Nous sommes sur une période où PowerCarp commence à être vide; pour faire passer le temps à ceux qui aiment les récits de carpistes, j'ai relaté quelques sessions hors norme de 2007. Ensuite viendront celles de 2008 (mon but était de repêcher dans le grand étang de Sainte-Anne que j'avais délaissé, moi le carpiste de rivière). Voilà un flash-back sur une énorme préparation (ALT) sur un poste qui, depuis, a fait des envieux. Pour moi, c'est facile d'écrire et raconter mes journées de pêche au fur et à mesure ! Comme tout challenge, il faut un défi qui tienne la route, se fixer un but. Ce but, je me le donne et je compte bien le respecter. Tout doit être fait dans l'ordre, minutieusement et en avance pour étudier la chose. J'écrirai mes envies, mes impressions, certaines idées, des données sur les jours précédant cette session, les différentes idées d'amorçage, la stratégie et l'approche sur le secteur avec les observations. C'est un travail de longue haleine qui vaut la peine pour le carpiste-écrivain personnel que je suis ! _________________________________________________________________________________________ Flash-back 2007 Mercredi, 14 mars 2007 (jour "J" -5 ) - Après différentes occupations (ordi, travaux divers etc... ), je décide de préparer, avec un peu d'avance, mon amorce à carpe parce que, demain, j'essayerai de les faire venir sur mon secteur. Avec le soleil, j'ai envie de sentir l'odeur du bord de l'eau et me rapprocher de la nature. J'ignore encore quel est le rythme alimentaire des carpes, ainsi que leurs activités en journée, alors je n'en prépare pas trop pour ces 1ers jours. Je ne vais pas me prendre la tête avec des truc compliqués ! Faire simple peut rapporter gros, parfois ! L'eau reste fraîche malgré malgré des températures frôlant 16 °C, en début d'après-midi. Je vais mélanger arôme fruité et poisson et trouver l'appât qui fera toute la différence en ce début de session. Pour commencer, je demande à Pierre d'aller me chercher le seau bleu dans le couloir; j'y mettrai l'amorce (il a un couvercle pour garder les farines la fraîches). *1er ingrédient : 6 kg de pellets extrudés n°7. J'ai découvert ce petit granulé l'an dernier. Tous les magasines de pêche en vantaient les mérites, mais, pour moi, 1 kg de cet appât coûtait trop cher ! Un jour, je devais acheter un peu de matos au coup et je suis tombé sur des sac de 25 kg de pellets à 29 € (prix très intéressant), pour la carpe. Depuis, j'en utilise à 50% dans mon amorçage car je connais son efficacité sur les carpes, mais aussi sur les brèmes, tanches, gardons, etc... De plus, cet appât a un goût très prononcé d'huile de poisson que les cyprins assimilent en protéines et en graisses pour un bon développement. * 2ème ingrédient : 2 kg de bouillettes arôme scopex de 18 mm (sur un sac de 10 kg acheté en promo, pour un amorçage sur une session à long terme. Elles m'auraient coûté une fortune en sacs de 1 kg) ! dont la moitié coupé en 2 Je pratique ainsi car le poids d'une bouillette entière est différent d'une divisée. Lors de l'amorçage, les ingrédients ne partent pas tous à la même vitesse et ne se déposent pas au même endroit. Je délimite une zone pour que le poisson trouve des bouillettes coupées en 2 à 20 m du bord et d'autres, entières, à 30 m. * C'est pareil pour les pellets et 4 kg de gros grains de maïs que j'ajoute dans la préparation. J'utilise cet appât universel pour tous les poissons blancs. Je le laisse tremper pendant 2 jours en changeant l'eau de trempage pour qu'il gonfle bien et le fais cuire dans la cocotte-minute. Il éclate, est plus digeste pour les carpes qui en raffolent (mieux vaut un aliment cuit car il n'a pas de goût et reste dangereux pour certaines carpes qui ont du mal à la digérer, surtout s'il a fermenté; cela peut entraîner la mort). * J'ajoute le dernier appât : 500 gr de bouillettes arôme Fish et Squid (poisson et calamar) que je coupe en 2. J'en mets très peu car elles ne sont pas pour l'amorçage. Je les ai eues en promo, en seau de 2,5 kg. Résumé : mon amorçage est composé de 60% de pellets, 20% de grains de maïs;, 15% de bouillette Scopex, 5% de bouillettes Fich et Squid soit 65% arôme carné et 35% arôme sucré. Lequel donnera le meilleur résultat , Jeudi, 15 mars 2007 (jour "J" - 4) Plus on approche, moins je suis patient je n'ai que ça dans le crâne mais mes obligations me font garder les pieds sur terre. Justement, j'ai du mal à les mettre, ce matin; pourtant, il est prévu que j'aille Amorcer mon poste afin de le préparer pour lundi matin ! (J'ai gobé les mouches avant d'aller me coucher. Je compte bien ne pas recommencer dimanche soir) ! Après avoir bu un bon café, je suis d'attaque ! Ma femme m'accompagne. Ce matin, il ne fait pas gras (les températures avoisinent 0°C et 1°C), avec un vent de nord-est de 5 à 10 km/h: nous devons bien nos vêtir. Le nez coule. Par-contre, en début d'après-midi, il fera au moins 15 °C ! Donc, c'est avec une grosse veste que nous partons, le seau dans le coffre et le lance-pierres dans la poche. Sur le trajet, on voit le soleil se pointer; il a une belle couleur orange. Il va encore faire beau ! Sur le chemin des étangs Sainte-Anne, toujours aussi pourri, je ne vois aucun pêcheurs au bord de l'eau. A l'entrée, nous apercevons, ici et là, canards, cormorans, hérons et autres petits passereaux qui s'éloignent, dérangés par notre arrivée. Nous roulons jusqu'au bout du chemin qui séparent le grand étang de celui du milieu"JOB", dans lequel j'aperçois un peu d'activité à environ 10 m du bord. Je monte l'endroit à ma femme qui constate de petites fouilles loin des grands arbres. (ici, c'est impêchable en début d'été en raison de nombreux herbiers qui recouvrent 80% de la surface. C'est en ce moment qu'il faut venir pêcher la carpe) ! Je me dirige maintenant vers mon poste avec ma femme et le seau. Le sol est bien trempé avec la fraîcheur de la nuit et il faut faire attention à ne pas glisser. De l'autre côté de la rivière se trouvent de grands arbres (peupliers pour la plupart)avec de grands ordres de cormorans se faisant sécher les ailes après avoir pratiqué la chasse à vue et sous-aquatique. La plupart migreront bientôt sur les cours d'eau, étangs, lacs des pays voisins. Tout en marchant, je regarde la surface où il y a de belles activités de poissons à la rechercher de nourriture. Je peux presque les suivre à la trace grâce à l'absence de vent; l'étang est lisse comme un miroir. Nous sommes presque arrivés sur mon poste quand je vois une carpes sortie la tête de l'eau (un poisson-haut et fort que j'estime à environ 10 kg) J'en suis fou. Sur place, je peux encore apercevoir l'onde de choc du gobage laissée par ce poisson à une soixantaine de m, face à moi. C'est sûr, elle m'attendait ! Lance-pierres en mains, j'envoie mon amorce en essayant de garder la même distance de tir (ce n'est pas facile avec une fronde qu'on tend plus ou moins) ! Comme je le fais sur un périmètre de 5 sur 25 m environ : graines, pellets, bouillettes entières et demi-bouillettes se dispersent en pluie, uniformément. Je pratique toujours un amorçage assez large parce que les poissons prennent prennent beaucoup de temps à fouiller le fond, à la recherche des particules lancées, pour ne pas les effrayer lors de la capture d'une de leur congénère. A l'inverse, je le regrouperais sur un coin précis, les poissons nettoyerrait vite le coin et, en car de prise, serait alerté et méfiant; ce qui n'est pas le but recherchée. Une fois que c'est terminé (j'en ai lancé 1 kg, environ), nous retournons au véhicule en regardant les gobages et les petite fouilles discrètes. Dire que mon collègue de travail dit qu'il n'y a rien a cette saison ! Normal : l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ! A suivre ! |