Nous sommes sur une période où PowerCarp commence à être vide; pour faire passer le temps à ceux qui aiment les récits de carpistes, j'ai relaté quelques sessions hors norme de 2007. Ensuite viendront celles de 2008 (mon but était de repêcher dans le grand étang de Sainte-Anne que j'avais délaissé, moi le carpiste de rivière). Voilà un flash-back histoire de ! Pour moi, c'est facile d'écrire et raconter mes journées de pêche au fur et à mesure ! Comme tout challenge, il faut un défi qui tienne la route, se fixer un but. Ce but, je me le donne et je compte bien le respecter. Tout doit être fait dans l'ordre, minutieusement et en avance pour étudier la chose. J'écrirai mes envies, mes impressions, certaines idées, des données sur les jours précédant ces sessions, les différentes idées d'amorçage, la stratégie et l'approche sur les secteur avec les observations. C'est un travail de longue haleine qui vaut la peine pour le carpiste-écrivain que je suis ! _________________________________________________________________________________________ Flash-back 2007 Dimanche, 23 septembre 2007 vers 6h, je me rends au bord de l'eau en compagnie de ma femme, qui a du courage pour supporter une session de pêche qui s'allonge, et qui aime son homme et sa passion qui prend beaucoup de temps. Elle m'aide à transporter tout le bordel sur ma secteur puis repart, et je me retrouve dans mon élément (la pêche, la nature et le calme). Quel pieds d'entendre le bruit des oiseaux qui se réveillent, les cris d'angoisse des canards qui s'enfuient en volant (dérangés par un gobe-mouches qui va à la pêche de bonne heure), les meuglements des vaches (moment de la traite), les bruits de tracteurs de mon ami paysan (qui ne connaît aucun dimanche de repos), les chants du coq....; je suis ici et rien n'en pourrait me faire partir ! Un coup d'oeil sur le monde qui m'entoure (et que je connais bien) m'indique que le champs est désert, mais en fait plein de vie : malgré l'absence des brebis (elles ont pratiquement toutes fait des petits), il y a des hordes de canards dans les basses d'eau, ainsi que des hérons cendrées qui y cherchent leur pitance (ou insectes et vers dans les herbes humides); corneilles et corbeaux tentent de casser des noix ( volées dans jardins et champs du coin) dans les 2 parcs, cachés sous un épais brouillard que seuls ceux qui se lèvent tôt voient et apprécient. Je regardent l'ensemble de la rivière où il y a quelques sauts de brèmes et gardons (qui l'apprécient l'aurore brumeux, quand l'eau commence à chauffer; contrairement à nous qui attrapons la goutte au nez). Le jour se lève et il est temps pour moi de mettre mon rod-pod et mes cannes en place ! Je prend mon temps pour tout installer correctement (je n'ai pas envie de tout replacer en cours de journée, à cause d'une canne de travers, une ligne mal posée ou pêcher hors du coup). Une fois le rod-pod en place, j'installe chacune de mes cannes eschée d'un gros pellet huileux au goût de poisson, puis celle au coup avec, de nouveau, un grain de maïs. Maintenant, il fait bien jour. J'en profite, avant que la brume matinale arrive, pour vérifier que mes montages sont bien placés; parfait, c'est parti pour 3 ou 4 heures sans les relever ! J'amorce également, avant qu'il y ait plus d'activité en surface; je peux enfin n'asseoir... dans l'herbe mouillée (le tapis de réception a pris l'humidité ambiante). Je regarde mes scions qui bougent; signe que du poisson touche mes appâts ou mes lignes. S'il s'agit d'autres cyprins, les carpes seront attirées par leur remue-ménage. J'enregistre quelques belles touches, mais aucun départ franc ! Vers 8 h, mon regard est attiré par un mouvement le long de la rive d'en face : un renard roux clair avec la face aux traits bien bancs (moins gros que celui du week-end dernier) ; il doit y avoir une nichée dans le secteur ! Ils prennent