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.....Je m'occupe de sonder les spots propices tandis que René prépare le matériel. Le partage des tâches est essentiel afin d'optimiser le temps que l'on a avant le coup d'envoi de la rencontre. Nous ne sommes cependant pas pressés car nous préférons nous imprégner du poste avant de lancer les cannes. La cassure de la rivière est facilement trouvée et nous inspectons maintenant les alentours de l'île. Derrière une branche immergée, je trouve une cassure nette qui se prolonge jusqu'à la pointe de l'île. Un genre de passage à carpes qu'elles sont obligées d'emprunter un moment ou à un autre. Plus loin en amont nous avons une deuxième île qui n'est pas atteignable et entre les deux un passage et un bras mort. Nous allons nous en servir et je dis à René de mettre de la bouillette et de faire un chemin d'amorçage jusqu'à notre premier spot amont.

Nous ferons confiance aux bouillettes Birdy en 18 mm pour commencer cette Powercarp Connection 2009. René place tout de même deux cannes dans la anse, au cas où notre sentiment n'aurait pas été le bon. Sa première tiendra la bordure opposée, tout près d'un ancien moulin avec des pierres immergées. Difficile de placée la canne car le fond est encombré et coupant. La deuxième canne se verra mise au fond de la fosse que l'on appellera « le trou » tellement elle est prononcée.

Sa dernière canne tiendra l'aval du chemin d'amorçage. Je place une de mes cannes dans le prolongement de cette cassure mais dans le lit. Nous bloquons tout de suite le passage des carpes. Si elles cheminent par là, elles tomberont forcément sur une de nos esches piégées.

 Nous créons une zone pleinement amorcée sur l'aval de notre poste. Une ligne à la cassure et l'autre un peu plus en direction du lit, nous tenons là aussi une bonne partie de la rivière. J'ai bien essayé de placer une canne sur la berge opposée mais le 220 grammes ne tient pas et il finit par se caler dans des obstacles coupants. Nous ne prenons pas de risques car en cas de départ je ne vois pas comment nous aurions fait pour sortir un poisson de ce terrain miné. Je fais un amorçage conséquent avec des boules de terre composées de maïs doux, maïs, pellets, frolic et ½ bouillettes. Une amorce extrêmement diffusante, le poste 2 n'est pas occupé et si les carpes se trouvent là elles remonteront ces effluves forts odorants. Nous bloquons et pêchons la largeur de la rivière praticable, d'où un poste d'aile, primordiale en rivière. Toutes nos cannes pêchent sur les coups de 14h30, alors que le coup d'envoi de cette manifestation était donné vers 11h30.

Nous passons un superbe après-midi car déjà de jeunes pêcheurs locaux viennent nous rendre visite. Les multiples échanges commencent et René est à son aise, nous leur expliquons nos montages de rivière et notre approche de ce poste. Nous leur faisons découvrir quelques produits et le temps passe joyeusement. Marc, le président de l'AAPPMA locale nous rend une petite visite et nous lui expliquons que pour l'instant le poste est calme et que nous ne voyons rien de particulier comme activité. Il nous souhaite bon courage et part faire le tour des autres postes, c'est à ce moment là que les premières manifestations de poissons se font entrevoir. Dix minutes plus tard, un swinger de René monte et descend doucement, pas d'affolement. Il laisse pêcher et à peine un quart d'heure plus tard, le même phénomène. Cette fois-ci il ferre et la première carpe est piquée, il ne lui laisse pas trop le temps de réagir car de nombreux obstacles coupants jonchent le fond et le devant de notre poste. Cinq minutes plus tard je me retrouve à l'eau pour épuiseter notre premier poisson, une miroir splendide de Marne. Nous nous empressons d'appeler le président et Maco pour les avertir, ils sont aux anges. Nous aussi..... La carpe accusera un poids de 8,700 kg, on relance la canne et nous réamorçons une quarantaine de bouillettes sur le spot.

Nous effectuons d'innombrables clichés pour immortaliser cette première carpe de la

PowerCarp Connection 2009.

La nuit promet d'être pleine de promesses.

Déjà bientôt trois mois que nous nous sommes inscrits, René et moi, pour la Powercarp Connection. Un enduro, une rencontre amicale plutôt, placée sous le signe de la convivialité, de l'amitié carpiste mais surtout de l'échange. Cette rencontre menée de mains de maître par MacoCapa a pu se dérouler grâce à l'AAPPMA locale, forte heureuse de nous accueillir. Merci à Marc et à ses troupes de nous tendre les bras et de nous recevoir sur un secteur de la Marne ouvert depuis quelques temps et qui ne demande qu'à s'étendre. Le jour J est là et je décolle sur les coups de 5h00 du matin afin d'être à l'heure au point de rencontre. Les 460 kilomètres qui me séparent de Varreddes et de la PowercarpConnection ne sont que broutilles à comparer du travail fourni par Maco pour que cette rencontre voit le jour.

