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Blog de Maco Capa, Philosophie Carpiste.
Erance Printanière
Les pierres froides ont du attirer ce jour là mon attention. Des forêts profondes des lointains secteurs sauvages, me voici déambulant dans la bruyante et malodorante civilisation. Un cordon imperméable, totalement inerte ceinture l'eau, cette source de vie qui alimente une passion que la société opprime avec son coeur de pierre. Et la vie est là; se dessinent les courbes lisses, glissant au fond de l'artifice, caresse du bout des nageoires et disparait au delàs de proches iris, massive, intriguante, presque provocatrice, déploie la caudale et impulse, inattendue, brutale. Ainsi durant plusieurs semaines, il me prennait de revenir ici disposer quelques AC2N, tenter de détourner quelques poissons de leur alimentation. Après observation, plusieurs zones de bordure aux caractéristiques similaires étaient visitées par des carpes. Malgrès les imposantes masses qui se déplassaient lors de mes venues je décidais d'aborder la pêche armé de 2 cannes de 10 pieds montées en tresse de 8 centièmes. Les quelques infos recueillis à la faveur de fugaces rencontres laissaient présager des heures de recherches techniques afin de piéger celles qui me font tant rêver. Premier coup du soir : L'orage cesse enfin. Patiemment, j'attends que s'éloignent les gros nuages chargés d'électricité. De rares gouttes tombent encore lorque j'arrive devant la roselière qui m'inspire le plus. Un tapis de méthod AC2N, quelques mini billes de 12 et quelques poids, un plombs de 70 grammes in-line sombre maintient en position un bas de ligne de 20 cm en tresse rigide que j'ai méticuleusemet dénudé sur 5 cm, avant de se finir par un hameçon de 4 à large ouverture. Deux heures se passent quand soudain, une grosse vibration entrainant un bip me fit sursauter. Penché au dessus de la roselière, à proximité de mon montage, dans 50 cm d'eau un fish énorme apparait. Mon coeur se mit à battre... fort... tres fort... ça frôle les 20 +... et encore une autre dans la foulée... et une autre... Transpirant dans le froid et le sombre de la nuit tombée, un hurlement transperca mon être. Devant moi en direct un fish aspirait mon esche et se piquait... Malgrès plusieurs alertes un seul fish de 15 environ finira au tapis, les infos recueillies étaient justes, les poissons sont difficiles à prendre.
Deuxième coup du soir : Le temps est nettement plus clément en cette douce soirée. Pas encore d'activité mais la nuit est prometteuse. Une poignée ici et là de billes de 14, method et enrobage, tout est prêt,.... et déroule! 12+ dans les bras :-). Le reste de la nuit sera calme, au petit matin un rush violent me sort du duvet, le fish très puissant brisant la tresse sans que je ne puisse le contrôler.
AC2N et AC2N Toasted ↑↑. Les semaines se suivent et se ressemblent; sortie du travail, amorcage, repérage... Mais ce soir c'est pêche. Un mois maintenant que je foule les quais à la recherche de la présentation parfaite, de l'accoutumance idéale... Je monte doucement les cannes, les enfants jouent autour de moi, un gros chien promène son maître, une vieille dame donne du pain aux canards, la soirée s'annonce douce dans cette environnement urbain. Moi aussi je me suis accoutumé à cette ambiance. Tel une carpe me voici famillier du lieu, entre voitures et bus, passants et sirènes,... SOus l'eau tout semble très vivant. A de nombreuses reprises les zones de bordures tenues en lieux d'alimentation s'agitent. Un dos large effleure la surface, une poignée selement de billes écrasées perturbe le mirroir, un montage s'en suit. Le fil n'est pas tendu, l'hamecon minuscule et fin de fer, sur la pointe des pieds, le plus calmement possible, je part déposer un autre montage avec une approche similaire de la pêche. Un scion frémis, je regarde la tresse se tendre légèrement, un fish test la bouillette. Avant le moindre bip férage, s'enchaine un rush terrible, un remou violent remonte entrainant vase et debris végétaux. Pris sous le scion le fish pousse de toute ses forces. La canne est pliée en arc de cercle. L'Aero GT crache gravement du linéaire, 10 mètres, 20 mètres, 30 mètres, 40 mètres... Puis accalmie, elle sonde dans les profondeurs de longues minutes. Mon coeur palpite et heurte de chaque battement ma cage thoracique. A contrario l'espris est serein, comme si j'avais changé de dimenssion, seul au milieu du monde, isolé par la concentration, atteind d'une maladie sporadique qui se nomme addiction à la sensation du combat. Chevalier en joute un instant dont le scion de la lance pointe l'adversaire furieuse, preuse combatante rendant son dernier souffle de force dans l'épuisette. Belle ou fabuleuse, 20,500 kilos dans mes bras. Une nuit qui comment très bien.. La nuit est donc tout juste tombée à présent. Les cannes pêchent a nouveau. j'appercois un mouvement a quelques mètres de moi et dans l'eau se dessine une forme monstrueuse. Je leve doucement un montage et le pose delicatement a quelques dixaines de centimètres du poisson.... elle saute dessus je prend une énorme claque dans la canne et de l'eau sur mes vetement, un monstre déroule comme si le frein n'était pas sérré. AU final s'enchaine une casse qui me plonge dans une certaine tristesse... Le poisson précédant semblait bien petit par rapport à ce fish que j'ai vu prendre mon appat. Le soleil me reveil doucement, tandis que je cherche difficilement un sac de méthod pour rappeler ma zone d'action, un bip, le scion courbe... ferrage! Ou plutot tractage. apreès 2 minutes et 50 mètres de tresse arrachée au moulinet je mesure l'ampleur de la situation : encore un très gros poisson. De très longues minutes (35), je revis le sentiement décrit plus haut. Le vent fait siffler la tresse fine, je transpire et mes bras se tétanisent... 23 +++, prise exactement à l'endroit de la photo, là où mes pieds touchent le fond! Un ami arrive a cet instant et je m'appercois qu'une foule s'est contituée dérrière moi. Scéance film, photos,... je ne pourrai m'empêcher d'aller nager avec le fish quelques instants, si magique, si intense... elle regagnera sa vie. Ma dernière canne pêche elle non loin de là et tandis que l'attroupement se disperse mon camarade me dit : "t'imagine si t'en refait une?" Alors sa phrase coupée par un hurlement resone encore dans mon espris au moment ou je prends contact. Pour la quatrieme fois en 11heures je quitte la terre. Après 20,5 et après 23+++ voici 19,5. Aujourd'hui il me reste la mémoire, des photos, des vidéos. La pêche m'aurra toujours sorti du réel pour m'offrir un peu de rêve. Ce jours là en frôlant l'eau, j'ai quitté la terre et touché le ciel. Merci à mes visiteurs du jour, aux poissons biensur et à tout ceux qui vont lire cet article. A bientot, Maco capa. |