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Pêche en gravière

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Article de TomSuncarpe26 publié le 20 Mai 2013 à 12:05 dans le blog Session 2009 à 2013
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Thème: Sessions de pêche | Département: Drôme (26) Votez pour cet article:Je vote pour cet article13

Nous sommes le lundi 6 mai 2013.
Hugues et moi prévoyons d’effectuer une session de pêche de quatre nuits.
Sachant que mon compagnon de pêche est papa depuis peu de temps, nous recherchons un terrain de jeu pour mouiller les fils pas trop loin de chez lui, au sud de Valence.

Notre point de chute sera une nouvelle fois sur un plan d’eau. Le Rhône est encore terriblement en cru, dû aux pluies diluviennes qui s’abattent dans le nord-est du pays.

Nous prospectons trois plans d’eau très peu pêchés et sauvages. Plusieurs postes sont très intéressants, mais l’un d’entre eux retient tout particulièrement notre attention.
Cet emplacement nous permettrait de poser une batterie sur deux lacs différents, sans être très loin l’un de l’autre.
Nous nous mettons d’accord de suite sur les attributions des plans d’eau.

Je vais prendre le plus technique à pêcher, au vu de mon expérience par rapport à Hugues. Les herbiers sont présents sur une grande partie de la surface à exploiter.
De plus, le poste n’existe pas encore, il faudra que je taille quelques arbustes et broussailles, afin de m’y installer.

La session débute le mercredi 8 mai à partir de 12h30.
A notre arrivée, nous sommes surpris de voir plusieurs carpistes déjà installés sur les plans d’eau. Avec les ponts et la crue du Rhône, les pêcheurs se retrouvent confinés sur les lacs de la région.

Mon poste reste assez libre car les pêcheurs se sont bien répartis sur le reste de l’étendue, mais du côté d’Hugues, c’est plus restreint.
Il lui reste tout de même une jolie petite baie de roseaux à pêcher sur la droite de son poste.

J’empoigne un sécateur, une scie et une cisaille pour pouvoir établir mon camp de base.
Quel plaisir de pêcher dans la nature sauvage !

posteposte

 

Je ne connais absolument pas ce plan d’eau, le repérage va être primordial pour réussir une bonne pêche.

J’équipe ma barque avec un échosondeur et une canne avec de la tresse, puis j’enfourche mes lunettes polarisantes sur le nez.
Je passe plus de deux heures à chercher des spots de gravier ou une zone sans herbier. C’est vraiment très compliqué de trouver des trouées, pour placer quatre cannes proprement. Le fond est recouvert sur sa totalité, d’un à deux mètres d’herbier.

Je parviens tout de même à déposer quatre repères sur les bordures d’île ou de berge. Les tâches sont visibles avec les lunettes, ne dépassant guerre le diamètre d’un seau d’amorce.
Je pense avoir déniché quelques spots à carpe, nous verrons bien par la suite.

repèrerepère

 

Les deux plans d’eau sont habités par nos ennemis les poissons-chats. Je décide d’aborder ma pêche avec quatre montages eschés aux maïs équilibrés d’un morceau de liège.
Je fais dans la simplicité pour débuter.

Je prépare un seau d’amorce rempli d’un mélange de graine (maïs, chènevis et noix tigrée), et quatre filets solubles de pellet en 7mm me permettant une grande fiabilité dans la présentation de l’appât sur le fond.

mélange de grainesmousse

Il est déjà 16h, je procède à la dépose chirurgicale des lignes près des repères. J’arrose le tout de quelques poignées de graines.
Le retour jusqu’au rod-pod est très important. Il ne faut absolument pas tirer sur la ligne, afin de ne pas déplacer le plomb. Pour m’avantager cette manipulation, j’ai opté pour un plombage de type grippe assez lourd, en 160g.
A mon arrivée sur la berge, c’est le swinger qui tend doucement la ligne.

Il fait vraiment très chaud et le soleil m’a grillé la nuque et les bras. Le thermomètre de l’échosondeur affiche une eau à 20°C.

Je rejoins Hugues derrière la digue pour faire un point de son côté, puis je finis par monter mon biwi.

Il est déjà tard, nous allumons le barbecue pour faire flamber de la bonne viande accompagnée de pâtes.

Après s’être rempli le ventre, le sommeil commence à se faire sentir.
Nous nous couchons vers 23h.

