Début de saison 2010 pour Dadou

Nous voilà dans une nouvelle année qui sera, pour moi, plus riche que 2009 au niveau technique, tactique, et en rencontres.

Beaucoup de projets de rencontres avec des carpistes y seront mis à l'honneur sur mon site. Peu importent le nombre de prises et le poids des poissons; seuls l'esprit convivial, le partage et le savoir de chacun importeront. Cela permettra de mieux comprendre les méthodes, le savoir-faire ... etc.

Pour le moment, l'envie de me retrouver au bord de l'eau me titille et je ne suis pas homme à regarder passer les jours sans rien faire. J'ai dans l'idée d'attaquer une courte session en rivière dans mon coin de paradis, où j'espère que les carpes seront présente. Mais il ne faut pas rêver, surtout en cette saison, mais tout est possible !

Dimanche 10 janvier, en fin de matinée, je passe un coup de fil à mon ami Jean-Claude pour lui demander de m'accompagner; il est vrai qu'il est prudent d'être à 2 en cette saison difficile ! Le rendez-vous est pris mardi 12 janvier pour quelques heures au bord de l'eau, sous un manteau blanc.

Lundi 11 janvier 2010

En début d'après midi, je décide d'aller repèrer les lieux avant demain pour voir s'il n'y a pas de glace ou un autre problème sur le secteur.

Par la fenêtre, j'aperçois qu'il neige fortement; parfait, j'aime les paysages neigeux au bord de l'eau, beaucoup plus agréables que la grisaille des bords de route en cette période.

Il ne faut pas longtemps pour nous rendre la-bas, ma femme et moi. 1er coup d'oeil : le parc est ouvert ! A peine à l'entrée de celui-ci, je remarque des traces de bottes pas anciennes sur le sol (certainement un pêcheur de brochet).

Je pense savoir de qui il s'agit (je le surnomme marshmallow; c'est rigolo et pas méchant. Un pêcheur de mon âge qui arrive à mettre 1 brochet de 80 cm fraïchement pêché dans une petite musette sans qu'il déborde. Encore un qui joue de la flûte quand il peut) !

Il y a aussi beaucoup de passage de renardes et de fouines; c'est fous ce qu'un manteau blanc de 15 cm peut donner comme indices ! La neige redouble de vigueur; superbe car ce qui s'offre à mes yeux n'est visible que quelques jours dans l'année, et rares sont ceux qui peuvent en profiter.

Nous nous trouvons maintenant au bord de la rivière, que je trouve calme, propre, claire avec peu de courant; le top pour débouter une petite session !

A notre arrivée, j'aperçois un gobage, mais me rends-compte qu'il s'agit d'un piaf de la taille d'un poussin qui a plongé à notre arrivée.

Un bref coup d'oeil sur l'ensemble de la rivière et je remarque qu'elle n'est nullement gélée (même dans les parties les plus calmes).

Je vais sur le poste où je pêcherai demain (alors que ma femme commence à être bleue). Au loin, Quelle surprise, juste sur mon se trouvent 8 cygnes sauvages qui s'éloignent en nous voyant.

Superbe spectacle que quelques cygnes blancs dans un décors blanc ! Je prends quelques clichés du secteur, puis nous repartons ( ma femme glacée, et moi inpatient de me retrouver à la pêche) ! Peu importe la prise, mais une chose est sûre : je serai au bon moment au bon endroit, quand les carpes seront décidées à mordre !

Mardi 12 Janvier 2010

Vers 12h, le fixe sonne: l'ami Jean-Claude me confirrme l'heure de notre petite sortie, fixée vers 13h30 et qui se terminera vers 16h30; parfait, assez pour voir de quoi il retourne, et pour lui faire découvrir le secteur où les carpes (quand elles sont décidées) peuvent être coriaces et rusées !

13h30 tapantes : Jean-Claude est en bas de chez moi. Je m'empresse de descendre car il me tarde de me retrouver au bord de l'eau ! A peine 5 minutes plus tard, nous sommes à l'entrèe du parc, et je le préviens qu'il faut marcher un peu pour être sur le poste; pas de problème pour lui, qui est pire que moi niveau secteurs éloignés.

En cours de chemin, quelques présentations de postes où j'ai touché des poissons (au hasard ou sur des postes précis). Nous arrivons sur le nôtre, où est encore il y a le même petit groupe de cygnes que lundi. Cette fois, ils ne font pas dans le détail et s'envolent dans un raffût d'enfer ! Bonjour la discrétion !

Je m'empresse, un peu engourdit, de monter tout le bordel. Je laisse le soin à Jean-Claude de lancer les montages où bon lui semble. En ce qui concerne les esches, je ne me suis pas pris la tête en emportant quelques pellets ring-carpe et des billes arôme poisson bien boostées (quelque chose qui pue bien) !

Une fois le tout en place, l'attente peut commencer. Pour ne pas ressembler à des glaçons, nous allons jeter un coup d'oeil sur les différents postes possibles pour toucher dame carpe à la belle saison. Nous remontons donc la rivière sur 400 m où, à défaut de gobages (rares, il faut l'avouer), ce sont cygnes,canards, poules d'eau, foulques, oies sauvages qui s'envolent en nous voyant.

Lors de notre passage sur le bord de la rive, même un barbeau d'eviron 30 cm sort de sous une voûte de neige, le ventre en l'air comme s'il avait eu une crise cardiaque, nous tentons de le pousser plus loin à l'aide d'une branche, mais rien n'y fait : il est raide !

Plus loin, nous apercevons un cygne isolé qui nous fait le dos rond. Jean-Claude me fait remarquer un autre poisson sur le talut; il s'agit d'un hotu de la même taille que le barbeau, raide lui aussi ! Je soupçonne l'auteur (pas le cygne, qui est végétarien): un cormoran, qui peut s'enfiler de telles proies !

Après avoir fait le tour, nous revenons sur notre poste, où rien n'a bougé; aucune touche, rien de rien, mais nous restons confiants: une simple touche nous remonterait le moral !

Nous parlons de choses et d'autres; le temps passe très vite, car le soleil est déjà bas. Un bip se fait entendre; poisson ou pas ? Un peu plus tard, un autres bip : là, je dis poisson ! Quelques minutes avant de partir, Jean-Claude me fait remarquer qu'un poisson a tapé dans le fil (enfin, quelque chose). Effectivement, mon scion de canne se met à bouger sérieusement, sans faire biper les détecteurs; la touche reste discrète mais bien visible.

Je lui laisse l'honneur de piquer quand ce sera le bon moment. Mais sur une nouvelle touche, le poisson ne se fait pas piquer; dommage ! Chevaine, brème, carpe ? On ne le saura pas aujourd'hui ! Peu importe; rien que cela nous motive pour retenter le coup, mais avec de petits appâts tels que billes coupées en 2 ou 3, et maïs doux pour poissons tatillons.

Nous repartons un peu claqués, capots mais heureux de ces quelques heures, car malgré un beau soleil, le froid aux pieds se fait sentir et le bas du dos souffre aussi; pas de répit pour les courageux !

                                  Affaire à suivre !                                   Dadou