9h15, je suis sur place et je me rends compte que tout le monde est déjà là, blogueurs et pêcheurs locaux. Le Carpodu60 et se famille, Tribb 77, Carpo 91, Phil 77, MacoCapa bien entendu, FastFaby, Xavier, René et tous les autres. Tout ce petit monde à le sourire jusqu'aux deux oreilles en ce jour ensoleillé, la bonne humeur qui se dégage fait chaud au cœur. Je me dis en moi-même que j'ai bien fait de me déplacer. En compagnie de Xavier, je découvre ce petit morceau de Marne qui sent bon la nature et la tranquillité, une rivière pas très large mais terriblement sauvage. Elle me rappelle la Seille pas loin de chez moi. Fabien, le webmaster Powercarp nous paye le verre de l'amitié et félicite tous les acteurs de ce projet. Il se réjouit que le site puisse amener des rencontres aussi sympathiques et pleines de promesses et d'espoir pour l'avenir. Adrien, qui n'a pas pu être avec nous ce week-end là, aurait apprécié cet état d'esprit. Nous sommes tous les trois fiers d'avoir un site basé sur l'échange entre carpistes, c'est comme cela que la mentalité carpiste avancera dans le bon sens, du moins nous l'espérons.

Vous allez me dire, pourquoi ai-je fais venir avec moi Liberty Baits dans cette rencontre ? Certains penseront sans doute que c'est de la publicité gratuite et déplacée. Je leur répondrais que l'éthique que nous voulons dégagés de la société se rapproche à juste titre de cette rencontre Powercarp. AMITIE, ECHANGE, PECHE NATURE, trois termes chers à notre équipe.

Le tirage au sort intégral se déroule sans aucun problème car tout le monde est là pour se faire plaisir. René et moi sommes tirés en dernier, il reste cependant quatre postes dans la casquette et un qui me tient particulièrement à cœur depuis que j'ai découvert les photos sur le blog de Maco. J'ai la main heureuse et parviens à le tirer au milieu des trois autres, je suis le plus heureux des carpistes à cet instant. Je ne l'ai pas encore réellement vu pour le moment mais avoir une aile amont en rivière est bon signe. Nous découvrons le poste après s'être frayé un passage à travers les orties, un poste vierge de toute pêche, le rêve. Sur notre gauche nous avons une petite anse avec une fosse énorme et des nénuphars forts sympathiques. Nous allons tout de même la pêcher même si René ne sent pas du tout le poisson ici. Nous avons une île entre cette anse et la rivière proprement dite. Je laisse le soin à mon coéquipier de s'en occuper. Je prends la MARNE et son courant, çà me rappellera le Rhône. Deux pêches totalement différentes pour cette Powercarp Connection 2009 mais qui nous permettront d'être où le poisson sera.....

La nuit sera plus calme car seulement un seul poisson viendra me tirer du bed-chair. Je vais changer un peu ma pêche et je déplace la canne du lit qui ne donne rien et la place entre la première cassure et les rochers. J'équilibre ma bouillette pour une présentation optimale de l'esche. Je continue sur la première cassure car je reste persuader que les carpes vont y passer à un moment ou à un autre. Je réamorce avec quelques bouillettes éparpillées sur ma zone, je préfère car j'espère sensibiliser ainsi un plus grand nombre de poisson sur mes billes.

L'après-midi sera quasi identique à la précédente car je sors trois poissons entre 17h00 et 18h30. Des petites miroirs calibrées autour des 8 kilos, de beaux petits poissons pleins de fougues. Lorsque le banc est là il faut savoir en profiter, mais pour le moment impossible de les tenir plus longtemps. Je ferais une carpe (+11 kg), en début de nuit, sur la canne de la première cassure, je savais qu'elles allaient finir par y passer. La nuit est calme et je dors à poings fermés jusqu'au petit matin.

Les poissons sont très tatillons car ils se piquent très mal et cherchent à se dépiquer avant de nous procurer un départ franc. Cela se produit par une montée et une descente du swinger petitement. La canne de bordure ne donne rien et je décide de la déplacer non loin de la canne de la première cassure.J'esche un pellet de 25 mm avec un sac soluble de petits pellets. Je ferais deux départs ce soir, sur cette canne, mais une belle carpe se dépiquera juste avant l'épuisette. La seconde, elle, se piquera en dehors de la bouche, c'est la deuxième dans ce cas là. Difficile de cerner le comportement des carpes de Pannecière cette année, pourquoi se piquent-elles si mal ? Soit elles ne sont pas en action de se nourrir réellement soit elles sont piquées trop régulièrement et commence à se méfier de nos appâts.

