Matin pluvieux, matin heureux malgré tout !

J'ai promis d'aller faire une petite matinée carpe dans l'étang "Brondeau", mais seulement s'il ne pleut pas (ou pe) parce que j'ai une crève d'enfer avec le nez qui ressemble à une fontaine à eau. C'est au rèveil que je demande à ma femme (toujours levée avant moi) de me dire le temps qu'il fait. Il pleut à seaux; merde, encore une journée foutue !

Je ferme les yeux et me dis qu'on n'a finalement pas à se plaindre parce qu'il faut de l'eau pour faire remonter le niveau des nappes phréatiques et faire gonfler les rivière pour un grand nettoyage et le remouvellement d'eau pour nos belles des lacs et étangs.

Je me doute que cela ne se fra pas en une journée ! Mais je ne parviens pas à retrouver le sommeil; une pensée des carpes surgit: "hé, Dadou, tu nous oublies déjà" ! Je me lève finalement et demande à ma femme de me déposer à "Brondeau"; ça sent le poisson.... et la grippe; mais cela ne fait rien: je dois m'y rendre !

Moi qui ai bravé tous les temps pour ma passion, ne vais pas reculer maintenant ! Un bol de café dans l'estomac, quelques pelures sur le dos et c'est parti !

                                                                   Mon poste du moment !

 Sur le lieu : pas un chat (normal, il pleut), il y a du vent et la température avoisine 3 °C. Je décharge le matos avec ma femme sur un terrain gorgé de flotte. Ca commence bien pour moi, car j'ai un pied qui part dans un trou rempli de merde; total : un pied mouillé ! Je ne dis rien; ça va sècher.... Ma femme repart et je lui dis que j'ai oublié mon portable et qu'elle revienne me chercher vers 12 h30. Je pense que je supporterai ce temps de merde !

1ère chose que je monte à la va-vite, en arrivant : le parapluie-tente, car il pleut des cordes et le matos nickel se retrouve vite mouillé.

                                                                                                            Le tout monté à la niche-boule !

Puis je monte ilico le rod-pod et prépare les cannes eschées chacune de pellet ring carpe; un appât qui fait ses preuvent quand il n'y a plus de chats actifs, et qui me rapporte. Une fois les montages à l'eau, en bordure, je retourne sous la tente. Tout va bien, pour le moment. Je suis sur ce secteur après quelques jours d'observation, parce que j'ai remarqué que les carpes aiment se placer dans les angles. Pourquoi ?

- j'ai fait quelques petits essais de 2 ou 3 h, pour trouver l'appât miracle qui les fera craquer, mais malgré la gamme complète de diverses marques, aucune n'a attiré l'attention des belles (fruitées oubliées, carnées limite), donc il faut réflèchir !

Lors d'un petit essai d'une heure sur le coup du soir, je place 3 graines du lupin sur la canne (la canne D.A.M) et enregistre une belle tirée ( que je loupe, car je pêchais le petit blanc plus loin, avec ma femme). Je réflèchis à toutes les situations, cogite et trouve enfin ce qu'il faut pour pêcher aujourd'hui : le pellet ring carpe !

Un essai; bingo quelques tirées, cela veut dire que les belles s'y intéressent ! C'est donc pour cela que les 3 montages sont eschés de cet appât (que j'utilise aussi en début d'année; particulièrement en période froide) !

Le vent se calme un peu, et j'aperçois des bullots des belles sur le coup ; vont-elles me faire honneur, aujourd'hui ? Je l'espère du fond du coeur, car mon abri prend l'eau; le parapluie-tente (plus étanche)coule de partout, et mon matos est mouillé; quelle merde !

Je ne reste pas dessous, car le siège est trempé et j'ai le cul aussi trempé qu'un nouveau-né; sans compter que l'eau froide coule dans mon cou (ma casquette est étanche). Pour m'occuper, j'installe la caméra numérique. Peu de temps après, c'est avec les doigts engourdis que je branche la vidéo de la caméra, car la canne de gauche, près des tocs de branchages au fond de l'eau (laissés lors de la coupe des grands arbres, cette année), se met en action.

Je bataille avec l'appareil; une fois celui-ci règlé, je pars comme une balle (doucement à cause du sol glissant), et ferre le poisson qui est parti vers les tocs, le long de la rive de gauche. Il tente de jouer avec son poids, mais sent qu'il n'aura pas le monopole; alors il revient à vive allure vers moi ! Je vois la bannière se détendre et je dois très vite récupèrer le fil en trop, pour reprendre contact avec la belle qui tente de faire un slalom entre les branchages du fond (que je sens à chaque rut).

Super; voilà un poisson ! Mais il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir .....! La belle n'est pas décidée à se laisser faire, elle tente de rejouer avec son poids et sa ruse, puis baisse les armes pour enfin finir dans mon épuisette.

Je suis heureux, trempé, et le poisson est magnifique aux couleurs de l'hiver. Un nouveau clic sur la caméra numérique qui est heureusement à l'abri sous le parapluie.

Je vous présente une nouvelle venue dans mon palmarès : une miss de l'étang Brondeau. Je ne remarque aucune piqûre; vierge ou pas ? je suis heureux !

               10 kg de muscles pour cette belle

Juste au moment où je présente la belle, une autre canne se met en action; mais seulement une belle petite tirée ! Dommage, le poisson ne sait pas fait piquer ! Un bizou à ma belle, et elle rejoint son milieu.

Lors de cette matinée trempée, je n'enregistre rien d'autres, sauf une autre crève après l'autre; le top ! Mais je me suis promis de revenir, et vous montrer d'autres belles de cet étang !

                                                                                                 Dadou