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La pêche de la carpe en rivière


La pêche de la carpe en rivière est très différente de celle pratiquée en étangs, gravières ou lacs de faibles superficies. Premièrement, le courant est quasi inexistant dans les plans d'eau où nous évoluons habituellement. Deuxièmement, le repérage du poisson pourra être long et fastidieux, l'immensité d'eau n'aidant point la localisation. Et troisièmement comment détourner ces carpes sauvages de leur nourriture naturelle. Essayons de comprendre les moeurs de ces splendides communes de nos rivières et fleuves de France.

Si vous avez la chance, comme moi d'habiter à proximité d'une grande rivière en l'occurrence la Saône, la localisation du poisson sera "simplifiée". Le matin ou le soir, suivant vos désirs de pêche, prenez le temps d'observer le moindre signe vous permettant de repérer les carpes: sauts, fouilles, marsouinages, ... Vous remarquerez assez vite, avec l'habitude, le passage emprunté par les carpes entre deux zones de quiétude. Et pour les plus chanceux leurs zones de tenues, l'endroit où la carpe va passer la plupart de son temps, tout d'abord pour se protéger du courant mais aussi principalement pour s'alimenter. En premier lieu, tous les obstacles naturels ou crées par l'homme comme les piles de ponts, les enrochements, les arbres immergés, les cassures, ... qui brisent le courant. Les bras morts, généralement l'endroit où les plus gros spécimens se tiennent. Mais tout particulièrement les bordures, là où la vie aquatique est la plus développée, le mouvement d'eau y étant quasiment nul, les herbiers et autres nénuphars pourront s'y épanouir en toute quiétude. Tous ces lieux regorgent de moules, dreissenes et autres écrevisses. Attention toutefois aux silures, si vous les apercevez ou si vous les entendez, changez de poste: la cohabitation n'est généralement pas très bonne entre eux et les carpes.

L'amorçage pourra enfin commencer, il va falloir habituer le poisson à se nourrir de vos appâts et à le détourner de ses mets familiers. Le buffet devra être donné à heures fixes, suivant vos possibilités. Pour ma part je peux amorcer à 7h00 et à 13h00 (la semaine de 35h m'arrangeant énormément), pour pouvoir pêcher le week-end uniquement en journée. Si vous ne pouvez engrainer qu'en fin de journée, vous devrez pêcher la nuit, le poisson ne viendra qu'à ces heures pour s'alimenter. Si vous n'arrivez qu'au petit matin, le coup sera nettoyé de toute nourriture et vos chances de piquer un poisson sera réduite. Les zones de tenues seront à prospecter en priorité, en ayant soin de garder une distance de sécurité entre vos appâts et les obstacles, la sécurité des poissons étant primordiale. Amorcez aussi soigneusement le chemin entre deux zones, les communes se déplacent en banc et si elles se décident à mordre, les départs ne seront que plus nombreux. Cela vous fera deux coups séparés, vous mettrez alors toutes les chances de votre côté, on ne sait que difficilement où les carpes vont se décider à se nourrir.

L'amorce sera composé à 2/3 de graines (maïs, lupin, blé, chenevis, tiger-nuts) et à 1/3 de bouillettes simples (Mix protéines + Bird-food, un arôme au choix et un sucrant), suffisent amplement afin de limiter les coùts de l'amorçage. J'emploie généralement ces 5 graines en même temps, le maïs sera la graine principale car bien accepter par les communes sauvages de rivière (pouvoir énergétique); le blé et le chenevis afin d'inciter les poissons à rester sur le coup; la noix tigrée et lupin pour avoir des graines plus difficiles à engamer par les blancs, de part leurs tailles et leurs duretés. La concurrence alimentaire jouera ainsi pleinement son rôle. Les pellets pourront se rajouter à cette liste mais leurs prix ne sont généralement pas adaptés à notre bourse, en raison des quantités à déverser dans l'eau.

L'amorçage d'accoutumance devra se dérouler sur une semaine, à raison de 10 kg de graines et 1 kg de bouillettes tous les deux jours (voire tous les jours); les proportions pourront variées au fil des jours; si une grosse activité est constatée sur le coup, n'hésitez pas à doubler ou à tripler les rations. Les brèmes et autres barbeaux auront vite fait de nettoyer le poste avant l'arrivée des carpes. Après chaque départ, un rappel se fera avec 1 kg de graines et une cinquantaine de bouillettes, ceci afin d'obliger les carpes à rester plus longtemps pour se nourrir.

Pour le montage, venez consulter l'article spécial rivière. Les cannes devront être pointées vers le ciel pour soustraire le plus possible la bannière du courant. Un corps de ligne en nylon à ma préférence afin d'éviter le maximum de vibrations causées par ce dernier.

Lorsque j'aborde pour la première fois un poste, je place un montage à la graine (maïs + noix tigrée ou lupin) et un autre à la bouillette carnée ou fruitée, suivant vos goûts (une dense + une flottante) sur chacun des deux coups. On adaptera ensuite les esches en fonction de l'humeur des carpes. J'effectue toujours un micro amorçage, à l'aide de sacs solubles remplis de pellets (très huileux) ou de 4 à 5 bouillettes coupées en deux sur un fil soluble, vos appâts seront ainsi plus facilement repérés au milieu de cette manne de nourriture. Les esches pourront aussi être relevées avec un trempage de base sucrée. J'ai eu le bonheur d'échapper à la bredouille en employant ce procédé, les carpes communes ayant l'air de se délecter de ces friandises. La pêche au feeder a aussi sa place en rivière, mais attention aux brèmes qui auront tendance à venir engamer l'appât avant les carpes. Les pâtes d'amorce en enrobage autour de la bouillette seront à utiliser lorsque les poissons seront tatillons, les effluves portées par le courant leur ouvrant plus rapidement l'appétit.

Une fois en action de pêche, surveillés de près vos cannes car les départs seront généralement violents. Il vous faudra faire très attention, la carpe se dirigera automatiquement dans les obstacles pour se libérer de votre hameçon, l'instinct de survie étant intact sur ces poissons vierges de pression de pêche. La carpe aura aussi tendance à prendre l'aval, elle va s'aider du courant pour mettre plus de distance entre vous et elle. Le bridage du poisson devra être réfléchi, il ne suffira pas de tracter le poisson, la carpe aura alors souvent le dernier mot. L'anticipation prendra ici toutes son importance. Avec ce genre de technique, vous piquerez des poissons de tailles moyennes (entre 6 et 10 kg) mais souvent en nombre. Vous serez surpris par la dynamicité de ces carpes communes sauvages ainsi que par leurs splendides écaillages et leur beauté naturelle.

Pour plus d'informations ou pour un échange sur cet article, n'hésitez pas à me contacter. Je vous répondrais dans les meilleurs délais.Sébastien


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