| On est maintenant fin octobre et je me risque à prendre deux jours de congés malgré les températures négatives qui refroidissent terriblement nos nuits. Ces conditions durent cependant depuis quelques jours et les carpes y sont maintenant acclimatées. J'arrive très tôt en ce mercredi 24 mais je ne commence à pêcher que vers 10h00. J'ai pris soin de sonder correctement une grande zone pour trouver les trois meilleurs spots à mes yeux. Cela m'est extrêmement difficile car devant moi s'étend le calme plat, la monotonie des fonds est spectaculaire. Il n'y a que de petits herbiers de temps à autre pour venir ébranler mon plomb et me réconforter quelque peu, je sais que les carpes d'ici se nourrissent très souvent non loin de ceux-ci.  Malgré le peu de possibilité de pêche, je reste finalement sur ce poste car je prépare une future session avec un ALT préalable avec mon compagnon de pêche Adrien. Peut-être pourrais-je me faire une petite idée du cheptel sur cette zone, il se peut que les carpes la côtoie régulièrement. La semaine est aussi plus propice à de bonnes parties de pêche car les carpes ne sont que peu pêchées durant cette période, les week-ends sont tout autre et les résultats s'en ressentent grandement. J'utiliserais les bouillettes Ancess pendant ces deux jours de pêche. Je réduis les diamètres en cette fin de saison car la température de l'eau est déjà très basse et les carpes n'ont peut-être plus trop envie de se nourrir. L'emploi de petit diamètre comme le 14 mm est alors préconisé car une petite bouchée est souvent plus appréciée qu'une bouchée dîtes normale. Le fait d'abaisser la taille des esches procurent aussi sur certains lieux de pêche plus de départs car les carpes sont habituées au diamètre habituelle de 20 mm. Un peu d'originalité ne nuit pas du tout.
Je place une première canne proche d'un petit herbier, ou pour tout dire à voir les réactions de ma canne et de mon ressenti, une pelouse non tondue serait un terme plus propice. C'est un endroit que les carpes peuvent affectionner car c'est une zone de nourriture naturelle potentielle, une sorte de petit restaurant au milieu d'un désert aquatique. Ma deuxième canne sera placée sur une tâche de gravier toujours au milieu du néant complet. La troisième et dernière tiendra quant à elle le siège d'un vrai herbier cette fois-ci. Pas non plus très important mais qui est d'une hauteur raisonnable et normale pour cette gravière. Ma pêche se déroulera à des distances hors normes pour les aficionados de ce lac car ma canne la plus éloignée doit être à au moins 40 mètres de la berge. Des distances de lancer inimaginable, pour certains, car pour eux tous les plus gros poissons se trouvent à au moins 90 mètres. La journée sera très calme et aucune activité n'est à déclarer. Les carpes n'ont pas l'air d'avoir la tête à se nourrir mais je replace consciencieusement mes cannes pour la nuit. Elles sont sur les mêmes spots mais n'auront pour amorçage, en tout et pour tout, que 5 bouillettes de 14 mm sur un fil soluble. Je ne surcharge pas pour ne pas gaver les carpes avant qu'elles n'atteignent mon esche. Le froid est vif et je me prépare pour une nuit étoilée et que je suppose glaciale.  Au petit matin, je déchante un petit peu car aucun bip ne m'aura fait ouvrir un œil. Une jolie vision viendra cependant me redonner un coup de fouet, soleil et brume sur la gravière font penser à une probable belle matinée ensoleillée. Je réadapte encore une fois ma stratégie à la situation, je me place en condition hivernale. Je reste sur les mêmes spots car le poste ne me permet pas d'en avoir de meilleur, le sondage de la veille est la pour me le faire rappeler. J'offre de plus petites bouchées et plus aucun amorçage, une simple bouillette de 14 mm équilibrée servira d'esche. Sur la troisième canne je place un pellet qui est l'appât par excellence pour la pêche de la carpe, il fonctionne de partout et j'ai avec celui-ci eu de très bons résultats sur cette gravière.
Ma tactique payera car à peine une heure plus tard un bip, puis deux. Pas de véritable départ digne d'une carpe mais quel bonheur que d'entendre un détecteur. Il ne va pas falloir le louper car c'est finalement bien une carpe que j'ai au bout de ma ligne. La magnifique courbe de ma GARBOLINO Streamline est là pour me le faire dire. Quelle joie que de tenir un poisson après une nuit aussi fraîche et sans activité apparente, une sorte de signe du destin pour me féliciter de ma persévérance. J'épuise dix minutes plus tard une magnifique miroir qui me laisse admirer ses belles couleurs avec le soleil qui tape maintenant sur le tapis de réception. Les bouillettes Ancess ont encore frappé et m'ont offert un beau poisson avec de belles lèvres charnues. Une carpe qui ne demande qu'à grossir vu sa morphologie avec un potentiel de croissance élevé. Ce sera le seul poisson de la session malgré une fin de journée ensoleillée. |
C'est avec une semaine de retard que je commence cette fin de saison sur notre gravière favorite. J'arrive tout de même sur les bords du plan d'eau en en ce samedi 20 octobre. Les conditions météorologiques ne sont pas du tout adaptées à la saison, un fort vent du nord souffle depuis maintenant 5 jours. Il nous refroidit l'eau et l'atmosphère malgré des journées encore ensoleillées, un peu trop vite à mon goût. Je m'installe tant que possible à l'abri du vent et sur un poste où les carpes n'ont pas l'habitude de se faire trop piquer. La pression de pêche est forte autour du plan d'eau et les carpes, ici, n'apprécient que très peu. Je prends les informations des prises de la semaine auprès du garde et les échos ne sont pas bons du tout. Les poissons se comptent sur les doigts d'une main, ma petite session risque de ne pas être facile. L'eau est à 11°C, alors que l'année dernière à même époque elle se trouvait encore à plus de 14°C. Est-ce que les carpes n'auraient-elles déjà pas prévu ces froids en s'alimentant au préalable ? Je vais faire confiance aux appâts 
Comme pensé, la journée fût très calme malgré un rayon de soleil propice qui daigna se présenter en milieu d'après-midi. Je reste cependant sur mes spots et continue sur les mêmes appâts pour cette nuit. Je place avec mes flottantes un petit sac soluble rempli de pellets à dissolution lente, un micro-amorçage adapté lorsque les poissons ne sont pas actifs. La nuit fût calme et il m'aura fallu attendre le petit matin pour enregistrer mon seul et unique départ de la session. Quel bonheur que d'être réveillé et de sortir au milieu d'une nappe de brouillard avec une nature endormie par une forte et belle gelée. Ce ne sont pas les cannes eschées de bouillettes flottantes qui ont produit cette touche mais bel et bien celle des 
