Nous sommes sur une période où PowerCarp commence à être vide; pour faire passer le temps à ceux qui aiment les récits de carpistes, j'ai relaté quelques sessions hors norme de 2007. Ensuite viendront celles de 2008 (mon but était de repêcher dans le grand étang de Sainte-Anne que j'avais délaissé, moi le carpiste de rivière). Voilà un flash-back sur une énorme préparation (ALT) sur un poste qui, depuis, a fait des envieux. Pour moi, c'est facile d'écrire et raconter mes journées de pêche au fur et à mesure ! Comme tout challenge, il faut un défi qui tienne la route, se fixer un but. Ce but, je me le donne et je compte bien le respecter. Tout doit être fait dans l'ordre, minutieusement et en avance pour étudier la chose. J'écrirai mes envies, mes impressions, certaines idées, des données sur les jours précédant cette session, les différentes idées d'amorçage, la stratégie et l'approche sur le secteur avec les observations. C'est un travail de longue haleine qui vaut la peine pour le carpiste-écrivain personnel que je suis ! _________________________________________________________________________________________ Flash-back 2007 Dimanche, 1er avril 2007 Après le superbe capot de la veille en compagnie du collègue de travail (le matin) et avec ma femme et mes filles (en soirée), je décide de revenir très tôt ce matin et pour me faire plaisir, je pense rester toute la journée afin de voir comment vont se dérouler les choses. Le réveil est difficile avec un mal de dos qui empire (parfois, je reste bloqué quant je me baisse) et j'ai des douleurs dans le genou droit : pire qu'un vieux ! Lors de la promenade avec les chienne, je constate qu'un brouillard épais et froid m'attend. Après un café rapide, ma femme me jette aux étangs Sainte-Anne; elle trouve que je gueule souvent pour n'importe quoi (ce qui est vrai) ! Comme d'hab, elle me prend la tête avec le chemin pourri menant au plan d'eau comme si c'était de ma faute ! A chaque fois qu'on passe dessus, je m'attends à une réflexion et cela m'énerve. Une fois arrivé sur mon poste (difficilement, avec mon dos), j'observe, brèmes et autres cyprins fendillant en surface. Ici, le brouillard est plus épais, avant de monter mon rod-pod et les nouvelles cannes que j'inaugure. Après les avoir toutes eschée d'une bille secret fruit, je les place sur mon coup et en préparer une autre qui me servira de teste sur chaque côté et en bordure. Une fois arrivé sur mon poste (difficilement, avec mon dos), j'observe brèmes et autres cyprins batifolant en surface (ici, le brouillard est plus épais) avant de monter le rod-pod et les nouvelles cannes que j'inaugure. Après avoir esché chacune d'une bouillette secret de fruit, je les place sur mon coup et en prépare une autre qui me servira de test de chaque côté ainsi qu'en bordure. Après avoir laissé le matos à portée de mains, je m'assois alors qu'un pélerin que je connais vient me saluer et lui apprend que je n'ai rien fait la veille; nous papotons un peu avant qu'il reparte sur son poste, dans l'autre étang. Je retourne n'asseoir avec pieds et doigts déjà bleus et j'attends que les poissons décident de manger . Il est 9h35 quant une touche se produit sur la canne du centre (le poisson goûte mes billes) ! 9h45 : encore une touche au même endroit mais elle ne part pas. Dommage ! 10 h : ma femme m'emmène du café et un casse-croûte pour me réchauffer, avant de repartir. Pendant que je réponds par SMS au collègue de travail qui s'inquiète du nombres de prises, je vois arriver un gobe-mouches . A ma hauteur, il me demande si c'est normal que la canne soit couchée à ras du sol. Surpris, je lève les yeux et j'aperçois celle qui, isolée en bordure, se met à l'horizontal, scion pointé vers la flotte, et part doucement à l'eau. Voilà un poisson et je n'ai pas entendu le moulinet. Je me précipite sur la canne et ferre la carpe qui part direction à droite toute et embarquent 2 montages se trouvant sur ma batterie et en épargnent la 3 ème. Je décide de limiter les dégâts et la bride un peu sur ma gauche pour la travailler tranquillement. Elle n'est pas très grosse mais s'est emmêlée dans les 2 montages et , chaque tirée, la sonnerie des détecteurs, me dérange et (je ne veux pas attirer l'attention des autres pèlerins qui ce trouvent autour des étangs). J'éteins tous te reprends la canne que j'avais laissée au tartosa : il m'a fait une salade de fruits au niveau du moulinet; encore un sacré pêcheur, celui-là ! Après avoir démêlé tout le bordel, je travail la carpe déjà fatiguée. Il va me chercher l'épuisette qu'il plie et casse au niveau de la vis (j'ai eu tant de mal à la réparer) ! Au bord, je jette un coup d'oeil au rod-pod qui danse toujours. Quelle merde, quand je découvre les 2 lignes prises avec le poisson ! L'autre pêcheur gobe-mouche veut descendre pour attraper la carpe au bord, avec le reste de l'épuisette. Il met le pied dans un trou de rat d'eau et se retrouve mouillé jusqu'au mollet; l'eau est froide ! Je vérifie que personne ne nous regarde. Quelle honte ! Je me demande s'il n'a pas un coup dans le nez ! Ensuite, je coupe les 2 montages et récupère les ensembles plombs-bas de lignes-hameçons pour les remettre pendant que l'autre tartosa remonte sur le talus avec la carpe et la canne où il manque d'embrasser le sol ! Je le retrouve sur mon poste où je vois la carpe à même le sol, alors que le tapis de réception est sorti, posée de façon à glisser la tête la 1ère dans la rivière sur le talus en pente abrupte ! je m'empresse de la replacer correctement et en douceur et la pèse. Verdict : 5,5 kg couleur or pour cette commune que je relâche dans son élément. Je répare 3 montage : 2 sur du rod-pod et 1 sur la canne isolée (qui a aussi souffert) le tout avec les doigts bleu. Je relance les montages à leur place et regarde l'autre gobe-mouche repartir car il a froid. Je peux souffler. 12h30 : Je mange un peu en écoutant chanter les piafs et le bruit de la rivière en crue derrière moi (son se mêlant à celui terrible des voitures qui passent sur la route). Je n'ai plus froid aux mains et aux pieds. Un petit vent ride la surface de l'eau et la brume qui a disparu laisse voir le ciel couvert. Je suis tranquille : il n'y a personne autour des étangs; ils sont tout partis manger ! A suivre ! Dadou |