Un WE en morse !

Un WE en morse !

Non, non, je ne me suis pas déguisé en morse pendant tout le WE ! Vous avez quand même de drôles d’idées … faut arrêter de se nourrir avec les bouillettes « White chocolate » … non, en morse, comme le code, uniquement parce que ce WE je n’ai pas fait une journée entière, mais  3 petites sessions sur les 2 jours (oui, je fais partie de ceux qui travaillent en ce lundi de pentecôte).

Ainsi, samedi, je décide d’aller tester un coup du soir dans une toute petite pièce d’eau, et ce avec Emilie, la plus grande de mes deux filles. A17h on fonce donc faire le plein de victuailles pour passer le dîner au bord de l’eau le plus confortablement possible … alors on ne mégote pas : du pain, du jambon, des tranches de fromage, de la mayo, des chips … beaucoup de chips pour la demoiselle, mais aussi du Oasis (toujours pour la demoiselle) et des magazine de pêche pour moi … bon ça ne se mange pas, mais sa compte aussi sur le ticket de caisse final !

Une fois sortis du supermarché, direction l’étang ; 10 minutes plus tard nous voilà arrivés, on installe le matériel, les montages sont faits et hop hop hop, les 4 cannes posées sur piques sont opérationnelles … Emilie montera le campement composé d’un levelchair, d’une chaise pliable pour le stalking et d’une petite table … nous pouvons attendre confortablement et au calme absolu puisque ce petit étang est un peu paumé dans un sous-bois … 19h à peine sonné, nous sortons le butin et les premiers sandwiches et autres chips sont avalés … par contre du coté carpes …. Ça ne bouge pas des masses … et bien ce n’est pas grave nous improvisons une partie de dés qui deviendra très vite endiablée surtout à partir du moment où nous sortons les jetons … partie qui aura vu ma défaite plus que cuisante et à la régulière !

22h arrivant, et le soleil déclinant c’est avec une pointe de déception que nous plions sans avoir eu la moindre touche ou tirette !

Dimanche, je suis debout à l’aube, 05h30, les fesses sont posées dans la voiture avec tout le matos et direction une matinée entière à la carpe. J’arrive aux environs de 06hoo au bord de l’eau et m’installe très rapidement, ainsi à 6h20, tout est opérationnel, le soleil n’a pas encore eu le temps de dépasser la cime des peupliers de la berge d’en face que je peux déjà me poser dans le levelchair à attendre les touches !

Au bout d’une petite heure je décide de me lever et d’aller me dégourdir les jambes, en longeant la berge et en observant la nature qui se réveille, un peu comme moi à vrai dire ! À peine éloigné de 10 mètres, je me retourne sur mes cannes après un premier bip … 2 pas plus tard, le détecteur se met hurler, un gros run en tout droit annonce le top départ de mon jogging matinal !! J’arrive sur la canne n°1 et la bobine crache toujours du fil, j’empoigne donc le moulin et ferre d’un geste ample, le poisson est là, mais tout de suite je sais que ça ne sera pas un thon, pas grave, je prends tout de même du plaisir avec cette carpe, qui accusera plus tard 4,5kg au peson, et qui se sera bien défendue tout de même.

Le reste de la matinée sera bien morne, rien, pas de touche, par contre les sauts de carpe sont nombreux en cette belle matinée, mais sur le coup ça ressemble à s’y méprendre au désert de gobie …retour à la maison à 14h.

19h, une autre session improvisée pointe le bout de son nez ! Envie d’aller taquiner le carnassier, et mon dévolue se jette sur un petit étang infesté d’herbiers situé à 10 minutes de chez moi … la canne et les leurres sous le bras je pars ainsi traquer le brochet !

Cet étang m’a été conseillé par un pêcheur super sympa, pas avare de conseils et de bons coins, j’avais déjà tenté ma chance, sans grand succès cet hiver.

Infesté d’herbiers …. « Infesté » est le mot juste sur certaines parties de l’étang ce n’est pêchable qu’à la frog, les herbiers partant du fond pour atteindre la surface !!!!! Mais sur la majeure partie de plan d’eau il existe entre la surface et la pointe des herbiers une trentaine de centimètres où il est possible de faire évoluer les leurres ; on oublie alors les plongeants et on sort ceux qui travaillent dans la pellicule voire ceux plongeant très peu . Mon premier choix se porte sur le BBZ-1, qui ramené linéairement ondule tout seul à la surface, et qui, twitché, s’enfonce sous  10 cm d’eau. Un premier jet pour la forme et les sensations, le second se fera plus précis, et l’animation correcte … je ramène donc mon poisson nageur lentement, avec quelques a coups du scion et entrecoupés de petites pauses … grâce aux lunettes polarisantes, il m’est facile d’observer le leurre évoluer et repérer les pièges végétaux … je regarde donc le BBZ-1 nager, lorsqu’il disparaît dans un éclair vert, la surface explose, le fil se tend et la canne enregistre les premiers rushes du poisson !!! Wahou, second lancé, et déjà une attaque ! Un brochet pas bien gros qui après quelques cabrioles se rendra et posera devant l’appareil.

Le poisson remis à l’eau, je confectionne un bas de ligne en fluoro 50/100, changeant ainsi celui qui aura été légèrement abîmé pendant le combat … d’ailleurs c’est la première fois que j’utilise le fluorocarbonne comme bas de ligne pour le carna, je dois avouer que je n’avais pas confiance, trop peur de voir les dents du broc couper le fluoro comme du nylon, laissant dans sa gueule un leurre qui pourrait l’empêcher de se nourrir convenablement ou pire …. Sans compter qu’un leurre, ça coûte quand même un peu la peau du zob ! Là le bas de ligne était directement en contact avec les dents, le brochet n’a pas fait de détail et a littéralement aspiré le BBZ-1 … le fluoro, malgré le contact répété avec les rasoirs que sont les dents de brochet, a parfaitement rempli son rôle !

Bref, après cet heureux épisode, me voilà à retenter ma chance … un moment, je fais passer le leurre entre deux herbiers lorsqu’une véritable fusée fonce droit sur le leurre, malheureusement, comme un gros abruti que je suis, je ferre un peu trop tôt par réflexe et enlève carrément le poisson de la gueule du prédateur !

Dommage ! sur ce coup là, j’ai vraiment joué la loose ..aller, on se laisse pas abattre, et on continue, j’en profite pour changer et remplacer le BBZ-1 par un petit buzzjet Junior, qui j’espère va remuer un peu tout ça grâce à sa petit hélice arrière … au bout d’une heure j’enregistre une attaque timide, mais le poisson ne se fera pas pieger … 21h00 je laisse le buzzjet au profit d’un Jointed Tormentor, blanc & tête rouge et dès le premier lancé, le leurre se fait violemment attaquer, malheureusement j’enregistrerai une décroche au bout de 20 secondes de combat …

Voilà ; la journée touche à sa fin et il ne reste plus qu’a ranger le matériel et préparer les affaires pour une nouvelle semaine de travail !