Nos espoirs et nos espèrances !

Nous somme samedi, vers 5h. J'ai passé une nuit blanche, car il y a un w-e à ne pas louper; une nuit sur un petit étang (qui devient une résever à poissons-chats; donc plus difficile à pêcher avec ce fléau), mais comme avec le silure, bien présent chez nous, il faut faire avec !

Je suis fin prêt; matos préparé dans la nuit, nourriture préparée la veille par madame, et un carpiste blindé à toc. Aujourd'hui, ma femme me dépose à l'étang, car Tof a chargé sa voiture à la niche-boule (même un nain de jardin ne peut pas y entrer).

Nous déscendons le matos dans la cour, quand il arrive pile poil. Une fois le matos chargé, 1ère galère : le seau de maïs en grains cuit avec encore un peu de jus de cuisson chute à l'arrière, devant la banquette de la voiture (faute à madame, pour une fois) ! Je ramasse vite fait ce que je peux et nous filons vers l'étang, qui n'est pas loin.

Sur les lieux, toiles et parapluies sont déjà installés; peu mais bien dispachés ici et là. Parfait; personne le long de la rivière, où nous trouvons un poste qui semble tranquille ! Personne ne peut venir à droite car le chemin est bloqué par de gros rochers, et idem à gauche, car nous plaçons voiture et biwys sur le chemin drit et stable.

Un peu d'observations: l'étang est une marre d'huile; pas de vent et quelques bulles remontent un peu partout. Puis nous montons les rods-pods; Tof se met à environ 20 m à gauche de moi. Nous préparons nos montages qui sont tous eschés, pour ce début de matinée, de billes flottantes de couleur rose fluo neutre accompagnées d'un lupin arôme vanille, pour moi.

Tof fait de même mais avec des billes flottantes arôme cerise. Puis nous lançons les montages sur nos postes réspectifs, sans amorçage préalable. Tof a envie de pêcher la friture pour avoir un vif et monter une canne à carnassiers avant d'installer les biwys. Quelle galère : il faut 1h30 pour attraper un pauvre petit rotengle, car Tof, qui est carpiste depuis seulement 3 ans, a toujours gardé l'envie du carnassier.

Et c'est sous un ciel gris, humide et froid, que nous montons les chapiteaux, surtout pour protéger le matos en cas d'averse.

Maintenant, nous pouvons aborder plus sérieusement notre approche sur ce poste, et surtout faire venir les poissons ! Tof a préparé un seau avec un mélange de blé, pois chiches, maïs doux en boîte; moi un gros seau de maïs en grains, un sac d'amorce quelconque et des pellets.

J'ai envie de créer une large zône d'amorçage comme celle des pêcheurs au coup, pour attirer le menu fretin, gaver les poisoons-chats et attirer les carpes par tout le remue-ménage occasionné. En milieu de matinée, nous relevons les lignes qui n'ont enregistré que quelques petites secousses, par des poissons qui ont tapé dans le fil, ou des chats voraces, et préparons l'amorce que nous envoyons à l'aide de la pelle-louche.

Quand c'est fait, nous plaçons les montages sur les coups et l'attente commence. C'est long avant de voir enfin les premiers signes d'activité de poissons; quelques rotengles et gardons, puis d'autres un peu plus gros (carpes ou non) montent sur le coup !

Vers 17 h, une touche directe se produit enfin sur la canne de gauche ! Dans un 1er temps, le poisson fonce droit devant lui. Puis, quand je prends contact avec lui, il revient doucement vers moi. Ce n'est pas une petite carpe du début d'année (j'y suis abonné), et je sait qu'ici, certaines (peu nombreuses) frôlent les 20 kg !

Ma canne plie; le poisson semble lourd, mais ce n'est pas encore une belle de 20 kg ! Elle joue plus sur son poids que sur sa force et garde le fond; elle ne veux pas, dans les premier temps, être dominé. Je regarde Tof et lui signale qu'enfin, le poisson est à ma hauteur. Enfin une vrais carpe qui en veut ! Enfin, un vrais combat ! Super ! Je savoure chaque moment.

Elle montre quelques signes de fatigue au bout d'1/4 d'h mais ne veut toujours pas se montrer et continue à sonder le fond et faire fuir les vifs en surface tel un brochet; ce qui enrage Tof qui a eu tant de mal à en faire un ce matin et qui les voit partir en tous sens.

Impossible de la faire monter et voir de quoi il retourne ! Enfin, après quelques coups de tête supplémentaires, nous remarquons une superbe miroir aux couleurs à faire pâlir un peintre ! Ce n'est que la belle dans l'épuisette que je suis soulagé !

Sur le tapis de réception, tout va très vite : je la pèse (elle le mérite et, pour le moment, je suis le seul à prendre un poisson dans cette session), photo, présentation en vidéo et à l'eau ! Je suis super heureux (tel un gosse devant son jouet) ! Même le temps gris persistant ne change rien à la beauté de ses couleurs (il est vrais que j'ai une préférence pour miroir et koï).

Notre stratégie est bonne ! Le poisson est sur le coup, mais on a peu de mal; cela viendrait'il de l'eau qui a pris une sale couleur verte ? de carpistes qui se sont servis dans ce cheptel ? Pas de réponse, mais une chose est sûr: nous gardons espoir !

La journée passe calmement (même trop). Seules distrations de ce samedi : les carpes nous narguent sur le coup avec quelques timides remontées et un corbeau fait la navette avec, dans le bec, des poissons-chats abandonnés par des pêcheurs au coup tandis qu'un héron le guette pour lui piquer sa pitance.

La nuit arrive. Ici, cela signifie signe de bordel (j'entends par là que des jeunes viennent boire et fumer leurs joints. Jusque là, rien de mal, mais les bruits des portes qui claquent, la musique à fond, les sons des tam-tam toute une partie de la nuit sont aussi difficiles à supporter que le bruit des voitures qui passent toute la nuit sur la voie rapide, à quelques mètres de là).

Cela ne m'empêche pas de prendre une tanche d'environ 1 kg à la bille flottante, décrochée direct sans photo. Seul Tof enregistre une touche (de nouveau sans suite) en pleine nuit. Pour moi, c'est le calme plat avant de m'endormir vraiment bien sur le coup du matin, avec une tempèrature extérieure de 3°C, toile ouverte.

Vers 9h, j'arrive à ouvrir un oeil et mettre un pied parterre. Tof est debout depuis déjà un bout de temps; il n'a rien attrapé. Il ne nous reste plus que l'espèrance de faire un poisson avant de remballer à 15 h .

Pascal, qui pêchait plus loin en compagnie d'autres carpistes, vient aux nouvelles et nous raconte que deux carpistes sont arrivés "à tirer leur épingle du jeu" dans ces conditions pourries : une prise, placée à l'autre bout de l'étang avec une miroir de 13 kg, prise a 1h du mat et moi avec également une miroir de 13 kg et des pouces.

D'autres carpistes étaient présents mais ils pêchaient hors secteur de nuit, donc aucun mérite ! Voilà pour cette session qui nous semblait bénéfique en prises, mais qui est devenue une galère, pour ne pas changer !

                                    Peu importe, le plaisir et la convivalité étaient au rendez-vous !

                                                      Petite vidéo qui accompagne cet article !

                                                                                        Dadou