La nuit est comme la dernière, vierge de carpe. Il nous faudra miser sur la journée pour espérer sortir quelques carpes supplémentaires. La matinée et le début d'après-midi sont dans cette continuité, l'euphorie des premiers jours à laisser place à la quiétude. Il va falloir ruser et sortir deux trois ficelles du sac à appâts pour retoucher quelques carpes. Pellet, décollage des appâts et petites bouchées (bouilette de 14 mm) me permettront de faire trois poissons supplémentaires. Je remercie Fabien qui à minuit viendra me sortir du bed-chair pour mettre à l'épuisette une belle commune. La fatigue aidant, je n'ai pas entendu ce dernier départ.

Le bilan est tout de même honorable malgré la fin de session, 15 départs pour 14 carpes de sortie. Fabien aura eu lui, 11 départs pour 11 carpes dont trois communes. Nous plions sous la pluie et nous nous jurons de revenir avant la vidange prévue fin 2011.

Après un enduro tendu mais avec un résultat satisfaisant, il est maintenant temps de reprendre la pêche uniquement pour le plaisir de la pêche. Je me dirige donc vers un lac de barrage qui me tient à cœur depuis quelques années maintenant, vous devez le savoir à force de me lire, Pannecière. Je rejoins Fabien sur les coups de 9h00 en ce lundi 20 avril. Nous avons décidé de pêcher le secteur de Huard pour cette semaine, nous posons notre dévolu sur la partie amont. En deux voyages de Zodiac, nous voilà paré pour tenir six jours. En ce mois d'avril le niveau du lac est très bas par rapport à la normale, nous pouvons nous installer où bon nous semble.

Le poste qui nous semblait le plus propice nous permet aussi bien de pêcher le lit du lac que ses bordures remplies d'herbiers avec de belles trouées de sable et de petits cailloux. A L'aide de l'échosondeur, je trouve même un petit plateau avant la cassure du lit. Je résume donc la situation, nous avons une belle bordure avec des herbiers, une grande pente douce avec rien d'intéressant, ensuite une première petite cassure à 50 mètres avec un plateau sur 10/15 mètres et enfin le lit où il y a 17 mètres d'eau. Je sais maintenant que ce dernier est productif en fin de saison mais rarement à cette époque, les carpes ayant plutôt tendance à se rapprocher des berges vu que le niveau d'eau monte progressivement. Leurs principales zones de nourriture se trouvent alors en bordure ou pullulent insectes, larves, pontes des poissons blancs, etc...

Je place une canne sur la bordure sur une langue de sable entre deux gros herbiers, un superbe passage à carpes. J'esche le cheveu avec deux noix tigrées pour éviter le désagrément des brèmes et autres tanches très présentent dans la région. Je place une canne dans le lit, au cas où les carpes y passeraient, une autre au bas de la première cassure sur le plateau. Je pense que cela peut-être un très prometteur passage à carpes. Le fond est dur et varie du lit qui lui est très vaseux. Ma dernière canne ira en tête chercheuse sur la pente douce, non loin d'un amas rocheux qui me fait tressauter le plomb à chaque passage. J'utilise les mêmes bouillettes que pendant l'enduro en diamètre de 18 mm. Je peux comme cela en parsemer sur toute ma zone de pêche et habituer les carpes à s'en nourrir. Nous avons pris notre temps pour bien apprécier notre secteur de pêche et il est 18h00 lorsque je lance ma dernière canne. Il me faut encore trouver du réseau téléphonique pour pouvoir donner des nouvelles à ma chère et tendre, une heure plus tard je trouverais à environ 600 mètres du poste en haut d'un chemin. Ouf, je suis plus tranquille comme çà pour le reste de la semaine. Et oui l'amour !!!

La première nuit est agitée pour Fabien car les carpes, les brèmes et les tanches lui auront donné du fil à retordre. Pour ma part une seule et unique carpe est venue me rendre visite, le coup de la bordure comme bien souvent. Je m'applique à retendre mes lignes à l'identique pour cette journée en ayant soin de réamorcer gentiment mes coups. Mes bouillettes ont une action lente mais avec un léger surdosage de l'arôme j'arrive à toucher plus vite du poisson, cela ne dérange en rien sur le moyen terme. Vers 13h00, une de mes cannes déroule, celle des rochers, une belle miroir pleine de fougue. Ma ligne repêche depuis une heure le détecteur se remet à biper. Les carpes sont là et il va falloir les garder un moment, je relance des bouillettes à chaque départ. Je ferais 4 poissons cette après midi sur cette même canne dont une très belle petite linéaire. La session commence bien....