Les rats d'eau ne font pas bon ménage avec Dadou

Nous voilà en plein coeur de l'automne avec les heures qui diminuent à vue d'oeil, la chute des feuilles aux couleurs multiples; et le dernier virage avant d'attaquer l'hiver où le moindre bip est une récompense, et la carpe la cerise sur le gâteau.

C'est l'automne et, en principe, la saison où la carpe se nourrit plus pour emmagasiner suffisament de graisse pour affronter le grand froid de l'hiver. Avec les eaux qui diminuent, le comportement des carpes va t'il changer ? J'ai eu plusieurs capots en rivière, sur mon "petit paradis" où feuilles, herbiers, et branches de toutes tailles se prenaient dans les lignes quand j'étaits occupé (et ce sera ainsi tant que l'eau ne sera pas en crue pour nettoyer toute cette merde).

Pour vérifier pourquoi l'eau était si basse, je suis allé, avec ma femme, sur un barrage de notre région :

Le lac de Pierre-Percée, le plus grand lac artificiel de Lorraine avec 304 ha et 32 km de tour de rive. Ce lac de basse montagne possède le charme des grand lacs canadiens par sa forme et les reliefs boisés de sapins et feuillus. 

                                                                 forêt de sapins et feuillus !

Cet important barrage a été construit par EDF entre 1981 et 1985 au lieu-dit Le vieux pré et mis en service en 1993. L'eau du lac est déversée dans la Meurthe. Haut de 78 m, il est en partie composé de la plus dure roche d'Europe qui ne gèle pas et n'est pas perméable; son coeur est composé d'argile.

Le volume d'eau maximal est estimé à 61,6 millions de m3. Il n'y a presque plus d'eau dans ma rivière natale, c'est parcequ'il en manque 14 m dans le barrage !

           Quelle surprise de voir que le niveau du lac est très bas; c'est la 1ère fois que nous le voyons ainsi !

                                                                 Dadou pêcheur de carna ?

Je n'ai pas parcouru 52 km pour voir un manque d'eau, mais pour tenter les brochets et perches-franches ! Les souches et vestiges d'arbres pointent leur nez à l'air libre. C'est équipé du petit lancer (qui n'éxiste plus quand j'écris ces lignes, car une de mes filles a cassé le scion sur une barre de pont) que je parcours quelques mètres de ce "désert", où à tout moment, je peux tomber à l'eau tant le sable fin se dérobe sous mon poids.

Il y a beaucoup de "on dit" à ne pas écouter; ce que j'aurais dù faire parce il n'y a aucune touche et aucun poisson en vue; même avec des leurres de tailles et couleurs différentes ! Nous rentrons dégoûtés de cette journée, mais le lendemain, en fin de matinée; je décide de retourner pêcher dans l'étang "Brondeau" (je n'y ai pêché que 3 fois, cette année,  parce qu'ils ont abattu les arbres autour et j'ai touché des poissons que je n'ai pas comptabilisés). ( voir le lien): http://www.powercarp.com/pcblogartview.php?aid=2990

                                                     http://www.powercarp.com/pcblogartview.php?aid=3001

Devenu un parcours du combattant (autour, les rejets des grands arbres ont poussé : encore une grande connerie de les avoir coupés) car l'accès y est très limité (aucune place pour poser un rod-pod), et a été laissé à l'abandon par tous les pêcheurs .

Nous nous rendons au bord de l'étang pour trouver une place où je verrai de l'activité de carpes. Sur place, c'est pire car il y a plus de rejets qu'avant et l'accès en voiture, vélo, ou à pieds devient difficile, voire nul. Impossible de choisir un bon poste !

                                                                                                                           Quelle Merde !

 Finalement, je trouve une petite trouée où j'observe quelques bullots de carpes; c'est donc là que je me mettrai ! Bien sûr, j'ai toujours quelques billes à lancer pour préparer le coup (ce que je fais).

 Je dis à ma femme que la place sera nickel pour mon confort. Nous repartons confiants, mais pas pour longtemps, car, au loin, un camion de chantier arrive à vive allure a l'entrèe de l'étang et le doute sur mes intentions surgit "où va t'il avec ses branchages" ?

Je vous le donne en 1000 : juste derrière mon poste !

                      Observation = carpe

Aujourd'hui, je suis gâté; je viens d'amorcer pour rien ! Ce n'est pas grave : je reviendrai plus tard pour trouver une place moins sauvage ! Beaucoup plus tard, je trouve une place déjà faite (certainement par un pêcheur au coup) ! C'est décidé : je vais me poster ici, où je tenterai ma chance, mais je dois préparer mon poste !

                                                                    Mon poste du jour !

Je demande à Pascal de me rejoindre à l'étang en soirée pour m'aider à amorcer le poste avec le bateau-amorceur (le mien est en réparation à cause d'un petit problème électronique). Il n'y a pas de problème; cela lui fait plaisir. Il est le 1er à l'entrée de l'étang; après les salutations, nous allons sur le poste choisi, qui, j'espère, sera le bon (je n'ai rien vu remonter depuis que je viens) ! Nous amorçons largement de graines et pellets pour faire tenir les carpes au maximum (elles pourraient rester là).

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Je me rends là-bas au lever du jour (Pascal ne peut venir en raison de ses horaires de travail). Quand Flo me dépose sur le secteur, je me dis que je n'ai pas de chance, car le temps est brumeux avec un vent assez fort. Je connais ce temps parce que je passe une grande partie de l'année au bord de l'eau; cette journée va rester telle quelle : avec un temps pourri ! il ne faut pas longtemps pour monter le rod-pod et les cannes que j'esche de 2 billes (une fruitée et une carnée pour la 1ère), et la seconde avec 1/2 bille flottante "crème glacée" placée en bordure.

Une fois les montages à l'eau, l'attente peut commencer et je scrute la surface de l'étang avec le vent du nord-est en pleine face, dans l'espoir de voir une carpe sortir hors de l'eau. Mais il ne faut pas rêver : seuls quelques rats-d'eau remontent de temps en temps.

Les heures passent; pas une touche, pas un bip, pas un saut.... rien de rien ! En milieu de matinée, Pascal m'appelle sur le portable pour prendre des nouvelles, et je lui dis que je persiste encore, car cet étang est difficile à pêcher et très lunatique. Un doute me prend quand je vois encore un satané rat-d'eau remonter du coup amorcé, puis replonger.

Je comprends aussitôt qu'ils sont venus se servir dans les graines, à la place des carpes. Voilà pourquoi je ne touche rien ! Pour vérifier mes pensées, j'esche une canne d'une fameuse bouillette pèche Melba (aussi très aprèciée par ce mammifère); et bingo : cette bestiole croque la bille sur un petit bip de merde !

Ok, j'ai compris : je dois remballer; dommage pour le retour sur cet étang ! Je traîne pour plier bagages, lorsque la canne isolée sur un amorçage aux pellets entre en action. Je pense à un rat, mais quand je ferre, la canne et les heures de route me disent qu'il s'agit d'une belle.

Le combat dure une vingtaine de minutes pourtant le poisson ne semble pas très gros, mais très nerveux; même posé sur le tapis de réception, il ne se laisse pas faire !

                                                                   Vite, vite avant l'hiver !

Une belle miroir vierge de toute piqûre pose en ma compagnie, pour me dire "au revoir". Je suis heureux, et un peu déçu à la fois, car si les rats-d'eau n'avaient pas été là, j'aurais sûrement déroulé plus ! Mais c'est le but du jeu; il faut s'adapter au moment voulu .

                                                                                                    Dadou