La pêche en enduroC'est bien avant le jour (J.) qu'il faut se préoccuper de tout ce qui sera indispensable pour cette pêche particulière et il est assez logique, au regard de l'investissement consenti, de revoir chaque élément de son matériel pour s'éviter de gros regrets. Il est évident que l'on ne changera pas les cannes que l'on a bien en main, pour d'autres. Mais c'est justement la bonne occasion de leur faire bénéficier d'un petit lessivage rapide qui leurs donneront l'éclat du neuf. Les moulinets quant à eux ne seront pas astiqués pour les mêmes raisons que précédemment, mais pour les débarrasser de possibles résidus graisseux qui transforment les meilleures mains en épouvantail à carpe. À cette occasion les bobines peuvent être regarnies de fil neuf. En ce qui concerne le fil justement une question me revient souvent : quel diamètre utilisé ? C'est une bonne question ! Avec le temps il m'a été donné de voir combien sont différentes les conditions de pêche rencontrées lors d'un enduro. Cela va d'un étang sans le moindre obstacle à celui qui en est truffé. Avec le recul je pense qu'un diamètre de 25 centièmes correspond aux pêches faciles, un 30 centièmes à celles où les obstacles existent mais sont relativement rares, et un 35 centièmes n'est pas exagérés partout ailleurs ; les rivières et d'une manière générale toutes les eaux très encombrées. Le problème dans ce type de situation réside dans la méconnaissance réelle des eaux que l'on va trouver. Les hameçons qu'il faut avoir doivent répondre aussi à toutes les situations. En ce qui me concerne je prends les plus résistants, les (fort de fer) pour les pêches extrêmes, mais si les eaux sont libres d'obstacles je leur préfère les fins de fer qui piquent infiniment mieux. Les plombs de 75 à 100 g s'adaptent à toutes les nécessités, puisque nous ne péchons plus guère qu'avec des montages de fuite ou à grande distance. En ce qui concerne les bas de ligne j'utilise un montage de 15 à 20 cm en tresses. En ce qui concerne l'amorçage et les appâts il y a deux écoles. Certains sont pour l'usage exclusif de la bouillettes, d'autres se servent encore de graines en amorçage et /ou en éschages. En ce qui me concerne j'estime qu'elles sont toutes deux complémentaires. En rivières et dans les étangs dont les poissons ont une taille moyenne supérieure à cinq kilos, je pense qu'il faut miser sur la bouillettes, et c'est en fonction de la surface et de la densité de poissons que l'on peut déterminer les quantités à prendre. Généralement une dizaine de kilos suffit largement pour une équipe de deux personnes pour 72 heures. La taille des bouillettes est liée d'une part à la taille des carpes et d'autre part à la surface du plan d'eau. En effet, la pêche longue distance requiert, pour l'amorçage, des bouillettes d'un certain volume. Il n'est pas facile d'atteindre ou mieux de dépasser 100 m avec des bouillettes d'un diamètre inférieur à 18 mm, ce qui n'interdit pas d'utiliser des bouillettes plus petite comme esches. Pour les petits plans d'eau (moins de 5 ha) et les autres qui ne contiennent que de petits spécimens, il convient mieux de pêcher avec un mélange de graines et de bouillettes. La présence de graines dans un amorçage présuppose l'emploi, comme véhicule, d'une pâte amorce, laquelle est incontournable pour atteindre de grande distance. Toutefois il faut savoir que celle-ci a des limites. Par exemple, lors de la pêche dans un étang très vaseux, et qui plus est dans des eaux d'une température supérieure à 20°, la pâte amorce semble devenir un répulsif. En ce qui concerne les graines, elles seront multiples et cuites. Voilà les dés sont jetés la pêche peut commencer. |