La nuit est très calme, les détecteurs sont restés muets.
Soudain au lever du jour, le chant des oiseaux est perturbé par le son grave de mon deuxième détecteur de droite.
Je sors de la tente et ferre le poisson qui part à toute vitesse.
L’utilisation de la barque est indispensable pour sortir une carpe de ce plan d’eau.

Je saute dans mon embarcation pour rejoindre mon premier adversaire aquatique.

Une fois au-dessus de la carpe, je reprends contact et démarre la bataille. Je contre plusieurs rushs pour ne pas me laisser embarquer dans les herbiers. Après plusieurs minutes, j’aperçois une jolie commune.
Un dernier coup de tête, puis le poisson glisse à l’épuisette.

Yes !!
Voilà la première prise !

Je mets cette commune de 10kg au sac de conservation, afin de prendre quelques photos après le réveil d’Hugues.

10kg10kg

Mon collègue de pêche n’a pas été dérangé de la nuit.
Cela lui change des cris de son petit Lilyan !

Cette journée de jeudi est très chaude. Nous ne sommes pas encore habitués à cette chaleur.
En début d’après-midi, nous avons la visite de Séverine et Lilyan, pour voir Papa à la pêche.

Séverine nous prévient que la pluie est annoncée pour la nuit.
Je me frotte les mains d’avance, car je sens qu’après cette chaleur, la pluie va apporter du mouvement sous la surface.
Je ne traîne pas à retendre les lignes avec grande précision avant la fin d’après-midi.

déposerepère

Quelques coups de soleil plus tard, nous nous posons autour d’une despé et allumons le barbecue pour la soirée.
Nous avons trouvé beaucoup de spots intéressent sur le lac pêché par Hugues, j’espère que cela va payer cette nuit.

Nous dégustons quelques chipolatas fraichement grillées.
Nous préparons les desserts, mais nous n’avons pas le temps de porter une cuillère à la bouche.
L’un de mes détecteurs sonne par intermittence, pendant que la pluie fait son apparition.

Je ferre et saute dans la barque avec l’épuisette.
Arrivée sur place, je découvre un gros carassin piqué à l’hameçon.

J’ai à peine le temps de reposer le montage sur ma tâche de gravier, que j’entends un détecteur s’emballer violemment sur ma batterie.

Je vois Hugues dévaler la pente pour stopper le poisson en plein élan.

Je rame à toute vitesse pour revenir sur la berge et me saisis de la canne pour repartir au combat.
Une fois au-dessus du poisson, je le décoince d’un herbier, puis entame une bataille acharnée.

Je me fais balader pendant plusieurs minutes à travers les branches et les herbes, avant d’apercevoir le spécimen dans le faisceau de ma frontale.
Il s’agit d’une très belle carpe !

Je me concentre un maximum pour contrôler ses rushs et mettre un terme au combat.
Le poisson montre enfin des signes de fatigue et je finis par l’emprisonner des filets de mon épuisette.
Un gros « yes ! » sort de ma bouche.

Je hisse cette belle carpe sur le tapis de réception de ma barque, en découvrant une très longue commune, dépassant certainement les 15kg.

Même si c’est sous la pluie que je reviens à la rame sur mon poste, je rentre avec un grand sourire.

Je pose le poisson sur le matelas de réception et commence la pesée.
Les digits de mon peson se stabilisent sur 16kg100. Nous sommes subjugués de voir une telle bête sortie de ce plan d’eau.
Je rentre cette carpe dans un sac de conservation pour faire de belles photos le lendemain matin.

Je retends aussitôt la ligne et remonte manger le dessert, même si cette carpe est déjà la cerise sur le gâteau.

Nous nous couchons vers 23h.
Je n’ai pas beaucoup de temps pour fermer les yeux, car mon détecteur de droite s’emballe soudainement.
Il pleut des cordes, j’enfile les cuissardes et un poncho avant de mettre fin à la cavale de ce poisson.
Pour être franc, je crois peu à la sortie de cette carpe. Je pêche à moins d’un mètre des arbres et le poisson a pris beaucoup de fil sur le départ.

Arrivée près des branches, je reprends contact avec la carpe.
Une bonne étoile brille fortement au-dessus de ma tête !

Le poisson est sorti tout seul des obstacles pour finir sa course une dizaine de mètres plus loin. J’engage le combat en m’éloignant un maximum des arbres.
Après plusieurs tours de manivelle, le poisson regagne les filets.

