rien à signaler. En début d’après midi, vers 13h, je vois mon fil présenté en tyrolienne faire du yoyo, puis se tendre pour laisser place à un beau départ. Après un petit slalom entre les herbiers avec ma barque, je me retrouve sans rien au bout de la ligne, quelle déception ! Je replace la ligne et en moins d’une heure, elle repart de plus belle. Cette fois, je mets à l’épuisette une nouvelle petite commune de 4kg. J’en suis à trois départs de petits poissons, sans compter les nombreux carassins. Y a-t-il du beau poisson dans cette carrière ? Dans la deuxième nuit, je fais à nouveau une commune de 5kg. Irwin commence à désespérer, il n’a toujours pas réussi à démarrer une carpe.
La journée est calme, seule une petite ligne pour pêcher le poisson-chat est active. Le soleil se couche pour laisser place aux animaux de la nuit. Cette fois, rien de la nuit, pas une touche ! Nous décidons de nous orienter vers une autre destination. Nous décollons vers 10h, pour une expédition en direction du vieux Rhône. Le seul chemin que l’on trouve, nous amène à des pontons utilisés par les bateaux. Nous sommes en plein weekend du mois d’août, il n’est pas question de se mettre ici. Après réflexion, nous partons sur une autre carrière en pêche de nuit. Je ne connais pas les lieux mais Irwin a déjà pratiqué plusieurs sessions de pêche sur ce plan d’eau. Le poisson est de petite taille avec une moyenne à 7kg. J’ai vraiment envie de faire des départs avant la fin de mes vacances. Les lignes sont opérationnelles vers 17h. Le premier départ ne se laisse pas attendre. En moins de 2h d’attente, nous enregistrons deux touches en simultané. Je décroche mon poisson au ferrage et Irwin sort une miroir de 5kg. A la tombée de la nuit, Irwin fait encore deux carpes d’une moyenne de 7kg. Puis dans la nuit, il met à l’épuisette son premier amour blanc de 9kg. De mon côté, c’est plus calme. Au petit matin, j’en suis à quatre départs pour deux poissons et Irwin sept départs pour sept poissons. Pas mal, pour moins de 24h ! Dans le reste de la journée, vers 13h, mon détecteur de gauche s’emballe. Après un petit combat, je pose sur mon tapis de réception, une petite miroir de 6kg. Le soleil est de plomb, l’eau est à 26°C et la température extérieure est au moins de 32°C. Il est bon de se tenir à l’ombre. Vers 19h, ma canne de gauche déroule à nouveau, pour piquer une miroir de 7kg.
Le soleil se cache, avec grand espoir de voir la température baisser. Les départs s’enchaînent toute la soirée. Je fais trois poissons dont un amour blanc de 10kg et Irwin sort cinq carpes dans la nuit. Nous plions bagage vers 9h, avant que le soleil nous grille sur place. Le bilan de ces vacances est plutôt pas mal, malgré le manque de poisson. Je découvre quatre nouveaux lieux de pêche et finis par faire du poisson dans le dernier plan d’eau. La fin d’année va être courte pour exploiter ces nouveaux coins de pêche. |