Emotion, passion, la peche c'est tous ça .... Les yeux scrutant les reflets de l’eau, l’esprit dans le vide débarrassé de tous soucis, une certaine quiétude envahie mon être. Je suis au bord de l’eau, le matériel est installé, je me retrouve seul dans le silence, entouré de verdure et de bruits animales. La nuit tombe, le clapotis de l’eau soufflé par le vent commence à bercer le pêcheur fatigué de cette semaine de travail. La nuit sans lune, noire et profonde, étale ces bruits inconnus, ces cris d’oiseaux nocturnes déchirants ce silence reposant. Mais que dire de cette petite lumière électronique qui clignote et ce son strident qui réveil l’homme endormi ? Ce moment difficile ou il faut s’extraire du duvet avec des gestes désordonnés, le cœur en vrac par l’émotion et le sursaut, il faut faire vite, ferrer le poisson … L’adrénaline et forte et intense, aussi forte que la douleur des cailloux sous la plante des pieds car dans la précipitation les chaussures sont resté sous le biwy. Le combat est long même si en fait il n’est fait que de quelques minutes. Le simple fait de penser que la belle peut se soucher ou se décrocher, les secondes sont multipliées par dix, et puis le poisson fait c’est derniers rushs, il se fatigue. Là au moment de mettre madame dans l’épuisette, on fini par voir l’objet du désir, « mon dieu qu’elle est belle » et la l’adrénaline se transforme et joie, en fierté, et sans doute le sentiment qui je n’ose le citer, mais ne serais ce pas de l’amour ….. L’amour de cette pêche, de ce poisson qui nous donne tellement de plaisir quand on la pratique dans la bonne étique ? Oui pour moi c’est ça, un mélange de fierté d’amour et de joie. Cette joie qui atteint des sommets quand la belle glisse dans son élément en claquant de la queue histoire de nous dire « à bientôt, tu as gagné, mais la prochaine fois ce sera moi… ». La technique remise en marche pour replacer la canne, c’est le duvet qui nous ouvre les bras. Il est temps de mettre la viande dans le torchon, le cœur ce vide de son excitation, mais ce rempli de bonheur et de bien être « elle était belle quand même ! ». Et puis le petit matin arrive, la brume inonde cet étang fait d’huile, le soleil se lève dans des tons de feux, "la journée devrait être belle", l’humidité me fait remonter le duvet sur les épaules. Je me rendort, calme et apaisé, c’est beau la pêche non ? http://www.pechepassion.fr
|