Je dépose cette carpe miroir dans le sac de pesé et dresse le peson au ciel.
L’affichage m’indique un poids de 12kg500.

12.5kg12.5kg

Elle va rejoindre sa copine dans un nouveau sac de conservation.

Je repositionne la ligne dans la foulée.
J’ai pris une bonne douche, mais je suis heureux de mettre un nouveau poisson au sac.

Je n’arrive pas dormir, je suis sans cesse réveillé par des touches de blanc. Les carassins sont très actifs cette nuit. Sous cette pluie battante, c’est vraiment galère pour retendre les lignes, mais je sais qu’il ne faut pas manquer cette nuit où le poisson se nourrit fortement.

Vers 6h30, au lever du jour, ma deuxième canne de gauche déroule à grande vitesse, me sortant d’un grand coma.

Je réitère les opérations de sauvetage : ferrer, embarquer, ramer, mouliner et combattre …
Au contact du poisson, un violent rush vient tordre mon blank et faire tourner la bobine de mon moulinet.
Je sens du lourd au fond de l’eau !

Je libère le poisson à deux reprises des herbiers, c’est un malin celui-là !
Je reste le plus fort en manœuvrant la ligne avec intelligence, afin d’éviter la casse ou la décroche.
Au bout de quelques minutes, une belle miroir bien ronde vient faire la planche à la surface.
Je glisse l’épuisette dessous cette masse et l’enferme dans les mailles.

Je m’aperçois qu’il s’agit encore d’un beau poisson quand il faut hisser cette carpe dans le bateau.
Une fois sur la berge, je pointe à nouveau le peson en l’air afin de déterminer le poids de ce spécimen. Le chiffre de 15kg500 vient s’afficher sur l’écran.

15.5kg15.5kg


Un troisième sac de conservation rejoint la bordure.

Quelle nuit !

Je repars positionner la ligne sur la petite tâche de gravier.

C’est incroyable, je n’ai pas le temps de me recoucher pour finir paisiblement ma nuit bien agitée.
Le détecteur de droite refait des siennes.
Le swinger se colle à la canne, puis plus rien. Le poisson a dû trouver une bonne planque dans un herbier ou une branche.
Je ferre et rejoins le spot de pêche. La carpe m’attend patiemment dans un herbier, puis s’échappe à mon arrivée. Je frôle la perte du poisson à plusieurs reprises dans les branches, mais je parviens à gagner le duel.
C’est une nouvelle commune de 9kg qui repose sur mon tapis de réception, puis je la relâche à son élément.

Il est aux alentours de 8h, je monte voir si Hugues est réveillé.
Ne donnant pas signe de vie, j’en profite pour retendre et réamorcer les lignes inactives depuis minuit.
Le blanc et les poissons-chats sont tellement actifs, que les amorçages ne tiennent pas longtemps au fond de l’eau. En moins d’une heure, plus de la moitié des graines disparaissent du fond.

Par la suite, je bois un café avec Hugues qui n’a malheureusement pas eu une seule touche de la nuit. Je suis très surpris !

Vers 10h, je m’installe pour les poses photos.

Nous commençons le défilé avec la miroir de 12kg500, puis la 15kg500.
Les bras commencent à fatiguer mais il me reste la belle commune à immortaliser.

12.5kg15.5kg

Hugues tire sur la longue cordelette du sac de conservation sans grande résistance.
Mon visage se crispe car je ne vois rien bouger dans le sac qui me semble bien vide.

Cette carpe bien maline a piqué les clés de passe-partout pour ouvrir une des coutures du sac. Je suis vraiment déçu de ne pas pouvoir photographier cette belle prise.

Tant-pis, je n’avais qu’à faire attention à la qualité de mon sac.
Elle a simplement regagné sa famille un peu plus rapidement que prévu.

En fin de mâtiné, le vent du nord assez froid redouble d’intensité.
Même si je l’ai de face, cela ne me présage rien de bon dans les premières vingt quatre heures.

La journée reste très calme.
Je cherche à aider Hugues, en lui trouvant de nouveaux spots à exploiter. Nous dénichons quelques tâches de gravier entre les herbiers et près des roselières.
J’espère qu’il piègera une belle à grande écaille.
Pour cette nuit, Hugues passe toutes ses esches à la bouillette et au pellet avec une protection anti-chat, à l’aide de collants.

