Avant de prendre la route pour rejoindre Aramon, nous décidons de nous arrêter pour refaire les stocks de nourriture et en profiter pour déguster un bon repas après quatre jours de pêche. L'extase totale, vive la côte de bœuf/frites. Nous avons hâte d'être à demain et d'en découdre avec le Rhône, en espérant ne pas revivre cette désillusion du lac et ce foutu tirage au sort qui ne nous a pas épargné. Nous arrivons à Aramon et sommes accueillis par des canadairs en plein travail, feu oblige. Nous nous imprégnons du fleuve à cet endroit, il est magnifique et semble pêchable sur la quasi-totalité du parcours. Nous prenons soin de vérifier tous les postes, la tâche est fastidieuse mais le jeu en vaut la chandelle. Nous emmagasinons des notes qui nous servirons lors de notre passage à la table des commissaires. Des postes sentent de suite la carpe tandis que d'autres seront à éviter car la pêche ne pourra se faire qu'à longue distance, et là pas facile de tenir dans le courant. Le choix des organisateurs au niveau de certains postes d'ailes nous laisse sceptique et il sera difficile de les choisir si on les a dans la main, en plus sur un secteur connu à silures, pour arranger les choses. Ce qui est à nos yeux primordial sur la totalité des postes est l'espacement entre ceux-ci, nous n'auront pas l'impression de pêcher en compétition car nous aurons de quoi pêcher en amont et en aval. Un plus car nous pourrons exploiter le poste choisi sans se soucier de la tactique de nos adversaires proches. Nous passons une soirée avec l'équipe Rhône-Alpes, tous nos binômes ont encore la foi et certains d'entre nous peuvent encore prétendre à finir bien placé. De notre côté, avec Guillaume, nous ne pouvons plus espérer grand-chose à part se faire plaisir et se placer correctement sur cette manche rivière afin d'aider l'équipe à se hisser au classement général. Le tirage au sort se déroule comme celui de quelques jours auparavant, nous sommes tirés trente quatrième, nous gagnons une place. Super, quelle loose, nous avons dans la main deux postes totalement différent l'un de l'autre. Un poste au milieu du premier secteur et l'autre à l'amont d'un barrage où on ne voulait pas du tout tomber car impossible de faire rentrer du poisson, il faudrait que celui-ci s'y trouve déjà pour faire quelque chose, trop aléatoire à notre goût. Nous optons sans hésiter pour le poste 12 qui nous offre deux pêches distinctes. En arrivant sur celui-ci, nous passons deux heures à enlever les herbiers de bordure, présent en masse, afin de pouvoir faire passer une carpe à travers en cas de départ. La tâche est harassante mais Guillaume fût parfait dans son rôle jardinier. Nous pouvons enfin mettre les cannes à l'eau afin de voir le potentiel du poste. |