Pascal, mon binôme de pêche mais surtout mon Ami, et moi avons gagné fin octobre 2010 la Rencontre Nationale Interclub de Tours organisée par le Carpe Club de Touraine. Papy Roger's, Président d'’honneur et Secrétaire de ce club, nous remet comme lot une session sur l’'étang CARPASENS offerte par Olivier et Nicolle DEFFORGE, propriétaire des lieux. Etant ami de longue date avec Roger, il nous propose de nous accompagner, il a déjà pêché ce plan d’eau et en a gardé de très bons souvenirs. Nous décidons donc de retenir 2 postes pour 4 nuits de pêche du 10 au 14 septembre 2011.
Samedi 10 septembre Le rendez-vous est pris avec Roger … 11 h 30 au point d'’accueil de l’'étang. Finalement, Roger arrivera 1 heure plus tard car dès qu'’il quitte la région de Tours, il doit sortir régulièrement sa boussole faute de GPS…. En attendant Monsieur, nous prenons le temps de faire le tour du propriétaire mais surtout d'’aller jeter un coup oe’œil à notre poste qui nous est dédié pour 4 jours et 4 nuits. Pascal et moi étudions rapidement les possibilités de pêche, arbres immergés, pleine eau …... Nous revenons sur nos pas et sommes accueillis par Olivier le propriétaire des lieux et Guy, le garde pêche. Roger n'’est toujours pas là . 12 h30, finalement Roger arrive en donnant maintes explications pour aider à comprendre son retard, ça ne fait effectivement que 4 fois qu'’il vient pêcher sur ce site. Bref … Alzheimer le guette …! Avant cette session, nous avions pris quelques renseignements auprès d'’amis afin de gagner un temps précieux dans notre recherche (quelques spots, utilisation de petits hameçons, …).
Nous nous installons sur notre poste ( Roger sur le sien, il est face à nous à 300 mètres, il a pour voisinage :… un toilette ... …). Mes lignes sont opérationnelles à 16 h 30 après plus d'‘une heure de sondage des environs. Les nouvelles du plan d’'eau ne sont pas très bonnes … l'’étang est sur OFF depuis mercredi. 4 équipes vosgiennes sont sur notre gauche et seule une commune de 10 kgs a daigné montrer le bout de son nez…. Un pêcheur à leur extrême gauche a pris une carpe de 17 kgs lors de sa dernière nuit. Nous espérons un autre dénouement car le temps change rapidement et après un temps chaud et lourd, Météo France annonce des orages et de la pluie … Pascal me quitte (façon de dire … ) vers 17 h après avoir installé tout son matériel car un repas de famille l'’attend. Seule sa canne de droite est tendue dans 4 mètres d'’eau sur une pointe d'’arbre immergé. Pour ma part, je tends mes cannes pleine eau entre 50 et 80 mètres du bord. 1 heure après son départ, touche sur la canne tendue à l'’arbre... … décrochée... … ça commence bien. La ligne est retendue et redémarre à 21 heures, seconde décroche ... … mes nerfs sont à vif !!!! Dans la nuit cette canne redonne de la voix et à l'’arrivée le premier poisson de la session, une miroir de 13.2 kgs. Le reste de la nuit sera calme. Dimanche 11 septembre En milieu de matinée mon compère me rejoint et le soleil fait place à la pluie. Pour une fois les prévisions de Météo France sont justes et ce n'’est que du bonheur car les poissons sont actifs, ils sautent devant nous, à 150 mètres certes … mais ils sont devant nous. La première touche de la journée sera pour Pascal, car nous prenons les départs à tour de rôle (et ce, depuis presque 20 ans) car il y a toujours une « batterie » qui donne plus de départs que l’'autre. Il est hors de question que l'’un de nous regarde l’'autre pêcher. L'’amitié c'’est le partage alors pas de question à se poser, pour les touches, c'’est chacun son tour. Seul souci, nous avons des départs mais les décroches sont trop nombreuses. 6 touches pour 2 poissons pris (une 11 et une 14.2 kgs) … la misère ! Lundi 12 septembre L'’expérience que nous vivons ne nous convient pas alors nous décidons d'’un commun accord de ne plus appliquer les conseils prodigués par les amis et de faire en fonction de nos sensations. Changement de technique et changement de spots, au lieu d'’utiliser des hameçons n° 6 / bouillettes de 14 mm, nous passons au n°4, bouillettes de 20 mm et la pêche se réalise à fond de canne (seule la canne de droite reste scotchée à la pointe de l’arbre immergé), à plus de 100 mètres. Et c'’est tant mieux car nous aimons la pêche à longue distance. De suite, notre nouvelle façon d'’évoluer paie, les poissons rentrent sur l’'amorçage et ils arrivent enfin tous au fond de notre épuisette. Et quels poissons, 3 entre 13 et 15 kgs avec en prime une 17 et une 18 kgs. De plus les combats sont rudes car le plan d'eau est profond et les poissons tiennent le fond.
