Le temps est au beau fixe et le soleil vient nous brûler la peau, enfin plus à certain qu'à d'autre!!!!! Nous en profitons pour placer une canne sur la berge opposée, des marsouinages sont venus nous interpellés, le secteur est encombré mais avec un corps de ligne en tresse nous savons que le montage pêche ou non parfaitement dès son arrivée sur le fond. Cette canne nous apportera deux belles surprises en milieu de journée, une commune de 17,570 kg et une miroir de 14,130 kg. Ces deux poissons nous confortant sur notre secteur d'autant plus que le poste 2 déroule aussi. La deuxième nuit est des plus calmes sur notre poste, serions-nous passés à côté de quelque chose ? Nous espérons que non. Le poste 11 déroule deux nouvelles fois et le poste 2 nous sort une miroir 21 kg. Notre avance sur le secteur fond comme neige au soleil. Nous nous ressaisissons très vite après un café salvateur, de timides sauts nous indiquent que les carpes sont de nouveaux non loin de nous. Le fort vent du Sud qui souffle maintenant ne rend pas les choses faciles pour placer deux cannes sur la bordure d'en face. Mais Guillaume avec sa technique de lancer parvient à gérer le problème. Toujours pas la queue d'une carpe à l'heure du repas de midi, nous commençons à nous demander si le vent n'a pas eu une mauvaise influence sur le comportement des poissons. Mais deux heures plus tard, une canne du loin dévide son moulinet, c'est un départ. Malheur, la casse n'a pu être évitée, les nombreuses dreissènes ont eu raison du corps de ligne. La poisse continue, le moral tombe car nous pouvons descendre au classement sur de petites erreurs comme celle-ci, la lutte est serrée à cette heure là. Et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, le poste 13 nous ressort un poisson de 22 kg. Il a une moyenne à en faire pâlir plus d'un, 23,360 kg. Il va être difficile à rattraper. L'après-midi avance doucement et quelques bips espacés nous font sursauter, j'empoigne la canne et c'est bien un poisson au bout. Des sensations bizarres me parviennent via la tresse et le montage revient à vitesse grand V, je suis bien loin de me douter que je tiens une carpe au bout. Nous apercevons au bout d'un instant notre montage qui pendouille avec un fil accroché à une touffe d'herbe que nous ramenons. La carpe est au bout de ce nylon et nous tiltons tout de suite que c'est le poisson que nous cassons tout à l'heure. La tension est à son comble car la carpe est maintenant en visuel, un big fish. Elle nous livre un combat dantesque devant l'épuisette pendant cinq bonnes minutes, difficile de la hisser. Je suis à l'épuisette et je ne veux pas effrayer Guillaume mais je vois le poisson et sa silhouette imposante. Dernier sursaut et la carpe monte à la surface, elle approche du filet avec complaisance, je suis prêt à lever le tout mais dans un dernier rush d'orgueil la carpe fait demi-tour. Je n'ai pas le temps de lever l'épuisette assez vite et la carpe se décroche, je lui touche la caudale et notre poisson tant attendu nous joue une parfaite comédie, dramatique cette fois-ci. On se dit qu'elle n'était pas faîte pour nous car on la perd deux fois dans un laps de temps assez court, quel fameux destin....On pourra juste se réjouir de lui avoir enlevé cette traîne de nylon derrière elle.... |