C’est vers 17h que nous entendons l’un de mes détecteurs s’emballer.
Je cours jusqu’à ma batterie et me saisis de la canne de gauche.

Je prends la barque en affrontant le vent et les vagues jusqu’au spot.
J’aperçois difficilement mon nylon bloqué dans une branche d’arbre. Malgré plusieurs manipulations, je n’arrive pas à dégager le fil. Le vent me fait dériver beaucoup trop vite pour comprendre comment le poisson s’est faufilé autour de l’arbre.

Je décide de revenir au poste pour embarquer Hugues avec moi. A deux, cela sera peut-être plus simple.
Une nouvelle fois au-dessus de la branche, nous essayons toutes les solutions possibles, mais la casse est inévitable.
Elle a gagné la bataille !

J’en profite pour refaire ce montage et retendre toutes les autres lignes pour la nuit.
C’est avec grande difficulté que je dépose les esches sur le gravier, le vent trouble ma vision et me fait dériver rapidement. Je ne suis pas très confiant pour cette nuit.

Après un bon repas, nous nous couchons vers 23h.

Pour cette nuit de vendredi à samedi, j’enregistre seulement la touche d’un carassin. Je ne m’étais pas trompé sur mes prévisions.
Hugues est encore capot et retrouve toutes ses lignes inopérantes, au petit matin. Les chats n’ont fait qu’une bouchée des bas de protection.

Il repasse à la graine pour les dernières vingt quatre heures.

La journée est très calme, mais le vent est moins intense que la veille.

Je retends les lignes avec confiance, en milieu d’après-midi.

En début de soirée, je commence à ranger un maximum de matériel pour pouvoir partir assez tôt demain matin.
J’ai rendez-vous chez moi à 9h45, pour aller voir jouer mon beau-frère, près du Puy-en-Velay, en quart de finale du championnat de France, avec le club de rugby du FCG (Grenoble) en catégorie Reichel.

Il vaut mieux que j’anticipe le pliage express de demain matin.

Nous avons à peine le temps de nous coucher pour cette dernière nuit, que mon détecteur de droite nous rappel à l’ordre.

Je sors sans trop de difficulté une commune de 8kg, que nous photographions immédiatement.

8kg8kg

C’est seulement deux petits bips qui viennent perturber mon sommeil, mais rien d’autre.

Mon réveil sonne à 7h, c’est l’heure de plier bagage.

Je tombe la tente en quatrième vitesse et commence à remonter les lignes.
Je parviens à ramener du bord trois montages sur quatre.

Je pars en barque pour récupérer mes repères et débloquer la dernière ligne.
Au moment de prendre le nylon dans les mains pour dégager les herbiers, je sens des coups de tête, puis le poisson s’échappe violemment de l’obstacle.
Je suis très surpris d’avoir quelque chose piégé à l’hameçon. Je n’ai pas l’épuisette avec moi.

Heureusement, c’est une petite commune d’environ 4kg qui mène bataille.
Une fois bien fatigué, j’arrive à la coincer sur le bord de la barque pour la libérer de l’hameçon.
Belle dernière action avant de partir !

Hugues me paye le café et je décolle avec la voiture chargée vers 8h50.
Oui, je suis grave à la bourre !

Je suis plus que satisfait de cette session de pêche. Je ne connaissais absolument pas ce plan d’eau, ni le cheptel qu’il abritait.
Je m’en suis pas mal sorti avec 8 départs et 7 poissons à l’épuisette. Pour couronner le tout, je dépasse à deux reprises les 15kg en commune et en miroir.
Il faudra vraiment que je revienne découvrir ce qu’il se cache sous la surface de ce lac.

Le seul bémol de cette session est le capot enregistré par Hugues.
Promis, la prochaine fois c’est ensemble que l’on affrontera ce même plan d’eau.


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2 commentaires sur cet article


superbe session avec des poissons magnifiques, de très belles couleurs.

Le coup du sac de conservation vide m'est arrivé 1 fois, c'est les boules mais bon il te reste les souvenirs de cette commune.

Bravo bien joué! 

Ecrit par chnv10 le Lundi 20 Mai 2013 à 17:23 Signaler ce commentaire au Webmaster

Sourire
Ecrit par couzchain le Dimanche 26 Mai 2013 à 14:55 Signaler ce commentaire au Webmaster

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