Pendant ce temps notre ami Roger prend un esturgeon Baeri de 11 kgs et une miroir de 17 kgs. Mardi 13 septembre Les choses s'’accélèrent, Roger vient nous réveiller pour se faire photographier avec une miroir de 16.5 kgs (poisson qu'’il avait estimé grâce à son peson à 18/19 kgs … un conseil Roger : ouvre les deux yeux pour regarder correctement l'’aiguille et enlève tes pieds du sac de pesée). Toujours dans la nuit et sous une pluie fine, nous faisons un doublé de miroirs de 14 et 15 kgs puis au petit matin, Pascal prend une 16 kgs … bref que des beaux poissons. Mais en fin de matinée, la pluie cesse et les touches redeviennent rares. (Vive la pluie !!!!!). Nous sommes obligés d ‘attendre 17 h pour avoir une touche sur notre arbre immergé (tous les jours nous avions une touche entre 15 h et 17 h 30 sur ce spot). Pascal, à un mètre de la canne, ferre et me tend instantanément la canne, c'est à mon tour ... C'’est lourd, elle part sur la gauche et passe sous 4 de nos lignes, elle fait 100 mètres presque parallèlement à la berge, je prends centimètre par centimètre sans pouvoir faire plus de peur de la décrocher. Après 10 minutes, j'’arrive à la faire pivoter sur la droite en couchant exagérément la canne, le scion au ras de l'’eau, en pompant tout en douceur de la gauche vers la droite. Elle opère un demi-tour qui nous fait plaisir mais surtout qui nous rassure. Aucun mot entre moi et Pascal durant ce combat, je suis concentré et de toute façon pas besoin de se parler, vu la courbure de la canne et l'’absence de coup de tête, nous avons compris que c'’est du sérieux. Elle repasse sous nos 4 lignes et vient nous défier devant nos pieds. Un bon 5 minutes passe sans pouvoir la voir alors qu'’elle est là, devant nous, elle sonde et pour l'‘instant c'‘est toujours elle qui commande. J'’amortis chaque coups de tête, c'’est lourd … elle se montre pour la première fois et là je deviens blême. Sa robe jaune éclate au soleil et elle replonge encore et encore, elle reprend 10 mètres et je n'’en gagne que 5 … ! Mon regard croise celui de Pascal mais toujours pas un mot… je suis crispé au maximum mais concentré sur chacun de ses mouvements. Puis elle monte de nouveau en surface et fait une longue glissade vers l'’épuisette comme une abdication, nous sommes aux anges ! Pascal a bien du mal à soulever l'’épuisette afin de l'’emmener jusqu'au tapis de réception. Nous tarons le sac de pesée, glissons la belle dedans et soulevons à bout de bras ensemble le peson digital. Le peson indique 24.6, 24.7, 24.8 puis 24.9 ça monte ! ça monte ! mais il n'’arrive pas à se stabiliser. Pascal décide d'’utiliser un grand piquet en fer, nous attachons le peson et calons la barre de fer sur nos épaules afin d'’optimiser la pesée. Finalement, il indique 25.2 kgs … bref 25 kilogrammes de bonheur partagé !! Mercredi 14 septembre Une décroche dans la nuit, puis un calme plat jusqu'’au petit matin ou un dernier poisson de 13.2 kgs (au hasard à l'’arbre …) vient nous réveiller en douceur vers 8h00. La session se termine avec pas moins de 13 poissons dont 8 de plus de 15 kgs ... … le rêve quoi ! Je souhaite à tout le monde de vivre une session pareille et de partager avec ses Amis de tels moments. Un grand remerciement à Olivier et Nicolle pour avoir eu la générosité d'’offrir une session de pêche au Carpe Club de Touraine et de nous avoir fait découvrir un site sympathique et si riche en gros poissons ! Deux énormes "MERCI" à Papy Roger's, d'’une part pour nous avoir réservé un très bon poste et, d'’autre part pour l’'Amitié que nous partageons avec lui depuis quelques années déjà et ça, ça vaut tout l'’or du monde ! |
