L'hiver n'a pour le moment pas trop été problématique pour la pratique de notre pêche. Les étangs ont été gelé mais seulement quelques jours. Depuis maintenant un mois je trépigne d'impatience à l'idée d'être au bord de l'eau, sous le biwy. Je n'ai pas vraiment quitté les berges mais l'observation des différents plans d'eaux est maintenant terminée. Il est temps de ressortir les cannes. Je pose une journée de récupération et me dirige vers la Marne. Direction le Domaine des Carpes Sauvages. J'aurais comme objectif l'étang n°2 et son nouveau cheptel enrichi. Pour le bonheur des carpistes qui auront réservé leur place à temps. Le Domaine est fermé à cette saison et je vais pratiquer une pêche non statique, du moins la journée. Je vais alterner des micro-sessions entre les 2 étangs mais je passerais tout de même les deux nuits sur l'étang n°2. Etang au chalet, poste double pêcheur: amorçage vendredi après-midi avec 20 bouillettes, par poste, sur une base épicée. Samedi matin avec du pellets et 20 bouillettes. Du light car à cette saison il vaut mieux être prudent. Je ne pêcherais seulement qu'à deux cannes pour ne pas surcharger le poste. Les lancers doivent être précis car les carpes ne s'écartent pas trop de leur trajet habituel, pour glaner leur nourriture. Où départ il y a eu, s'en suivra un autre, c'est la dévise du Domaine des Carpes Sauvages. 1. Une canne sur le haut fond qui se trouve face à moi légèrement sur la gauche à environ 50-60 mètres. Je connais le terrain par coeur et cela m'aide grandement. C'est un haut fond très prononcé qui descend à pic d'un côté et sur l'autre une pente douce qui s'accélère ensuite. Les carpes le fréquente régulièrement et préfèrent sa face qui tombe tranquillement. Les départs sont courants, mais de nuit, jusqu'à maintenant. Je tente tout de même l'expérience avec un petit amorçage d'accoutumance de journée. 2. Une canne sur une langue de graviers droit devant à une quarantaine de mètres. D'une longueur de 4-5 mètres, elle est cernée par les herbiers et les carpes s'alimentent ici tout le temps, nuit et jour. Les postes de repos(arbres plongeants sous l'eau) ne sont pas loin et elles l'emprunte systématiquement lorsqu'elles partent en quète de nourriture. Je pêcherais ici le samedi après-midi et le dimanche à partir de 10h00 et jusqu'à 14h00. Etang n°2, poste double pêcheur: Ce poste sera pêché directement en arrivant le vendredi. Je n'ai pas pu m'empêcher de tremper les fils. Pêche à 4 cannes sur quatre spots différents. - Haut fond sur la gauche du poste qui à des pentes très prononcées de chaque côté. Les carpes ont l'habitude de venir quérir de la nourriture sur le sommet, mais affectionnent particulièrement le bas de la cassure opposée à la berge du campement. C'est un lieu de passage entre la grande partie de l'étang et une queue, où la pêche ne peut être pratiquée. Une sorte de zone de repos en quelque sorte. On peut esperé un départ quand elles y entrent où quand elles en sortent.
- Petite trouée de sable entourée de gros herbiers. Les carpes y passent mais il est très difficile d'y placer une canne. J'ai eu des départs principalement la nuit lorsque les carpes partent en expédition et fouillent le moindre recoin à la recherche de pitance. Elles n'hésitent pas à faire la moindre petite trouée d'herbiers.
- Le spot de l'île avec sa langue de sable longée par deux petits herbiers. L'été avec le bateau c'est un régal pour les yeux. Une autoroute à carpes. C'est le secteur où les carpes passent de temps à autre mais principalement de nuit. C'est aussi le poste qui m'a permis de prendre le silure que personne n'a encore jamais touché. Il paraît que je les attire irrémédiablement partout où je trempe mes montages.
- Le deuxième haut fond est situé, lui, sur l'extrême droite du poste. Une pente douce se dessine du côté pêche et continue pour finir par une bande se sable entourée d'herbiers. Il faut pêcher à mi-chemin entre le sommet et cette route secondaire, une sorte de passage obligé lorsque les carpes repartent. C'est aussi le fief de l'amour blanc encore jamais capturé.
Après deux mois de coupure pour voir la famille, les amis et faire de multiples fêtes, il est bon de retrouver une vie plus zen et qui me convient un peu mieux. Les affaires reprennent et c'est une nouvelle saison qui se dessine avec je l'espère de très bons moments halieutiques et humains. |