Nous sommes le samedi 26 décembre 2009. Malgré un gros rhume, vers 10h, j’appelle Olivier pour une éventuelle dernière pêche de nuit, avant la fin cette année 2009. Il a déjà convenu de pêcher avec Irwin, Dorian et Manu jusqu’à mardi, sur la retenue du barrage de la Roche de glun. Je rejoins Olivier sur le poste de pêche, vers 13h30. Le temps est très agréable, nuageux, mais il n’y a pas un brin de vent. Par contre, le Rhône est en crue, avec une eau café au lait. Le barrage est fermé, ne gênant pas la pratique de notre pêche. Je travaille le lundi, donc je m’installe à côté de Olivier, pour squatter son biwi et éviter de monter le mien pour une nuit. Olivier prend le poste de droite, et moi, celui de gauche. Je tends deux lignes à la bouillette carnée, présentée en bonhomme de neige, dans 7 et 8m de fond. J’esche les deux autres montages au pellet de 25mm, que je dépose dans 6 et 10m de profondeur. A cette époque de l’année, les carpes ne s’alimentent presque plus. Elles ingurgitent seulement le nécessaire pour palier à leurs manques d’énergie. Avec les dernières chutes de neige, l’eau est à 5°C et d’une couleur pas très adéquate pour une pêche de qualité.
Dorian et Manu arrivent dans l’après midi, en s’installant sur ma gauche. Irwin nous rejoint vers 19h30, après son boulot. A 20h, le ciel est couvert et la température doit avoisiner les 6°C. Nous mangeons tous ensemble une paella de chez « boîte de conserve ». Nous nous couchons vers 23h, avec le chauffage. A 2h, la bouteille de gaz est vide, le chauffage se coupe. Vers 5h, Olivier se réveille pour la petite commission. Il sort et s’exclame en disant que tout est givré. Je lève les yeux en l’air et m’aperçois que la condensation sur la toile intérieure de la tente est gelée. Il revient dans la tente et remet le chauffage en route A 6h, je suis réveillé par le son de l’un de mes détecteurs. Je sors en prenant soin de bien m’habiller. Une fois dehors, plus rien …pas un bip ! Mon écureuil de gauche est collé à la canne et la ligne est légèrement décalée sur la droite. Je prends la canne est ferre au cas ou ! Mais je ramène seulement un petit herbier, dommage ! Le Rhône charrie de nombreux troncs et plaques d’herbe. Il y a certainement des vannes ouvertes au barrage. Nous nous levons vers 9h, avec un grand soleil faisant fondre la glace des bouteilles d’eau et de jus de fruit. Pour un bon petit déjeuner, Irwin va chercher les croissants dans le village d’en face. Avec un bon cacao chaud, cela fait du bien, après une nuit glaciale. Sur 6, il y a 4 vannes ouvertes très légèrement, la surface du Rhône est recouverte de branche et de tronc d’arbre. Je plie bagage vers midi pour laisser plus de place à Irwin. Par cette belle journée, je leur tiens compagnie jusqu’à 17h. Je solde cette année 2009, par un petit capot, mais un bon moment entre amis. A l’année prochaine ! |