En ce dimanche du 19 novembre, je n'avais pas réellement prévu de session de pêche mais cette petite gravière m'attirait. Je ne l'ai encore jamais pêché et c'est peu être la bonne occasion. Elle fait environ un hectare avec des profondeurs oscillants entre 8 et 9 mètres. Sur la berge, où l'on s'installe, la bordure passe de 30 cm d'eau à plus de 8 mètres en seulement quelques centimètres. Un véritable mur s'étend sur toute la longueur du plan d'eau. Par contre la berge d'en face est boisé sur sa totalité et sent la carpe à plein nez. Des arbres avec des branches tombantes dans l'eau qui procurent un espace de protection pour les poissons. Il est ici très difficile d'échosonder à la canne car les fonds sont recouverts d'herbiers très denses. Une herbe verte qui ne s'est encore pas décomposée, elle est très dure et il n'est pas simple d'en ressortir le plomb et le marqueur. On découvre de temps à autre des petites trouées mais elles me semblent minuscules. La partie de pêche s'annonce très technique et n'est pas pour me déplaire. Trop compliqué de pêcher dessus pour une première approche. J'installerais deux cannes sur la bordure boisée et une à mes pieds, elles seront toutes les trois sur le fond de la cassure car il me faudrait plus de temps pour passer en revue la zone intermédiaire. Je dois plier vers 14h00 alors je pare au plus pressé. J'installe des bas de ligne en flurorocarbone sur mes montages et esche un pellet de 25 mm pour deux cannes et la dernière se verra offrir deux petites bouillettes de 14 mm. L'amorçage sera simple car il sera composé seulement de pellets dans un sac soluble. Je finis juste de lancer quand la pluie se met à tomber, elle ne me lâchera plus de la journée. Il est 10h00 et toujours aucun bip, je commence à douter et me décide à repasser le marqueur car deux de mes montages ne pêchent pas du tout. Ils sont pris dans les herbiers. Je passe une heure sous la pluie à trouver une zone plus propice à accueillir mes bouillettes. Ce n'est pas évident car il me semble maintenant que tout est en herbe, je ne comprends plus rien. Je continue ma pêche et esche des flottantes que je lancerais au plus près de la berge boisé, les herbiers commencent à se développer très tôt après la pente. Je les décollerais de 30 cm, juste au dessus des herbes. L'autre retrouvera sa place initiale à mes pieds car c'est la seule qui pêchait correctement. A midi tout est en place, j'en profite pour me changer car je suis trempé et me concocte un repas bien chaud pour me remettre. Déjà 14h00, je devrais déjà être parti et plie doucement mon matériel. J'ai déjà rangé deux cannes lorsque le dernier détecteur allumé entonne un joli bruit. Un départ sur une des flottantes, pas le temps de prendre la canne que la carpe s'est déjà engouffré dans les herbiers. Je suis tanqué, j'essaye temps bien que mal de l'y extirper mais je ne récupère pas de fil, mince. Je tente le tout pour le tout en mettant plus de pression mais le bas de ligne en fluorocarbone finit par céder. La carpe repart avec seulement un piercing qu'elle perdra très vite. Première session et premier départ, ce n'est pas si mal malgré cette fin malheureuse. Je ne m'attendais pas à toucher un poisson avec la météo qui avait réellement changée. Je retenterais ma chance l'année prochaine car ma saison de pêche va bientôt se terminer pour retrouver une vie un peu plus stable. Il est temps de sortir un peu le week-end et redécouvrir la gente féminine. Ce n'est pas à la pêche que l'on trouve sa dulcinée, il y a encore trop peu de pêcheuses sur les rives de nos lacs et rivières de France. Dommage. |