tous le même chemin ! Il ne semble pas avoir peur de moi et a compris que je ne peux pas traverser la rivière à la nage; il sait différencier un pêcheur d'un chasseur ! Malgré que je l'appelle "maître Fox", il continue sa route et disparaît; malin et rusé renard ! La légère brume ancrée dans le secteur fait place au soleil qui chauffe. Les poissons qui se trouvaient là n'ont plus l'air de vouloir s'alimenter; certainement à cause de la lumière plus vive sur le coup ! Je pense qu'il faut attendre que le soleil tourne pour voir les poissons sur le coup ! Je me concentre sur la canne au coup pour ne pas trouver le temps trop long, durant cette période ! Je change le grain de maïs doux (coupé en morceaux sur une touche que je n'ai pas remarquée) et lance le montage près du coup amorcé en faisant attention à ne pas toucher les montages à carpes; en cas de touche de gros poisson, je n'ai pas envie qu'il fasse le tour des lignes et faire une grosse salade de fruits ! Vers 9h, j'enregistre ma 1ère touche. Je ferre dès que mon flotteur bouge sérieusement (celui-ci est coulissant sans arrêt, il sert de détecteur visuel), et vois la canne plier franco; j'ignore encore de quelle espèce de poisson il s'agit ! Il se débat comme il peut et donne de petits coups de tête: c'est la défense d'un joli chevaine d'1 kg que j'aperçois dans l'eau clair du bord; je n'en ai pas attrapés de si gros depuis longtemps (ils proliféraient dans un autre secteur, dans mon enfance) ! Je le ramène sur la berge et le pose sur le tapis de réception où je constate qu'il a la panse remplie de maïs (le goulu en régurgite beaucoup); il y a une belle diversité de poissons sur mon coup ! Après l'avoir décroché, je le remets à l'eau et le regarde partir tranquillement. A l'hameçon, je remets un grain de maïs doux et relance au même endroit (ce qui n'est pas évident); il faut peu de temps pour enregistrer une touche aussi franche que la 1ère. Je pique et voilà un chevaine du même gabarit que l'autre ! La curée dure 1/2 h : les chevaines tentent de nettoyer le coin de toute nourriture destinée aux carpes; même un gardon de 25 cm se fait piéger au bout de ma ligne ! Je les garde au bord, dans l'épuisette à carpes pour les prendre en photo avant la remise à l'eau. Ensuite il n'y a plus aucune touche ! Vers 9h30, ma femme me signale que Valérie et Valentine son à l'entrée du parc (la veille, nous avons convenu pour éviter tout conflit entre les 4 spécimen) que 2 viendraient le matin et les 2 autres l'après-midi. Je ne veux aucun bruit, alors je leur coupe un sac plastique pour qu'elle s'assoient dessus; une partie de la matinée reste calme. A 11 h, avec le soleil d'enfer qui me fait tomber la veste, je décide de faire un amorçage de rappel pour voir si les poissons vont réagir. 1/2 plus tard, mes scions de cannes bougent sérieusement et il y a quelques beaux bip sur l'une d'elles. Je reste attentif près de la batterie car les montages (éloignés les uns des autres) enregistrent de belles tirées; je pense à un banc (de quoi) ? Il est 11h50 quand une canne se met en action; l'écureuil saute sur un départ en force (mon moulinet se vide plus lentement que d'habitude). Je prends la canne en mains sous les yeux des filles et ferre amplement pour prendre contact avec le poisson qui remonte la rivière. Je tente de le brider pour le faire changer de direction (et le faire sortir du coup, pour ne pas affoler les autres poissons) et l'emmener où je peux le travailler (loin des souches d'arbres sur ma gauche). Je demande à Valentine de retirer la canne au coup (ver laquelle il se dirige) et à Valérie d'aller chercher l'épuisette après l'avoir vidée de ses poissons (chevaines et gardons). Elle frappe l'eau avec malheureux; ce qui provoque la fuite du mien (plus haut).Je dois le suivre, car si je le bride de nouveau, je risque de le blesser ! A suivre Dadou |